Test HCFR : Sony VPL-VW760ES, équipé du FW 8.102, màj avec CR utilisateurs

Test HCFR : Sony VPL-VW760ES, équipé du FW 8.102, màj avec CR utilisateurs

FW 8.102 Les impressions de Cyrille_ektor :

Cette mise à jour vient en remplacement du 8.101 qui comportait quelques bugs mineurs. Avec en finale une màj FW 8.102 qui apporte tous les bénéfices du firmware du grand frère 870ES sans son optique de compétition évidemment.

1- Mémoire HDR

Dans cette màj FW 8.102 on peut d’abord remarquer une mémoire supplémentaire pour le HDR (qui est détecté automatiquement mais ne bascule pas forcément sur le preset approprié que l’on sélectionnera manuellement). A cet effet, on aurait apprécié un réglage des températures de couleurs commun à chaque preset (Reference, Cinema Film1…) ou à minima 4 choix de températures D65.

En effet, on a 4 choix génériques (D93-D75-D65-D55) plus 5 choix custom (de 1 à 5) pour tous les presets. On pourrait se dire que c’est riche mais seulement 2 mémoires voire 3 sur les 9 sont utiles au quotidien.

Les raisons : pour calibrer en REC709, on utilise généralement le D65 (température proximale de 6500K). Pour le REC2020 HDR, le Custom3 (clone du D65). Mais il manque deux autres D65 pour la 3D et le DCI-P3.

Certes le DCI-P3, ce n’est pas une norme à proprement parler pour la vidéo domestique, mais d’aucuns aiment avoir des couleurs plus saturées, cela peut bien passer pour certains BLURAYS. On pourra cependant se contenter du D65 réglé pour le REC709.

Pour la 3D, on peut tricher en utilisant une température de couleurs très froide pour booster un maximum l’impression de luminosité, mais on ne sera pas dans les clous…

 

2- Le DFO (Digital Focus Optimizer).

Le DFO (Digital Focus Optimizer) c’est un traitement logiciel intégré dans le menu du RC (Reality Creation) qui permet de gagner en netteté sur toute l’image (pas seulement dans les coins).

Nota : quand on désactive le RC, on désactive tous les filtres : résolution, noise filtering (réducteur de bruit), DFO.

Ce dispositif est très efficace. Il sera d’autant plus utile que le projecteur sera utilisé dans des conditions difficiles mettant à rude épreuve l’optique des projecteurs (utilisation d’un lens shift horizontal, vertical, zoom très importants).

Mais attention à ne pas abuser des traitements de netteté du projecteur (filtre résolution) ou de la source au risque de voir apparaître des artefacts dans les zones claires de l’image.

Dans le cas d’une utilisation d’un PC avec MADVR, il faudra désactiver le RC (ou désactiver les filtres de netteté de MADVR).

Voici un exemple du phénomène avec DFO et traitements trop poussés :

En restant raisonnable sur les traitements auxiliaires au DFO :

 

3- Iris

L’autre nouveauté est l’activation de l’iris mécanique (diaphragme qui s’ouvre et se ferme, laissant passer plus ou moins de lumière).

Notons que ce dispositif est présent sur les 760ES depuis le début de leur commercialisation (car intégré à l’objectif qui est le même que celui des 570ES, peut-être avec un tri qualitatif plus serré en fin de chaîne de production, positionnement tarifaire oblige).

Seulement, il n’avait pas été activé au départ pour permettre au produit d’évoluer dans le temps face à la concurrence. L’autre raison étant commerciale, il fallait faire une différence avec le modèle supérieur 870ES (10000€ les séparent alors que l’optique en verre doit coûter dans les 7000€).

Ce réglage se trouve dans le menu « cinema black pro / adbvanced iris and laser setting ». Comme auparavant, on peut toujours régler le laser de minimum à 100%. At j’ai mesuré une augmentation de luminosité de 50% entre les deux états du laser.

Le menu « dynamic control » contient toujours trois réglages dont le fonctionnement a été amélioré. Ces process, combinés au réglage automatique de l’iris, permettent d’améliorer la restitution des scène sombres.

