Test HCFR JVC DLA-Z1, projecteur 4K_laser, THDG

Test HCFR JVC DLA-Z1, projecteur 4K_laser, THDG


 

 

Préambule :

Pour ce qui me concerne, ce test HCFR du projecteur JVC DLA-Z1 aura représenté la 3ème rencontre avec ce produit.

En effet c’est en Octobre 2016, lors de Salon de l’Image et du Son (SPAT) à Paris, que j’ai eu l’occasion de voir ce projecteur pour la toute 1ère fois…

… et on ne peut pas vraiment dire que ceci aura représenté une expérience particulièrement mémorable. Puisque le projecteur JVC Z1 présenté, correspondait à un exemplaire de pré-série non complètement finalisé, qui de plus avait eu quelques soucis lors de son transport en provenance du Japon…

Ainsi est-ce avec d’autant plus de curiosité que fin Janvier 2017, je suis allé chez Home Cinema Prestige à Paris (voir ici le lien HCFR de l’événement – cliquer ici –), afin d’assister à des démos d’un exemplaire de production finalisée du JVC DLA-Z1, fraîchement débarqué du Japon.

Une démo à Paris, positionnée après le CES 2017 à Las Vega début Janvier 2017, où ce projecteur n’avait pas été particulièrement bien perçu par les diverses personnes qui avaient eu l’occasion de l’y voir ou de l’évaluer et mesurer dans la foulée.

Maintenant et pour ce qui me concerne, lors de cet événement JVC chez Home Cinema Prestige à Paris, j’ai été particulièrement impressionné par les images qu’il a été possible de découvrir sur les 4m. de la base écran du contexte de cette démo. D’où un feed-back sur le sujet HCFR dedié au Z1 (pour lire les impressions – cliquer ici –), qui était à contre-courant du politiquement correct du moment.

Sachant que mon avis était… et est toujours (par anticipation à ce qui va suivre 😉  ) que le projecteur JVC DLA-Z1 est un produit qui se destine essentiellement aux amoureux de Belles Images. A ce titre ce projecteur se regarde avec les yeux de la Passion du Beau… ceci par delà toute autre notion éventuellement liée à un coût d’acquisition.

En effet la valeur d’une oeuvre d’art, peut-elle ou doit-elle uniquement s’évaluer au travers de seul son prix?

 

Tout ceci étant dit, venons en maintenant au test HCFR de ce JVC DLA-Z1 qui s’est déroulé début Mai, @ Nîmes, chez Patrice_laric.

 

1. Contexte :

Le test HCFR du JVC DLA-Z1 s’est déroulé dans le contexte de la belle salle HC de Patrice_laric qu’il est possible de découvrir dans la vidéo de cet essai (pour voir cette viédo – cliquer ici –).

Cette salle se caractérise par un écran 16/9 à base de toile tisée trans-sonore de 3.60m de base. Le recul @ 3.80m. correspond à un ratio 1:1 base écran/recul qui est relativement faible et assez inhabituel.

Sachant qu’il s’agit là d’un contexte de visionnage HC où la résolution UHD/4K peut d’autant mieux s’exprimer. Puisqu’en UHD la taille d’un pixel est 4 fois plus petite qu’en Full HD (1080p). Un pixel qui est ainsi visuellement d’autant moins perceptible lorsqu’on est plus proche de l’écran… ce qui pour une même taille d’écran, permet de prévoir et utiliser des reculs plus faibles, avec à la clé de potentielles immersions visuelles d’autant plus élevées…

… ainsi est-ce vraiment un hasard si Patrice possède et utilise un projecteur Sony 520ES à matrice UHD/4K?

Bref tout ce descriptif afin d’indiquer que le contexte de cette salle de test HCFR est particulièrement adapté à l’utilisation du projecteur JVC DLA-Z1, tant au niveau :

  • du recul de visionnage où la matrice UHD/4K avec sa faible taille pixel, pourra d’autant mieux être appréciée,
  • de la taille écran relativement importante à 3.60m, où à la forte puissance lumineuse laser (3000 lumens) pourra plus qu’adéquatement s’exprimer, y compris dans le contexte HDR (et pour mémoire à Paris, lors des démos chez Home Cinema Prestige, l’écran faisait 4m. de base).

