Test HCFR SOtM sMS-200, serveur audio

Test HCFR SOtM sMS-200, serveur audio

sMS-200 au banc d’essai

Compatibilité avec les DAC :

Je dispose de plusieurs DACs, J’ai donc entrepris des essais afin de vérifier si la compatibilité était assurée. Notamment au niveau de la lecture du DSD qui peut éventuellement poser des problèmes entre lecture DoP et format DSD natif. J’ai testé les DACs suivants :

  • Massdrop Grace Design m9XX (m900) : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 => PCM / DSD256 => PCM
  • OPPO HA-1 : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 OK / DSD 256 ECHEC
  • LH Labs Geek OUT : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 => PCM / DSD256 => PCM (mode DSD non compatible normalement sur ce DAC)
  • LH Labs Geek OUT 2 Infinity : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 => PCM / DSD256 => PCM (mode DSD non compatible normalement sur ce DAC)
  • LH Labs G2A Infinity : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 => PCM / DSD256 => PCM (mode DSD non compatible normalement sur ce DAC)
  • LH Labs G2A SE : PCM OK / DSD64 OK / DSD128 => PCM / DSD256 => PCM (mode DSD non compatible normalement sur ce DAC)
  • Meridian EXPLORER² : PCM OK / MQA OK

Comme vous pouvez le constater, Sqeezelite + LMS présentent des limites. Le DSD128 et le DSD256 semblent poser quelques problèmes. Ceci dit, la conversion automatique en PCM lorsque le DoP est validé permet de lire le DSD256 sur des DACs qui ne sont pas compatibles. C’est le cas des LH Labs série Geek OUT. Il est dommage de constater que le DSD256 ne passe pas sur le HA-1 alors qu’il est compatible en natif non DoP. Une bonne surprise, le MQA studio est décodé convenablement sur le Meridian EXPLORER². Mon EXPLORER² dispose de la mise à jour, peut-être que Meridian a aussi amélioré le mode d’identification MQA.

Toutefois il faut se souvenir qu’il n’est pas obligatoire d’utiliser LMS sur le sMS-200. Ce streamer dispose déjà d’autres possibilités et il est possible de passer par d’autres interfaces comme JRiver ou Foobar2000. Par exemple sur JRiver, il suffit d’activer les fonctions DLNA et de passer le sMS-200 en mode DLNA. JRiver fait apparaître le sMS-200 sous l’entrée « play now ». On sélectionne le sMS-200, puis il est possible d’utiliser les différents mode de gestion des albums par JRiver. Cette option est séduisante, car on récupère les fonctionnalités et l’aspect de JRiver, des éléments nettement plus attractifs que sur LMS. Autre avantage, les DACs sont alors exploités avec une meilleure compatibilité de leur signature numérique. Par exemple, le Grace Design M9XX récupère sa compatibilité native DSD128 et DSD256. Cette compatibilité est donc étroitement liée avec le logiciel qui sera utilisé conjointement avec le sMS-200.

Dans l’absolu il est préférable d’utiliser le mode DLNA du sMS-200 et de passer par un logiciel optimisé capable de limiter les surcouches logiciel. A titre de comparaison, Squeezelite est très sympa, gratuit et compatible avec une multitude de produits. Mais son usage est bien moins plaisant que JRiver. Les deux logiciels présentent une navigation simple et intuitive, mais Squeezelite accuse le poids du temps et a pris quelques années de retard par rapport à ces homologues.

 

Quels apports aux écoutes ?

Nous utilisons nos DACs résidentiels sur des ordinateurs, des NASs ou bien entendu sur des streamers audio. Mais quels éléments techniques nous inciteraient à opter pour une solution plutôt d’une autre ? L’ordinateur est une possibilité qui fait partie des plus courantes, et qui à terme, offre le plus de fonctionnalités et de compatibilités. La force de l’ordinateur réside bien dans son évolutivité matérielle et logicielle. Si cette solution semble idéale, elle n’est pas moins imparfaite et si on souhaite optimiser un ordinateur pour en faire un véritable streamer audiophile, la note grimpe rapidement. SOtM l’intègre parfaitement vu les accessoires dédiés PC proposés par la marque. Pour illustrer le cas PC, j’utilise un ordinateur que j’ai fait évoluer vers une architecture performante en terme de puissance de calcul. Afin de palier aux problèmes du bruit issu des composants, j’ai ajouté des filtres de différentes natures dont des produits SOtM. L’évolution a donc été progressive et heureusement, car en additionnant le prix de l’ensemble des pièces; j’arrive au prix d’un bon streamer audio de gamme élevée.

