Test HCFR : Jean-Marie Reynaud, LUNNA enceinte colonne 2.5 voies

Test HCFR : Jean-Marie Reynaud, LUNNA enceinte colonne 2.5 voies

JMR LUNNA, analyse technique :

 

Une vision générale des LUNNA

Rare sont les constructeurs dont le site internet donne autant d’informations techniques sur leurs produits. Avec la lecture du descriptif mis en lettre par Jean-Claude Reynaud on sait presque tout, de la génèse du projet, aux spécificités des haut-parleurs vers le grand final qui donne toutes les indications concernant le positionnement des enceintes.
Connaître les recommandations constructeur à ce sujet est inestimable car on peut alors définir parfaitement le sweet spot pour une écoute optimale et positionner les enceintes en conséquence.

Même si Jean-Claude se montre généreux dans le descriptif technique de la fiche du produit, il y encore beaucoup d’éléments à souligner, dont la finalité explique les choix techniques et pourquoi les LUNNA utilisent des haut-parleurs étudiés spécifiquement pour ce projet.

Il faut bien l’admettre, construire une enceinte peut sembler être une chose simple grâce aux outils de simulation et les tables de calcul. En réalité l’exigence et la poursuite d’objectifs qualitatifs précis relèvent du challenge qui impose plus que de l’expérience, il faut aussi du génie.

Le cas JMR est une illustration non pas vénérable de ce précepte, mais bel et bien une illustration exemplaire. En effet si certains aspects semblent d’ordre esthétique et ils le sont, reconnaissons l’élégance comme une constante inscrite dans l’ADN des réalisations de la marque, ces choix poursuivent aussi (voir surtout) un objectif technique.

En premier lieu LUNNA est une vraie 2 voies 1/2, j’insiste sur cet aspect, car trop souvent le terme est partiellement pertinent vis-à-vis de la technique d’un produit.
Par exemple, cela concerne souvent les enceintes dites centrales, la conception 2 voies 1/2 se contente d’asservir l’un des médium/grave à un évent. LUNNA va bien au delà, l’enceinte est équipée de deux médium/grave de 130 mm et d’un évent.
Néanmoins l’un des deux haut-parleurs utilise un dôme plus imposant, il y a donc déjà une différenciation dans la composition technique. Le mode de filtrage est également différent et vise l’intension d’optimiser la reproduction du grave malgré le diamètre contenu et modeste de ces haut-parleurs. En effet le médium/grave central travail en pleine bande, alors que celui du bas est limité en passe bas par le filtre à 300 Hz.
L’étude de la LUNNA et cela malgré un chevauchement du mode fonctionnel des deux haut-parleurs, permet alors de reproduire davantage de grave bien que les deux haut-parleurs sont de même diamètre et cela avec un équilibre et une linéarité exemplaire.
A l’écoute la performance est remarquable et souvent étonnante sur les morceaux qui demandent une bonne capacité de reproduction du grave. Non pas en effet physique évidemment, mais en tenue, en dynamique et en présence.

Le tweeter fait également preuve d’une conception adaptée et d’une intégration réfléchie.
D’une part son comportement a été étudié afin de s’accorder parfaitement avec les haut-parleurs de médium/grave en vue d’assurer une parfaite cohérence et une homogénéité tonale optimale. D’autre part sa position dans le baffle a été calculée afin d’assurer le meilleur phasage temporel possible.
Un aspect qui semble simple, mais il n’en est rien. En effet il en résulte une petite incursion interne au plan du baffle avec comme conséquence la mise en place d’un profile pavillonnaire. Une structure qui joue sur la directivité, mais aussi sur le rendement. Dans le but de rester parfaitement accordée avec les autres haut-parleurs cette mise en place nécessite aussi une conception réfléchie et calculée. Car tout est étroitement lié et chez JMR le facteur du hasard est exclu de facto de l’équation.

