Test HCFR : Panasonic TX-65HZ2000, TV OLED

Test HCFR : Panasonic TX-65HZ2000, TV OLED

Compte-rendu de François_Fafa :

 

Préambule

Tout d’abord, et au nom des membres de l’Association HCFR, je tiens à remercier Panasonic France pour le prêt de ce téléviseur.

Ce prêt m’a été accordé pour tout le mois de juillet durant lesquelles j’ai pu tester et utiliser cet appareil avec ma famille dans le salon et également dans ma pièce dédiée HC, en comparaison avec son grand frère, le Panasonic 65GZ2000.

J’ai également fait appel à David_David555, qui possède déjà ce téléviseur, pour profiter de son expertise en matière de calibration, ainsi qu’à Arkhnaten, pour ses compétences en matière de colorimétrie et son goût immodéré pour une image « typée cinéma ».

Je les remercie chaleureusement pour leur participation à ce test et c’est toujours un plaisir d’échanger avec des personnes de qualité.

 

Les tests que j’ai effectués se sont faits essentiellement à partir de ma platine Panasonic UB9000.

Mon expérience avec Panasonic, si elle remonte à l’époque où cette marque avait repris le flambeau de Pioneer sur le créneau des plasmas, me donne néanmoins un regard très précis sur ses prestations actuelles puisque j’ai testé l’année dernière le grand frère du 65HZ2000, à savoir le 65GZ2000.

D’ailleurs, suite à ce test HCFR in situ, je m’étais porté acquéreur du 65GZ2000 auprès de mon revendeur habituel, et je suis donc d’autant plus ravi de pouvoir tester ce nouveau modèle 65HZ2000 afin d’appréhender les évolutions proposées par Panasonic.

 

Le design

 Le design de ce nouveau modèle Panasonic TX-65HZ2000 est strictement identique à celui du précédent 65GZ2000. Impossible de les différencier sur le plan esthétique.

 

Tout comme son grand frère, le design est clairement dépendant du système sonore qui l’accompagne. En effet, et c’est assez rare aujourd’hui sur des téléviseurs haut de gamme, la barre de son est directement intégrée au téléviseur, dans le sous-bassement de la dalle.

Ainsi, même si cela est fait avec grande discrétion, il en ressort que, visuellement, cela donne au 65HZ2000 des proportions 16/10 et non 16/9. Bien sûr cela est purement d’ordre esthétique puisque l’image affichée est bien en 16/9.

La finition est excellente, arborant des matériaux de qualité notamment pour le support de table en aluminium brossé. Il s’agit d’une très belle pièce. Sur son pied central, le téléviseur est proche du support (quelques centimètres). J’aurais préféré que le téléviseur soit à la limite du support pour un aspect visuel plus élégant, même si cela est moins pratique à positionner.

 

Vu de côté, on peut remarquer la très belle finesse de la dalle. Cependant, un coffrage assez prononcé est bien présent afin d’intégrer la connectique, l’électronique et le système sonore et 2 caches permettent de rendre l’ensemble très discret :

  • l’un pour cacher l’armature métallique du support de table
  • l’autre pour cacher la connectique, dont les câbles peuvent être alors aiguillés vers le centre de la TV.

 

La télécommande est à l’image du niveau de gamme de ce téléviseur, arborant une coque en aluminium brossé du plus bel effet.

 

Pour la praticité, elle s’avère également être rétro-éclairée et certaines touches sont équipées d’un petit point sensoriel permettant de pouvoir l’utiliser sans la regarder, une fois qu’on la connaît.

 

La disposition des touches est classique mais efficace et on note l’apparition du petit logo « Filmmaker Mode » sur la touche de raccourci vers les différents pré-réglages. Le « Filmmaker Mode » qui est en effet l’une des deux grandes nouveautés de cette cuvée 2020.

 

L’interface

Le téléviseur propose 3 interfaces, aux fonctions différentes :

– le bouton « Home »

Ce bouton ouvre l’interface multimédia « My Home Screen 5.0 » propre à Panasonic mais dérivée de Firefox OS. Il s’agit d’une interface bien différente du classique Androïd TV présent chez nombre de concurrents. Sobre, rapide et efficace la caractérisent bien.