Un contexte d’utilisation des plus optimisés, qui nous a amené à redescendre sur Nîmes le lecteur Panasonic UDB 700 qui est habituellement utilisé lors des tests HCFR de projecteurs, ceci afin de compléter le lecteur Oppo 203 qui équipe actuellement l’installation de Patrice_laric et pouvoir ainsi d’autant mieux évaluer les diverses potentialités du Z1.

 

2. L’installation

Ce sont ainsi 2 lecteurs BRD UHD qui se sont retrouvés branchés en HDMI (câbles @ 2m.) sur le processeur Yamaha CX5100, lui-même relié en HDMI (câble 15m.) au projecteur JVC DLA-Z1.

Nous avons commencé par l’utilisation du Pana 700 configuré en sortie UHD24 444 12bits (c’est la configuration que j’utilise personnellement à la maison sur notre Pana 900). Une configuration qui a été reconnue comme UHD 422 12 bits.

Ce qui ne nous a pas spécialement étonné vu la longueur du câble HDMI utilisé (15m.) pour relier le Yamaha 5100 au Z1.

Du coup nous avons branché un câble HDMI Monster Black Platinum indicateurs à LEDs de 10m. de longueur, que j’avais apporté. Un câble qui est utilisé à la maison et qui dans notre installation passe parfaitement le UHD24 444 12bits (et le UHD60 444 8bits, testé HDFury Linker).

Or dans le contexte de l’installation Yamaha 5100 – JVC Z1, avec ce même câble le Z1 détectait du UHD24 422 12 bits.

Du coup nous avons branché l’Oppo 203 en direct sur le Z1… le Z1 a bien reconnu le UHD24 444 12bits demandé… par contre lorsqu’on a essayé de directement relier le Pana 700 au Z1 (toujours avec le même câble Monster), impossible d’obtenir une image, y compris en insérant une HDFury Integral dans la chaîne HDMI.

Peut-on ainsi dire que le JVC Z1 est pointilleux_tatillon sur la connexion HDMI? Ou ceci veut-il dire qu’il est préférable de bien soigner les diverses connexions HDMI aboutissant à ce projecteur JVC Z1? La suite nous le dira… Mais toujours est-il que c’est ce type d’interrogation qui nous a amené (toujours en connexion directe) à de câble HDMI afin d’utiliser un Real Cable Master Infinity de 10m (passif), lequel a parfaitement fonctionné avec l’Oppo 203 et pas avec le Pana 700 (en direct).

Sachant qu’après recherches, il s’avère qu’un certain nombre d’utilisateurs ont rencontré par ailleurs des difficultés pour relier en direct un lecteur Pana 700/900 et un projecteur JVC…

… du coup nous n’avons pas insisté – d’autant que tous ces essais nous avaient pris beaucoup de temps – et nous avons décidé que pour la suite de nos tests nous utiliserions exclusivement l’Oppo 203, connectée en direct avec le Real Cable.

Un lecteur Oppo 203 configuré afin de sortir en natif :

  • UHD 420 10bits,
  • 1080p 420 8bits, upsamplé pour transport HDMI en 1080p 422 8 bits,

avec une utilisation permettant ainsi de rendre le lecteur Oppo 203 le plus transparent possible par rapport au signal reproduit, puisque dans ce contexte de reproduction image, c’est la seule électronique du JVC Z1 qui était responsable des divers traitements de l’image projetée.

 

3. Episode 1 : les essais UHD HDR initiaux    

Lors de son installation, Patrice_laric a calibré le JVC DAL-Z1 avec le logiciel ColorHCFR (dont Patrice est un des concepteurs initiaux), sachant que le projecteur était déjà doté du tout dernier FW disponible.

IMG_4665

Un item du Menu du JVC DLA-Z1

Toutefois et comme indiqué par ailleurs par Mikaël, lorsque nous avons commencé nos essais, il s’est avéré qu’un alignement fin des matrices n’était pas superflu, d’autant plus dans un contexte de visionnage avec faible recul, du type @ 1:1 par rapport à la base écran. Ce qui correspond en fait aux conditions de vision dans l’install de Patrice.

Un avantage et en même temps une contrainte, directement liés à l’utilisation de matrices UHD/4K.

