Test HCFR : EARSONICS Corsa, écouteurs
Compte-rendu d’André_ajr :
Présentation
La lecture des spécifications techniques et le visionnage de la vidéo unboxing HCFR auront certainement permis de constater que du Smartphone, au tout petit baladeur, à la tablette, voire de l’ordinateur, jusqu’à l’amplificateur pour casque haut de gamme, que les EARSONICS Corsa peuvent être associés à toutes les sources musicales sans aucun problème de niveau sonore, même s’ils méritent d’être découverts et d’être accouplés à celles de l’univers audiophiles.
Leur aspect physique et la prise en main sortent des sentiers battus par les IEM très légers en acrylique.
Ils donnent le sentiment que nous sommes en présence d’écouteurs dont les maîtres-mots qui ont dirigé leur conception sont esthétisme et solidité.
Auxquels, nous le verrons un peu plus tard, nous pourrons en ajouter deux autres, et non des moindres: performance et plaisir.
Il a par ailleurs été constaté que le travail qui a certainement été effectué pour leur assurer un très bon maintien anatomique a été efficace.
Puisque malgré un poids et un volume beaucoup plus généreux que ceux de mes EARSONICS S-EM6 V2 et comme les GRACE avant eux, les CORSA ont très bien réussi toutes les épreuves pédestres et relativement sportives qui leur ont été infligées dans les collines et au bord de la mer, en étant équipés des embouts en mousse ou en silicone de l’équipement d’origine.
Ainsi d’ailleurs, pour simple vérification, qu’avec des Spinfit.
Les CORSA disposent de la traditionnelle dotation EARSONICS dont le détail a été indiqué dans la vidéo de présentation et illustré dans le paragraphe – contenu de la boîte – de ce test HCFR.
Ce point non négligeable qui permettra de réaliser une substantielle économie est à mentionner, puisque le câble d’origine EARSONICS 4C Hi-Res (4 coeurs tressés/souple et doux au toucher/avec jack coudé à 90%) conviendra très certainement aux futurs heureux acquéreurs. Quant à ceux qui souhaitent le remplacer par un autre doté d’un mini-jack 2,5mm TRRS symétrique, ils pourront directement s’équiper du câble 8C HI-RES chez la fabricant.
Enfin, il est à noter la présence de deux minuscules vis cruciformes sur chaque coque métallique permettra à EARSONICS de remplacer celles qui viendraient à connaître une malencontreuse mésaventure.
LES ECOUTES
Si après celle des excellents GRACE qui les avaient précédés, la venue des CORSA était un peu appréhendée, vu ce que le flagship nous avait proposé, tous les doutes ont rapidement été levés dès la première écoute.
Confirmée ensuite par l’ensemble des très nombreuses suivantes, de genres parfois très différents, qui lui succédèrent, durant une longue période, sur les lecteurs et le système audio suivants :
SAMSUNG Galaxy S7 (VLC)
Galaxy Tab Pro S
ASUS TUF (Jriver)
SHANLING M0
HIDIZS AP-80 PRO
ASTELL & KERN K70 (tous alimentés en fichiers flac 16/44 kHz et WAV)
REGA Jupiter
RME ADI-2 DAC
Qui démontrèrent que le très bon caractère des CORSA permet d’envisager pratiquement toutes les alliances.
C’est le SAMSUNG Galaxy S7 et l’excellent enregistrement de la talentueuse fille de Jordi Savall et de sa première épouse Montserrat Fugueras, qui nous a malheureusement quittés en 2009, qu’a été effectuée la découverte des EARSONICS Corsa.
Elle a permis de retenir les deux aspects très importants suivants qu’est la grande facilité qu’a eu ce vieillissant et modeste smartphone pour reproduire cette très belle musique sans en trop altérer ce qui en fait son charme, tout en laissant une très grande marge pour permettre de répondre aux besoins des plages qui pourraient comporter des variations dynamiques importantes.