La réponse en fréquence démontre une régularité constante sur toute la plage audible qui découle de la cohérence des raccords entre les trois haut-parleurs de la LUNNA. L’excellente réponse impulsionnelle confirme le potentiel de reproduction de la scène sonore et de sa stéréophonie. Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

Le volume de charge et l’inertie de LUNNA découlent de la conception de la caisse en MDF épais de 19 mm. Une matière certes « ordinaire », mais qui fait ses preuves dans la conception des enceintes acoustiques.
Comme chez JMR rien n’est laissé au hasard, on sait pertinemment et aussi d’après le poids que l’intérieur cache une construction qui optimise l’inertie et le chemin d’onde.
La positon de l’évent et sa forme, sont des éléments dûment réfléchis. D’ailleurs ce qui se voit à l’extérieur est aussi une conception technique.
Le choix de la feutrine à proximité des haut-parleurs ajoute une parure esthétique et particulière à JMR, mais l’objectif est avant tout technique, tout comme les formes adoptées aux coins du baffle.
Rappelons que Jean-Claude Reynaud est un ingénieur du son au même titre qu’un concepteur d’enceintes acoustiques. Son expertise le pousse à travailler sur ses réalisations au-delà de la reproduction des timbres et de la reproduction musicale.
L’objectif des enceintes JMR est d’arriver aussi à gérer les phénomènes acoustiques mis en évidence par la physique. On parle alors d’ondes stationnaires, de réflexions tardives et précoces, mais aussi de phasage temporel. D’ailleurs JMR est le seul constructeur à ma connaissance qui propose des pieds pour enceinte bibliothèque dont la conception a pour but de gérer les ondes stationnaires, le Magic Stand II.

La finalité de ce travail exigeant et pointilleux se dévoile sur la performance musicale évidement, mais surtout sur la cohérence et une incroyable capacité à reproduire la scène et l’image sonore. Nous y reviendrons dans le chapitre consacré aux écoutes.

L’extraordinaire directivité de la LUNNA ouvre littéralement la scène sonore et confère aux écoutes une immersion totale. Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

Sur le sujet purement électrique, c’est à dire le filtre, LUNNA fait aussi l’objet d’une conception des plus avantageuse.
Vous avez remarqué à la lecture des spécifications techniques une impédance nominale de 4 ohms, alors que la plupart des constructeurs annoncent des impédances de 8 ohms. Chiffre dont il faut souvent se méfier, car sur des enceintes complexes, dites haut de gamme aux multiples haut-parleurs (mais en réalité il s’agit surtout d’un problème de conception), l’impédance peut passer à moins de 4 ohms et tous les amplificateurs ne sont pas à leur aise dans de telles circonstances.
En réalité le plus important est d’assurer à l’amplificateur une impédance la plus stable possible. L’impédance de LUNNA démontre très peu de fluctuations et reste dans des valeurs contenues. Cette faible amplitude de fluctuation implique une franche facilité d’amplification.
Un atout évident pour un produit qui vise à être introductif d’une gamme d’enceintes de qualité. Un amplificateur raisonnable ou modeste est alors suffisant pour débuter.
A terme il sera possible de monter en gamme sur l’amplificateur et de faire évoluer la prestation de la LUNNA.
Si par curiosité vous cherchez sur internet des courbes mesurées d’autres enceintes pourtant renommées et plébiscitées, vous aurez quelques surprises et pas forcément des meilleures.

La courbe d’impédance des LUNNA est un exemple de stabilité dont les amplitudes restent très contenues.
En conséquence, ces enceintes seront fondamentalement simples à amplifier et réduiront à l’extrême tout risque de hausse de distorsion sur l’amplificateur. Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

La sensibilité de la LUNNA est également un élément très favorable pour les électroniques.
En effet et bien que nous ne sommes pas dans le domaine du rendement élevé et loin du vrai haut rendement, LUNNA offre une sensibilité comprise entre 89 dB et 91,6 dB. Un score des plus respectable qui complète le comportement exemplaire vis-à-vis de l’impédance.
Afin d’illustrer sur la pratique cet aspect technique, voici mon expérience sur les LUNNA.
Des écoutes ont été faites sur un petit amplificateur Teac AX-501. Une électronique modeste, mais de qualité. J’y utilise de coutume de petites Tannoy DC4 équipées d’un simple coaxial de 100 mm et dont le tweeter ne fait que 19 mm. L’arrivée des LUNNA sur cet amplificateur fut bouleversante imposant de baisser significativement la position du contrôle de volume. Alors que de prime abord j’aurai supposé le contraire.
Le secret des LUNNA, un filtre optimisé à l’extrême limitant tant que ce peut le nombre de composants. L’accord entre les haut-parleurs se faisant aussi et majoritairement suite à l’étude acoustique de l’enceinte. C’est ainsi que l’on se rend compte du vrai talent d’un concepteur d’enceinte.