D’où les diverses séquences d’alignement des matrices, qu’il est possible de découvrir dans la vidéo de ce test HCFR du Z1. Des alignements de matrices effectués dans une installation chez Patrice, où l’écran n’est pas en position strictement verticale, puisque la partie haute de cet écran et légèrement inclinée vers l’arrière, d’où quelques petites difficultés mineures pour effectuer ces réglages.

Tout ce qui nous a amené à finement décortiquer divers plans projetés en UHD HDR du BRD UHD de « The Martian ». L’idée étant d’identifier divers paramètres de réglages Z1, permettant de visuellement optimiser (à nos 3 paires d’yeux) les images perçues à l’écran, sur la base du profil couleurs calibré par Patrice.

Sachant que sur ce projecteur il existe :

  • 3 modes d’illumination laser : Bas, Moyen, Haut
  • 3 modes de contrôle dynamique (action type iris dynamique) Off, Auto 1, Auto 2,
  • 15 paliers de fermeture de l’iris.

Et nos divers et nombreux essais de projection Z1 des séquences choisies du UHD HDR de « The Martian » – base écran 3.60m et recul @ 3.60m – nous ont ainsi amenés à définir notre préférence de projection correspondant aux réglages : laser Moyen, Auto 2, iris 0 (zéro, complètement ouvert)… avec à la clé, un PIG (Permanently Invited Guest), correspondant au bruit du ventilateur de refroidissement qui – y compris dans ce mode – ne peut pas être considéré comme négligeable (et ce qui est réellement rédhibitoire pour ce qui me concerne…).

Un contexte de réglages avec « contrôle dynamique » Auto 2, où nous sommes arrivés à la conclusion que contrairement à ce dont nous étions initialement persuadés, la variation dynamique du flux lumineux ne se fait pas par fermeture de l’iris, mais correspond à une variation de la puissance du laser.

Avec une action particulièrement intéressante, qui sur une même séquence, repassée plusieurs fois, ne produit visuellement pas les mêmes effets.

En effet et pour exemple, si lors de la 1ère projection on perçoit une légère variation lumineuse au fil de la succession des plans images, si on repasse cette même séquence pour revoir l’effet une seconde fois, celui-ci ne se produit plus…

Un ensemble d’éléments qui nous a amené à penser que le « pilotage » de ce « contrôle dynamique » pourrait – peut-être – être d’un type « prédictif », qui permettrait de stocker dans une forme de « mémoire contextuelle » une succession de séquences images.

Ceci en vue de permettre une transition du flux lumineux plus étalée dans le temps, avec ainsi une variation moins immédiate et d’autant moins visuellement perceptible. Tout ceci en fonction d’un contexte global de successions de scènes, mais possédant à la base, des caractéristiques visuelles similaires.

Par exemple une succession de scènes d’extérieur demandera potentiellement de plus ou moins fortes variations de luminosité forte avec relativement peu de contrastes, alors même que des scènes d’intérieurs auront plus de contrastes avec des variations proportionnellement plus faibles, de luminosité globalement plus faible.

Avec ce mode « prédictif », une transition rapide extérieur_intérieur pourrait ainsi être éventuellement « anticipée » (si elle a « déjà » été précédemment rencontrée), afin d’être moins visuellement abrupte.

Ce qui peut s’avérer d’autant plus précieux dans un contexte de reproduction du type HDR, qui peut potentiellement imposer des scènes avec de très forts contrastes intra-image, mais aussi inter-images…

… un contexte HDR que nous étions en train de tester et où ce projecteur JVC DLA-Z1 nous a bluffés… ce qui nous a donc naturellement amenés à utiliser ce mode Auto 2 « prédictif », possédant la capacité dynamique de gérer de façon « brillante » :

  • tant le contraste natif issu des nouvelles matrices UHD/4K JVC qui équipent le Z1,
  • que la forte luminosité laser (3000 lumens potentiels)

avec à la clé, des résultats UHD HDR initiaux, visuellement réellement impressionnants dans ces conditions de test.