Très bel espace avec de la profondeur, l’aigu monte haut, mais parfois un peu perçant, harpe très bien détaillée, ample, beaucoup de présence, de nuances, et de détails vocaux.
Comme souvent, l’enchaînement des écoutes s’est poursuivi avec les Préludes de Claude Debussy interprétés par Philippe Bianconi en attachant une particulière attention aux notes qui ponctuent – Les collines d’Anacapri – , car celles-ci sont souvent beaucoup plus brillantes que celles que j’ai pu entendre en famille, en concert, ou en les pianotant moi-même sur toutes sortes de pianos de formes, de dimensions et de marques différentes, dont certains de concert.
Ce qui était à nouveau le cas cette fois encore, car j’ai constaté que les notes du haut médium et de l’aigu bénéficiaient d’un surcroît de clarté.
Cependant, s’il pouvait être redouté que cette lumière revienne systématiquement éclairer cette partie du spectre instrumental et vocal, les fichiers flac des deux CD suivants démontrèrent que cette crainte n’était pas fondée, puisque celle qui irisait l’enregistrement de Philippe Cassard était parfaitement répartie sur l’ensemble du clavier des pianos de Béatrice Rana et d’Alexandre Kantorow qui offrirent un pur moment de plaisir artistique et pianistique.
Piano à propos duquel il convient d’ajouter qu’il bénéficie d’un discret, mais constant soutien de la partie gauche du clavier lui permettant de développer les effets vibratoires boisés et métalliques de celui qu’Hector Berlioz considérait comme le roi des instruments (le grand orgue étant, selon lui, empereur) dont les CORSA ne nous font pas seulement entendre que les contacts des marteaux avec les cordes.
Piano : notes toujours très bien détaillées avec une belle assise et de la profondeur dans le grave, mais peut aller d’un instrument un peu trop lumineux sur des fréquences hautes et médianes ( Préludes de Chopin par Rafal Blechacz / sonate op.111 de Beethoven par M. Pollini) selon l’enregistrement, à un autre très bien équilibré s’exprimant plus chaleureusement et sans aucun excès de brillance (variations Paganini de Rachmaninov par Behzod Abduraimov / Ravel par Vlado Perlemuter / St Saëns, concertos pour piano et orchestre par Alexandre Kantorow).
Puis, vint le moment de visiter à nouveau cette version du CD ARL Jordan – champagne & songs – qui comporte d’excellents enregistrements de labels audiophiles américains.
Elle confirme que les CORSA délivrent un son très bien structuré.
Que chaque instrument et voix est parfaitement discernable et qu’ils ont certainement bénéficié de l’expérience EARSONICS de la scène professionnelle, ainsi que de celle mise depuis des années au service des produits plus grand public et audiophiles.
Pour preuve le plaisir régulièrement renouvelé à l’écoute des CORSA auquel je ne parvenais pas toujours avec mes VELVET 1 au tarif beaucoup plus élevé à l’époque.
C’est donc avec une réelle satisfaction que j’ai retrouvé les excellents artistes et enregistrements comme Cheryl Wheeler – Mrs Pinocci’s Guitar – (Philo CD 1192), Christy Baron – Got To Get Into My Life – (Chesky records), Sara K – Vincent – (Chesky), A La Carte Brass & Percussion – Papa was a Rolling Stone – (Mapleshade 02452) qui laisse à penser que ceux qui s’équiperont des EARSONICS Corsa ne le regretteront certainement pas et qu’il leur faudrait dépenser beaucoup plus pour obtenir un peu mieux.
Michel Petrucciani (piano), Stéphane Grappelli (violon), George Mraz (bass), Roy Haynes (drums) enregistrés aux studios Davout à Paris les 15, 16 et 17 juin 1995.
