Test HCFR : Meze Audio RAI SOLO, IEM fermé

Test HCFR : Meze Audio RAI SOLO, IEM fermé

Le contexte des écoutes

 

Étant donné la nature de Rai Solo les écoutes se feront simplement à partir du DAP Sony NW-WM1Z sur sa sortie asymétrique paramétrée sur le gain bas, et en mode audio Ditect Source sans aucun processing afin d’évaluer exclusivement la performance musicale des écouteurs.

La source sera le DAP lui-même ou un PC sous Audirvana utilisant alors le NW-WM1Z comme DAC. Pas d’utilisation sur smartphone car Meze Audio indique la préférence pour une source optimisée Hifi. Vu le pedigree technique de Rai Solo je pense qu’ils ont raison de conseiller ce mode d’utilisation. Néanmoins certains smartphones disposent d’une très bonne sortie audio apparentée aux DAP de bonne facture. Dans cas, autant rester simple et utiliser le téléphone portable.

 

Playlist

 

Various Artist / 2L The Nordic Sound Test Bench / Various format / 2L The Nordic Sound

We invite you to join us in this evaluation of future consumer delivery formats. FLAC is a lossless encoding of WAV-files derived directly from our production original used for the SACD and Pure Audio Blu-ray. All resolutions and encodings are derived from the same original DXD source files. Please send us an e-mail and share your experience on your practical experience with these file formats. Enjoy the music!

 

Antoine Berjeaut / Moving Cities / 24 bits – 44.1 kHz / Qobuz

6 640 kilomètres séparent Chicago de Paris. Mais 53 minutes seulement suffisent à Antoine Berjeaut et  Makaya McCraven pour relier les deux cités. Leur trip bouillant exclusivement composé de prises live a même un nom : Moving Cities. On connaissait déjà les pérégrinations du batteur américain aux quatre coins du monde et notamment avec ses confrères de l’effervescente scène londonienne, mais cette fois, Makaya croise le fer avec une poignée de Gaulois parmi lesquels le trompettiste parisien, mais aussi le sax-empêcheur de tourner en rond Julien Lourau, Arnaud Roulin aux synthés et le guitariste Guillaume Magne. Deux autres Américains (Matt Gold à la guitare et Junius Paul à la basse, proches de Makaya) et un Italien (Lorenzo Bianchi Hoesch aux bidouillages électroniques) viennent compléter un casting éclectique ne réunissant pas que des purs jazzmen. Ce qui tombe bien puisque le jazz qui résonne ici est viscéralement pluriel.

Antoine Berjeaut a toujours aimé brouiller les pistes, comme sur son album Wasteland de 2014, sur lequel il conviait la plume et la voix de Mike Ladd. Cette fois, le torrent improvisé qu’il verse avec Makaya McCraven est un jazz adossé à une épine dorsale rythmique maousse. Première parution du label parisien I See Colors, Moving Cities suinte l’urbanité. De ce bitume et ces sous-sols desquels pousse une fulgurance de groove lancé à mille à l’heure. Le gang de ce disque, tête baissée, déroule un discours lorgnant parfois dans le rétro du Miles du début des 70’s (période On the Corner/Big Fun). Evidemment, la présence de Makaya rattache aussi cet album à l’œuvre du batteur (plus In the Moment qu’Universal Beings d’ailleurs). Mais le discours de Berjeaut possède malgré tout sa propre singularité. Dans l’épure de son jeu. Et dans le mystère qu’il insuffle à ses compositions. On sort de Moving Cities le cerveau en ébullition et le corps chahuté par des forces occultes. Suffisant pour appuyer à nouveau sur la touche « play ». © Marc Zisman/Qobuz

Chet Baker / The Legendary Riverside Albums / 24 bits – 192 khz / Qobuz

En 1954, Chet Baker est élu trompettiste de l’année par la presse jazz américaine. Dans son autobiographie, Miles Davis écrira : « Je crois qu’il savait qu’il ne le méritait pas plus que Dizzy ou beaucoup d’autres… Mais il savait aussi bien que moi qu’il m’avait beaucoup copié. » Quoi que Miles ait pu dire ou écrire, le nom de Chet Baker est bien sur toutes les lèvres au milieu de cette décennie 50. Installé à Los Angeles, le musicien à la gueule d’ange a imposé son style aux côtés des plus grands, jouant notamment avec Charlie Parker, Gerry Mulligan et Russ Freeman. En 1958, il signe un contrat de quatre albums avec Riverside, label new-yorkais fasciné par ce son cool de la côte ouest dont il est alors l’un des artisans. Le coffret The Legendary Riverside Albums, paru à l’automne 2019, zoome sur ces sessions essentielles, montrant un musicien plus versatile qu’il n’y paraît, magnifiant le style cool de Californie mais capable aussi de croiser le fer avec les maîtres du hard bop de la côte est. En plus de ces quatre albums remastérisés en Hi-Res 24-Bit, il réunit sur un cinquième disque de nombreuses prises alternatives de ces sessions.