 

4. Episode 2 : les essais BRD 1080p (SDR) initiaux

Nous avons alors décidé d’utiliser ces mêmes scènes de « The Martian » précédemment utilisées, mais cette fois-ci avec des images issues du BRD 1080p « standard » et avec pour résultat… une forme de déception…

En effet à l’écran, ce que l’on pouvait découvrir n’était pas du tout à la hauteur des images BRD UHD précédemment découvertes.

Un phénomène que l’on pourrait qualifier d’évident et qui est directement fonction de la différence entre des images issues de BRD UHD qui sont encodées et ainsi vues en en esapce colorimétrique étendu HDR et de « simples » BRD 1080p qui sont encodés en espace colorimétrique restreint et SDR.

Toutefois ceci nous a donné envie d’essayer de voir s’il était possible d’améliorer ce résultat perçu en SDR et avant même d’aller affiner les divers réglages possibles, nous avons effectué plusieurs auto-calibrations (et pour accéder à l’excellent tutoriel HCFR d’auto-calibration JVC rédigé par minirama90 (merci Laurent) – cliquer ici –).

Nous avons ainsi auto-calibré « gamma+color », « quality » (= 33 steps), laser mode Haut, les modes image :

  • « Naturel » en 6500K et profil couleurs Rec709 (BT709) et DCI, custom gamma (2.2), iris -10
  • « HDR » en  6500K et profil couleurs BT2020 et HDR, custom gamma (2.2), iris 0 (zéro).

La sonde utilisée était une Spyder 5. C’est celle qui est utilisée à la maison pour calibrer le projecteur de notre installation.

 

5. Episode 3 : les essais BRD 1080p (SDR) post auto-calibration du Z1 (mode Image : « HCFR SDR ») :

Une fois les diverses auto-calibrations effectuées, nous avons commencé ces nouveaux essais BRD 1080p (SDR) en mode image « Naturel », profil couleurs Rec709 (BT709), 6500K et custom gamma (2.2).

Color space

L’espace en forme de fer à cheval, correspond à l’ensemble de l’enveloppe colorimétrique que permet la vision Humaine.

Immédiatement et par rapport à la même image vue en UHD HDR, c’est la moindre saturation des couleurs qui nous a sauté aux yeux.

En effet l’espace Rec709 est plus réduit que l’espace BT2020 dans lequel est encodée une image BRD UHD, même s’il s’agit là d’un espace « container », puisqu’actuellement seulement une partie de la totalité de l’espace BT2020 possible, est utilisé en contexte BRD UHD.

Tout ce qui en contexte de reproduction Rec709 se traduit par une image visuellement plus terne, moins brillante. Alors même que cette image Rec709 reproduite par ici le JVC Z1 est parfaitement à la « norme » du standard utilisé pour l’encodage et la reproduction des Bluray 1080p.

Mais il n’en demeure pas moins – surtout par comparaison avec l’image UHD précédente visionnée qui est encodée dans un espace (container) BT2020 – qu’une image reproduite au standard Rec709, manque ainsi de « naturel », de « vivant ».

Ce côté « organique » auquel Mikaël fait référence par ailleurs et qui dans certaines images, est subjectivement plus ou moins absent en Rec709.

Tout ce qui nous a amené à nous extraire du respect de la norme Rec709 pour visionner nos divers extraits BRD 1080p en utilisant l’espace colorimétrique DCI qui – comme on peut le voir sur l’image ci-dessus – est plus étendu que le Rec709.

Pour ce faire et parce que certaines références colorimétriques sont décalées entre l’encodage Rec709 et la projection utilisant l’espace colorimétrique DCI, nous sommes rentrés dans le Menu afin d’effectuer quelques réglages (et désolé, je n’ai pas eu la présence d’esprit de les noter), ceci afin de visuellement obtenir les images qui nous convenaient le mieux d’un point de vue subjectif.

Et là – dans le contexte de cet essai HCFR dans l’install de Patrice – le JVC Z1 en mode laser « High » et iris -11, nous a permis d’obtenir un résultat que je vais qualifier de réellement fabuleux en termes de crédibilité subjective des image projetées. Y compris une crédibilité de profondeur image du type 3D, ce qui correspond à mon critère personnel d’appréciation d’une image « adéquate ».