Superbes piano et pianiste, violon et violoniste, contrebassiste et batteur avec lesquels les CORSA nous ont fait passé un excellent moment avec un ensemble reproduit dans un grand luxe de détails des cordes du piano, de celles de la contrebasse et de celles, tout en finesse, du violon.
Vibrations des cymbales et d’impacts sur les peaux étant reproduits de telle façon que l’on a la sensation d’assister du bord de la scène à ce fabuleux moment de complicité de deux immenses figures du jazz français.
CANNONBALL ADDERLEY / Cannonball Adderly Quintet in Chicago – Elite Diffusion
Les cinq musiciens qui enregistrèrent ce joyau pour le label Mercury le 3 février à l’Universal Recording Studio de Chicago, faisaient partie du Miles Davis sextet avec lequel ils enregistrèrent le chef-d’oeuvre – Kind of Blue – au mois de mars de cette même année 1959.
Il débute par l’effréné – Limehouse Blues – de Cannon Adderley auquel succède un John Coltrane en mode cool et modal avec – Show Felt on Alabama – , poursuivant de concert tous les deux avec – Wabashi -, puis trois autres titres, toujours soutenus par une épatante section rythmique composée de Wynston Kelly au piano, Paul Chambers à la contrebasse et Jimmy Cobb aux drums.
Cette version 24 bit Mastering importée du Japon est certes un peu plus chère, mais l’on ne peut que la recommander à ceux qui auront le plaisir de l’entendre avec les très généreux EARSONICS Corsa qui, nous venons de le voir, ont également l’esprit très jazzy et un penchant pour les enregistrements très bien réalisés, trait qu’ils partagent, sans complexe, avec tous les casques et écouteurs performants.
La puissance, la souplesse, l’étendue et la parfaite maîtrise de la voix de Sarah Vaughan sont très bien révélées par les CORSA qui s’entendent à nouveau à merveille avec cette excellente production du label Fondamenta / Diavalet de la série – The Lost recording – d’un concert donné en 1975 par une des plus grandes divas du jazz, accompagnée par Bob Magnusson (bass), Jimmy Cobb (drums) et Carl Schroeder (piano) au festival de Laren en 1975 et remastérisé par Frédéric D’Oria-Nicolas.
Time et Money sont deux redoutables exercices pour connaître le comportement général et l’équilibre spectral, parce que si la chute des pièces de monnaie sonne « vraie » avec ces IEM EARSONICS et si le carillon est bien celui d’une pendule, il arrive que ces deux représentations ne proposent qu’un exécrable bruit de ferraille ne pouvant paraître crédible.
Aussi, cet obstacle franchi, l’on peut se lancer dans une nouvelle écoute de l’ensemble de ce mythe de la musique et partir pour un nouveau voyage vers le côté sombre de la lune.
Bien qu’écoutant toujours avec plaisir plusieurs titres de la bande originale de ce film, c’est surtout l’introduction de – Real Hero – qui est utilisé pour connaître la netteté et le niveau de résolution du grave.
Ce que réussissent avec brio les CORSA, là où d’autres sont en retrait sur ces deux aspects, parce qu’ils n’ont pas fait le choix de l’exactitude et de la précision, mais parfois celui de l’illusion ou de l’emphase dans l’air du temps.
Les rumeurs allaient bon train depuis que Jacques Brel s’était retiré sur l’île Hiva Oa de l’archipel polynésien des Marquises en 1975, puisque ses sérieux problèmes pulmonaires n’était plus un secret.
Aussi, son fidèle public avait été mis en émoi lorsque l’écho d’un enregistrement de nouvelles chansons au studio Barclay à Paris avait parcouru la francophonie en septembre 1977.
Les exemplaires du disque 33t, commercialisé au mois de novembre, avaient suscité un intérêt d’autant plus grand que les nouvelles de la santé du chanteur belge étaient très préoccupantes.
