Test HCFR : Anthem MRX 1140

Test HCFR : Anthem MRX 1140

Compte-rendu de Cyrille_ektor

 

 

Les écoutes en stéréo

 

Ecoutes en 2.0

Il manque le sous grave, c’est clair.

La restitution est peut-être plus naturelle, mieux étagée avec des plans de profondeur plus évidents.

Qu’un amplificateur home-cinéma puisse se rapprocher d’une écoute hifi de très bon niveau, c’est fort !

 

Ecoutes en 2.2

Je retrouve toutes les qualités évoquées précédemment.

Rien ne déborde, tout est intégré.

La scène sonore est d’une ampleur rare.

C’est peut-être un peu démonstratif mais que c’est bon !

L’impression d’être parfois en live mais avec une totale maîtrise des hautes fréquences qui n’arrachent pas les oreilles.

J’ai passé des heures à essayer de mettre en défaut le système sans succès. Ça passe de manière impeccable avec tous les styles de musiques.

L’image stéréo est belle, les voix sont toujours bien placées dans l’espace.

On enchaîne les écoutes sans voir le temps passer et on laisse tourner les morceaux longtemps, parfois jusqu’à la fin, c’est un signe !

 

 

 

Les écoutes en multicanaux (7.2.4)

 

Démos ATMOS et DTS:X

 Évidemment, c’est très démonstratif, impressionnant et dynamique.
Normal, c’est fait pour épater.

Les basses sont d’une maîtrise sans faille, très puissantes et variées sur l’extrait de Game Of Thrones, presque effrayantes. On ressent bien la nappe de basses quand la flèche enflammée touche l’eau et produit l’explosion.

Pas de vibrations parasites malgré un niveau peu raisonnable.

La liaison caissons/enceintes est impeccable et indécelable.

Le son semble reproduit intégralement par chaque enceinte, même petite, ce qui est techniquement impossible bien sûr.

On suit assez bien les effets dans l’espace.

Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à la reproduction aérienne telle qu’un préamplificateur très haut de gamme à plus de 15000€ sait le faire.

C’est moins évident, il faut un peu plus « réfléchir », la transition entre chaque enceinte est plus « brutale » mais dans une pièce de vie assez petite, le résultat est déjà très satisfaisant. Je gage que dans une pièce plus aérée, l’écoute sera moins « tassée ».

Sur l’extrait cinematics, on retient encore une fois la ligne de basse impeccable et le niveau de performances de l’intégré qui révèle les moindres petits détails.

Je n’étais pas trop confiant sur les capacités d’un si petit appareil à pouvoir alimenter 11 enceintes en même temps et j’ai été plus que rassuré !

 

Films

En termes de dynamique et de rapidité, c’est la claque.

La scène de combat dans le magasin Disney de TOMORROWLAND est magistrale. En DTS-HD MA avec seulement sept enceintes à alimenter, c’est inouï. Il ne faut pas se trouver trop près des latérales au risque de perdre une oreille !

Sur l’extrait de Jurassic Parc d’un disque de test, j’ai entendu mieux chez Jonathan_ritadumay pour ce qui est des effets 3D mais c’est certainement lié à ma plus petite pièce (Le TRINNOV Altitude 16 reste intouchable dans ce registre).

La course de Ready Player One passe toujours aussi bien.

J’ai tout de même remarqué que le SUB1 descendait un peu moins que d’habitude dans les infras. On sent que la centrale reçoit du courant car elle n’est pas étouffée, elle a du corps.

 

Concerts

Alors là, c’est la révélation.

Je ne m’attendais pas à une telle différence avec le petit frère MRX740.

Les aiguës sont magiques. Les membranes béryllium semblent mieux tenues. De la précision, du détail et de la finesse caractérisent ce registre.

La scène sonore est très aérée, spatialisée.

On a la sensation que la pièce a presque doublé de volume, surtout en profondeur.

La voix de Sting dans le live de Londres est rendue de manière admirable avec une dynamique à couper le souffle.

L’écoute de Lee Ritenour Overtime n’était pas en reste avec une trompette et des attaques de notes, accords de guitares à décrocher une mâchoire.

Les pistes son du concert philharmonique de John Williams à Vienne sont plus belles les unes que les autres. Le crash test Hans Zimmer live à Prague passe formidablement bien, même quand toutes les enceintes sont sollicitées à plein régime.

C’est dingue de tels résultats dans une simple pièce de vie !

 

 

Et si on allait plus loin ?

Avare de basses avec des infras que je trouvais un peu trop castrées après calibration (confirmation de mon ressenti aux mesures REW), j’ai modifié la courbe de calibration ARC avec un boost de graves à +2.25 au lieu de 0 et un niveau d’inclinaison à -0.5 au lieu de 0.