En effet au sein de ces images de nos séquences tests, tout était à l’image de ce qu’il est possible de « voir » dans la Nature… même si à l’évidence, les images et couleurs des paysages de la planète Mars que présente le titre « The Martian », ne peuvent en réalité qu’être « imaginaires »…

Bref et malgré cette forme d’ « incohérence », visionner les images de nos extraits BRD 1080p de « The Martian » projetées par ce JVC Z1, aura été un grand moment permettant à HCFR de découvrir tous ces résultats incroyables qu’il est désormais possible d’obtenir Home Cinema.

Tellement d’ailleurs, que par comparaison à ce que nous avions ainsi réussi à obtenir en projection optimisée issue d’un BRD 1080p, lorsque nous avons repris les mêmes extraits issus cette fois-ci du BRD UHD à la source – avec des images qui nous avaient pourtant initialement impressionnées dans ce contexte – eh bien notre appréciation s’est retrouvée bouleversée!

En effet les images JVC Z1 optimisées ayant pour source un BRD 1080p SDR étaient devenues tellement impressionnantes, que par comparaison, les images du BRD UHD (laser mode « High », iris 0 (zéro),  mode image « HDR », gamma « HDR (ST2084) »), pouvaient comparativement dans certains plans, proportionnellement apparaître comme manquant de « naturel », d’ « éclat ».

Une impression que l’on pourrait décrire comme correspondant à une forme de léger manque de dynamique dans l’image HDR perçue, ceci d’autant plus que la potentielle étendue colorimétrique que permet le BT2020 est ainsi subjectivement perçue comme encore plus proche du « naturel ».

 

6. Episode 4 : l’optimisation du contexte de reproduction BRD UHD HDR (mode Image : « HCFR HDR ») :

Color volume

L’échelle Y (luminance en Nits) est logarithmique

Alors ce qu’il faut rappeler c’est qu’à la base, la notion – initialement présentée par Dolby – de reproduction HDR en contexte BT2020 s’identifie dans un volume colorimétrique de reproduction borné par une luminance maximale de 10.000 Nits (= 2919 FtL… 8- ).

Sachant qu’il n’y a pas de standard effectif quant à la luminance référencée comme maximale dans l’encodage d’un BRD UHD. Ainsi par exemple l’exemplaire BRD UHD « The Martian » utilisé pour nos tests a été encodé avec une luminosité maximale de 1000 Nits.

Alors même qu’un autre titre BRD UHD comme  « Batman vs Superman » (par exemple) a été encodé avec un Ymax de 4000 Nits. Des infos issues d’ AVS, qu’il est également possible de découvrir sur HCFR (pour cela – cliquer ici -).

Alors pour le moment, aucun diffuseur TV ou projecteur n’est capable de reproduire une luminosité de 10.000 Nits. Sachant que les 4000 Nits ne sont aujourd’hui reproductibles que par une toute petite poignée des moniteurs de calibrations Pro. Avec les TV récentes à LEDs franchissent à peine la barre des 1000 Nits et les OLEDs plafonnent @ 600/700 Nits.

Quant au contexte projection, JVC donne la luminosité de son Z1 comme étant de 3000 lumens, ce qui sur l’écran 16/9 de 3.60m de base de l’install Patrice, correspond à une luminosité maximale de  120 Nits. Une luminosité du JVC Z1 qui – dans les conditions de l’install de Patrice – a été mesurée à 27FtL, soit @ 93 Nits.

Sachant que dans le contexte Cinema, la luminosité maximale requise pour une reproduction HDR Dolby Vision est de 100 Nits. Un contexte Dolby Vision Cinema où schématiquement Dolby fait appel à des courbes EOTF (Electro-Optical Transfer Function) variables en fonction du contexte, permettant de dynamiquement maintenir les plans images ayant des plages de luminosité très fortes, au sein de la limitation de la luminosité maximale Dolby Vision Cinema à 100 Nits (29.2 FtL).

Maintenant tout ceci est des plus complexes et dans cet article, il n’y a pas lieu de s’aventurer plus loin sur ce chemin. Sachant qu’il est particulièrement intéressant de visionner (en Anglais) l’épisode 350 de HTGeeks avec Jo Kane (pour y accéder à partir – cliquer ici -) j’ai indexé le time-code et si possible jusqu’à @ 40:00.