C’est donc toujours avec un très grand plaisir, mais beaucoup de tristesse que je réécoute ce dernier opus de Grand Jacques et plus particulièrement – Jojo – et – Les Marquises – qui permettent de vérifier que l’agencement instrumental et vocal est totalement bien conservé et si la qualité de la voix rappelle celle des récitals.
Avec les CORSA les impacts des baguettes sont nets et puissants dans l’introduction des F…(les flamingants), la voix très expressive du chanteur-compositeur wallon est chaleureuse, charnue à souhait.
Les instrumentistes sont bien séparés sur la latéralité et la profondeur.
Jean-Philippe Collard (piano), Augustin Dumay (violon), Bruno Pasquier (alto), Frédéric Lodéon (violoncelle) (EMI), bien que jeunes, ou parce que jeunes à l’époque, ont su parfaitement saisir la noblesse du premier mouvement, mais ont ensuite bousculé les codes de son interprétation en donnant de l’intensité, de la lumière et de la puissance aux suivants.
Quant aux CORSA, ils viennent compléter ce qui constitue finalement un magnifique ensemble musical exclusivement français et c’est tout à leur honneur de pouvoir se mettre au service et à la hauteur d’un tel chef d’oeuvre et de tels interprètes.
Un très grand orchestre symphonique pour permettre de vérifier les dimensions et la cohérence d’ensemble de l’image sonore, le positionnement des nombreuses sections instrumentales et premiers pupitres lorsque l’oeuvre leur donne l’occasion de montrer leur talent, comme le timbalier au tout début de celle-ci très bien captée par Philips.
Au terme de ces très nombreuses écoutes et parce que les deux dernières années ont été marquées par de longues périodes de maintien administratif à domicile qui ont dû être difficiles à supporter par ceux qui n’ont jamais vécu tout un hiver dans un terrier en mode marmotte ou dans un igloo polaire.
La liberté de sortie maintenant retrouvée et les contacts étant désormais tolérés et redevenus plus faciles, ne serait-il pas temps de réhabiliter le slow en ce début d’été 2021 ?
Aussi, en commençant par :
The House Of The Rising Sun – des Animals
When a Man Loves a Woman – de Percy Sledge
Puis les célèbres :
Je t’Aime…Moi Non Plus – de Jane Birkin / Serge Gainsbourg
Night In White Satin – des Moody Blues
C’est Extra – de l’inattendu Léo Ferré
It’s A Man’s Man’s World – de James Brown
c’est en tout cas ce que j’ai proposé aux CORSA qui se sont prêtés avec beaucoup d’entrain et même un bel enthousiasme à cette tentative de renouveau musical, concluant magistralement avec :
Still Loving You – de Scorpions.
Comparaison
Bien qu’il a été impossible de comparer directement les CORSA au fleuron des IEM universels de la marque française que sont les GRACE, avec le concours de :
Fanny Clamagirand (violon) – Peteris Vask : Tala gaisma
Blue Coast Collection 2
Diana Krall – Love Scenes
Nat King Cole – Love is The Thing
ils ont quand même été mis face à du beau monde relativement récent ou plus ancien qui eut son heure de gloire et auquel furent parfois attribués les lauriers du meilleur produit de l’année.
De la même catégorie tarifaire, les AKG N40 hybrides à deux transducteurs, utilisés avec le filtre acoustique – équilibré/balanced -, durent baisser pavillon face à ce récent concurrent CORSA et je pense que le passage à un des deux autres filtres, Bass boost ou High, n’aurait fait que creuser encore davantage l’écart en faveur des CORSA.
Parce que si l’aigu des N40 paraît monter un peu plus haut dans cette configuration, ce sont les basses fréquences qui sont reproduites avec plus d’ampleur, mais moins de netteté qui m’ont moins plu que celles des CORSA.
Les AKG K3003i, hybrides trois voies et trois transducteurs, dont le prix était de 1000€ au moment de leur mise sur le marché en 2011/2012, se défendent encore très bien en 2021.