Sobriété, car visuellement, elle affiche sobrement les icônes des applications, classées par catégories. On peut également appliquer son propre classement en se créant des « favoris ».

Alors je ne suis pas un grand amateur de contenus multimédias, je porte peu d’attention à l’aspect visuel d’une interface. Cependant, je note que ce Panasonic HZ2000 propose quelque chose de plus « actuel » que ne le faisait l’interface du GZ2000.

L’interface globale et les recommandations diverses sont très claires et pertinentes. La navigation réagit impeccablement aux sollicitations de la télécommande, sans latence ni ralentissement. On y trouve Netflix, Youtube, Amazon Prime, Xumo, la  lecture de supports USB, les listes d’enregistrements TNT…

… mais où est donc le petit dernier Disney+ ? Espérons qu’une mise à jour prochaine prenne en compte cet incontournable des services de VOD.

À noter que cette interface est compatible avec l’assistant vocal d’Amazon ou de Google. N’étant pas équipé, je n’ai pas testé cela.

 

– le bouton « Picture »

Ce bouton propose un accès direct aux préréglages d’image du téléviseur, y compris ses propres préréglages. Si on le souhaite, on peut choisir d’afficher dans ce menu uniquement les préréglages que l’on utilise fréquemment, et donc supprimer les autres.

– Le bouton « Menu »

On ne peut plus classique, ce bouton nous amène directement vers toutes les possibilités de paramétrages du téléviseur. Et il y a de quoi faire, que ce soit pour la partie « image » ou pour la partie « configuration » ou « son ».

Je vous renvoie vers la vidéo ad hoc pour plus de précisions.

 

Je termine cette section pour indiquer le firmware du téléviseur qui m’a été prêté. Aucune mise à jour n’a été téléchargée.

 

Le son

Il semble acquis qu’un modèle de ce niveau de gamme intègre des qualités sonores à la  hauteur. C’était déjà le cas sur le précédent modèle 65GZ2000.

Panasonic a fait appel à Technics (et son DSP Jeno) pour prendre en charge le son de ce téléviseur et comme indiqué précédemment, il est doté d’une barre de son intégré en face avant.

 

À l’arrière du téléviseur, un coffret intègre des enceintes de hauteur orientées vers le plafond. Ainsi, la compatibilité Dolby Atmos n’est pas virtuelle. Elle est dédiée à ces enceintes de réflexion. Il est évident que ce n’est pas la meilleure des façons d’obtenir des effets aériens, mais dans le cadre d’un téléviseur, il n’y a guère d’autre solution.

 

Afin de parfaire le système sonore, il est possible de configurer la sortie casque pour y brancher un caisson de basse, dont on peut paramétrer, via un menu dédié, le volume et la fréquence de coupure.

J’avais testé cette fonction sur le 65GZ2000 qui m’avait été prêté l’année dernière. Je n’ai pas eu le temps de réaliser ce test sur la HZ2000 avant que cette dernière ne rejoigne ma pièce dédiée. Cependant, on peut largement supposer que cette fonction propose les mêmes qualités.

Je vous invite à lire le test HCFR du 65GZ2000 à ce sujet (lien, cliquer ici).

En revanche, j’ai néanmoins pu tester dans ma pièce les qualités de la barre de son et des enceintes Atmos intégrées. Sans surprise, on retrouve sensiblement les mêmes qualités que sur le 65GZ2000.

Pour plus de détails, je vous renvoie vers le test HCFR du 65GZ2000 (et notamment les réglages Space Tune du processeur Jeno) ou vers la video concernant les menus.

 

Néanmoins, pour un téléviseur, le son est de qualité et peut éviter d’acquérir une barre de son externe. Les effets Atmos, s’ils ne peuvent concurrencer une véritable installation Atmos dédiée, proposent néanmoins une enveloppe sonore intéressante. Cette enveloppe, si elle manque de précision, propose cependant une certaine immersion que l’on ne retrouve pas sur des téléviseurs classiques, où le son est très frontal.

 

L’image :

 

L’année dernière, Panasonic vantait les qualités de la restitution image de son téléviseur GZ2000 à travers deux points : l’un concernait la certification THX, assez rare dans le domaine visuel, l’autre impliquait l’expertise de Dado Valentic, étalonneur à Hollywood.