Une interview où Jo fait part de son expérience dans le contexte HDR, tant au niveau de l’importance d’un contraste élevé, que de potentiels effets négatifs d’images trop lumineuses en contexte Cinema et projection Home Cinema. (cette vidéo est particulièrement intéressante à regarder pour tout Passionné HC utilisant un projecteur… Hugo) 

Ainsi c’est globalement ce type d’analyse qui nous a amené à aller rechercher sur AVS (cliquer ici) une courbe EOTF spécifique permettant d’essayer de potentiellement encore mieux optimiser le fonctionnement du JVC Z1 en contexte HDR.

Et c’est la courbe EOTF « Ldvd-curve-RevA-medium.jgd » issue d’AVS (cliquer ici) que nous sommes allés charger sur le JVC Z1 via le logiciel d’auto-calibration.

Une courbe EOTF spécifique qui – après quelques adaptations dans le Menu du JVC Z1 (avec des réglages spécifiques que l’on peut découvrir dans la vidéo de cet essai) – nous a permis d’obtenir des images UHD HDR qui subjectivement, allaient proportionnellement encore plus loin que l’exceptionnel contexte précédemment apprécié avec une source SDR.

Ce sont ces réglages qui ont été regroupés dans le mode Image que nous avons nommé  « HCFR HDR ».

 

7. Episode 7 : le contexte et les démos du JVC Z1 lors de la journée AG HCFR du Samedi 13 Mai :   

Nos divers tests du JVC Z1 nous ayant permis de parfaire les divers réglages :

  • « HCFR SDR » pour la projection en contexte SDR
  • « HCFR HDR » pour la projection en contexte HDR

nous avons donc mis tout en place pour les démos de ce projecteurs prévues après l’Assemblée Générale annuelle des Membres HCFR du Samedi 13 Mai.

Et pour se faire, il est rapidement apparu que le câble HDMI reliant directement l’Oppo 203 au JVC Z1, que nous avions décidé d’utiliser suite aux soucis de connexion HDMI initialement rencontrés, allait gêner le passage des personnes rentrant dans la pièce.

Du coup et après réflexion, parce que nous avions décidé de configurer l’Oppo 203 afin d’envoyer au JVC Z1 un signal du type 1080 ou UHD 420 8 ou 10 bits natif – un signal correspondant à un débit potentiellement non limitatif en termes de débits – y compris sur une grande longueur de câble HDMI, nous avons décidé de réutiliser le câble HDMI de 12m. que Patrice utilise quotidienneemnt dans son installation.

Ainsi l’Oppo 203 s’est retrouvé relié via un câble HDMI @ 2m. au processeur Yamaha 5100 de l’install de Patrice et le 5100 relié au JVC Z1 via le câble HDMI de 12m…

… puis nous sommes allés nous coucher après avoir rapidement vérifié que tout fonctionnait…

… et comme vous pouvez vous douter après avoir lu tout ce long descriptif, ceci s’est finalement révélé être générateur d’un petit souci.

En effet lorsque le lendemain nous avons rallumé l’installation afin de procéder aux démos, Mikaël et moi avons rapidement remarqué qu’il était possible d’y déceler comme un léger « voile » au niveau des images projetées. Alors même que nous utilisions les mêmes réglages optimisés de la veille, mais ces réglages tant HDR, que SDR, étaient visuellement légèrement différents de ce que nous avions réussi à obtenir et voir la veille.

Sachant que c’est quelque chose qui n’a pas forcément été remarqué par les toutes personnes présentes, d’autant plus que ce phénomène était du domaine du « subtil » et correspondait à une comparaison par rapport à des images mémorisées la veille (uniquement contexte SDR pour Mikaël et HDR et SDR pour ce qui me concerne).

D’où ceci prouvait-il provenir alors que nous utilisions les mêmes réglages SDR et HDR? Difficile à dire, puisque par manque de temps, il ne nous a pas été possible d’approfondir les choses. Sachant que par rapport au mode de connexion directe initialement utilisé dans nos tests, lors de ces démos finales ce sont 2 câbles HDMI 2m. et 12m. et le processeur Yamaha 5100 qui ont été introduits dans la chaîne de connexion Oppo 203 -> JVC Z1.

