Test HCFR : Cocktail Audio HA500H, DAC, ampli hybride pour casque

Test HCFR : Cocktail Audio HA500H, DAC, ampli hybride pour casque

Compte-rendu d’André_ajr

 

Présentation :

Parce que les produits de cette qualité ne sont pas très courants, la carte de visite du COCKTAIL Audio HA500H donne tout de suite envie de faire sa connaissance et de le recevoir. Aussi, présentons la.

Amplificateur/DAC hybride pour casque pouvant fonctionner avec une préamplification transistorisée ou une autre utilisant deux tubes ECC82, afin de permettre d’accorder le caractère de la musique à l’humeur du moment de l’auditeur ou à ses goûts en matière de reproduction de la musique, en général, de certaines d’entre-elles ou s’il estime que ce qu’il va écouter doit bénéficier de davantage de clarté et de dynamisme ou d’un peu plus de chaleur, de rondeur, de douceur.

 

De plus, pour permettre de réaliser au mieux cet accord et de pouvoir atteindre un très haut niveau de performance, outre l’impressionnant transformateur toroïdal et la présence de deux puces Sabre ES9018K2M (une par canal), additionnée à un micro contrôleur multi-Core de haute performance, les circuits analogiques et numériques du HA500H sont totalement séparés.

 

Ajoutons également à cela, la présence d’une sortie USB asynchrone pour liaison avec un PC ou une tablette, le tout étant inséré dans un magnifique et indestructible coffret en aluminium satiné, dont l’épaisseur varie de 5 mm à 12 mm selon qu’on la mesure au niveau du couvercle ou des parois. Toutes choses qui ne peuvent que nous conduire à penser que nous sommes indéniablement face à un digne représentant de la grande tradition de la haute-fidélité et, davantage une qualité qu’un défaut pour les nostalgiques de la marque OPPO, que le COCKTAIL Audio HA500H ne manquera pas de rappeler le HP-1.

 

 

Comme vous pourrez le constater sur les photos disponibles au début de sa présentation, l’amplificateur/DAC COCKTAIL Audio HA500H est construit à partir d’éléments très réputés que les spécialistes apprécieront certainement. Ils sont parfaitement implémentés au sein d’un châssis séparant les diverses fonctions  préamplificatrices, dont une à lampes, amplificatrice et les autres. L’ensemble, alimenté par un transformateur toroïdal de très belle taille, est parfaitement agencé dans un boitier en métal dont le poids et l’épaisseur permettent de penser que la qualité de fabrication générale du HA500H est excellente et que le hasard n’est pour rien dans le résultat que nous avons sous les yeux, et, nous le constaterons plus tard, dans les oreilles.

Les mesures officielles sont excellentes et nous verrons ce qu’en penseront nos compères de test qui les vérifieront. Notamment, lorsque l’on utilise la préamplification à tubes, puisqu’il faut souligner que celles fournies par la documentation ne sont pas applicables lorsqu’elle est en fonction.

L’installation est tout à fait simple, car il suffit de relier le HA500H aux sources associées par liaison analogique, numérique, optique et Bluetooth. Puis, de sélectionner celle que l’on désire actionner, la préamplification tube off ou tube on, High ou Low, selon l’impédance du casque branché, pour que surgisse la musique.

 

A ce stade, je me dois d’indiquer que j’ai essayé les fonctions relatives à l’utilisation du Bluetooth au travers des baladeurs Astell & Kern AK70 et Shanling M0, d’un Smartphone Samsung S7 et d’une tablette hybride Samsung Galaxy Tab Pro S. Mais, qu’après avoir constaté que tous les appairages s’effectuaient très rapidement, que la fonction Bluetooth offrait des possibilités d’égalisation, personnelle ou préinstallées, je ne me suis pas attardé longuement sur un registre qui a le mérite d’exister. Puisqu’un utilisateur des moyens de transmission du son les plus modernes ne pourrait-il pas cacher un amoureux de musique médiévale ?

