Test HCFR du Sony VPL-VW550ES, projecteur video 4K

Test HCFR du Sony VPL-VW550ES, projecteur video 4K


 

Après le JVC 7500 testé il y a peu dans nos colonnes, et avant le gros morceau que sera le Z1 (seul vrai 4K de chez JVC) c’est au tour du Sony 550es de passer entre nos mains.

J’avoue avoir forcément une relation particulière avec ce projecteur car j’en ai un dans ma salle HC, du moins son (quasi) jumeaux qu’est le 520es (surtout depuis la dernière mise à jour de Firmware).

Je précise aussi que je me suis gardé de lire ce qu’avait écrit mes acolytes avant de rédiger cet avis… Nous avons donc passé un peu de temps chez Nicolas avec Hugo pour découvrir ce projecteur, bien évidemment j’ai beaucoup plus de recul ayant pu largement en faire le tour à la maison. Ce fut d’ailleurs nécessaire car passé les premières images et diverses remarques de notre hôte et Hugo, je me suis emparé de la télécommande ; Non pas pour donner une leçon de réglage, nous n’avions pas le temps mais plutôt pour donner un certain nombre de pistes permettant à mes collègues de voir l ‘étendu des rendus possibles… Ce fut très intéressant car nous avons pu voir que le 550 en avait dans le ventre et permettait de reproduire telle ou telle particularité pour peu qu’on prenne le temps de découvrir ses capacités.

 

Les qualités de ce projecteur sont maintenant bien connues, entre les précédentes occurrences (300es, 500es, 320es, 520es) et les possibilités du vaisseau amiral qu’est le Sony 1100es nous sommes en présence de produits très aboutis. En premier soulignons que ce sont de « vrai » projecteur 4K utilisant des matrices capables d’afficher l’intégralité des 8 millions de pixels de ce format. Ici pas de procédé alambiqué ou autres choix technique artificiel pour reproduire 4096*2048 pixels. Force est de reconnaître que ça se voit à l’écran, l’image est ciselée et précise quelle que soit la source, de l’affichage d’un bureau informatique à une image 4K pure tirée des meilleurs enregistrements. Sur le papier, on pourrait reprocher une optique qui n’est pas 100% verre (comme sur le grand frère) mais dans les faits on ne peut pas lui reprocher grand-chose, les différentes mires et autres images de tests n’ont pas permis de la mettre en défaut, pas de zone déformée, pas de flous locaux et quasi aucunes déformations périphériques…

Certes tout n’est pas parfait, nous avons pu notre de légers défauts d’alignement de panneaux mais là encore les capacités électroniques permettent de compenser avec un ajustement très fin (et une quasi infinité de zones). Cela n’est pas sans rappeler de temps des tri-tubes, en particuliers le magnifique G90 (lui aussi de Sony) très chers à mon cœur.

On pourra aussi noter la grande souplesse d’installation, l’amplitude de zoom et de décalage d’objectifs dans chaque direction est tel que seul de très rares configurations de salles pourraient poser soucis.

 

Coté connectique tout y est, un port infrarouge de commande à l’avant, à l’arrière, la gestion de lunettes 3D, une prise réseau (le projecteur est entièrement pilotable en IP), un USB et bien sur deux HDMI 2.0 (HDCP 2.2 toute les deux contrairement au 520es ou seule une d’entre elles l’est).  En revanche coté signal d’entrée c’est moins la fête, si le 550es a inauguré l’arrivée du HDMI 2.0a et du HDCP 2.2 qui va avec, Sony a choisi de faire le service minimum, le projecteur n’accepte pas les signaux plein débit, inutile de lui envoyer du 444 en 12 bits (ni même 10bits) ou autres signaux de plus de 12Gbits/s les entrées HDMI ne les acceptent pas… C’est fort dommage car même si le projecteur travaille en interne en 10bits, ou que Reality Creation (upscaling) peut faire de (très) belles choses, cela reste interne au projecteur… ! Heureusement le 444, 8bits ou encore 420, 10bits sont acceptés, normal vu que c’est ce qui est requis pour de l’UHD… C’est probablement le choix qu’a fait Sony, inutile de faire plus que ce qui est strictement nécessaire…

Dommage mais es ce que cela à un réel impact ? Je serais tenté de dire que non, voire même cela peut être bénéfique à l’utilisateur (!). En effet d’une part il n’existe pas de sources encodées au-delà de ce qui est accepté, d’autre part cela réduit considérablement les problèmes liés aux câbles HDMI parfois incapable de tenir les débits annoncés ou les sources souvent capricieuses à se s’accorder (deux vrais sujets en eux même sur lequel nous reviendrons).

 

Nous avons utilisé le 550 (et mon 520es) avec la dernière version de firmware qui permet des ajustements assez fins notamment au niveau des espace colorimétriques (REC2020 entre autres) et, surtout, de la gestion du HDR. En sources nous avons principalement utilisée un lecteur UHD Panasonic 700, un Oppo 203 et un Zapitti 4K… Chaque lecteur à ses particularités et ce n’est pas l’objet d’en parler ici.

Disons le tout de-suite, les noirs ne sont pas l’atout majeur de ce projecteur (ni de ces petits ou grands frères) attention quand je parle de noirs, je fais référence au niveau de luminosité résiduel des matrices, pas au rendu des nuances qui restent bien marqués, nos essais (après ajustement des réglages) et les mesures sont très parlantes ! Reste que malgré un Iris bien géré (mais que je préfère laisser fixe) nous ne sommes pas au niveau de contraste natif d’un JVC par exemple… Rien de bien neuf ici, je suis certain que vous saviez déjà cela, es ce gênant ? impossible de répondre nous n’avons pas les mêmes attentes et si je n’ai pas lu les CR de mes collègues, je suis à peu près certains que les choses vont diverger sur ce point. Pour ma part j’attache beaucoup moins d’importance à cela qu’a la fluidité, qui est totalement exemplaire sur le Sony, ou le rendu colorimétrique, irréprochable, ou encore le piqué, excellent en partie grâce à des matrice 4J maitrisées.

 

Alors certes ce projecteur n’est pas parfait, il fait le minimum coté HDMI, les noirs ne sont pas les meilleurs, et, surtout, il est placé à un tarif qui laisse peu de place à l’improvisation.

Reste qu’après plusieurs mois d’utilisation, d’affinage (comme le bon vin !) je me fait encore très souvent la réflexion « quelle image ! » et pourtant croyez bien que j’ai eu la chance de voir beaucoup de produits, peu sont à ce niveau de rendu… Je le garde !

 

 

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