La distorsion harmonique de la LUNNA est de très faible amplitude et régulière témoigne de haut-parleurs de qualité remarquablement bien mis en oeuvre. Ceci indique également très peu de distorsion de surface, la qualité des matériaux joue ainsi qu’une excellente maitrise de la contre réaction. Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

Le plus étonnant, alors que nous avons déjà donné beaucoup d’informations techniques il y aurait en bien plus à dire. Ne serait-ce qu’au sujet des haut-parleurs dont la conception regorge de détails techniques. Des éléments discrets que le néophyte même averti ne remarquerait peut-être pas alors que leur incidence sur la performance est pourtant déterminante.

Sur la seule considération du ratio prix / technique, lorsqu’on sait tout ce qu’il faut savoir sur les LUNNA on ne peut que féliciter la réalisation et admettre que 1780 € pour la paire est très largement justifié, voire inespéré.

 

 

L’alignement temporel, un impératif JMR !

La mise en phase, le juste accord des haut-parleurs (acoustique + filtrage) sont des éléments déterminants de la qualité d’une enceinte. A cela s’ajoute la linéarité de la réponse en fréquence et la maitrise de la distorsion, autant d’éléments qui conduisent à une reproduction sonore fidèle, naturelle et réaliste.

Des aspects déjà complexes à mettre en oeuvre, mais qui ne peuvent pas suffire à une expérience sensorielle complète. Il faut également une cohérence temporelle parfaite de l’enceinte. Caractéristique qui permet également l’assurance d’une reproduction immersive de la scène sonore.

Nous avons vu dans notre tour du propriétaire que la disposition des haut-parleurs vise à optimiser leur mise en phase, mais aussi leur calage temporel. Ainsi la position du tweeter au médium/grave central et son insertion dans l’enceinte assurent cet impératif. La mesure de la réponse impulsionnelle est déjà un témoin de la performance obtenue qui se confirme aux écoutes.

La mesure du STEP et des différentes représentations du waterfall ajoutent des éléments d’analyse qui tendent à expliciter la performance remarquable de la LUNNA en termes d’ouverture de sa scène et de la  cohérence de son image sonore.

Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

Mesure aimablement mise à disposition par JMR.

De mémoire, toutes mes écoutes des enceintes Jean-Marie Reynaud depuis que je m’intéresse à la marque (d’ailleurs pour cette raison précise) m’ont séduit non seulement parce que la reproduction sonore est superbe, mais surtout parce que la scène sonore ainsi exécutée ouvre les espaces. Ainsi le son s’élargi au delà de la disposition des enceintes et rempli la pièce tout en restant cohérent et en assurant une stéréophonie parfaite, jamais tronquée ni confuse.

De mon point de vue il s’agit d’une réelle prouesse technique, car tout comme moi, je suis convaincu que vous avez expérimenté des séances d’écoute de système également très ouvert, mais sur lesquels la précision de la localisation des éléments devient confuse et perd en exactitude. Ou à contrario, des systèmes si précis que les enceintes s’imposent plus que de raison.

Mes écoutes JMR ont toutes eu ce point commun : une immersion magistrale, une scène pourtant si ouverte qui sait rester naturelle et cohérente. Le système n’en fait jamais trop, ni pas assez, et donne la priorité au plaisir de son audience et à l’expression de la musique. LUNNA est une illustration évidente et exemplaire de cette tradition.

 

 

mesures en contexte d’écoute

Les mesures que nous a fourni Jean-Claude permettent de définir la performance native des LUNNA sans influence environnementale.
En effet JMR dispose d’une chambre sourde et de tous les outils nécessaires à la conception rigoureuse de leurs enceintes. Mais qu’en est-il de leur comportement dans un environnement type ? Qu’il bénéficie d’un traitement acoustique ou pas ? C’est ce que nous allons évaluer dans nos mesures.