Puis, qu’après avoir téléchargé la version 4.55.0 du driver NOVATRON et toujours avec le FOCAL Utopia, que j’ai un peu plus longuement utilisé le HA500H sur PC et tablette pour quelques visites chez Qobuz via sa sortie USB asynchrone.

Aussi, que dire d’autre sur ces utilisations, sinon qu’elles ont toutes parfaitement fonctionné et qu’elles n’ont  posé aucun problème.

Un petit regret toutefois, car j’aurais vraiment aimé pouvoir essayer une des combinaisons possibles avec un des magnifiques serveurs X50D, X50 Pro comme source, puisque ces appareils complémentaires permettent de lire et de copier toute sa collection de CD sur disques durs internes (RAID), ainsi que d’accéder aux services de musique en ligne et aux radios FM et DAB+, dont il est également possible de conserver des émissions et des diffusions de concerts.

Regret qui sera d’ailleurs peut-être partagé, car HA500H et X50D ne sont-ils pas vraiment superbes dans ces très belles versions gris clair ?

 

MAINTENANT, LA MUSIQUE.

Etant donné que les contingences sanitaires du moment nous ont confinés pendant une très longue période, je commencerai par dire que le HA500H a un très bon caractère, que sa compagnie est toujours très agréable. Que d’un tour de main ou d’une simple impulsion, il s’adapte à l’humeur du moment de son utilisateur ou à son souhait, si celui-ci préfère l’une ou l’autre des deux préamplifications avec tel genre musical, tel CD ou telle piste. D’ailleurs, au gré de celles qui sont passées sur un lecteur REGA Jupiter, nous verrons que cela a pu être le cas, ce qui ne manque pas parfois de surprendre.

J’ajouterai que l’imprévisible long séjour du COCKTAIL AUDIO m’a permis de pouvoir écouter un très grand nombre de CD et la quasi totalité de ceux de tests ou de démonstration réunis depuis des années, qui ne pourra malheureusement pas être toute évoquée en détail.

Puis, qu’à l’exception de quelques écoutes – de curiosité – avec des casques à vocation nomade (Bowers & Wilkins P7, Sennheiser Momentum Over Ear M2, Focal Spirit Professional) et IEM (Earsonics S-EM6 V2, AKG K3003i, AKG N40, Erdre Audio EA 502), que l’essentiel des écoutes a été réalisé avec l’excellent FOCAL Utopia (voir test HCFR, lien cliquer ici) :

 

puisque les casques électrostatiques STAX SR-009 et OK3D TE V3 (DIY) ne pouvaient pas être mis directement en service sur le HA500H.

 

Les écoutes

Natalie Merchant. Leave your Sleep.

Bien que les sonorités soient assez chaudes à l’origine, il s’agit d’un des CD dont j’ai préféré certaines pistes avec tube on.

  Le passage à la préamplification à tubes permet d’augmenter cette tendance, influe sur l’image, a un effet sur les voix, qui gagnent en profondeur. Les impacts de la batterie sont plus ronds et moins secs avec tube on.

Bien que tube off n’en manque vraiment pas et que nous sommes dans la perception de sensations poussée à l’extrême, tube on donne plus de douceur, d’espace et de présence.

 

VIVALDI. Les quatre saisons.

Selon le résumé de présentation de l’émission – La Tribune des critiques de disques – diffusée chaque dimanche après-midi sur France Musique, derrière  ce violon acide et pressé, les intentions brouillonnes, la réalisation sommaire et le son agressif, il ne restait plus rien en ce 30 novembre 2014 de la version des 4 saisons de Fabio Biondi, sortie en fanfare en 1991, qui dépoussiérait, décoiffait, codes et vilaines habitudes accumulées pendant des décennies.

