Test HCFR JVC DLA-NX9, projecteur 4K, e-shift 8K

Test HCFR JVC DLA-NX9, projecteur 4K, e-shift 8K

Compte-rendu de Stéphane_Chewee levelu

 

En tout 1er lieu et comme toujours, je tiens à remercier l’Association des Membres HCFR, JVC et Nicolas_1000K pour l’exceptionnel privilège de pouvoir tester la nouvelle mouture 4K haut de gamme de JVC et ce, à domicile. Et quel monstre !

 

 

Mes références de comparaison sont les projecteurs que j’ai pu avoir ou tester à domicile. En effet, malgré tous les chiffres, courbes et opinions, rien ne remplace un test in situ qui permet de se forger un avis, avant tout subjectif.

Encore une fois, je ne suis ni pro JVC, pro Sony ou autres, mais ces opportunités m’ont permis de définir objectivement, ce qui nous convenait en famille à la maison. Et cette passion qui nous anime tous ici est une vraie source de « multi plaisirs » qui pour notre part, se partage entre amis et famille. Ainsi et au-delà des chiffres, seule l’expérience visuelle (et sonore) compte pour nous.

Et c’est ce que j’espère vous faire partager du mieux possible ici.

 

Un tour rapide du propriétaire :

Nous sommes bien en présence d’un bel objet haut de gamme, aucun doute ! La finition est sans faille. Il est lourd le bougre et être 2 pour le manipuler me semble nécessaire pour s’éviter un « très regrettable accident » !

Le bloc optique en verre impressionne, c’est grand, c’est beau ! Le cache optique est manuel et ne me dérange nullement car c’est de la mécanique et de l’électronique en moins…

 

La nouvelle coque est énorme, massive, avec un revêtement « doux » au toucher. Quant à la taille elle est la résultante, entre autres, de nouveaux ventilateurs, plus grands, mieux dimensionnés permettant un refroidissement efficace en limitant la pollution sonore de ventilos plus petits avec un plus grand flux d’air.

Ce qui se confirme en situation : ce projecteur sait se faire extrêmement discret en lampe bas. Toujours sans mesures, le NX9 positionné à 2m5 du point d’écoute, avec un film à volume modéré, le bruit est imperceptible et en lampe haut il sait rester discret ; un peu de volume pendant votre séance de projection, le rend quasi inaudible.

Une nouvelle télécommande, plus petite que les anciennes générations, retro éclairée ergonomique, dont j’apprécie particulièrement le design, toujours dans l’esprit JVC, pas de dépaysement notable.

 

Les conditions du test :

Le visionnage se fera dans notre salon, pièce à vivre, optimisée par l’ajout de velours noir au plafond et de rideaux noirs pour les cotés sur environ 2m5 linéaire. Le reste de la pièce étant blanc. Et nul besoin d’une toile technique chez moi et en référence, Nicolas_1000K a calibré mon ancien JVC X35 après 2 lampes et 6 ans de fonctionnement et a pu en obtenir 17000:1 de contraste.

Projection sur toile blanche tensionnée au format 2.35, gain 1 de 3m17 de diagonale (base 2m92).

Le NX9 est positionné à environ 6m5 de la toile.

 

 

Le JVC DLA-NX9 a d’abord été initialement calibré par Nicolas_1000K. Puis dans un second temps a il été auto-calibré par Hugo avec une Spyder 5 et le soft d’Autocal JVC.

Hugo parlera sans doute du soft JVC dont la mise en œuvre est ultra simple :

  • un câble RJ45 de votre box au projecteur,
  • un PC en Wifi (sur le même réseau que la box), la sonde Spyder 5 pour le test, connectée en USB au PC,
  • avec le freeware d’autocal JVC qui détecte la sonde et va générer les mires de mesure sur le projecteur.

Une fois en place, un petit tour via le menu des matrices, je corrige 1 point dans le rouge et 1 point dans le bleu et l’alignement est parfait sur toute l’image.

C’est un menu JVC, donc les habitués de la marque s’y retrouveront très facilement.

Avec tout pleins de réglages en plus.  😀

 

* et une petite Remarque :

Un point qui me chagrine particulièrement est que vu le positionnement tarifaire du JVC DLA-NX9, je trouve vraiment dommage de ne pas fournir un adaptateur 3D et éventuellement 2 paires de lunettes pour en profiter. Car en effet il faut rajouter 89€ pour un PK-EM2 et 149€ par paire de lunettes PK-AG3 (bien que l’on trouve des modèles compatibles pour moins cher) mais c’est à mon sens mesquin lorsque quelqu’un a déboursé 17990€ pour son projecteur !

Aussi une petite réflexion en forme de suggestion : avec les livraisons décalées du NX9 suite à la découverte tardive dans la chaîne de production d’un composant défectueux – même si à titre personnel, je préfère un projecteur en retard, mais abouti, plutôt que devoir éventuellement le renvoyer par la suite avec tous les risques que cela comporte -, alors ce délai n’est-il pas l’occasion même, de désormais offrir un adaptateur et des lunettes 3D… ne serait-ce qu’à tous les impatients?

