Test HCFR : Magnetar UDP800

Test HCFR : Magnetar UDP800

lecteur vidéo « polyvalent »

 

 

Peu de surprises avec l’UDP800. Sa vocation de lecteur universel est certainement sa force.

Il faudra certainement passer plus de temps sur les fonctions streaming afin d’en identifier les éventuelles limites et les bugs.

J’ai eu un cafouillage après avoir accédé directement au choix de langue sur un film dématérialisé. Il faudra voir si cela peut se reproduire et dans quelles conditions.

Admettons que l’UDP800 est par essence encore en développement.

Sur la lecture des disques physiques, tout se passe forcément comme il se doit, malgré des petites choses : vigilance donc sur certains ajustements.

 

 

Commençons par le début, les films UHD.

L’UDP800 offre une image superbe sans pour autant toucher aux ajustements d’amélioration d’image.

Le LLDV est parfaitement géré. Dans ce mode comme en Dolby Vision, il ne sera pas possible de toucher aux ajustements. Ce qui est normal et imposé par le processing.

Cependant en SDR (car il y a des films UHD SDR) et HDR10, on a la possibilité de jouer avec le sharpness.

Autant sur les OPPO UDP-203 et UDP-205, je n’avais pas été convaincu par ce paramètre que je trouvais trop intrusif, autant sur le UDP800 je le trouve plus fonctionnel.

En UHD et en 1080p en tout cas, il fonctionne très bien. En UHD, Il ne faudra pas le pousser à fond sous peine de durcir l’image et de rehausser le bruit ou le grain, mais sur les premiers paliers on peut s’en servir. C’est une affaire de goût bien entendu.

Image UHD témoin issue du film « Alita: Battle Angel » , sharpness à zéro.

Sharpness au maximum, l’image perd en naturelle et affiche une dureté assez marquée.

Sharpness à +2, l’image gagne en détail et en précision tout en restant naturelle.

Ne pas dépasser les premiers paliers du Sharpness pour les films UHD.

D’une manière générale, RAS. L’image est fluide (aucun processing sur le diffuseur), saturée, propre et pour couronner le tout, le son est tout simplement excellent. Nous y reviendrons plus loin.

 

 

Avec des Blu-rays, donc du 1080p, l’UDP800 s’affirme aussi très bon.

Le paramètre de sharpness me semble moins intense qu’avec les contenus UHD.

Si ce n’est pas qu’une impression, mais une logique de fonctionnement, cela me parait judicieux. Les Blu-rays 1080p ayant moins de densité et étant dépendants de la mise à l’échelle effectuée, un sharpness poussé pourra faire ressortir davantage de défauts.

Ceci étant, il s’agit de pure théorie car la pratique démontre qu’il n’y a pas de règle et qu’il existe des Blu-rays exceptionnels comme des UHD allant de médiocres à très mauvais.

Image témoin issue du film « Lone Survivor », sharpness à zéro.

Sharpness à +16 (maximum), une image issue d’un film Bluray 1080p gagne en détail et précision et ne perd pas de son naturel.

En tout cas mes impressions sur les Blu-rays sont très positives, un sharpness intrusif n’étant jamais une bonne chose. Le plus important étant de disposer d’une plage de fonctionnement valide.

J’ai comparé la mise à l’échelle effectuée par l’UDP800 avec celle de mon Sony VPL-XW7000.

Je suis très agréablement surpris. Le Magnetar s’en sort vraiment très bien.

Pas d’artefacts, pas d’effet d’escalier… c’est propre et bien défini. Très clairement, c’est  d’un très bon niveau.

Bien entendu, certains processeurs externes feront mieux, mais le gap n’est pas suffisant pour s’imposer un appareil supplémentaire. À nouveau, c’est une affaire de choix et d’exigence.

Ici le Magnetar UDP800 sort en natif l’édition Bluray 1080p du film « Dune » version 2021, le diffuseur du test Sony PLV-XW7000ES opère la mise à l’échelle.

Mise à l’échelle effectuée par le Magnetar UDP800. Difficile de départager la mise à l’échelle vers UHD entre le lecteur et le Sony VPL-XW7000ES.

À l’instar de la lecture des films en Blu-ray UHD, l’image est propre, stable et fluide. En un mot, que du bonheur. C’est du OPPO like.

Parce qu’il existe des médias 1080i, j’ai passé l’UDP800 aux tests HQV sur Bluray.

Le lecteur affiche un sans faute sur l’intégralité des tests de ce disque.

Les tests sont malheureusement seulement en 1080i60 : il aurait fallu aussi tester le Magnetar sur des cadences 1080i50 pour satisfaire les contenus de chez nous sur ce type vidéo.

D’après moi, l’UDP800 s’en sortirait également très bien, mais ce sera à confirmer à l’usage.

