Test HCFR : Reavon UBR-X200

Test HCFR : Reavon UBR-X200

Compte-rendu de David_david555

 

 

INTRODUCTION

Après des années à visionner uniquement des films en dématérialisé, le test d’un lecteur physique, surtout dans le contexte actuel où ils se font de plus en plus rares, m’a tout de suite intéressé.

Ainsi, je tiens a remercier François_Fafa pour le prêt du lecteur et notamment les 2h route pour me l’apporter.

Et évidemment, je remercie HD Land pour le prêt de ce lecteur à l’Association des membres HCFR !

 

 

PREAMBULE

Tester in situ est toujours un privilège pour apprécier la qualité d’un matériel, notamment, vis-à-vis de sa configuration personnelle.

De plus, je me pose de plus en plus la question d’arrêter la dématérialisation pour revenir au support physique, plus classique, surtout après la démo du Panasonic UB9000 de François_Fafa, qui m’avait franchement emballé.

Donc très curieux je fus de tester ce lecteur haut de gamme aux fonctionnalités complètes sur le papier et notamment, ses capacités multimédia.

 

 

Conditions de test

Le Reavon est installé dans mon meuble, relié en direct sur un téléviseur OLED Sony 83A90J calibré pour l’image (HDMI 1) et sur le préampli Anthem AVM70 en 7.1.4 pour la partie sonore. Le lecteur est relié en RJ45 pour l’accès au réseau.

Un PCHC (MPC+Madvr sur HDMI 2) pour le SDR/HDR10 et un lecteur multimédia Chinoppo pour le Dolby Vision (HDMI 4) complètent mon installation.

Aussi, schématiquement, les disques physiques seront lus sur le Reavon et les fichiers dématérialisés sur le PC et la Chinoppo, avec la faculté de switcher d’une entrée à une autre pour comparer.

 

 

Mon avis

Au déballage, l’appareil respire la qualité ; il fait d’ailleurs son poids. Ici, point de plastique en façade, mais de l’aluminium brossé ! Cela fait plaisir à voir. Nous sommes réellement sur un appareil haut de gamme.

La télécommande cependant, ne m’attire pas beaucoup.
Trop grosse, les touches n’inspirent pas la même qualité que le boitier et le châssis du lecteur. Rien de rédhibitoire cependant, surtout qu’elle est rétroéclairée, ce qui est toujours appréciable.

J’insère le premier disque en UHD « LAST ACTION HERO » offert au PAVS.
Misère, un bruit de dingue émane du lecteur. Le drive vibre comme pas possible.

Je déplace le lecteur du meuble, même constat. J’insère le disque « THE REVENANT » : Ouf ! Le lecteur se fait alors plus discret.Il subsiste néanmoins toujours un bruit de rotation.

A l’évidence, ce n’est pas le lecteur le plus silencieux du marché…

Mon avis est cependant à contrebalancer car je suis habitué au dématérialisé. Aussi, je n’ai plus trop l’habitude des bruits de chargements. Mon PCHC est nettement plus silencieux qu’un lecteur physique.

(note de François_Fafa : mon lecteur Panasonic UB9000 n’est pas totalement silencieux non plus. L’important étant que les lecteurs soient suffisamment discrets pour ne pas perturber une séance, même lorsque le film propose un moment particulièrement calme).

L’image de The Revenant est sublime : l’item de sharpness n’a pas besoin d’être utilisé, l’image étant bien nette avec le réglage de base.

Je note également un rendu très naturel des couleurs, qui sont parfaitement restituées, le tout associé à un beau relief.

Je passe donc les mêmes scènes sur le lecteur multimédia Chinoppo (qui reprend la base électronique des lecteurs Oppo), où je ne constate aucune différence de prime abord.

Après plusieurs tests, je perçois quand même un relief légèrement plus accentué sur le lecteur Reavon.

Pour le reste, c’est quand même très proche. Le bruit numérique est contenu, le grain parfaitement respecté, quoique semble fourmiller un chouia plus sur le lecteur physique pourtant autrement mieux équipé niveau hardware.

La fluidité n’appelle aucune critique.

Je continue mes essais avec Black Window.

Le constat est toujours un effet 3D légèrement supérieur au Chinoppo.

Je joue alors sur l’item de sharpness et celui-ci est largement mieux géré sur le lecteur Reavon que sur clone dématérialisé de l’Oppo 203, agissant de manière trop dure.

Sur ce lecteur Reavon, ce réglage est bien plus progressif sans remonter exagérément du bruit (jusqu’à un certain niveau, bien évidemment). Mais je le répète : de base, le Reavon dispense un excellent piqué tout en restant très naturel. Un bon point !

Par contre, là ou le Reavon creuse nettement l’écart avec le Chinoppo c’est sur le son, réellement plus ample.

Les impacts plus prononcés et les écarts de dynamique sont tout autre. Sur ce critère, le X200 se balade littéralement et fait preuve d’une restitution de très haute qualité.

Aussi, j’enclenche alors quelques tests audio.

Les micros-détails ressortent, il y a un superbe étagement des différents plans sonores, notamment sur le concert de Hans Zimmer restitué en Dolby Atmos.

Je constate la même différence sur mon concert de Jazz favori, Raul Midon et Lizz Wright. La voix particulière du chanteur est magistrale, les écarts de tonalités superbement rendues avec une sacrée présence sur la centrale. Grain de voix, souffle quand il simule une trompette vocalement, rien ne passe à la trappe.

Le Reavon X200 rend aussi justice à sa virtuosité à la guitare, où l’on perçoit même le frottement des doigts sur les cordes. Superbe !

 

Maintenant, devant de telle qualité générale, je ne peux qu’avoir hâte de découvrir ses fonctionnalités multimédias

Et sacrée douche froide. Pourquoi ?

Contrairement au Chinoppo, appareil dédié au multimédia prenant bien en charge la gestion des fichiers, ce lecteur Reavon ne donne aucune information sur les fichiers et notamment la taille du fichier.

Or sur des films dématérialisés en BDMV, il faut pouvoir afficher la taille des fichiers pour sélectionner celui correspondant au film.

De plus, et sans surprise, les fichiers ISO ne sont pas lus. C’était prévisible.

En même temps, quoi de plus normal, c’est un lecteur…physique !

 

 

 

CONCLUSION

Avec le peu de choix de nouveaux lecteurs à se mettre sous la dent, nous ne pouvons que saluer l’arrivée sur le marché de Reavon.

D’autant plus quand qualité de fabrication, qualité d’image et de son en font un » must have » !

Gageons que les petits soucis de jeunesse (vibration du drive) seront résolus rapidement.

Par ailleurs, le constructeur a eu l’excellente idée de sortir un petit frère, le X100 dépourvu de la section audio analogique, pour ceux qui veulent passer en bitstream uniquement sur un ampli HC et un tarif allégé.

 

Pour une première, c’est pratiquement un sans-faute ! Bravo Reavon !

 

 

David_david555
HCFR – Décembre 2021

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux lecteurs Reavon UBR-X100 ET 200 : https://www.homecinema-fr.com/forum/lecteurs-uhd-blu-ray/reavon-ubr-x100-ubr-x200-voir-post-1-t30112911.html

 

 

 

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