Test HCFR Sony VPL-VW270ES, projecteur 4K

Test HCFR Sony VPL-VW270ES, projecteur 4K

Compte-rendu de Nicolas_1000K

La nouvelle gamme de projecteurs 4K Sony est légèrement différente cette année avec l’arrivée d’un nouveau modèle très haut de gamme le Sony VW870 bientôt en test sur HCFR. Le VW760 testé sur HCFR (https://www.homecinema-fr.com/test-hcfr-du-sony-vpl-vw760es-projecteur-video-4k_laser/) n’a pour le moment pas été remplacé. Le VW550, testé également sur HCFR (https://www.homecinema-fr.com/test-hcfr-du-projecteur-sony-vw550es/), est remplacé par le VW570. Le VW360 disparaît de la gamme. Pour finir, le premier modèle 4K, le Sony VW260 est remplacé par le nouveau Sony VW270 qui fait l’objet de ce test. Les principales différences sont la nouvelle puce vidéo issue du VW760 permettant d’activer le compensateur de mouvement sur des sources 4K ainsi qu’un changement de contrôleur hdmi acceptant dorénavant des signaux 4K 4:2:2 en 60ips.

Conditions de test:

  • Salon non dédié traité contre les réflexions lumineuses
  • Ecran Cine-Screen Acoustique 4K Reference (transonore) 240cm Gain 0.91
  • Distance écran/projecteur 3.1m
  • Zappiti mini 4K HDR, PANASONIC DMP-UB700, PCHC GTX1080Ti
  • Sonde i1D3, Luxmètre Multimetrix LM76
  • Appareil photo Panasonic TZ10
  • Logiciel Color HCFR 3.3.6
  • Leo Bodnar input lag testeur
  • Firmware projecteur v2.000
  • Lampe 28H – 172H

Premières impressions :

Visuellement je ne vois pas grand-chose de nouveau sur ce modèle, le boitier ainsi que la télécommande sont inchangés. La connectique toujours placée sur le côté droit est identique. La finition reste correcte avec une jolie couleur blanche qui ravira les utilisateurs projetant dans leur salon. L’optique toujours intégralement motorisée (zoom, lens shift, focus) reste la même que sur l’ancien modèle.

Overscan :

Pas de rognage, l’intégralité de l’image est projetée

Shading :

Les coins de l’image ne sont pas colorés.

Mires UHD/4K et convergences :

Malgré l’utilisation du zoom quasiment au maximum et un décalage important du lens-shift vertical, les convergences sur ce VW270 de test sont vraiment bonnes pour du tri-matricielle. Il est possible de les corriger aux pas de 1/16 pixels sur l’ensemble de la grille ou localement par zone.

Convergences :

zoom sur le centre de l’écran (avant réglages)

zoom sur le centre de l’écran (avant réglages)

 

Mires UHD :

Mire UHD originale

Mire UHD projetée par le VW270

Mire UHD projetée par le VW270 (centre de l’écran)

Mire UHD texte originale

Mire UHD texte projeté par le VW270

Mire UHD originale

Mire UHD projeté par le VW270

Mire UHD projeté par le VW270 (centre de l’écran)

Mire 4K :

Mire 4K originale

Mire 4K projeté par le VW270

Mire 4k projeté par le VW270 (centre de l’écran)

Contrairement aux tests du VW260, je n’ai pas désactivé dans le menu usine le réglage du pixel 1 :1. On retrouve donc cette coloration particulière sur les différentes mires 1 pixel.

Mesures en sortie de carton lampe 62H:

En sortie de carton, les modes cinéma 1, cinéma 2 et référence sont très bons avec un DeltaE moyen mesuré inférieur à 3. Habituellement, je mesure les projecteurs 4K (4096×2160) en UHD (3860 x 2160) ce qui est à mon sens une erreur. Les valeurs de luminosité annoncées par les fabricants sont pourtant données sur l’intégralité de la matrice (4096×2160). On peut d’ailleurs constater une différence de 10% de luminosité entre les deux mesures ce qui est loin d’être négligeable.