Ils conservent toujours leurs charmes et leur allant, même si le grave moins net du driver dynamique montre que la technologie à armature équilibrée a beaucoup progressé, puisque les CORSA de dernière génération parviennent quasiment à la même ampleur, toutefois assortie d’une meilleure résolution et avec une sensation de propreté supérieure du signal dans les basses fréquences.
Plus récents dans leur version V2, mes S-EM6 trois voies à six transducteurs propriétaires EARSONICS, démontrent que la hiérarchie technique et tarifaire est respectée par la marque héraultaise, car ils montrent encore davantage de maîtrise, de justesse, de finesse (particulièrement dans l’aigu), dans la reproduction instrumentale. Cependant, pas autant que la différence de tarif aurait pu le laisser penser.
Quant à l’excellent souvenir que je conserve des GRACE, au prix d’une mise initiale beaucoup plus élevée il est vrai, je dirais qu’ils font tout en encore mieux et qu’ils donnent une indicible sensation d’habiter davantage et plus complètement la musique.
Conclusion
Les EARSONICS Corsa ont très allégrement franchi le portillon d’entrée de la catégorie des écouteurs que certains considéreront comme faisant déjà partie du haut de gamme, mais que d’autres classeront dans une autre intermédiaire entre celles dites « budget » et « premium ».
Leur aspect esthétique, câble 4C Hi-Res compris, et la prise en main donnent l’impression d’avoir affaire à du haut de gamme, élégant, sobre et robuste.
Et, ce n’est pas la solide performance sonore des CORSA qui viendra atténuer cette perception.
L’universalité des CORSA ne se manifeste pas seulement qu’au travers de leurs facultés d’adaptation à l’ensemble des oreilles mélomanes en changeant seulement les embouts, mais également sur le plan musical, puisqu’ils ne sont réfractaires à aucun des nombreux styles d’expression de cet art ancestral inventé dès la préhistoire pour traduire des émotions et sentiments élémentaires.
Toutefois, comme nous l’avons régulièrement entendu et comme l’avaient mis en exergue les premières écoutes du piano, les CORSA ne masquent rien ou vraiment pas grand-chose des imperfections de certains enregistrements, et ils se comportent et s’apprécient d’autant plus lorsque ceux-ci sont parfaitement réalisés et d’excellente qualité.
Toujours très plaisants à écouter, de longues sessions peuvent être envisagées avec les CORSA, sans toutefois négliger les précautions d’usage relatives au niveau sonore à respecter pour préserver l’audition.
Notamment, parce que leur très bon rendement, leur netteté et le plaisir qu’ils procurent peuvent inciter à monter le son au-delà du raisonnable, sans manifestation de la moindre distorsion qui pourrait agir comme alerte s’ils étaient techniquement moins aboutis.
Aussi, après avoir rappelé que ces bijoux sonores sont totalement conçus et fabriqués en France, qu’ils bénéficient du service téléphonique gratuit très disponible et des très bons conseils du fabricant, la réponse à cette question ne pouvant se trouver qu’en chacun d’entre nous : faut-il dépenser beaucoup plus pour éventuellement obtenir un peu mieux ?
En tout cas, avec leurs coques en alliage anodisé spécialement choisi pour résister à l’oxydation et aux chocs (ainsi que pour sa qualité acoustique), les CORSA, sont prêts à répondre à l’invitation de ceux et de celles qui les emmèneront fréquenter les plages de sable fin, et surtout, toutes celles qui contiennent de la musique enregistrée. Que cette très belle réussite EARSONICS restituera toujours très agréablement, avec cohérence, netteté, un bel équilibre, de l’entrain et du dynamisme.
André_ajr
HCFR – juin 2021
– lien vers le sujet HCFR dédié au EARSONICS GRACE HR : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-haute-fidelite/earsonics-iem-made-in-france-tests-hcfr-post-1-t30059158.html