Si la certification THX n’a pas été reconduite, Panasonic poursuit néanmoins sa collaboration avec les professionnels d’Hollywood, notamment avec Stefan Sonnenfeld, étalonneur ayant travaillé sur quelques uns des plus gros blockbusters, à l’image de 300, Transformers ou Pirates des Caraïbes.

Panasonic continue également de fournir en écrans OLED divers studios hollywoodiens de post-productions.

Cette année deu nouveaux points sont à l’honneur et constituent les grandes nouveautés de la cuvée 2020 :

  • le Dolby Vision IQ
  • le Filmmaker Mode

S’y ajoute bien sûr la possibilité de calibrer cet écran dans les règles de l’art, notamment via le logiciel Calman dont on peut acheter la licence pour ce HZ2000 et je laisse le soin à mon compère David_david555 de développer cette partie.

Le tout est géré par le processeur maison HCX – que l’on retrouve dans les lecteurs BluRay de la marque -, mais ici dans une version HCX Pro Intelligent.

Le modèle qui a été reçu par L’Association des Membres est globalement dénué de défaut : pas de banding, pas de dérivation chromatique ou de DSE.  J’ai pu le constater en visionnant les 4 mires IRE classiques (5%, 10%, 20% et 100%). Tout juste a-t-on noté une légère dérivation rosée à droite dans les zones sombres, extrêmement légère et totalement invisible en situation normale de visionnage. Cette dérivation a d’ailleurs disparu après calibration.

Le menu propose également différents types de préréglages (Cinema, Intense, Jeu, Standard…). Chacun peut être retouché à sa convenance. Il est d’ailleurs possible de copier le contenu d’un réglage d’une source vers une autre source. Cela peut permettre d’éviter un travail rébarbatif de recopie des informations d’une entrée à une autre.

À noter que certains modes, notamment ceux liés au Dolby Vision, ne permettent pas la modification de tous les réglages possibles, qui sont grisés.

On a également accès à une foultitude d’options qui auraient mérité d’être classées en quelques sous-menus tellement elles sont nombreuses. Cependant, on s’y retrouve facilement et, l’interface étant très rapide, on peut atteindre le « bas de page » sans latence.

Je vous renvoie vers la vidéo de présentation des menus pour plus de détails.

Hormis quelques exceptions, le menu du HZ2000 propose les mêmes réglages et paramètres que le précédent GZ2000.

On retrouve donc en premier lieu les options de paramétrages classiques, que l’on trouve sur n’importe quel téléviseur (contraste, luminosité, couleurs, netteté…). Plus bas dans la liste, nous trouvons des options un peu plus pointues, telles que: « couleur vive » ou « remasteriser la couleur ». Ce sont des gestions dynamiques de la couleur afin de gagner en naturel ou en éclat.

On y dispose également des réducteurs de bruit, que j’ai trouvés très efficaces. Tout comme sur le GZ2000, le grain numérique ou de pellicule, qui peut parfois être gênant, est atténué sans pour autant être supprimé. Cela permet de préserver l’aspect de l’image.

À noter également qu’ils n’entraînent aucun défaut particulier, comme on peut le voir par ailleurs, tel que de la solarisation (aplat de couleurs), de la rémanence ou des scintillements.

Il est possible également d’intervenir sur la qualité de restitution de la netteté (Remaster. Resolution) et de la plage dynamique de l’image. Le résultat est particulièrement efficace.

 

Le ToNe Mapping

À propos de la plage dynamique, s’y ajoute désormais la possibilité de supprimer (ou modifier_adapter) le « Tone Mapping HDR ».

 

C’est a priori dommage tant Panasonic est expert en la matière. Rappelons que cette fonction a pour but de compresser la dynamique d’un signal HDR afin de l’afficher sans perte de nuances. En effet, la limite théorique d’un signal HDR est de 10.000nits. Aucun écran domestique ne peut atteindre une telle luminosité.

En l’absence de tone mapping, pour un écran dont la luminosité max serait de 1.000nits, toutes les nuances situées entre 1.000 et 10.000nits seraient affichées à 1.000nits. C’est de l’écrêtage, supprimant de fait les nuances en question.