Le NAS est une solution intégrée très valable. Il faut bien évidement que celui-ci dispose des outils et des logiciels adéquats. Le NAS étant souvent au coeur du réseau audio numérique, autant s’en servir aussi comme source capable de piloter le DAC. L’idée est séduisante, mais le NAS ne sera pas aussi évolutif qu’un PC ou un MAC, il ne proposera pas forcément les meilleurs logiciels (Audirvana, JRiver etc.) et présentera les mêmes problèmes techniques qu’un ordinateur. Il sera tout aussi imparfait pour un usage audiophile. A l’image d’un PC, il faudra prévoir des dispositifs afin de résoudre les défauts des alimentations, du bruit électrique issu des disques etc…

Le serveur audio à l’image du sMS-200 tend vers une conception qui tient compte des défauts techniques des ordinateurs et des NASs. En tous cas, c’est dans la philosophie de SOtM et même si il est possible d’ajouter quelques options au sMS-200. La machine est conçue dans le but de réduire au maximum les problèmes que l’on trouve de coutume dans une électronique faite pour fonctionner sur un réseau informatique. Là ou un transfert de données ne se souciera pas des problèmes de bruit électronique, l’audio quant à lui demande plus de doigté. Il faut comparer le rendu d’un DAC déjà performant utilisé sur un ordinateur ordinaire et sans optimisation avec ce que l’on écoute en passant par le sMS-200. Il faut déjà comprendre que le sMS-200 sert de « pont audio numérique » placé entre les données et le DAC. Pas de carte graphique, pas d’alimentation complexe et bruitée, pas de ventilateurs etc. Bref une électronique simplifiée et optimisée.

Afin de constater les gains apportés par le sMS-200 j’ai utilisé mon DAC Massdrop Grace Design M9XX sur un PC portable ordinaire (Toshiba série Tecra M10) puis sur le sMS-200. Les écoutes se feront avec un casque Focal CLEAR et sur plusieurs morceaux de musique de genres différents et de signatures numériques différentes. Dans les deux cas j’utiliserai JRiver comme logiciel media center. Dans cette configuration, la différence d’écoute est assez évidente et non négligeable. Je suppose qu’en d’autres circonstances la différence perceptible ne sera pas la même. A supposé que l’on utilise un PC encore moins adapté aux écoutes audio, le sMS-200 marquera une plus grande différence. A contrario, si on utilise un ordinateur déjà optimisé pour l’audio, alors il se peut que l’apport du sMS-200 soit moins important voir sans apport concret. Mais dans ce cas il faut s’attendre à un ordinateur très coûteux et n’oublions pas que l’attrait du sMS-200 est aussi de pouvoir constituer tout un système multiroom à partir plusieurs unités.

Mais revenons à nos écoutes. Ce qui suit est purement subjectif et relatif aux conditions particulières de ce test. Dans le cas présent, c’est à dire un comparatif à partir d’un PC d’ancienne génération et dont l’alimentation se révèle très bruitée, le sMS-200 se distingue par un gain parfaitement perceptible. A commencer par une dynamique plus équilibrée qui renforce l’intelligibilité des timbres et qui soustrait aux aigus une légère acidité que j’avais avec le Toshiba M10. Les transitoires se font plus en souplesse avec une articulation plus naturelle, comme si des éléments supplémentaires étaient ajoutés au signal. Il s’agit évidement d’une meilleure stabilité du signal car aucune information n’est ajoutée, le train de bit étant respecté dans les deux cas d’écoute. La sensation générale tendrait à juger les écoutes à partir du sMS-200 comme plus chaleureuse. La différence se situe surtout dans une restitution plus dure et un peu « numérique » lorsque le PC sert de source. Le sMS-200 ne va pas colorer la musique, il s’approche du vrai et met en avant les défauts du Toshiba M10 comme source numérique. L’écoute est donc très satisfaisante et profite d’un gain appréciable et perceptible. Une impression globale déterminera une caractérisation précise, équilibrée, posée et musicale. Il faut bien aussi considérer le DAC qui lui même impose sa signature. Dans ce cas présent le M9XX est exclusivement alimenté par sa prise USB mixte data / alimentation. Cela veut dire que le sMS-200 arrive à lui fournir ce qu’il faut en puissance et surtout en courant propre. De son côté le Toshiba en mode alimentation secteur délivre une auto-alimentation USB assez bruitée. Sur batterie, le problème est éliminé. Le M9XX est un DAC surtout orienté studio. Il est plutôt neutre et filtre convenablement le courant. Je suppose qu’il utilise une isolation galvanique sur ses entrées USB. Il faut bien prendre en compte ces éléments, car leur ensemble déterminera le gain apporté par le sMS-200. Mon banc d’écoute est donc concluant. Le sMS-200 apporte son lot d’améliorations à plusieurs niveaux techniques et en finalité sur plusieurs aspects de l’écoute. Un registre mieux restitué, plus équilibré et plus présent. Des timbres plus naturels et un gain de précision résultant d’une dynamique mieux maîtrisée. L’ampleur s’en ressent améliorée, tout comme l’amplitude qui démontre une meilleure ouverture.

 

– Le sujet HCFR dédié au SOtM sMS200 : Lhttps://www.homecinema-fr.com/forum/source-dematerialisee-haute-fidelite-et-dac/sotm-sms-200-serveur-audio-sans-dac-t30085037.html

 

 

 

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