Dans une telle situation, même l’utilisation de la préamplification à tubes ne pourra pas y faire grand chose bien que le Cocktail Audio soit friand de cordes, y compris d’instruments de l’époque baroque qu’il reproduit avec une très grande subtilité et une grande douceur. Il sied  parfaitement à celles en boyau, sans freiner la vitalité printanière, ni réduire la dynamique orageuse de la célèbre composition du prêtre roux.

  Quant à une autre version, la seconde de Giuliano Carmignola dirigée par Andrea Marcon, qui reste malgré tout très célèbre, elle gagnera très légèrement en douceur, même si – tube on – ne la débarrassera pas de la raideur, de l’artificialité et de l’accumulation de clichés qui lui avaient été reprochés.

Néanmoins, avec le COCKTAIL Audio et le FOCAL Utopia, les glissandos sont magnifiquement reproduits, avec tellement de détails, tant de délicatesse et sans incident désagréable aux oreilles qui apprécient beaucoup le violon et les cordes en général.

  Quelle que soit la préamplification choisie, le HA500H ne manquera pas de souligner tout cela une fois que la version de Nemanja Radulovic, accompagné de l’Ensemble franco-serbe Double Sens, sera en piste pour notre plus grand plaisir, même si parmi les mille versions existantes, il sera intéressant d’écouter à nouveau I Musici, puis Simon Standage et The English Concert de Trevor Pinnock (Archiv) que Christian Merlin n’a pas manqué d’évoquer dans une de ses récentes émissions dominicales sur France Musique – Au coeur de l’orchestre -, consacrée aux formations baroques anglaises.

 Si on souhaite aborder les Quatre Saisons sous un angle différent, avec l’apport de la puissance d’un orchestre de Chambre, alliée à la finesse, la fluidité, la distinction, d’une violoniste en recherche d’authenticité, on pourra également retenir ce remarquable enregistrement Philips qui brille, à peine plus, tout en restant doux et ample sans l’apport des tubes.

Bien que ceux-ci donnent plus de présence à la soliste et augmentent les dimensions de l’image tri-dimensionnelle, particulièrement en largeur.

Néanmoins, quelles belles cordes dans les deux cas !

Michel Petrucciani / Stéphane Grappelli. Flamingo.

Ma préférence est allée à la préamplification classique, parce que le piano swinguait davantage, car – tube on – estompait la lumière et que les envolées du violon de S. Grappelli paraissaient monter moins haut.

Dave Brubeck Quartet. Live at the Kurhaus 1967. Fondamenta – Devialet.

En revanche, très peu de différence chez Dave Brubeck, Paul Desmond (saxophone), Eugene Wright (bass) et Joe Morello (drums). Tout est parfaitement en place, rien n’échappe à la sagacité de l’Utopia de l’équilibre réussi du piano, des envolées du saxophone de Paul Desmond, des caresses des balais de Joe Morello sur les cymbales qui accompagnaient le piano de celui qui fréquenta les cours d’Arnold Schöenberg pendant quelques temps. Ce qui permet d’entrevoir l’origine des explorations audacieuses de ce pianiste.

Oscar Peterson Trio. Live at the Concergebow Amsterdam. Fondamenta – Phoenix Collection.

Ni avec Oscar Peterson en trio dans le très célèbre temple de la musique du Concergebow d’Amsterdam, dont le piano, très bien reproduit, permet de reconnaître immédiatement le jeu, la virtuosité, le talent d’improvisateur du géant canadien qui laissa  sans voix, même les cigales de Juan-les-Pins, chaque fois que j’ai eu l’occasion de l’entendre au cours des Festivals de Jazz 1969, 1975, 1979, 1983, 1987,1989 et 1996, avant qu’une chaude nuit de juillet ne tombe sur la pinède.

Disciple et ami d’Art Tatum, si Oscar Peterson a joué avec les plus grands durant sa très longue carrière, notamment Ella Fitzgerald et Billie Holiday, c’est dans la formation restreinte du trio, voire du duo (en compagnie du bassiste N-H-O Pedersen en 1979 à Antibes), que sa verve mélodieuse et inventive s’exprime peut-être le mieux.