Un mauvais tone mapping peut compresser les 10.000nits en 1.000nits. Mauvais, car au final, cela affecte la totalité de l’image. En divisant la luminosité par 10 de manière absolue, on se retrouve globalement avec une image bien sombre.

La force du tone mapping de Panasonic est de compresser la dynamique de l’image pour garder les détails intacts tout en préservant la luminosité globale de l’image. C’est une sorte de compression variable en fonction de la luminosité.

Pourquoi donc supprimer ou adapter à volonté ce Dynamic Tone Mapping ? Panasonic explique justement que le but de cette option est de permettre aux utilisateurs (confirmés) de pouvoir écrêter l’image pour un usage créatif. Effectivement, en paramétrant l’écran en 100 Nits, on remarque bien l’écrêtage.

 

Et la fluidité ?

La compensation de mouvement (IFC :  Intelligent Frame Creation), déjà excellente sur le GZ2000, n’a pas été modifiée sur sa partie purement dédiée à la fluidité.

Elle propose toujours 3 préréglages et la possibilité de la paramétrer soi-même sur 3 critères :

  • réduction du flou
  • lissage du film
  • BFI_insertion de trames noires, qui bénéficie d’une très belle évolution.

 

réduction du flou

ce premier paramètre porte bien son nom et propose d’accentuer la netteté des images en mouvement. Il s’avère assez efficace surtout si on utilise bien le paramètre suivant.

 

lissage du film

Il porte vraiment sur la fluidité de l’animation. Chacun sait sur notre Forum HCFR qu’il s’agit d’un point que j’ai particulièrement à cœur. J’apprécie pleinement la fluidité d’une vidéo 60hz, comme peut le proposer mon smartphone ou mon APN.

Alors Panasonic m’a parfaitement compris et propose, lorsque ce paramètre est au maximum, une fluidité telle qu’on la verrait sur une vidéo nativement filmée en 60 Hz. Associé à la réduction de flou, cela donne au film une impression de réalisme et de naturel vraiment bluffant. On croirait notre téléviseur être une fenêtre ouverte sur le tournage du film.

Quant à la compensation de mouvement, étant une prédiction puis une création d’image, il s’agit d’un processus complexe qui peut être pris en défaut.

Le processeur du HZ2000 ne déroge pas à la règle. Cependant, il s’en sort avec brio. Les décrochages sont très peu nombreux et nécessitent vraiment un œil pointilleux pour être perçus. Les effets de halo (effets fantômes autour des éléments en mouvement) sont également extrêmement rares.

Il s’agit toujours de l’une des meilleures compensations de mouvement qu’il m’ait été donné de voir.

Cependant, afin de ne pas inquiéter ceux qui sont plus attachés à un rendu « cinéma », cet artifice peut être déconnecté. On se retrouve alors avec les saccades d’origine de la source 24p.

Je dois toutefois avouer que cela est assez difficile à supporter sur une dalle OLED qui ne permet absolument pas de compter sur la rémanence image pour adoucir l’animation saccadée. Aussi, il peut être opportun de favoriser un réglage intermédiaire qui préservera l’aspect « cinéma » tout en le rendant acceptable sur une dalle de cette qualité.

 

BFI_insertion de trames noires

Ce troisième paramètre, généralement connu sous le nom de BFI (Black Frame Insertion), ajoute entre chaque image, une trame noire. Cet artifice a pour but de limiter le flou de mouvement et donc d’accroître la netteté en mouvement.

Sur le HZ2000, très bonne évolution de ce paramètre : le BFI, version 2020 ne crée plus de scintillements comme c’était le cas sur les modèles précédents.

Cela permet donc d’accroître la sensation de fluidité, sans pour autant modifier le compensateur de mouvement et sans engendrer de scintillements exécrables. Il en résulte tout de même une petite perte de luminosité… Mais la luminosité étant un grand avantage de cet écran OLED, ce n’est guère gênant.

 

Le HDR

Que ce soit en HDR10 ou en Dolby Vision, la luminosité de ce téléviseur est excellente.