Bref ce petit souci n’indique qu’une seule chose : quand on a réussi à obtenir des réglages permettant d’obtenir des images qui plaisent vraiment, il n’y a pas lieu de jouer au malin en modifiant quoi que ce soit, y compris des  connexions HDMI… même si on est amené à penser que dans le contexte de l’utilisation prévue, la connexion HDMI n’introduit aucun impact… en théorie.

 

8. Synthèse et conclusion :

A la lecture de tout ce test HCFR du projecteur JVC DLA-Z1 , on peut comprendre que la démarche qui y a été présidé ne correspondait pas forcément à ce qui se fait d’habitude par ailleurs.

En effet ce test HCFR avait pour ambition d’essayer d’aller plus loin que la simple interprétation de mesures, ayant pour but de calquer les performances du projecteur JVC Z1 sur de « simples » images du type standard Rec709 en contexte SDR.

Puisque ce qui a été fait ici c’est adapter la reproduction de ce projecteur JVC Z1 – tant en SDR, que HDR –  de façon à ce que l’image projetée corresponde visuellement de façon optimale, au panel des spectateurs présents, ceci par delà toutes les conventions diverses ou des standards pré-établis. Avec en point de mire, un juge de paix correspondant au « Waouw » de toutes ces personnes – pas spécialement des néophytes – qui allaient assister aux démos prévues après l’Assemblée Générale annuelle de l’Association des Membres HCFR.

Une forme de transgression de la « référence » afin d’aller explorer les possibilités offertes par la « préférence ». Avec des démos ainsi faites par et pour, la Communauté HCFR des Passionnés de Belles Images (et de Beau Son).

Alors avons-nous réussi à amener le JVC Z1 à répondre à nos diverses attentes préalables? La vidéo, ainsi que les impressions exprimées ici permettront à tout un chacun de se faire sa propre opinion de la chose.

Sachant que pour ce qui me concerne, je qualifierais ce projecteur JVC DLA-Z1 comme correspondant à un superbe démonstrateur technologique du Summum de l’Etat de l’Art de ce que permet la projection Home Cinema aujourd’hui.

Un JVC Z1 qu’il est possible d’allumer et éteindre de façon instantanée, puis – après réglages et utilisation de composants adéquats dans la connexion à la source – sur un écran de 3.60m+ – tant en SDR, que HDR – il est possible d’obtenir une image réellement magnifique, ayant pour base un contraste intra-image impressionnant, avec en point d’orgue une immersion visuelle qui peut être d’autant plus grande, que la matrice UHD/4K permet un recul faible.

Un ensemble qui à l’utilisation, s’avère être tout simplement « magique »… même si le bruit de la ventilation requise pour mettre cela en oeuvre, ramène facilement toute cette « magie » à sa juste place.

Bref il est difficile de ne pas être conquis par ce JVC DLA-Z1, ce qui a été mon cas, même si bien sûr son coût d’acquisition (35k€) se positionne dans le domaine du THDG qui peut effectivement s’avérer dissuasif… toutefois une Passion pour de la Belle Ouvrage, peut-elle, ou doit-elle, seulement s’évaluer à l’aune d’un prix? Faut-il obligatoirement fermer les yeux sur les « choses » trop onéreuses pour soi-même?

Alors même que les images qu’il est possible d’obtenir avec les divers réglages optimisés de ce projecteur JVC DLA-Z1 (dans le contexte de l’install de Patrice), m’auront amené à redéfinir mes propres critères d’appréciation de ce qu’il est désormais possible d’obtenir en projection Home Cinema.

Maintenant que dire de plus?

Rien, à part le fait que cette expérience de test HCFR à plusieurs voix du JVC DLA-Z1, aura été un grand moment de rencontres et d’échanges entre Passionnés de HC.

De même et surtout, il me reste à remercier Marie – l’Epouse de Patrice – pour sa patience, sa gentillesse et toutes ses amicales attentions à mon égard, lors de ces 3 jours de tests chez Patrice. MERCI Marie.

 

Hugo S
HCFR – Juin 2017

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié au JVC DLA-Z1 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/jvc-dla-z1-projecteur-thdg-4k-hdr-laser-liens-post-1-t30078022.html

 

 

 

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