D’ailleurs, édité par le très bien nommé label Verve, n’entendit-on pas très souvent un de ses meilleurs disques de ce genre – Night Train -, dans les salons Hifi ?

Sarah Vaughan. Live at Laren jazz Festival 1975. Fondamenta – Phoenix Collection.

Quelle que soit la préamplification choisie, un grand moment de musique, à l’écoute duquel je n’ai pas vraiment ressenti de différence, donc de préférence, entre les deux modes. Puisque si – tube on – semble donner un peu plus d’ampleur à la voix de Sarah Vaughan, paraît la faire descendre un peu plus bas dans le grave, ses plus imperceptibles inflexions sont tout à fait bien reproduites sans le recours des lampes et – tube off – propose également un très beau piano positionné sur la gauche de la scène, une belle batterie au centre et une contrebasse de même niveau à droite. Lorsqu’il est aussi bien reproduit, cet enregistrement nous installe au sein de l’assistance de ce concert de jazz du Laren Jazz Festival 1975, dont il est d’ailleurs possible de compter les mains des spectateurs voisins lorsqu’ils applaudissent.

OFFENBACH. Les contes d’Hoffmann.

 Revenons sur cette excellente production qui permet de vérifier le respect du timbre des voix masculines et féminines des artistes et leur positionnement sur la scène. Sans surprise, il est excellemment reproduit par les magnifiques partenaires COCKTAIL Audio HA500H et FOCAL Utopia.

BRAHMS.

Un des rendez-vous manqués de ce printemps 2020, puisque Marie-Josèphe Jude et son fils étaient au programme des concerts de Musiques Croisées qui n’ont malheureusement pas pu être organisés cette année.

Toutefois, comme nous avions cet excellent enregistrement pour nous permettre d’entendre un Steinway D25 capté sans certains des effets spectaculaires que l’on entend bien souvent. Nous ne nous en sommes pas privé avec la préamplification classique qui eut notre préférence, comme elle l’eut également à l’écoute des Tableaux d’un exposition de Modeste Moussorgski enregistrés par l’immense Alfred Brendel pour Philips.

J-S BACH. Toccata et Fugue en ré majeur BWV 565.

Bien que je m’attendais à la victoire de – tube on – dans ce registre, je ne suis pas parvenu à choisir entre les deux préamplifications disponibles, parce que le grand orgue historique de Kampen (l’église principale Bovenkerk comporte un autre orgue choral et un troisième orgue positif) est superbe dans les deux cas. On perçoit vraiment bien le souffle des longs tuyaux qui se déploient très largement dans l’espace et les très bons retours de réverbération qui nous parviennent en différentes strates nous mettant vraiment dans d’excellentes conditions d’écoute.

En commençant par ce que nous dit Hector Berlioz de ce majestueux instrument dans son grand traité d’instrumentation et d’orchestration moderne, quelques lignes sur celui que l’on évoque parfois au féminin,  puisque ne dit-on pas quelques fois – les grandes orgues de Notre-Dame de Paris -.

Hector Berlioz: l’orgue et l’orchestre sont rois tous les deux; ou plutôt l’un est empereur et l’autre Pape; leur mission n’est pas la même; leurs intérêts sont trop vastes et trop divers pour être confondus.

Il n’existe que sept grand orgues dans le monde qui comportent un jeu de 64 pieds, dont seulement deux disposent de réels tuyaux de cette dimension, les cinq autres utilisant la résultante entre un jeu de 32 pieds et la quinte d’un jeu de 21 pieds 1/3.

La tessiture de l’orgue est la plus large de tous les instruments dont il englobe toutes les fréquences. La note la plus grave d’un jeu de 32 pieds fait entendre 16 hertz (16,351) et le premier ut du jeu de 64 pieds produit une onde sonore de 8 hertz dont la restitution sur CD ne peut être entendue qu’avec un casque ou avec la mise en oeuvre de moyens exceptionnels. Seules les harmoniques sont audibles, puisque de telles fréquences se situent en-dessous de la limite audible couramment admise de 20 hertz. Ces jeux servent à produire une très basse fréquence fondamentale qui ne s’entend pas, mais se ressent physiquement.