Ces mesures utilisent du matériel disponible à tous. Le logiciel REW et un micro USB MiniDSP UMIK-1 comme outils principaux. Bien qu’il ne s’agisse pas de solutions spécifiquement professionnelles, il y a des avantages à ce package disponible à tous.
REW est gratuit et le UMIK-1 (bientôt remplacé par le UMIK-2) est abordable et dispose même de fichiers d’étalonnage individuels. De plus REW intègre parfaitement le UMIK-1 à la manière d’un logiciel dédié. Il faudra compléter cet ensemble par un DAC ou une autre source audio que REW pourra utiliser afin de générer le signal de test, suivre les instructions d’étalonnage et lancer les mesures.

Nous allons donc utiliser ce package qui sera complété par un DAC professionnel Grace Design m900 qui servira de générateur de test tone piloté par REW.
Les mesures se feront dans une pièce de vie et dans une salle bénéficiant d’un traitement acoustique afin d’évaluer la dépendance des LUNNA dans leur environnement d’utilisation.
Les mesures seront lissées à 1/24 d’octave afin de les rendre plus lisibles et avec assez de précision sur les variations aux différentes fréquences.

Commençons par les mesures effectuées dans le salon, une pièce qui ne bénéficie d’aucun traitement et dont le bruit de fond est assez conséquent avec une moyenne d’environ 28 dB (VMC, isolation phonique peu efficace). Nous ne pourrons pas réaliser de nombreuses mesures étant donné de l’environnement défavorable, mais au moins cela va nous permettre de situer les LUNNA dans un usage typique.

Commençons par une mesure à 1m et dans l’axe de l’enceinte afin d’aboutir au plus proche de la réponse en fréquence native avec le moins d’influence de la pièce.

Cette mesure est une première très bonne appréciation. Si nous la mettons en concurrence avec les mesures de JMR faites en chambre sourde nous notons une tendance à l’identique.
Dans l’absolu nous remarquons un léger excès de grave (le 130 mm dédié joue son rôle) qui débute à 170 Hz environ et qui meurt en fin de course sur les dernières basses fréquences reproduites. Le plus important est l’absence de perturbation tonale sur les hauts graves jusqu’à la coupure de raccord médium/aigu à 2 kHz. Raccord qui est d’ailleurs parfait, car la mesure ne fait pas apparaître de creux significatif à cette fréquence.

Dans son ensemble la réponse en fréquence de la LUNNA démontre une belle régularité et une homogénéité sans reproche. Seule une hausse maintenue dans les graves diffère alors de la mesure en chambre sourde qui démontre aussi un léger roll-off. Ici la pièce est malheureusement un élément perturbateur, nous verrons ce qui se passe dans la salle traitée.

Observons dans les mêmes conditions si le cache des enceintes est pénalisant ?

Une autre mesure qui témoigne de la qualité de construction des LUNNA. C’est un impératif, il est primordial de disposer d’un cache d’enceinte totalement neutre. Ici la mesure témoigne d’un dispositif irréprochable, les quelques variations de mesure sont totalement négligeables et liées également au matériel de mesure perfectible. En tous cas rien qui soit audible durant une écoute.

L’alignement temporel étant au coeur de la conception de la LUNNA, observons sa réponse impulsionnelle.

Cette mesure coïncide avec les mesures JMR en chambre sourde. Son analyse démontre un comportement excellent qui figure parmi les meilleures enceintes. Il n’est pas étonnant qu’aux écoutes les LUNNA arrivent ou reproduire une scène sonore si vaste et immersive complétée par une image sonore parfaite.

Mesurons maintenant à la position d’écoute dans ce salon.
Le micro sera placé à 2,5 m et à environ 25° hors axe.

Nous observons inévitablement des différences mises en évidence par la mise en concurrence avec la mesure au plus proche du natif de la réponse en fréquence de la LUNNA. Le niveau moyen mesuré est évidemment plus bas (une mesure totalement équitable demanderait de repositionner le niveau de référence), mais va également mettre plus en évidence les accidents liés à la pièce au point d’écoute.
Les graves démontrent bien entendu le plus d’altérations et de défauts, ce qui est normal. Néanmoins la tendance générale de la réponse en fréquence reste globalement similaire à la réponse « native » mesurée dans cet environnement. Cela veut dire que d’un point de vue tonalité, les LUNNA reproduisent une prestation globalement identique, alors que nous nous trouvons en dehors de leur axe.