Mais venons-en donc aux impressions de ce que nous avons pu voir avec ce JVC DLA-NX9. Car là et très clairement, c’est une grande, une TRES GRANDE CLAQUE !

Et je tiens à vous indiquer dès à présent, je serai enthousiaste du début à la fin… mon unique coup de gueule étant passé… 😆

 

Les impressions de tests :

J’ai commencé par passer une mire de netteté pour la mise au point, qui se fait facilement et quelle surprise de constater l’excellence de l’optique ! Que ce soit en haut, en bas, droite, gauche, coins, etc… la linéarité est exemplaire et c’est bien la 1 ère fois que je vois une mire parfaitement nette sur toute la surface de projection.

Certains diront que l’essentiel est au centre, cependant quand on regarde un film comme « The Revenant » avec de nombreux plans larges de paysages, cette netteté exemplaire sur toute la surface de la toile prend tout son sens. Et on se surprend à regarder sur les côtés pour y découvrir des détails jusqu’alors ignorés.

 

1ère journée :

 

Alors, le 1er soir en compagnie d’un lecteur Panasonic UB700, nous avons tout simplement totalement redécouvert « Valerian ».

Couleurs, détails, profondeur d’image et un CMD en mode bas que je trouve simplement parfait ! Zéro effet caméscope pour une expérience sans la moindre saccade alors que désactivé, les saccades sont là.

Les noirs … c’est du JVC, simplement. Profonds sans être bouchés et ce fabuleux contraste qui génère un détachement des plans vraiment impressionnant. Ce qui en résulte c’est une sensation de 3D en 2D. Certaines images semblent sortir de l’écran. C’est bluffant !

Du 4K en HDR, enfin ! Et c’est somptueux ! Avec des pics lumineux éblouissants !

Avec toute la force de la mise en oeuvre du filtre DCI, en effet la colorimétrie est parfaite et c’est la 1ere fois que je découvre un film en HDR avec des couleurs naturelles et croyez-moi, ça change tout. Moi qui n’étais pas particulièrement fan d’images HDR que je trouvais pas naturelles du tout, j’ai complètement revu mes positions avec ce projecteur.

Ainsi ce soir-là après notre film « Valérian », j’ai passé plusieurs heures à regarder des démos, des bouts de films sans aucune mauvaise surprise, bien au contraire, car c’était à chaque fois une redécouverte systématique d’images connues.

Et il m’a malheureusement fallu s’arrêter à 5 heure du matin…  😆

Car dans l’après-midi c’était une journée de démos avec Ludovic_Wopr, mon ami Laurent et Hugo. Avec au programme des cacahuètes, café, binouzes et… JVC DLA-NX9 !

 

2Nde journée :

 

Pour ces tests Hugo avait apporté un lecteur BRD UHD de toute dernière génération, un « petit » Panasonic UB420, qui a remplacé l’initial Panasonic UB700 utilisé la veille.

Alors après quelques démos au départ faites avec la calibration initiale de Nicolas_1000K, c’est Hugo qui a effectué une auto-calibration du NX9 en DCI. L’autocal JVC qui mesure le flux lumineux en sortie de projo et non celui reçu de la toile.

Une méthode d’auto-calibration JVC qui fonctionne bien et permet aux passionnés désireux de faire leurs propres mesures et corrections, juste en achetant une sonde compatible pour une petite centaine d’ €

Lien vers soft autocal JVC des projecteurs de la nouvelle série JVc DLA-Nx : https://www3.jvckenwood.com/english/download/dla-nx9_dla-nx7_dla-nx5_dla-n7_dla-n5_dla-n11_dla-n8_dla-n6_dla-rs3000_dla-rs2000_dla-rs1000_calibrationsoft.html

Ça ne remplacera pas la calibration faite par un Pro, mais c’est à mon sens suffisamment efficace pour se passer d’un Pro et simplifier les réglages, y compris sur la durée.

Tout ce qui fait que dans un 2nd temps on s’est retrouvés d’autant plus bluffés par le résultat, avec des heures de projections (Lucy, Gardiens Vol2, X-men, Blade Runner et j’en passe).

Et le constat a toujours été le même pour tous les titres regardés, c’est une vraie claque, du jamais vu pour certains extraits ! Une expérience visuelle de tout 1er ordre !

 

Ce qui m’a le plus frappé :

Le naturel dégagé par l’image, c’est un rendu proche de l’argentique (pour les amateurs de photos) le traitement vidéo est vraiment fantastique (avec un CMD en mode bas et pour ma part, je le trouve parfait)

Aucun artefact numérique visible, même dans les scènes rapides et « difficiles ».