Premier de ces quatre albums, publié en octobre 1958, (Chet Baker Sings) It Could Happen to You souligne l’originalité de sa démarche qui dépoussière à sa manière des standards comme How Long Has This Been Going On ? ou Old Devil Moon. Contrairement à son associé Bill Grauer, le producteur Orrin Keepnews fut d’abord réticent à accueillir Chet Baker sur son label, et ne produira donc pas ce premier disque. Encadré par Kenny Drew au piano, George Morrow et Sam Jones à la contrebasse et Philly Joe Jones et Dannie Richmond à la batterie, le chant de Chet épatera pourtant Keepnews. Comme le prolongement de son instrument, Chet Baker innove face aux canons vocaux de l’époque. Un style bien à lui qui confirme sa singularité et confirme son statut…

Un mois plus tard, il retourne en studio pour préparer Chet Baker in New York, qui paraîtra en 1959 avec Johnny Griffin au saxophone, Al Haig au piano et Paul Chambers à la contrebasse. Le niveau monte d’un cran et chaque sideman s’applique à dérouler des solos sobres et d’une rare justesse sur des ballades langoureuses comme Polka Dots and Moonbeams ou des thèmes nettement plus uptempo comme le pétillant Hotel 49. Sans doute le plus impressionnant du lot, l’album Chet, enregistré le 30 décembre 1958 et le 19 janvier 1959, réunit cette fois le pianiste Bill Evans, le guitariste Kenny Burrell, le flûtiste Herbie Mann et le saxophoniste Pepper Adams. Le son de Chet atteint un zénith de langueur et son jeu incorpore comme jamais l’espace, donnant une sensation impressionniste inédite. Les phrases merveilleuses d’Evans font corps avec celles de Chet. Dès les premières secondes d’Alone Together, qui ouvre ce chef-d’œuvre à la pochette sublime (Chet avec la mannequin Rosemary « Wally » Coover, photographié par Melvin Sokolsky), ce décor aussi sensuel qu’épuré impose sa modernité. Enregistré en juillet de cette même année 1959, Chet Baker Plays the Best of Lerner & Loewe boucle cette parenthèse Riverside avec des reprises tubes concoctés pour Broadway par le parolier Alan Jay Lerner et le compositeur Frederick Loewe pour des comédies musicales comme My Fair Lady, Gigi, Brigadoon et Paint Your Wagon. Bill Evans, Pepper Adams et Herbie Mann sont à nouveau là, rejoints par le saxophoniste Zoot Sims. Là encore, avec un répertoire très typé, Chet Baker réalise un tour de passe-passe esthétique d’une classe folle, des relectures filtrées par la mélancolie de son phrasé. © Marc Zisman/Qobuz

Leonard Cohen / Thanks for the Dance / 24 bits – 44.1 kHz / Qobuz

D’outre-tombe, Leonard Cohen nous revient avec Thanks for the Dance, trois ans après le crépusculaire You Want It Darker. Dedans, il y avait ces paroles dont la résolution gelait la peau (« I’m ready my Lord ») et dont la voix à la profondeur noire hérissait les poils, tout en résonnant sur des chœurs mêlés d’orgue. La nuit l’emporta une poignée de jours plus tard, le 7 novembre 2016. Mais le chanteur avait déjà dessiné son ambition pour l’au-delà : un album posthume. Pour accomplir ses dernières volontés, il a choisi son fils Adam, déjà à la production dans ce que tous pensaient être l’ultime œuvre du maître. « Je connais bien le lexique sonore de mon père et nous avions déjà beaucoup discuté des arrangements lors des sessions de You Want It Darker. »

Rassemblant les neuf textes sciemment mis de côté par son père, nus ou avec guitare, Adam Cohen a fait appel aux fidèles pour les habiller. « Malgré tout, je suis passé par une phase de doute. J’ai alors décidé de faire appel à tous ces artistes talentueux qui se retrouvent sur le disque, à commencer par Javier Mas, le guitariste espagnol qui accompagnait mon père sur scène. » Feist, Beck à la guitare, Daniel Lanois, Damien Rice ou Patrick Watson officient aussi. Pièce testamentaire parfaitement alignée, l’opus déroule dans un décor sobre – guitare, mandoline, piano, chœurs – des beautés bouleversantes. The Hills et sa montée en puissance, la lumière perçante des percussions de The Night of Santiago, la fulgurance de The Goal ou l’humble invitation à la contemplation de Listen to the Hummingbird (« Listen to the Hummingbird, don’t listen to me ») en clôture. Mais c’est avant tout la voix grave du Canadien qui sert de matière première, convoquant ses thèmes de prédilections : la solitude, la disparition, l’humilité, la judéité. Après le rideau tombé de You Want It Darker, les remerciements. Magistral. © Charlotte Saintoin/Qobuz