Une constatation qu’il faudra détailler davantage, mais qui démontre une directivité très avantageuse, LUNNA est vraisemblablement une enceinte facile à placer (toute proportion gardée et sous caution d’adopter tout de même un minima de rigueur).

La mesure de la fréquence impulsionnelle est également encore excellente, les incidents résultent bien entendu de la pièce.

Attaquons les mesures dans la salle traitée.
Ici les conditions sont plus favorables aux mesures, mais aussi aux écoutes. Cette salle est isolée phoniquement et affiche un bruit de fond de moins de 21 dB. Comme son utilisation est essentiellement Home-cinéma, le traitement consiste en des zones absorbantes et des zones sur lesquelles des panneaux diffusants ont été ajoutés (1/3 en fond de salle, mur arrière et 1/3 du plafond couvrant la zone d’écoute).
La LUNNA aux mesures a été surélevée afin d’amoindrir l’incidence des obstacles (meubles et matériel).

Voici la mesure de réponse en fréquence que nous obtenons.

Nous nous approchons encore des mesures fournies par JMR. Cette mesure permet d’apprécier la couverture du registre grave qui s’avère nettement meilleur qu’en pièce de vie sans traitement. Logique, car les basses fréquences sont celles sur lesquelles la salle a le plus d’influence. La régularité est exemplaire si ce n’est cette petite montée des aigus déjà constatée précédemment.

La mesure à la position (4m des enceintes) d’écoute nous démontre à nouveau que les LUNNA n’affichent pas une variable très importante. Nous notons d’ailleurs des écarts encore plus serrés, c’est l’avantage d’une salle bénéficiant d’un traitement acoustique.
A nouveau, le niveau SPL est l’élément majeur qui aurait demandé un réajustement au niveau de référence des mesures. Si ces deux courbes devaient se superposer, nous pourrions voir que leur tendance est quasiment identique.

Une mise en concurrence des courbes au point d’écoute dans ces deux salles permet de mettre en évidence la polyvalence et la facilité d’utilisation des LUNNA. En effet en dehors des graves, ce qui est normal et lié au traitement acoustique de la salle dédiée, au-delà de 200 Hz les deux courbes coïncident plutôt bien et presque à l’identique à partir de 700 Hz.
Cela veut dire qu’il s’agisse d’une salle optimisée ou non, la tonalité des LUNNA restera une constante. Ainsi la reproduction des timbres et la caractérisation des écoutes ne seront que peu altérées par la nature de la pièce. Ceci à condition de ne pas tomber dans les extrêmes des salles totalement inadaptées ou improbables évidemment.

La réponse impulsionnelle toujours aussi exemplaire et dont le léger gain en performance témoigne de l’apport du traitement de la salle. Vu la mesure en pièce de vie, hors conditions extrêmes, rien ne laisse présager le moindre problème de spatialisation avec les LUNNA.
En tous cas nos mesures confirment les prérogatives JMR déjà démontrées par leurs mesures en chambre sourde. Il est important de vérifier si l’enceinte conserve sa performance dans un environnement « lambda », c’est chose faite. Sans le moindre doute, la technicité des LUNNA est tout simplement remarquable.

Les mesures à -15°, -30°, -45°, -60° et -70° confirment la faible directivité des LUNNA ce qui explique l’ouverture magistrale de la scène sonore durant les écoutes.
Cette performance est atteinte grâce au méticuleux travail dédié à la maîtrise de la phase temporelle.

Sur le point technique il n’y pas matière à faire de reproche aux LUNNA en dehors d’une couverture du grave qui se voit limitée par le 130 mm, mais qui paradoxalement arrive à une performance étonnante pour un haut-parleur de cette taille.

Aussi bien aux mesures qu’aux écoutes on ne dirait pas que le grave des LUNNA est assuré par la combinaison de deux petits 130 mm.
Preuve qu’une conception ingénieuse permet d’aller très loin dans la performance d’une enceinte, même si celle-ci exploite de « petits » haut-parleurs.

 

Jeff_jacko
HCFR – Janvier 2021

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux enceintes JMR : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/ENCEINTES-HAUTE-FIDELITE/LE-TOPIC-DES-AMATEURS-DE-JM-REYNAUD-EP-III-T29923445.HTML

 

 

 

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