Rappelons que tout comme pour son grand frère GZ2000, le HZ2000 bénéficie d’une dalle « Professional Edition », alors même que LG Display reste toujours l’unique fournisseur de dalles OLED du marché. Et il n’existe qu’un seul modèle de dalles.

Toutefois chaque constructeur peut donc jouer sur la construction du support (en forme de radiateur pour l’évacuation de la chaleur) de ces dalles, de même que sur les spécificités et qualités de leur traitement video spécifique, ceci afin de créer une différenciation propriétaire.

Alors, la technologie OLED, si elle a un avantage indéniable sur la qualité de restitution des noirs, manque en revanche de luminosité. Et cela peut s’avérer handicapant pour la restitution des images HDR. De plus, les nouvelles dalles 2020 de LG Display semblent encore moins lumineuses que celles des générations précédentes.

Mais le cas des séries « 2000 » de Panasonic est un peu différent puisque Panasonic Japon reçoit de LG Display des dalles brutes non finalisées. Panasonic y apporte alors des modifications concernant l’alimentation des sous-pixels RVB ainsi qu’une plaque de métal de refroidissement. Il en résulte une luminosité maximum qui tutoie les 1.000 nits (David_david555 détaillera cela dans sa partie dédiée) et une absence de marquage.

Les tests de visionnage se sont effectués en deux temps :

  • d’une part avec mes réglages propres,
  • d’autre part avec la calibration proposée par David.

 

Tests video avec mes réglages propres

J’apprécie vraiment d’avoir une image pêchue et je n’ai jamais été attiré par la calibration. Aussi, j’ai d’abord profité seul du prêt de ce téléviseur avant de recevoir mes compères, amateur d’images calibrées.

Ce nouveau modèle HZ2000 propose une image très proche de celle de mon actuel GZ2000. Mes films de test habituels proposent une image de grande qualité conforme à ce que je connais déjà. Je me permets donc de reprendre les impressions que j’avais eues lors du test de mon téléviseur actuel.

En HDR10 sur The Revenant

Dans la fameuse scène d’attaque des indiens, le soleil couchant traversant les arbres propose des pics de luminosité intense. De plus, les couleurs de la nature sont fidèlement reproduites, que ce soit le marron des arbres ou le vert des feuilles. Les contre-jours sont magnifiques.

S’y ajoute la formidable fluidité du compensateur de mouvement qui nous donne l’impression de courir aux côtés de Lenoardo Di Caprio entre les arbres.

Le tout associé à la résolution UHD issue d’une prise de vue en 4K native, et l’immersion est totale. Il ne reste plus qu’à se jeter derrière le canapé pour éviter les flèches des indiens.

 

Tests effectués maintenant en Dolby Vision avec Fast & Furious 8

En Dolby Vision le Panasonic TX-65HZ2000 propose désormais trois préréglages :

  • Dolby Vision Sombre,
  • Dolby Vision IQ,
  • Dolby Vision Eclatant

en lieu et place des précédents préréglages DV Sombre, DV Lumineux, DV Eclatant.

On note donc la disparition du mode « Dolby Vision Lumineux », au profit du tout nouveau « Dolby Vision IQ ».

Il n’est donc pas possible d’avoir accès à ses réglages propres « Personnel », ni « Professionnel ». C’est quelque peu dommage. Cependant, la plupart des paramètres restent accessibles et permettent donc de modeler l’image à sa convenance.

Le premier préréglage, proposant une image peu lumineuse, est peu convaincant à mes yeux. Clairement, cela ne me plaît pas et je préfèrerais alors de loin regarder le film en SDR… ou en HDR10 (en désactivant le Dolby Vision de ma platine, celle-ci lira la couche HDR10).

En revanche, le préréglage « Eclatant » propose une image qui porte bien son nom et qui s’avère aussi lumineuse qu’une source HDR10, mais avec un contraste légèrement plus prononcé.

L’introduction du film à Cuba profite d’une image spectaculaire. Les couleurs des voitures ressortent remarquablement bien et constituent une très belle démonstration de ce qu’est capable ce téléviseur en la matière.

Durant le générique, les plans aériens de La Havane mettent également en évidence le piqué chirurgical du traitement vidéo opéré par le processeur HCX Pro équipant ce téléviseur. Il s’en dégage une sensation de relief presque palpable.