Alice in Chains / Rainier Fog / CD 16 bits – 44.1 kHz / Qobuz

Si Alice In Chains n’a pas été épargné par l’hécatombe qui a décimé le courant auquel il a été un peu hâtivement associé, il revient envers et contre tout aujourd’hui avec un sixième album qui célèbre plus que dignement son 31e anniversaire. Beaucoup plus heavy que ses petits camarades de promotion, le groupe de Jerry Cantrell n’était pas forcément ravi d’être assimilé à Nirvana et Pearl Jam. Soundgarden, à la limite… Pourtant, il a éprouvé l’envie d’enregistrer son album le plus grunge à ce jour, Rainier Fog étant un hommage appuyé à la scène de Seattle. Les musiciens sont même revenus sur les « lieux du crime », à l’ancien studio Bad Animals où il avait enregistré son ultime album (Alice in Chains) avec le regretté Layne Staley en 1995, en mettant de côté le Unplugged ou les live et compilations qui ont suivi. Et sans aller jusqu’à dire que William DuVall, le “cochanteur-guitariste” (avec Cantrell), se contente d’imiter son prédécesseur, dont il égale avec cet album la longévité dans le groupe, force est de reconnaître qu’il a su s’adapter pour ajouter une forte dose d’émotion à des compositions le plus souvent sévères et pesantes. Les harmonies vocales magnifiquement emballées par le fidèle Nick Raskulinecz (Rush, Foo Fighters) font ainsi merveille tout au long de l’album. Cela étant, le rôle tenu par Cantrell est plus que jamais évident. Plus d’une fois, ce Rainier Fog se rapproche de ses albums solo Degradation Trip Vol 1&2.

Probablement secoué par la disparition de Chris Cornell, comme il l’avait été par celle de Staley, Cantrell a comme convié son groupe à une sorte de cérémonie souvenir où plane ici l’ombre de Soundgarden (The One You Know, All I Am), là des échos de Nirvana (Rainier Fog), des effluves de Temple Of The Dog (Drone) ou même une légère évocation du maudit Stone Temple Pilots (Fly)… Quelques titres plus légers ou rock seventies, comme Maybe ou l’efficace Never Fade (dont le refrain remémorera probablement le I Can Dream de Skunk Anansie à certains), sont néanmoins bienvenus pour compenser l’aspect quelque peu lugubre et douloureux de l’ensemble. © Jean-Pierre Sabouret/Qobuz

Lady Antebellum / Ocean / 24 bits – 48 kHz / Qobuz

Ocean represents something of a re-centering for Lady Antebellum. Arriving in November 2019, a few months after the conclusion of their brief Our Kind of Vegas residency, Ocean finds the trio recording with a new label, and a new producer, Dann Huff, who has been on a hot country streak since helming some of Taylor Swift’s Red in 2012. The group may have departed Capitol Nashville for Big Machine, but Ocean sounds like the group returning to the kind of warm, soft-focus country-pop that established them as hitmakers ten years earlier. Lady Antebellum don’t deny they’re a decade older anywhere on Ocean. The album is filled with songs about enduring love, both romantic and familial. It’s telling that « What I’m Leaving For » — a ballad about the heartache of leaving a loving home — was among the songs that teased the album: its unabashed sentiment is the keystone of Ocean, plus the trio’s revival of their close-knit soft-rock harmonies. Compared to the subdued glitz of Heart Break, their modern-minded 2017 collaboration with busbee, Ocean feels reserved and cautious, but it also feels soothing and welcoming. The whole thing rolls so smoothly, it’s easy not to realize that the lightly grooving « Pictures » is a song of heartbreak, but that’s the intent of Lady Antebellum with their seventh album: They mean to offer comfort, and that’s precisely what Ocean delivers. ~ Stephen Thomas Erlewine

