Test HCFR des Sony IER-Z1R, intras & DMP-Z1, baladeur THDG
Conclusions
A l’évidence, SONY nous livre deux nouveaux arrivants particulièrement exemplaires dans leur domaine respectif. La Série Signature est décidément une belle démonstration du savoir-faire de la firme nippone et confirme son implication dans la création de nouvelles technologies et l’expression la plus totale de la créativité de ses designers.
Car, si la Série Signature poursuit les objectifs de SONY dans le domaine audio numérique, les innovations sont mises au service de la musique, sa juste reproduction sur des critères qualitatifs les plus élevés possibles. Les IER-Z1R, par exemple, forts d’une construction à la qualité technique et esthétique irréprochable, se basent sur une conception ambitieuse complexe et qui malgré le challenge ardu, atteint ses objectifs. L’innovation adopte alors une démarche singulière qui combine des axiomes déjà éprouvés, mais rarement explorés dans le cas d’intra-auriculaires. Bien que l’objectif de recréer une véritable enceinte dans un système d’écoute directe (casque ou IEM) soit commun aux grandes marques, adapter et optimiser ainsi les principes de l’acoustique est rare. Plus encore, SONY offre un design unique redoutable dans son exécution et sa capacité à reproduire la musique. A tel point qu’il faudra sélectionner avec rigueur la source. Les IER-Z1R sont capable d’aller chercher la moindre subtilité dans le signal, sur la reproduction des notes et des voix, mais aussi sur la scène sonore qui place chaque source avec une précision chirurgicale : on peut presque suivre des yeux les gestes suggérés des interprètes, l’interactivité stéréophonique des enregistrements expérimentaux explore tout l’espace audible alors qu’il s’agit d’écouteurs. La performance est d’autant plus étonnante qu’elle se rapproche des possibilités d’un casque dont la qualité serait effectivement l’ouverture et l’ampleur de la scène sonore.
Avec la bonne source les IER-Z1R délivre un son équilibré, précis, réaliste plein d’émotion soutenu par une scène et une image sonore immersives dont l’ampleur et l’amplitude nous plongent dans la musique, ni plus ni moins.
Le coup de maître est pour moi le DMP-Z1. Sans se voiler la face, à 9000 € le DMP-Z1 ne peut pas se permettre de décevoir. Ce baladeur en dehors des normes restera pour la majorité d’entre nous un rêve inaccessible mais il a le mérite d’avoir vu le jour et d’ouvrir les portes de l’audio vers un nouveau genre de produit. Car en réalité le DMP-Z1 n’est pas qu’un baladeur, il s’agit aussi d’un système autonome capable de se substituer à un ensemble de produits destinés aux écoutes au casque.
Il faut reconnaître au DMP-Z1 un potentiel phénoménal déjà acquis sur les enregistrements de bonne qualité. Ce qui parait une évidence et ce n’est pas qu’une impression, le natif de l’architecture du DMP-Z1 offre des écoutes somptueuses sans réelles limites de compatibilité avec les casques et écouteurs de toute provenance. SONY a fait les bons choix de composants, mais cela ne serait pas suffisant. La construction symétrique pure en mode différentiel de l’étage de décodage à double DAC à l’étage d’amplification est au coeur de la performance tant en terme de puissance qu’en terme de tenu du signal. Bien évidemment le DMP-Z1 est dans son ensemble une superbe réussite technique qui ne laisse rien au hasard et exploite dans un format finalement compact, ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Châssis isolant section analogique et numérique, composition à partir de PCB dédiées, liaisons interne de très haute qualité, mixe entre composants de surface (CMS) et composants traditionnels afin d’optimiser le chemin du signal sans sacrifier l’extrême qualité de la construction. Tout ceci et bien plus, car le DMP-Z1 est une électronique complexe dans sa composition et son optimisation, définie une base technologique de très haut niveau.
SONY y ajoute en plus son savoir faire en terme de traitement numérique. Dans le cas du DMP-Z1 cette section adopte une approche traditionnelle en usant des filtres issus des DAC AKM4497EQ afin de proposer une démarche typiquement audiophile en des termes Hifi pure. L’upsampling DSD étant dans ce cas un plus intéressant à exploiter car le signal n’est alors plus traité de la même manière (quantification numérique différente et filtres disponibles différents). En plus de cela SONY propose des algorithmes très élaborés qui visent à améliorer les enregistrements de qualité inférieure via un système intelligent. Le DSEE HX est une merveille technologique qui marche admirablement bien. Certes le système module le signal en vu d’en améliorer l’écoute et cela reste subjectif et tributaire du mode opératoire, mais sur la base d’enregistrement de qualité moyenne le résultat est excellent. Entre nous, même un puriste ne rechignera pas à changer un peu le rendu d’un morceau si la finalité est d’en améliorer l’écoute.
Le Vinyle Processor est un artifice intéressant et à mon avis fonctionnel car son action reste subtile sans dénaturer la teneur de l’enregistrement ni les timbres ou le réalisme. Cet algorithme permet de pousser encore plus loin la teneur analogique du DMP-Z1 qui en natif affiche déjà un ton exempt de la moindre dureté numérique. C’est un plus ludique qui peut se juxtaposer à la signature sonore d’un casque ou d’un écouteur qui serait trop droit si on lui préfère des écoutes un peu plus colorées.
La Série Signature continue son essor et offre à ce jour une gamme de produits très complète qui propose enfin une solution à tous les niveaux des écoutes destinées aux casques. DAC sédentaire, baladeurs, casques circum-aural, intra-auriculaire et un produit d’un concept nouveau : le DMP-Z1 une console audiophile nomade et résidentielle en un seul produit singulier.
Jeff_jacko
HCFR – Septembre 2019
– lien vers le sujet HCFR dédié aux Sony IER-Z1R : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-haute-fidelite/sony-ier-z1r-hybrides-t30089655.html
– lien vers le sujet HCFR dédié au Sony DMP-Z1 : https://www.homecinema-fr.com/forum/dap-amplificateurs-nomades/sony-dmp-z1-t30089960.html
