Test HCFR SOtM sMS-200, serveur audio

Test HCFR SOtM sMS-200, serveur audio

Présentation du sMS-200

 

Le déballage :

Le sMS-200 est un appareil compact de présentation assez simple (ne pas s’y fier, il propose beaucoup de possibilités) son conditionnement est donc adapté. Une simple boite et des protections en mousse, le sMS-200, son alimentation, une notice succincte et ça sera tout.

Le sMS-200 se présente comme un petit appareil disposant de deux voyants en façade. L’un indique la mise en tension, l’autre son activité sur le réseau. La face arrière expose la connectique. Nous y trouvons une prise USB qui servira exclusivement au branchement du DAC, deux prises USB pour connecter tout appareil de stockage de données USB, la prise réseau RJ45, un lecteur de carte SD et une carte mémoire SD qui sert au stockage des logiciels et de l’OS Eunhasu, l’entrée d’alimentation et un bouton reset. Il n’y a pas de bouton de contrôle ni de télécommande car toutes les opérations se font par l’intermédiaire de l’interface Eunhasu compatible PC, Andoid et iOS puis de l’une des applications qui pilotera le sMS-200.

D’un point de vue construction, SOtM nous livre un appareil très bien réalisé qui inspire le sérieux et la robustesse. La façade est joliment usinée comme le reste de l’appareil. La dissipation thermique se fait sur tout le châssis par de fines ailettes intégrées sur les flanc et par un chemin d’air assuré par des ouvertures en façade et sur l’arrière. La conception vise donc à éviter la chauffe, mais dans tous les cas le sMS-200 ne devient même pas tiède en surface.

La construction interne est tout aussi soignée, à commencer par la carte de l’arrivée d’alimentation sur laquelle on trouvera filtrage et régulation supplémentaire.

 

La carte principale contient intégralité de l’électronique. Le montage y est exemplaire suivant une topologie très rationnelle et organisée déclinée autour de composants en majorité CMS. Les processeurs se trouvent sous des radiateurs dont le but sera d’apporter une bonne dissipation calorifique et un blindage contre tout rayonnement. Cette version du sMS-200 ne dispose pas de super horloge comme son grand frère « Ultra ». Cependant les oscillateurs présent sont déjà de très bonne qualité. On pouvait s’y attendre, car l’une des grandes spécialités de SOtM est l’optimisation des signaux numériques.

 

Finalement le seul élément un peu décevant est l’alimentation externe très ordinaire de provenance certainement OEM. La marque propose une alimentation optionnelle sPS-500 faites pour cette nouvelle série sMS-200. Même si on ne décide pas d’opter pour cette référence, je pense que le sMS-200 mérite qu’on lui accorde une meilleure alimentation, on en trouve assez facilement notamment chez Audiophonics.

 

Ergonomie, un appareil ouvert, attention aux choix :

Le sMS-200 ne dispose ni de télécommande, ni de boutons en façade. Il s’agit d’un appareil qu’il faudra piloter à l’aide d’un ordinateur, ou d’une tablette, ou encore d’un smartphone. De plus l’OS Eunhasu tourne sous Linux, ce qui laisse une grande liberté à SOtM qu’en aux possibilités et des choix de logiciels de streaming. Mais attention, toutes les solutions ne sont pas bonnes à prendre !

Première chose à faire, les mises à jours ! Lorsqu’on branche le sMS-200 sur réseau par câble RJ45, il se connecte automatiquement à internet et là commence la longue suite de mise à jour. Du moins mon exemplaire est resté statique durant longtemps, j’avais donc plusieurs téléchargements en retard. On ne peut pas effectuer directement la dernière mise à jour. C’est à dire qu’il faut effectuer chaque mise à jour successive l’une après l’autre. C’est assez long, mais on finit par en voir le bout ! Cette première étape terminée, je vous recommande de vérifier que votre DAC USB est bien identifié par le sMS-200. Les mises à jour servent aussi à accroître la liste des DAC USB compatibles et en théorie le votre devrait fonctionner. Cependant, et ce malgré une bonne assiduité de mise à jour, SOtM connait des limites et certains DAC ne fonctionnent pas encore comme le MYTEK DIGITAL STEREO192-DSD DAC USB2.0 (seul DAC non compatible répertorié par SOtM).