Branchement du gros bloc de puissance SHERBOURN 7 canaux pour alimenter les enceintes arrières et les 4 ATMOS au plafond.

On va donc récupérer quelques watts pour les cinq enceintes autour de l’auditeur qui sont alimentées par l’intégré et faire littéralement décoller les enceintes ATMOS en passant de 60W à 250W sous 8 ohms (désolé, je n’ai pas moins puissant LOL).

Le gain constaté est immédiat pour les enceintes plafond. Le rendu audio 3D est plus homogène, on entend mieux les enceintes au-dessus de l’auditeur, la représentation audio dans l’espace est plus « évidente », les transitions plus fluides.

C’est logique, une petite amplification de classe D de 60 W ne peut rivaliser avec des blocs de puissance disposant chacun d’un transformateur torique, même quand il s’agit d’enceintes hautes coaxiales.

L’apport est moins flagrant pour les enceintes arrière car elles ont une sensibilité élevée, ce qui ne pénalise pas trop l’intégré quand il doit les alimenter et il est difficile de ressentir une différence car elles se trouvent loin de l’auditeur mais ce qui est pris, est pris.

On se refait donc les extraits classiques : EDGE OF TOMORROW, la scène du débarquement, jamais entendu ça chez moi, du volume et de la dynamique sans sécheresse ni agressivité.

MASTER & COMMANDER absolument terrible, l’impression d’avoir un Buttkicker dans le fauteuil mais sans le moindre délai de retard ou défaut de synchronisation. C’est vif, rapide comme l’éclair.

Sur IP MAN, les scènes de combat sont magistrales.

Sur JAMES BOND Spectre, l’explosion de l’immeuble au début juste incroyable de puissance et de variété dans les nuances de basses même si ce passage est forcé sur les aiguës (bruits de verre qui casse).

Sur PASSENGERS à 1H25, du délire avec les infras !

Sur HANS ZIMMER live à PRAGUE, j’ai retrouvé mes infras habituels.

Sur la piste 2 d’Insterstellar avec toutes les nuances qu’il faut dans le grave (juste une note un peu trop mise en avant, la bosse à 40hz je pense).

PLACEBO We Come In Pieces passe bien avec des coups de batterie rapides.

L’intégré s’en sort également avec LINDSEY STIRLING Live à Londres piste Giants (voix de la chanteuse difficile).

LEE RITENOUR Overtime à partir de 1h50, une tuerie même s’il faut baisser les basses qui sont trop mises en avant.

Enfin bref, je n’ai pas réussi à trouver un film ou un concert qui ne passe pas comme il faut ! (Sauf le début d’EDGE OF TOMORROW qui est un délire d’ingénieurs son…).

 

 

Différences MRX740 / MRX1140

Les enceintes FOCAL sont mieux gérées avec le modèle MRX1140 : les médiums sont plus intelligibles, les moindres détails sont révélés avec des aigües plus fins, détaillés et précis.

Je gage que les tweeters au béryllium bénéficient d’une alimentation plus qualitative. C’est assez flagrant sur les voix féminines qui sont bien déliées, avec de la matière.

Les plans sont mieux découpés en profondeur avec des échos que l’on redécouvre, au détriment de la largeur de scène qui s’est un peu rétrécie, le petit frère en ferait-il trop dans ce domaine ?

Il y a une scène dans TOMORROWLAND dans laquelle le frère de l’héroïne est interrogé par la jeune robot où les détails en arrière-plan foisonnent (bruits du vent).

A plusieurs reprises, sur des extraits pourtant très connus comme JOHN WICK 2 dans les catacombes, j’ai découvert des bruits d’air que je n’avais pas entendus auparavant. Pour ce qui est des coups de feu, c’est juste une folie furieuse de dynamique, variété et précision.

Il est possible que le processeur utilisé ici, gérant jusqu’à 15.2 canaux, soit plus performant et dispose de plus de puissance de calculs.

Les enceintes sont gourmandes et pourtant même en poussant le son à des niveaux peu raisonnables, cela ne devient pas montant ou agressif.

Pareil sur MASTER & COMMANDER, pas la moindre once d’agressivité quand les boulets de canon ennemis viennent briser le mât. Et toujours un système ARC qui excite très peu la pièce.

Donc pour une écoute purement home-cinéma, on pourra se contenter du MRX740 mais si l’on recherche un produit plus complet et que l’on accorde une importance à l’écoute de musiques en stéréo, le grand frère s’imposera aisément.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux INTEGRES ANTHEM 2021 MRX 540 740 1140 : https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/anthem-2021-mrx-540-740-1140-t30109391.html

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