 

 

Les DVD ce n’est pas la même affaire… du moins il faut faire attention aux paramètres.

Sans me poser de question je lance un film DVD NTSC … tiens, ce n’est pas fluide et ça saccade énormément ???

Je consulte l’info de sortie du lecteur, il m’indique une mise à l’échelle en UHD mais en 30p… le vidéoprojecteur me le confirme également.

Forcément ça ne va pas. Hop ! un petit tour dans les menus, je change le mode de sortie Auto pour 4K2K rien n’y fait…

Je passe le paramètre TV Système de Auto à NTSC et tout rentre dans l’ordre. Le lecteur sort alors en 4K2K59,94 (60p) ce qui correspond parfaitement à la bonne fréquence et à la cadence des films sur DVD NTSC en 480i.

Plus de saccades, excellent désentrelacement sans artefact et forcément image fluide.

Étonnamment, sur un DVD PAL (576i) je n’ai pas rencontré de problème, le mode TV Système sur Auto permet au lecteur de sortir en 4K2K 50p automatiquement.

Autre problème, le sharpness semble inopérant que le DVD soit NTSC ou PAL.

Sur 2,64m de base je n’ai pas vu le moindre effet, même mis au maximum à +16. Dommage. Même si un sharpness sur du DVD peut effectivement rehausser trop de défauts, ce média ayant bien vieilli il faut l’avouer.

Image témoin issu du film « Prometheus » édition DVD, sharpness à zéro.

Sharpness au maximum à +16, on ne perçoit pas la moindre différence. Néanmoins le travail fait par le Magnetar UDP800 sur du DVD est tout de même bon.

Le rendu est correct, on ne peut pas s’attendre à des miracles sur un média basse définition entrelacé. Le nombre de ligne actives par trame étant très faible.

Certains setups très haut de gamme à base de processeur vidéo adapté, avec éventuellement une liaison SDI à partir d’un lecteur modifié faisaient nettement mieux. Mais il s’agit de matériel d’un autre temps et dont le coût était très élevé.

Sur les DVD, je dirais que le rendu est satisfaisant, voir un peu plus. Mais on reste face aux limites du média.

D’autant que l’UDP800 ne dispose pas de processing de réduction de bruit ou d’algorithmes visant à réduire les artefacts inhérents à l’encodage MPEG2 des DVD. Les OPPO n’étaient pas mieux lotis à ce niveau.

Cependant, côté désentrelacement, l’UDP800 réalise un sans faute aux tests HQV (NTSC), excepté la gestion du bruit, vu que le lecteur ne dispose pas de circuit idoine. Mais ce qui en ressort n’a pas de bruit ajouté, ce qui est déjà très bien.

Pour rappel, à l’époque même les processeurs HQV n’affichaient pas un sans faute sur les seuls tests de désentrelacement. Ici la MT8581 va au-delà de toute espérance.

Les tests en PAL révèlent quant à eux quelques petites lacunes en termes de détection de cadence, mais rien qui puisse se percevoir dans un film. Il ne faut donc pas s’alarmer.

Concernant la gestion multi région / multi zone, notre exemplaire de l’UDP800 étant upgradé, tous les films sont passés sans faire appel à une quelconque manipulation. Il faudra voir à l’usage évidemment, mais tout est passé comme une lettre à la poste.

 

 

En lecture réseau, la qualité des films est identique à celle de leur équivalent disque. L’UDP800 lit correctement les métadonnées lorsqu’il s’agit de HDR.

Le rendu sera dépendant de l’encodage du contenu sans pénalité vis-à-vis de l’équivalent disque.

J’avoue ne pas avoir tout testé. Par exemple, je ne dispose pas d’ISO ni de film dématérialisés en Dolby Vision.

Sans m’avancer, je pense que l’UDP800 fera ce que les OPPO débridés faisaient. Tout comme les autres clônes et les streamers Chinoppo.

L’UDP800 n’est pas pour autant au niveau d’un Zappiti ou d’un Zidoo.

Le comparer à des plateformes dédiées dématérialisées serait s’avancer un peu et faire preuve d’un enthousiasme excessif.

Néanmoins, sur la base de la polyvalence, l’UDP800 remplit son office, sachant qu’il s’agit avant tout d’un lecteur physique (donc pour disque).

Il faudra voir si l’on peut accéder à une meilleure ergonomie en lecture dématérialisée.

Dans mon cas pratique en tout cas, si la qualité image et son est excellente, je trouve la fonction simple certes, mais aussi d’ergonomie trop simpliste. À nouveau, l’UDP800 ne se veut pas un lecteur dématérialisé, il s’agit avant tout d’un mange disque.

 

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au LECTEUR MAGNETAR UDP800 : https://www.homecinema-fr.com/forum/lecteurs-uhd-blu-ray/magnetar-udp800-t30123871.html

 

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