Par couplage de son 64 pieds et d’un jeu de 42 pieds 2/3, le grand orgue du Boardwalk Hall d’Atlantic City (New-Jersey), a même la capacité technique de produire une résultante de 4 hertz.

Aucune suprématie là encore, finesse des détails, mélodieuse subtilité des harmoniques, cet excellent enregistrement apporte une nouvelle preuve que le COCKTAIL Audio est aussi à l’aise avec les instruments transportables d’une seule main, qu’avec d’autres qui nécessitent un semi-remorque.

RACHMANINOV. Concerto pour piano et orchestre n°2. Benno Moiseiwitsh (1890-1943).

 En dehors de la mise en lumière d’un musicien à la personnalité très attachante auquel fut attribué le titre honorifique de prince des pianistes, cet enregistrement va nous permettre d’illustrer une des qualités, non négligeables, du HA500H, puisque si la préamplification classique offre plus de largeur, d’aération et de clarté au message musical, c’est celle à lampes qui permet d’estomper le souffle et les bruits, pouvant être gênants, de la bande de cet enregistrement de 1937, réalisé dans un studio dont l’adresse, 1 Abbey Road, est devenu un lieu touristique.

 

 

Musique & Bluetooth.

Comme cela a déjà été signalé, l’appairage à toutes les sources citées a été très simple, rapide et efficace, vu le résultat obtenu avec les fichiers utilisés dont il est possible de modifier la nature sonore en utilisant les modes d’égalisation préinstalés habituels ou personnel.

Les Marquises.

Déjà écouté dans sa version CD dont sont tirés les fichiers Flac 16 bit/ 44,1 Khz qui se trouvent sur les Samsung Galaxy 7, Galaxy Tab Pro S, Shanling M0 et Astell & Kern AK70, le passage à la version dématérialisée ne provoque aucune critique particulière.

Avec une belle et juste représentation de la voix, sans vraiment ressentir de perte de détails et une scène stéréophonique bien conservée, c’est excellent sur le FOCAL Utopia, dont l’extrême pouvoir de résolution  n’aurait certainement pas manqué de souligner une significative perte ou altération du contenu musical d’origine.

LEO FERRE.   Léo Chante et dirige l’orchestre symphonique de Milan.

Bien que légèrement accentuées en Bluetooth, les petits pénibles aspects sonores du 33 tours et du CD sont reproduits en Bluetooth tels qu’ils sont sur les disques, dont l’on ne peut pas dire que la qualité sonore est homogène, ni une franche réussite. Même si quelques titres s’en sortent un peu mieux, les effets sibilants et la brillance générale qui affecte plusieurs pistes n’est pas très agréable à entendre. En revanche, la scène sonore est relativement profonde et quelques fois bien étalée sur la largeur. En particulier lorsque Léo dirige l’ouverture Coriolan de Ludwig van Beethoven, dont il reprend, comme titre de l’une de ses chansons, ce qu’avait écrit Beethoven sur la partition de son quatuor à cordes n°16, au début du quatrième mouvement :  muss es sein ? es muss sein !

A ce propos, si la formule est devenue très célèbre, si elle a suscité des conjectures, et si elle est effectivement inscrite sur la partition originale de l’opus 135 composé durant l’été 1826 et achevé à l’automne, pendant le séjour de Beethoven à Gneixeindorf. L’explication de sa présence n’est très probablement pas celle qu’on lui prête.

Puisque les mots écrits au-dessus du finale du dernier quatuor – Cela doit-il être ?  Cela doit être !, apparaissent déjà en 1924 dans une autre lettre sans rapport avec cette composition.