Comme toujours sur les projecteurs Sony, l’éditeur de gamma est accessible en utilisant un PC branché sur le port série avec le logiciel « Image Director ». Sinon le projecteur propose en interne plusieurs courbes de gamma allant de 1.8 à 2.6, toutes relativement linéaires. Comme sur les autres modèles de la gamme, un système de gestion des couleurs (CMS) pour les 6 couleurs primaires et secondaires est présent pour le réglage du Gamut ainsi qu’une correction classique sur les RVB. Le projecteur n’étant toujours pas équipé d’iris pour juguler la luminosité, la valeur cible de luminosité recommandée (14FL) n’a pu être réglée correctement.

Mesures après calibration du projecteur 65H:

Le projecteur en sortie de carton est calibré quasiment correctement c’est impressionnant. Quelques retouches permettent d’obtenir des deltaE moyens autour de 1 avec un Colorchecker et des saturations excellentes.

Le contraste séquentiel est très bon sans artifice de modulation (> 8500:1).

Avec presque 1300 lumens calibré D65 REC709 SDR en 4K, le VW270 pourra projeter sur des largeurs bases de maximum 3.5m avec un gain de 1.

La fiche du produit annonce 1500 lumens. Une perte de seulement 200 lumens après calibration est assez rare pour être signalée.

RVB mesuré après calibration

gamma mesuré après calibration

Température mesuré après calibration

CIE mesuré après calibration

Saturation mesuré après calibration

Saturation mesuré après calibration

Faute de maîtrise du sujet et de mires adaptées, je n’ai pas calibré en HDR.

Mesures contrastes ANSI :

Le Sony VW270 étant dépourvu d’iris, la mesure du contraste ANSI n’a pas pu être effectuée au 14FL requis. J’ai donc effectué deux mesures, la première en mode lampe bas puis la seconde en mode lampe haute.

Bien qu’inférieur aux mesures que j’ai effectuées sur le précédent modèle (vw260), le vw270 reste un projecteur avec un grand taux de contraste ANSI pour un projecteur tri-matriciel.

Traitements vidéo:

Le nouveau traitement vidéo interne est le même que celui utilisé sur le projecteur laser haut de gamme VW760. La principale nouveauté de cette puce est de pouvoir utiliser le compensateur de mouvement même sur des signaux 4K. Les algorithmes de netteté et de réduction de bruit déjà excellents sur le Sony vw260 sont censés être encore améliorés. A l’usage, je n’ai pas remarqué de gain particulier.

Source utilisée : PANASONIC DMP-UB700

Réglage projecteur : Lampe Haut, BT2020, HDR10, RC 50, Netteté 40, Filtrage Bruit 20

Extrait du Bluray UHD Inferno

Extrait du Bluray UHD Life

Extrait du Bluray UHD Passengers

Extrait du Bluray UHD Seul sur Mars

Extrait du Bluray UHD The revenant

Extrait du Bluray UHD X-men

Le HDR en sortie de carton est correct mais je pense qu’il faut passer par la case calibration pour en tirer le maximum.

Pour les grandes bases, il existe une fonction permettant d’utiliser l’intégralité de la matrice 4K sur les films en cinémascope. Cette fonctionnalité existait déjà sur le VW260:

 

Concrètement, les films au format cinémascope sont étirés pour utiliser l’intégralité de la matrice 4K. La mise à l’échelle est sans défaut apparent (non testé sur des mires). Il faudra au préalable dé-zoomer pour faire correspondre la nouvelle largeur d’écran. Le gain est alors doublement bénéfique. D’une part la luminosité gagnée est d’environ 10% supérieure  (voir tableau des calibrations) et d’autre part la densité de pixel étant supérieure pour une même base, le piqué sera alors théoriquement augmenté. Je n’ai pas constaté ce deuxième point mais ma base est sans doute trop petite.