Isaac Delusion / Uplifters / 24 bits – 44.1 kHz / Qobuz

Pour ce troisième album, les Parisiens de Isaac Delusion semble une fois encore se poser une question formelle essentielle : comment marier une électro-pop facile d’accès avec des idées audacieuses ? Les harmonies émouvantes et la mélodie lyrique de Disorder, le rythme disco de It Hurts, ou bien l’ambiance lounge/exotica de Together viennent donc se cogner à des myriades d’effets inattendus et parfois étranges, lesquels font de Uplifters un objet extrêmement vivant et chaleureux. Cette combinaison d’une musique à la fois sensible et pleine de fraîcheur est en accord parfait avec l’un des thèmes de prédilection de l’album, celui de l’adolescence. Ainsi, ce sont les sentiments souvent complexes liés à cette période de la vie qui sont au cœur d’une chanson comme Fancy. Les textes du disque sont principalement écrits en anglais, mais on note toutefois deux exceptions à la règle : l’onirique et léger Pas l’habitude, et surtout une reprise étonnante, celle de Couleur menthe à l’eau d’Eddy Mitchell. Ou quand la dream pop branchée des années 2010 forme un couple curieux mais parfait avec une certaine variété française des années 1980… ©Nicolas Magenham/Qobuz

Various Artists / Discover New Music Vol.1 / DSD256 / Blue Coast Music

Compiled from our first four PRIME Episodes, Discover New Music (Volume One) features some of our favorite singer-songwriters including Jenner Fox covering classics by Guy Clark, Bob Dylan and John Prine.  Jenna Mammina’s beautiful interpretation of the standard « My One And Only Love » as well as solo piano pieces by Fiona Joy Hawkins and John R. Burr. Also listen to David Jacobs-Strain’s slide guitar on Nancy Cassidy’s « Rocky Road »…

 

Hazelrigg Brothers / Songs We Like / DSD256 / Blue Coast Music

The Hazelrigg Brothers seem to have been born for sound.

Trained in classical music and jazz, performing together for decades, manufacturing and marketing high-end audio gear for D.W. Fearn, managing their home recording studio for themselves and others…

Describing this album, Songs We Like, they say they “the piano trio format achieves an alternate aesthetic for these songs, which continue to resonate with us and with so many people.”

Resonate, indeed. The deep groove they found for Jimmy Hendrix’s “If 6  Was 9” is full of energy and entertaining surprises. With energetic interaction among the strings, piano and percussion, this track is full of energy and entertaining surprises.

And for a demonstration of the breadth of their taste and skill, check out the energy they infuse into “Passacaglia, From the Daughters of Zeus, Urania.” It’s a long title but it’s a very brisk and enjoyable ride!

« Songs We Like is exactly what it claims to be; it is a collection of songs (or « pieces,” in the cases of Bartok and Fischer) that have a unique connection to our past and influence on our musicality. Each has steadily remained a relevant part of the musical landscape. What has changed is our perspective. Culture evolves, as do our own senses and tastes, but the melodies remain the same. It is for us to translate them into something congruent with our current ideals and lifestyles. Whereas we used to be a common sight in the rock clubs of Philadelphia and New Jersey, the din of guitar amps and smell of stale beer don’t have the same allure they once did. One must imagine that this holds true for many who have been lifelong fans of Jimi Hendrix or Led Zeppelin. We have chosen the piano trio format to achieve an alternate aesthetic for these songs, which continue to resonate with us and with so many people. » – Hazelrigg Brothers

“The recorded sound is expertly shaped around the trio and the excellent soli so that it is impossible not to be knocked out by the sheer creative firepower of each artist as well as by a recording that meets every demand of the audiophile in the capture and delivery of this music” – World Music Report

“…the group has searched for—and found—a process of recording that captures to perfection the experience of hearing a piano trio in the real world—warm and interactive, organic, the bass embracing drums like it does from the seat in one of the front rows of a small jazz club, with the piano dancing inside that musical abrazo, on this highly-engaging debut” – All About Jazz 

« I can’t recommend this album highly enough and I hope to see the Hazelrigg brothers live on the European stage’s sooner rather than later.” – Jazz in Europe

David Elias & The CasualTees / Live in San Gregorio / MQA 24 bits – 96 kHz / Davidelias.com

Recorded to 24-track DSD64, mixed/mastered as 24/96. Live large band playing in San G. off Hwy 1 south of San Francisco. You can download the original FLAC source masters from www.davidelias.com
.
Listen to the CasualTees Live in the General Store in San Gregorio — home to many a wayfaring musician and reckless so-and-so… Performing for consecutive evenings in The Store, our 7-piece band were captured digitally by Gus Skinas on a Sonoma DSD workstation. You get to hear the whole story.

With the album download you also get the 3-camera video shot by Peter Buranzon and Dave Rhodes of the performance of « I’ll Never Know Tomorrow ».

This makes you wish you were there. Upbeat, lyrical, expressive, live…Turn it up.

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié au Rai Solo : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/CASQUES-HAUTE-FIDELITE/MEZE-AUDIO-ECOUTEURS-RAI-SOLO-T30099160.HTML

 

 

 

Partager :