Puis vient le choix du mode de stockage de la musique et de quelle manière vous allez la chercher à partir du sMS-200. En effet, le mode stockage et l’application que vous utiliserez déterminera la performance de gestion des fichiers, surtout la rapidité lorsque vous avez un grand nombre d’album. Le sMS-200 propose deux possibilités. La première consiste à brancher une unité de stockage USB au sMS-200 après y avoir enregistré vos fichiers de musique. A mon avis, cette option perd en souplesse si votre collection musicale est volumineuse. Je pense qu’il faut aussi privilégier les disques durs USB ayant une alimentation indépendante afin de ne pas trop tirer sur l’auto-alimentation USB du sMS-200. Les clés USB ne devraient pas poser de problème particulier. La deuxième solution, celle du NAS, me parait la plus optimisée. Cette dernière solution est certainement la meilleure. Noter que le sMS-200 dispose des outils nécessaire pour en faire un point DLNA et de partager aussi les données qui lui sont rattachées.

Vient enfin le choix de l’application à utiliser, ce qui est très intéressant. Le sMS-200 est équipé de plusieurs logiciels. Il n’y a donc qu’à faire le choix, mais ce n’est pas si simple, notamment si vous souhaitez écouter du DSD. ROON est l’application qui figure en tête de liste sur Eunhasu, Je suppose qu’il s’agit de la solution la plus performante et la plus simple. Le hic  : ROON est payant. Soit à l’année, soit à vie (grosso modo l’équivalent de 5 ans de souscription). SOtM fournit une carte avec un code d’essai de 60 jours. Je n’ai pas essayé ROON pour conserver la validité de la carte. Que cela ne tienne, car le sMS-200 propose aussi Squeezlite l’application Squeezebox et Logitech Media Server (LMS). Cette solution est à mon avis la plus intéressante sur le sMS-200. Elle est gratuite. Installée dans sa dernière version 7.9 et Opensource, ce qui permet l’intégration de nombreuses fonctions comme la lecture du DSD ou de service en ligne comme Qobuz. LMS peut également s’installer sur votre ordinateur ou encore sur smartphone. Pour les iPads et iPhones, il faudra utiliser une application compatible Squeezebox comme iPeng. SOtM utilise donc Squeezelite et LMS afin d’assurer une compatibilité avec les appareils pilotes qui seront soit sous Windows, soit sous Android ou iOS. LMS peut aussi s’installer directement sur un NAS. Il faudra surtout s’interroger sur la version disponible. Par exemple, sur mon Synology DS214 je suis limité à la version 7.7 qui n’intègre pas la lecture du DSD. Pour plus simplicité et de réactivité, j’ai opté pour LMS sur mon PC portable. En complément Eunhasu propose MDP & DLNA, un lecteur DLNA et UPnP générique, HQPlayer NAA, Shairport pour la réception audio par transmission Airplay d’Apple, LibreSpot et deux serveurs audio UPnP MinimServer et BubbleUPnP Server. Pour un usage courant, il suffit donc d’utiliser LMS qui pourra identifier et piloter tous les appareils compatibles et installés sur le réseau. Il s’agit aussi d’un moyen simple de gérer un système multiroom à partir des solutions Squeezebox.

Ici les liens pour utiliser, installer, optimiser Logitech Media Server :

Dans l’ensemble LMS est un bon logiciel qui propose donc de nombreuses options de fonctionnement et de personnalisation. L’intégration des services de streaming en ligne est très intéressante et permet de centraliser toute la musique de toute provenance sous un seul environnement. La présentation n’est pas très sexy mais l’ergonomie est compréhensive et plutôt intuitive du moment que l’on est assez curieux pour explorer tous les onglets de paramétrage. Je dirais que son usage est relativement simple.

L’installation de LMS via PC c’est montré très simple et fonctionnelle immédiatement. Mais tous les outils proposé sur le sMS-200 n’offrent pas cette facilité. Si vous souhaitez aller plus loin dans la configuration et l’usage du sMS-200 il est préférable que vous sachiez paramétrer un réseau et un NAS. Prenez bien le temps de vous informer et n’hésitez pas à contacter votre revendeur, l’importateur Epectaz ou directement SOtM.

Une autre solution consiste à passer le sMS-200 en mode DLNA et d’utiliser un logiciel performant comme JRiver. Activez MPD & DLNA sur le sMS-200, puis activez le mode DLNA dans JRiver. Dans ce cas, il est possible d’utiliser un logiciel externe dont les performances et les compatibilités numériques sont supérieures.

 

– Le sujet HCFR dédié au SOtM sMS200 : Lhttps://www.homecinema-fr.com/forum/source-dematerialisee-haute-fidelite-et-dac/sotm-sms-200-serveur-audio-sans-dac-t30085037.html

 

 

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