Test HCFR : Epson EH-LS500, projecteur laser à courte focale, e-shift 4K

Test HCFR : Epson EH-LS500, projecteur laser à courte focale, e-shift 4K

Compte-rendu de CYRILLE_ROSEAUX

Je tiens avant toute chose à remercier l’Association HCFR de m’avoir donné l’opportunité de tester ce vidéoprojecteur Epson à focale ultra courte.

C’est une vraie curiosité pour moi dans la mesure où je n’ai jamais pris le temps d’aller voir tourner un projecteur avec ce type de focaler. J’avais entraperçu le Sony 4K VZ1000es, mais au regard de la somme à débourser, j’avais eu l’œil de la curiosité sans plus d’attention que cela, considérant l’inaccessibilité tarifaire du produit.

Pour autant ces vidéoprojecteurs semblent se démocratiser et devenir une solution viable, formidablement intégrable dans des intérieurs non dédiés. Et c’est donc un réel plaisir pour moi d’essayer cet Epson in situ.

J’avais pu il y a quelques mois, toujours par le biais d’HCFR, essayer l’Epson TW9400.

Qu’en est-il donc de cette mouture dans ma configuration et mon environnement ?

 

Remarques :

N’ayant actuellement plus de vidéoprojecteur, je n’ai du coup pas encore investi dans le matériel adapté pour le calibrage. Je ne serai donc pas en mesure de proposer des données chiffrées et objectives pour cet Ls500 (je m’en excuse à l’avance)

 

I. Aperçu et impressions :

Bien entendu chacun aura son avis sur l’esthétique de ces objets, mais je trouve cet appareil assez élégant, peu volumineux et du coup laissé sur le meuble dans le salon il se fait oublier, ce qui est appréciable. J’aurais aimé une livrée blanche qui se serait alors davantage fondue dans mon intérieur. La lentille est plus proéminente que sur d’autres modèles, mais ce n’est pas trop gênant.

Je trouve la télécommande un peu chiche, elle fait le job mais on serait en droit d’attendre davantage au vu du tarif proposé. Orientée vers le spectateur, une grille à accroches magnétiques cache la mollette de réglage du zoom et du focus ainsi que deux haut parleurs (non testés par ailleurs mais qui me semblent un peu justes pour un rendu satisfaisant je pense, mais ce n’est qu’une simple hypothèse).

Installation :

1/ Je pensais que cela serait plus simple et j’avoue avoir un peu lutté  pour obtenir quelque chose de convenable. Tout d’abord l’image projetée est assez haute par rapport à la position du vidéoprojecteur et ne contribue donc pas à faciliter son placement. Ainsi sur mon meuble situé à environ 35cm du sol l’image était clairement bien trop haute. J’ai donc dû placer l’Epson au sol.

2/ J’ai aussi eu du mal avec le trapèze que j’ai maintes fois dû ajouter pour obtenir une image géométriquement la plus conforme possible à l’écran.

Corollaire de ces deux points, chaque séance a donné lieu à la même gymnastique car le projecteur étant au sol lors des séances je devais à chaque fois le remettre sur mon meuble.

Bêtement, je pensais que la mise en œuvre serait plus simple, ça n’a pas été le cas.

 

II. Configuration et environnement : 

Rien n’a a priori changé depuis mon dernier essai de l’Epson 9400. Salon peu adapté (pièce de vie), baies vitrées partout, le soleil jusqu’à son coucher, murs/plafonds blancs…

J’ai donc opté il y a 3 ans pour un écran technique XS DBC, gain 0.9 de 3m de base. Avec mon ancien vidéoprojecteur Sony vw550es, l’image était alors très satisfaisante, preuve que l’écran apporte beaucoup dans le rendu. Cela m’a fait conserver mon écran pour un futur vidéoprojecteur.

Par contre j’ai pu lire ici sur HCFR que ces vidéoprojecteurs UST exigeaient un écran adapté. Ma toile bien que grise ne l’est a priori donc pas. Dès lors ce test est d’autant plus intéressant  pour savoir si toutefois il peut faire l’affaire avec ce type de vidéoprojecteur…

Pour faire vite niveau configuration j’ai testé l’Epson avec mon oppo 203 tweakée JCGB et relié avec un cable optique Mushou (8K) de 2m, puis avec la box orange en 4k et brièvement avec une PS4 pro.

Classiquement mon ancien vidéoprojecteur était situé en fond de salle à 7,5m de l’écran.

 

III. Impressions :

Alors autant le dire d’emblée, à l’usage j’ai été séduit par le laser, quel confort d’utilisation ! À n’en pas douter l’avenir de la vidéoprojection passera pas cette technologie (durée, stabilité dans le temps et donc calibration rentabilisée). J’espère que les prix se démocratiseront pour les modèles laser et que l’offre de vidéoprojecteurs UHD laser s’étoffera.

À vrai dire je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je préférais ne pas m’installer dans une comparaison avec le 9400 dont les noirs m’avaient vraiment plu.

L’Epson dispose de pas mal de réglages. J’ai cru déceler une certaine latence entre l’appui sur une touche de la télécommande et sa traduction à l’écran pour ce qui est de l’affichage des menus, au point d’avoir par moment trouvé cela gênant.

Remarques :

Lors de mon premier visionnage sont apparues à l’écran trois à quatre lignes horizontales blanches espacées entre elles régulièrement. De fait ce défaut couvrait la quasi totalité de la hauteur de l’écran, à intervalles réguliers. Elles étaient visibles sur des images avec fonds clairs, typiquement les ciels par exemple. Mon interrogation est de savoir s’il s’agit d’un défaut des matrices sur ce modèle. C’était très léger. Je n’y ai plus trop fait attention par la suite. En tout cas le phénomène est étrange.