Ces qualités se retrouvent également en bluray 1080p, où j’ai pu constater que l’upscaling est vraiment d’une grande qualité. Le documentaire Un jour sur Terre propose de superbes images très agréables à regarder sur ce téléviseur.

Cependant, dans la scène d’introduction, un dégradé de nuages (blanc/gris) laisse apparaître de la solarisation.  C’est un peu décevant, mais cette scène est un test qu’aucun téléviseur ne passe correctement.
Cela ne dégrade nullement le plaisir, ce défaut étant fort rare. On retrouve donc bien, à partir d’un simple Bluray, une grande richesse de couleurs, une fluidité parfaite et du relief dans les textures (la roche des montagnes par exemple).

Cela dit, je notais également ce défaut sur l’une des toutes premières images du film The Revevant, sur un fondu au noir très difficile à passer. C’est devenu depuis une image de test.

Et malheureusement, aucune amélioration n’a été apportée sur ce point à cette nouvelle gamme « HZ ». C’est bien dommage.

 

Tests video avec la calibration effectuée par David_david555

Après calibration, évidemment, l’image est nettement moins pêchue, pour se rapprocher effectivement de l’expérience que l’on peut voir en salle de cinéma.

J’ai longuement discuté avec Olivier_Arkhnaten, qui ne jure que par des images calibrées. Outre le fait qu’il soit intarissable sur le sujet, son avis étayé fut très intéressant et enrichissant.

Il est vrai que sur ce genre de téléviseurs, cette colorimétrie n’est pas désagréable en soi (à l’inverse de ce que j’avais pu voir en vidéo-projection).

De plus, cela apporte un ressenti légèrement différent à l’ambiance que dégagent certaines scènes dont la lumière a été particulièrement bien travaillée.

Maintenant, si je réfute totalement l’idée de regarder un film sans compensation de mouvement, il n’est pas exclu dans certains cas de tenter l’aventure d’en regarder d’autres avec une image calibrée.

 

Le Dolby Vision IQ

C’est LA nouveauté du moment.

Qu’un téléviseur soit équipé d’une sonde de luminosité ambiante n’est pas une nouveauté du tout. Mon premier téléviseur haut de gamme, un cathodique Philips d’il y a 20 ans, était déjà équipé d’un capteur de luminosité. Le but était de contrôler la luminosité de l’image en fonction de l’environnement ambiant.

Ce que promet Dolby, c’est l’adaptation du Tone Mapping en fonction de la luminosité de la pièce. Dans un premier temps, j’ai donc placé ce téléviseur de test dans mon salon, pièce dont la luminosité n’est pas vraiment contrôlée.

D’une part, en pleine luminosité ambiante, j’apprécie vraiment la grande puissance lumineuse de ce téléviseur. Il est tout à fait envisageable de regarder un film dans ces conditions sans craindre une image trop atténuée. C’est pas le cas sur d’autres téléviseurs OLED.

D’autre part, s’y ajoute donc la gestion du « IQ » du Dolby Vision.

Le résultat est très intéressant et se traduit par une augmentation de luminosité dans les zones sombres, afin de rendre tous les détails parfaitement visibles (et d’éviter qu’ils soient bouchés par nos propres défauts optiques).

Je me suis amusé à faire varier le « IQ » en me plaçant dans le noir complet et en stimulant le capteur de luminosité avec la lampe torche de mon téléphone. On y voit bien, progressivement, les zones sombres s’éclaircir (sur l’image ci-dessous, cela concerne donc la ville sur les 2/3 bas de l’affichage).

 

À noter que l’action du IQ est progressive et prend certainement deux ou trois secondes pleines pour se finaliser. Ainsi, pour ceux qui en avaient la crainte, on ne peut noter aucun effet de pompage en cas de variation brusque de la luminosité ambiante.

 

Dans un second temps, le téléviseur a été placé dans ma pièce dédiée, à la luminosité contrôlée. L’apport du Dolby Vision IQ est alors anecdotique et correspond, en comparaison directe avec mon téléviseur actuel, au mode Dolby Vision Lumineux (que le Dolby Vision IQ remplace).