D’autre part, les effets de transition sont moins violents qu’auparavant (quand le laser se coupe, l’iris intervient de manière intermédiaire si je puis dire).

Exemple de scène « INTERSTELLAR » qui bénéficie d’une nette amélioration (noirs plus profonds):

Autre exemple de scène compliquée à restituer par un projecteur car il ne possède pas de pixels qui peuvent être éteints comme un OLED, « EDGE OF TOMORROW » :

Concrètement, les scènes très foncées seront mieux rendues car les noirs seront plus foncés.

Inévitablement, si le projecteur envoie moins de lumière, la dynamique de l’image risque d’en prendre un coup, mais heureusement, le gros contraste ANSI du projecteur permet de compenser.

On ne remarque pas de pompage comme sur les projecteurs à lampes (temps de retard que prend l’iris à se caler). Tout au plus, on pourra remarquer que l’intensité des noirs et la dynamique de l’image peuvent changer d’une scène à l’autre. On peut le voir sans que cela occasionne de gêne dans des concerts par exemple.

Sachant que mes appareils photos qui ne sont pas assez sensibles, ne permettent malheureusement pas de bien vous montrer ce phénomène que certains ne décèleront même pas.

Il est également à noter que le réglage de l’iris mécanique est automatisé avec celui du laser. On ne peut pas intervenir dessus. D’un autre côté, ça évite que des gens fassent n’importe quoi avec les réglages. On pourrait peut-être s’attendre à un déverrouillage de cette fonctionnalité pour les utilisateurs avancés.

SONY nous indique avoir également travaillé (le gamma, je gage) pour permettre une meilleure gradation des noirs (détails dans les zones sombres).

Cette amélioration est subtile et l’observation restera subjective. Il ne m’a pas été possible de la mettre en valeur car pour se faire il me faudrait downgrader mon 760ES avec l’ancien firmware pour essayer de déterminer les différences…ce n’est donc pas à l’ordre du jour!

LES PLUS DE CETTE MISE A JOUR :

– Progression du rendu du noir (plus foncé) dans les scènes très sombres grâce à l’iris.
– Un peu plus de détails dans les zones sombres (très léger mais toujours bon à prendre).
– Meilleure netteté même DFO désactivé: SONY aurait-il amélioré la gestion électronique des matrices SXRD?
– Meilleure gestion du contrôle dynamique du laser (transitions moins violentes car l’iris mécanique intervient désormais)

LES MOINS :

– Iris couplé au laser non réglable
– Le DFO fait parfois ressortir certains défauts de l’image dans les zones claires (bruits de compression numérique)
– L’usage de l’iris peut se voir dans certaines circonstances (rien à voir avec un pompage à l’ancienne, il faut un œil très averti, très peu de gens le remarqueront)

Maintenant QUE MANQUE-T-IL A CES SONY ?

Clairement le DTM (Dynamic Tone Mapping), c’est à dire la gestion automatique du HDR pour avoir des images dynamiques toujours parfaitement débouchées dans les noirs (profondeur et détails) tout en ayant des zones claires lisibles (pas de pertes d’information dans les ciels ou les explosions par exemple).

En effet, ce projecteur Sony 760ES ne faisant « que » 2000 lumens (et plutôt 1500 lumens en pratique), ce dispositif s’avère quasiment indispensable au delà d’une base de 2,50m. C’est la grosse marge de progression qu’ont les constructeurs à faire dans le domaine de la vidéoprojection à domicile avec l’augmentation de la luminosité des projecteurs (en gardant des noirs bien foncés).

Notons qu’au PAVS, nous avons vu que l’on peut palier à ce problème avec l’emploi de toiles à gain positif, ce qui permet d’obtenir un rendu satisfaisant jusqu’à une base de 4 mètres en format 2.35 (sur des écrans 16/9, je suis plus mitigé car les bandes noires apparaîtront plus grises).

Cyrille_ektor
HCFR – Novembre 2019

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-VW760ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/sony-vpl-vw760es-projecteur-laser-4k-hdr-hlg-t30082337.html

 

 

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