 

1/Au rang des satisfactions…

Il est très lumineux, c’est un atout notamment en HDR. Les images sur des scènes de jour et la dynamique qui en ressort sont flatteuses. La 3D (je crois qu’il est compatible, mais les lunettes n’étaient pas fournies) devrait aussi pleinement profiter de ce surcroît de puissance lumineuse.

J’ai trouvé le rendu assez cinéma. Je n’active pas ou très peu les dispositifs d’aide à la fluidité. Sur ce point j’ai trouvé l’Epson  à l’aise et agréable à regarder. Je trouve le rendu en sortie de carton plutôt bon. Je n’ai donc pas effectué une foultitude de corrections.

Sur du jeu vidéo rien à redire, cela confirme ce qui a pu être dit ailleurs, il est excellent. C’est un vrai plus pour les gamers.

Ah j’oubliais le bruit de fonctionnement. Il est acceptable et ne distrait pas ou très peu en mode éco. Ce qui n’est plus du tout le cas en mode haut, là cela devient très gênant à plus forte raison si l’on est proche de l’écran. Il est donc possible de trouver un entre-deux par ajustements. En effet, par paliers on peut régler la puissance lumineuse du laser.

 

2/…et des frustrations

Le piqué tout d’abord. Il est bon, pour autant j’ai ressenti un léger manque, une petite frustration. Les convergences m’avaient semblé bonnes.

Le point sur lequel j’ai eu plus de mal est le contraste. On a beau constater toutes les qualités de cet LS500 (et il en a), le contraste n’est pas assez prononcé (pour moi). Je ne dispose pas des outils objectifs pour le mesurer, mais il m’a semblé trop juste (à mon goût).

Le 9400 faisait mieux, et dans mon souvenir celui du LS10000 aussi.

Pour autant je prends des pincettes. Tout d’abord on pourrait arguer que mon écran technique n’est pas adapté aux UST à juste titre (à en croire la nécessité d’avoir une toile adaptée à ce type de produit). Il va donc falloir dans un avenir proche que je puisse me faire une idée de leur apport comparé à une toile technique « classique ». Si ça se trouve là est la raison de mon ressenti sur ce critère du contraste qui pourrait donc s’améliorer.

Outre ce point, pour qui peut faire salle sombre (ce n’est pas mon cas), on devrait gagner encore sensiblement en matière de contraste.

Enfin quid de la résolution. Ma distance de visionnage est de 3m max par rapport à mon écran soit un rapport 1 :1 entre la taille de mon écran et ma distance de visionnage.

Même si la wobulation peut apporter un plus, ce n’est pas du natif et pour le coup à ma distance le FHD même « eschifté » à la sauce Epson n’est pas suffisant. Il faudrait que je puisse voir ce que donne un bon DLP UHD pour parfaire ma comparaison. Pourtant l’Epson 9400 (qui partage je crois le même procédé que le LS500) m’avait fait bonne impression (l’impact des matrices de meilleure qualité sur le 9400 peut-être…toutefois je crois me souvenir que j’avais légèrement éloigné ma position de visionnage pour l’occasion).

Mais à l’heure de l’UHD il est temps de passer à cette résolution.

 

Conclusion :

Mon propos pourrait ne pas sembler très enthousiaste et mérite certaines nuances. Le LS500 est très séduisant, dispose d’une très bonne qualité d’image, et l’on s’absorbe avec plaisir dans l’œuvre projetée (Dunkerque UHD, Infinity Wars UHD, le Hobbit (BR) la désolation de Smaug et La bataille des 5 armées – visionnés en famille –, Netflix 4K Narcos saison 3). J’ai fait un peu de Dark Soul 3 sur PS4 Pro… Bref le plaisir est là c’est certain. J’aurais vraiment voulu essayer la 3D par ailleurs.

Au rang des regrets, je n’ai pas eu le temps de voir des films plus anciens (UHD ou non) type Voyage au bout de l’enfer, Les 7 Samouraïs, Le pont de la Rivière Kwai, Le vieux fusil…pour juger du rendu sur des œuvres de ce type parfois en N&B (et non remasterisées).

Autre point séduisant la projection à focale ultra courte. Nul doute que cela est très adapté en appartement et facilite quantité d’aspects dans l’installation à commencer par les câbles. Enfin, l’atout majeur est celui du Laser, j’ai failli l’omettre dans cette conclusion mais c’est un point clef et une réelle plus-value pour ce produit de ce fait assez pérenne.

Pour ma part, mon installation est déjà faite pour la projection classique et je reste avec mon écran et un vidéoprojecteur situé à 7,5m. La projection à ultra courte focale a un bel avenir devant elle, et contribue aussi à dynamiser et varier le marché de la vidéoprojection.

Le fait qu’il soit non UHD natif constitue-t-il un handicap ? Chacun jugera selon ses critères et exigences.

La semaine en sa compagnie est vite passée, avec davantage de temps je l’aurais certainement plus optimisé.

Nous avons là un bien bel appareil au final, avec ses points forts et ses quelques faiblesses (j’enfonce les portes ouvertes en le disant et je m’en excuse, mais c’est aussi une réalité).

Je suis curieux des mesures que réaliseront sûrement les deux testeurs suivants (équipés en matériel de calibration) et de voir si elles vont corroborer ou non mon ressenti…

Encore merci à l’Association HCFR et à Nicolas (1000K) d’avoir pensé à moi pour ce prêt !

Cyrille_roseaux
HCFR – Mars 2020

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au videoprojecteur Epson EH-LS500 : https://www.homecinema-fr.com/forum/videoprojecteurs-full-hd/epson-ust-eh-ls500b-et-eh-ls500w-laser-e-shift-4k-t30098887.html

 

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