Comme je l’évoquais plus haut, les différents modes Dolby imposent que certains réglages soient inaccessibles. Et, chose très étonnante, le mode « Dolby Vision IQ » impose que la compensation de mouvement soit réglée sur « Minimum ».

Certes, ce réglage permet de profiter d’une fluidité typée « cinéma », en rapport avec la volonté de Dolby. Mais pourquoi l’imposer aux spectateurs?

Fort heureusement, les autres modes Dolby permettent de régler le compensateur de mouvement à sa guise. Espérons qu’une mise à jour prochaine permettra de libérer les réglages de compensation de mouvement en IQ.

 

Le Marquage

La technologie OLED a la réputation d’être assez fragile et peut engendrer des marquages de la dalle, en cas d’affichage prolongé d’une image (ou partie d’image) fixe. Alors tout comme sur mon téléviseur actuel, je n’ai remarqué sur cette nouvelle Panasonic aucun marquage, y compris après l’affichage des mires de calibration pendant plusieurs minutes.

 

comparaison avec la 65GZ2000

Ayant donc moi-même le Panasonic 65GZ2000, la tentation était trop grande de placer les deux téléviseurs côte-à-côte afin de pouvoir comparer en direct les deux images. Force est de constater que les deux téléviseurs sont extrêmement proches.

Hormis les quelques nouveautés propres à ce HZ2000, il est difficile de distinguer les deux appareils.

La comparaison s’est faite en HDR10 et en Dolby Vision.

Tout d’abord, en Dolby Vision, je n’ai noté aucune différence entre les deux téléviseurs, quel que soit le mode utilisé. Dans ma pièce dédiée, le Dolby Vision IQ du HZ2000 s’est donc montré identique au Dolby Vision Lumineux du GZ2000.

Bien évidemment, il en aurait été différemment dans une pièce éclairée comme peut l’être un salon. Le IQ aurait apporté ce surcroît de luminosité dans les zones sombres, chose que n’aurait pas fait le Dolby Vision Lumineux.

Ensuite, en HDR10, que ce soit avec mes réglages propres ou bien avec la calibration, il en est ressorti que la température de couleurs semblait tirer vers le bleu sur le GZ2000 et vers le rouge sur le HZ2000.

Il faut bien comprendre que cela est très léger et que ce serait indécelable sans comparaison en direct. Ainsi et à aucun moment je n’ai trouvé que mon GZ2000 tirait vers le bleu. C’est la comparaison avec le HZ qui montre cela. De même, un possesseur de HZ2000 ne verra pas que son image tire vers le rouge, sans comparaison directe avec un GZ2000.

De plus, impossible de savoir quel téléviseur est le plus proche de la norme. C’est juste un constat un peu étrange. Peut-être est-ce dû au manque de rodage du HZ2000.

 

conclusion

Pour conclure, le 65HZ2000 coiffe avec brio la gamme HZ de Panasonic, comme le faisait précédemment le GZ2000. Si cette référence reprend bon nombre d’éléments du reste de la gamme, elle s’en démarque néanmoins de manière très sensible.

Outre une qualité sonore accrue, ce qu’il faut retenir se situe au niveau de l’image : la puissance lumineuse propre à cette série 2000 justifie pleinement que l’on s’intéresse à cette proposition.

Ainsi, moi qui apprécie vraiment la luminosité des écrans LCD, je la retrouve dans ce téléviseur OLED Panasonic 65HZ2000, tout en bénéficiant en outre des qualités colorimétriques et de contraste propres à cette technologie.

S’y ajoute le traitement video HCX, ici dans la toute dernière évolution HCX Pro Intelligent, proposant de multiples réglages (notamment de calibration) et des performances parmi les meilleurs. Je mets notamment en avant le compensateur de mouvement, dont les réglages permettent de le rendre discret ou très performant, au choix du spectateur.

Tout un ensemble qui constitue l’excellence de ce téléviseur OLED Panasonic TX-65HZ2000.

 

François_Fafa
HCFR_ Juillet 2020

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux TV Panasonic série HZ2000 : https://www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/2020-panasonic-oled-tx-xxhz2000-55-65-test-hcfr-post-1-t30101796.html

 

 

 

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