Sur 3m aucun pixel visible… et pourtant on les a cherchés ! 😉

Le HDR puissant et naturel. (Crédible ! pour reprendre une formule chère au Président !  😆 )

Noirs et profondeur d’image exceptionnels générant un effet 3D en projection 2D.

L’uniformité de la fantastique netteté sur toute la surface de projection, ce qui est particulièrement impressionnant sur de grands plans larges.

Maintenant le manque de temps ne nous a pas permis de tout tester, est-ce la raison qui a fait qu’on n’a pas pu lui trouver des défauts !

Alors, oui, nous avons aussi joué avec l’e-shift 8K sur source 4K et ça marche vraiment bien. Sans être révolutionnaire sur le piqué il s’agit – sur ma base écran – de l’apport d’un truc en plus (pas en plume ! ), avec de la matière, de la substance à l’image, sans dénaturer le reste.

Bref vivement une source 8K pour tester son efficacité.

Pour résumer les impressions de cette 2nde journée de tests : le JVC NX9 c’est une immense TV de 3m qui est rentrée dans mon salon.

Et si je devais faire un comparatif avec l’image Sony, je dirais que JVC tend vers le plasma et Sony (le 260ES testé chez moi, je ne compare pas les 2 machines, mais simplement le rendu) tend vers le LED. Rien de rédhibitoire, loin de là, juste une affaire de goûts.

Mais je dois dire que ce naturel du NX9 m’enchante au plus haut point, vous l’aurez compris.

À noter qu’au cours de ces tests nous avons utilisé 2 lecteurs UHD avec le NX9, d’abord un Panasonic UB700, puis un Panasonic UB420 et très clairement, l’HDR Optimizer du 420 apporte un plus sur certains rendus : c’était flagrant avec le regard de Drax dont le bleu devenait bien plus lumineux avec cette option).

 

La dernière séance :

 

Puis la dernière séance en famille à domicile la veille du départ … Femme et enfants, qui sont un peu « le mètre étalon de la maison » se sont surpris, tout comme moi, à découvrir des détails images passés inaperçus, jusque-là.

D’autant que tous les précédents tests ont été réalisé en lampe bas, j’ai passé le film cette fois en lampe haut et ce fut une nouvelle révélation !

En HDR, certaines zones prennent une dynamique encore supérieure… Bref c’est plus que crédible, c’est naturel… c’est tout simplement BEAU !

Ainsi nous avons été clairement subjugués par chaque démo en oubliant de faire des photos, j’ai donc fait rapidement quelques clichés avec un vieil Ixus de 12 ans qui est beaucoup moins net et précis que le projecteur ! (Rapidement car la bête devait quitter le domicile une heure plus tard …Bouuuuuh)

Alors le manque de piqué, ce sont les limitations de mon APN et la compression numérique, mais en aucun cas le projecteur. J’aurais vraiment aimé faire des clichés qui rendent justice au NX9, vous faire découvrir en gros plans la finesse des cheveux sans le moindre pixel visible, mais il aurait fallu que je conserve un 5DIII avec les optiques pro … pas de regrets ceci dit, le matériel photo a servi à financer le HC à domicile ! Pour le bonheur de notre famille …

Compromis quand tu nous tiens  … et quelques clichés d’un film clairement démonstratif en HDR. ( et désolé, mais le projecteur n’étant resté que moins de 48H, je n’ai pas pu faire d’autres clichés, sorry… )

 

 

Conclusion :

En passant, j’ai vu fonctionner le N5 à coté NX9 au salon Luxembourgeois des 10 ans de Cinemotion où en effet j’ai pu un peu jouer et découvrir le N5 (André, le commercial JVC que je remercie en passant et qui m’a laissé la main sur les réglages).

J’ai ainsi pu constater que le traitement vidéo du N5 est bien identique au NX9, certes un peu moins contrasté, mais non moins lumineux ( surement le résultat du filtre DCI sur le NX9 qui « bouffe » un peu de lumens), un constat partagé – comme l’ obligation du CMD en mode bas pour supprimer les saccades – par les visiteurs_Forumeurs que j’ ai pu croiser et que je salue en passant, et tout ce qui fait que de mon point de vue un JVC DLA-N5 s’annonce comme un must have en entrée de gamme 4K chez JVC.

Ceci étant dit et vous l’aurez compris, ce projecteur JVC DLA-NX9 m’a particulièrement emballé. Alors plutôt qu’avec des mots, juste cette image pour illustrer comment j’étais, lorsqu’il est parti de chez moi.

 

En effet il y a comme ça des produits exceptionnels qu’on aimerait pouvoir garder, aussi et encore une fois, merci à l’Association HCFR et JVC pour cette belle expérience avec le JVC DLA-NX9.

 

Stéphane_Chewee Levelu
HCFR – Décembre 2018

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur JVC DLA-nx9 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/jvc-dla-nx9-projecteur-4k-natif-et-e-shift-8k-infos-post-1-t30089795.html

 

 

 

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