D’ailleurs, une note de Beethoven à Karl Holtz datée de l’été 1826 en donne l’explication amusante: demain de grand matin, la plus inoffensive de toutes les personnes vient nous apporter l’argent. Le gaillard en haillons d’agent – cela doit-il être ? Cela doit être…

Pour autant, si l’on peut se poser la même question à propos de la fonction Bluetooth du HA500H, – muss es sein ? Comme elle fonctionne très bien et qu’elle est très simple à mettre en oeuvre, la réponse est évidemment: es muss sein !

 

CONCLUSION :

La vue et le maniement d’un amplificateur/DAC de cette dimension, de ce poids, de cette qualité et de ce prix, impressionnent toujours le mélomane lambda dont les moyens ou la place sont relativement réduits pour l’intégrer au sein de son système Hifi. Il suscite immanquablement quelques rêves de grandeur ou de richesse. Grandeur et richesse qui collent particulièrement bien au COCKTAIL AUDIO en raison de ses  dimensions, du nombre des ses fonctions et du son, plein, doux et beau, auquel il participe.

Cependant, si l’effort tarifaire est déjà conséquent, il nous faut lui rappeler que celui-ci reste tout à fait modeste si on le compare à ceux réclamés par certains concurrents, bien plus volumineux et beaucoup plus chers, bien qu’ils n’offrent pas forcément autant de possibilités que l’amplificateur/DAC sud-coréen.

Du côté du son, comme cette solution technique est très performante, l’on peut préférer le résultat obtenu à l’aide de la préamplification classique dont la rigueur est alliée à une très belle palette expressive qui paraît plus haute en couleurs lorsque l’on active les loupiotes ECC82.

Les deux solutions étant aussi à l’aise dans les passages de virtuosité ou dramatiques, lorsque l’archet caresse la chanterelle du violon, que lorsque les sections des cuivres soutenues par la grosse caisse et les timbales affolent les décibels, on peut avoir l’impression d’avoir augmenté les effets réverbérants et que les oreillettes sont davantage remplies de musique avec la préamplification à tubes.

Pour ma part, si j’ai parfois préféré la préamplification à tubes, j’ai quand même constaté que la préamplification classique l’emportait immanquablement lorsque les enregistrements étaient excellemment réalisés et particulièrement avec les formations musicales dont les effectifs étaient faibles ou modestes.

Tel, par exemple, The Deer’s Cry d’Arvo Pärt, ainsi que tous ceux qui composent les CD de test n°3/4/5 de l’ancienne revue Prestige Audio-Vidéo dont la plupart des extraits, confondants de naturel, sont des productions du label Passavant.

 

Cependant, outre l’immense plaisir de pouvoir utiliser un très bel amplificateur/DAC pour casque et de pouvoir accéder à de très belles performances, l’intérêt principal de ce COCKTAIL AUDIO HA500H réside dans la possibilité de pouvoir obtenir deux signatures sonores différentes et de pouvoir utiliser pratiquement tous les casques quels que soient leurs caractères sonores et techniques (impédance et sensibilité), puisque la sortie symétrique double le voltage et quadruple la puissance à disposition sur la sortie asymétrique.

Tout un ensemble qui fait du COCKTAIL Audio HA500H, un amplificateur/DAC hybride hors du commun…

… comme le sont d’ailleurs les deux excellents thés Jejudo impérial vert de l’île de Jeju et le très onctueux, intense et très rare thé noir Jukro de Corée du sud.

Dont les différences gustatives apparaîtront toutefois beaucoup plus radicales au palais que ne le seront à l’oreille celles offertes par les deux modes de préamplification de ce grand cru audio sud-coréen, qui permet de choisir la bonne température d’infusion de la musique. Ce que ne manqueront pas d’apprécier les mélomanes très gourmands de belle musique.

 

André_ajr
HCFR – Juin 2020

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au Cocktail Audio HA500H : https://www.homecinema-fr.com/forum/amplificateurs-casques/cocktail-audio-t30097327.html

 

 

 

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