Compensateur de mouvement:

C’est la grosse nouveauté de cette année, le compensateur de mouvement (MotionFlow) est maintenant fonctionnel sur du contenu 4K. Personnellement, n’étant pas un adepte des compensateurs de mouvement, je n’ai jamais ressenti le besoin de l’activer (sauf sur du contenu en 3D). Cela dit le mode bas n’a pas d’effet caméscope et ne me dérange pas alors que le mode haut est juste inutilisable pour moi. Je n’ai pas testé les autres modes.

Bluray 3D:

Le projecteur de test est livré avec une paire de lunettes Sony pour les visionnages en 3D (Lunettes livrées normalement en option). Bonne initiative de la part de Sony.

J’ai testé la 3D avec comme source le lecteur Zappiti 4K HDR sur des films en Bluray 3D que je connais bien. Sammy qui est dur à retranscrire passe sans problème particulier. Je n’ai pas vu de dédoublement, la colorimétrie derrière les lunettes est correcte mais mériterait d’être calibrée. Le grand classique Avatar est toujours aussi réussi en 3D et pour finir avec le dessin animé Raiponce où les effets de jaillissement sont légions et superbes. Le projecteur était en mode lampe haute avec le MotionFlow en mode bas. Je pense que le projecteur peut alimenter correctement en 3D des bases d’écran de 2.8m gain 1.

Niveau sonore:

Difficile d’être objectif car le projecteur est installé dans un local technique. Ce que j’ai pu constater chez l’ami Stéphane_Chewee_Levelu c’est que le mode lampe bas est très discret et que le mode lampe haut se fait entendre quand il n’y a pas de son. De mémoire le niveau sonore est proche du VW260.

Input lag et jeux vidéo:

Comme sur les autres projecteurs de la gamme, Sony a intégré une option permettant de réduire l’input lag sur son VW270:

imput lag mesuré (réduction du délai activé)

Le nouveau traitement vidéo ne permet pas d’améliorer l’input lag. En effet le vw260 a été mesuré à 32.8ms soit 4 millisecondes de moins. Cela dit cela ne change pas grand-chose car si vous jouez en 60 images par seconde (fréquence maximale acceptée en entrée du projecteur), le temps de latence est toujours de 2 images. Sony annonce 27ms d’input lag. L’appareil de mesure utilisé envoi des signaux FullHD. La différence est probablement due à la mise à l’échelle FullHD vers UHD. Tout comme son prédécesseur, le vw270 est vraiment une machine idéale pour les joueurs. Compatible 4K et HDR, le plaisir de jeu sur PC (je n’ai pas essayé sur console) est très grand.

J’ai aimé :

  • Contraste séquentiel natif
  • Contraste ANSI élevé pour du tri-matricielle
  • Input lag et résolution 4K pour les jeux vidéo
  • Traitement interne excellent
  • Rendu en 3D
  • Justesse colorimétrique en sortie de carton
  • Luminosité annoncée proche de la réalité

Je n’ai pas aimé :

  • Absence d’iris mécanique
  • Couverture du Gamut DCI

 

Conclusion :

Le VW270 vient corriger les quelques petites lacunes de son prédécesseur VW260 à savoir le compensateur de mouvement activable en 4K et le contrôleur HDMI qui voit sa bande passante augmentée à 18Gbps contre 13Gbps auparavant. La nouvelle puce vidéo est très performante, mais cela dit l’ancienne puce ne déméritait pas non plus. Les seuls défauts à mes yeux du projecteur Sony VPL-VW270ES sont l’absence d’iris mécanique permettant d’abaisser la luminosité pour les bases réduites et son Gamut DCI toujours aussi étriqué.

Et pour finir l’Association des Membres HCFR tient à remercier Sony pour le prêt de ce projecteur.

Nicolas_1000K
HCFR – Mars 2019

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-VW270ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/sony-vpl-vw270es-4k-uhp-avec-motionflow-4k-18-gbps-t30089694.html

 

 

 

 

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