Test HCFR : StormAudio ISP Mk2, préampli 32 canaux avec màj DTS:X Pro

Tout d’abord je tiens à remercier l’Association des Membres HCFR et la société Stormaudio, et plus particulièrement Sébastien Gailleton pour le prêt du préamplificateur ISP 32 MK2.

Mon installation 5.2.4 est composée de:

•  5 Enceintes Pardigm studio ainsi que 4 enceintes Atmos Monitor audio.
•  Deux caissons de basse SV PB 3000.
•  Bloc de puissance nuforce MCH 3SE7,et Rotel.
•  Sony 85XH9505 et JVC N7.
•  Lumagen radiance 2041 couplé à une Zidoo z9s,Pioneer LX500.

Le packaging est d’un très bon niveau. Un double carton renfermant le préamplificateur maintenu par des mousses noires de très bonne qualité.

Le châssis de l’ISP est de bonne dimension permettant un refroidissement très efficace de l’électronique. Il est à la fois plus haut et plus profond que les différents préamplificateurs passés à la maison. Il est très sobre, l’écran étant totalement fondu avec la façade verre.

Un ventilateur situé sur l’arrière se chargeant du refroidissement. Celui-ci est totalement inaudible. Résultat,après plus de 10h de fonctionnement, l’ISP est tout juste tiède.

La connectique est très complète, comprenant 32 sorties XLR séparées en deux cartes distinctes, ainsi que toutes les entrées analogiques et numériques nécessaires. Celles-ci sont complétées par quatre sorties Trigger 12v configurables.

Il y a 7 entrées ainsi que 2 sorties HDMI. Cette carte HDMI Panasonic,a été développée spécialement pour Stormaudio. Elle s’est avérée très stable. A noter que pour profiter de la 3D sur le projecteur,j’ai dû connecter la sortie 1 à celui-ci. Revers de la médaille, de ce fait l’earc n’est plus disponible,même si au moment du test mon téléviseur n’était pas encore compatible avec le soft de l’ISP.

Le préamplificateur ne disposant pas de télécommande, il est vivement recommandé de posséder une Logitech Harmony  élite pour un usage quotidien, ainsi que d’un PC portable ou d’une tablette. À noter qu’il n’existe qu’une application fonctionnant sur iPad pour la télécommande.

Pour accéder à l’interfaces Web, il suffit d’entrer l’adresse IP de l’appareil dans un navigateur, par exemple,chrome ou Firefox. Internet Explorer, opéra, ne permettant pas de se connecter à celui-ci.

Une fois sur cette interface, la configuration peut  commencer.

N’ayant pas le temps suffisant le premier jour pour effectuer une calibration Dirac, j’ai effectué un simple setup en indiquant seulement les crossover des différentes enceintes, ainsi que leur placement. Pour tester l’Auro 3D j’ai configuré les enceintes avant hautes en Height.

Et je dois avouer qu’il s’agit de la première fois ,ou sans calibration un préamplificateur me donne satisfaction. Certes, ce n’est pas parfait, mais la dynamique et la spatialisation m’ont données du plaisir.

Pour le deuxième jour de test, j’ai décidé de faire une calibration Dirac. Il s’agit de Dirac V3 avec option Multi Sub. Pour ce faire, J’ai connecté mon micro Umik1 sur mon PC, j’ai télécharger le soft Dirac, et raccordé celui-ci sur mon réseau. Il s’agissait de ma première aventure avec Dirac.

L’ISP a tout de suite été trouvé, les données d’étalonnage du micro a 90 degrés aussi. Une fois les niveaux ajustés, le processus peut commencer.

J’ai effectué une calibration pour 1 personne, c’est-à-dire 9 points de mesure. Une fois ces mesures effectuées, le soft nous conseille des crossover, dans mon cas 70 Hz sur toutes les enceintes, hormis les Surround à 112 Hz. À ce stade, il est possible de créer une courbe personnelle, ajoutant par exemple quelques décibels au niveau du grave. Une fois cette courbe appliquée aux différents groupes d’enceintes, par exemple les frontales, les Surround , les enceintes de plafond, Le soft va se mettre à calculer via ses différents filtres. Cette étape va prendre entre 10 et 15 minutes suivant la puissance du PC. Il suffit ensuite d’injecter les courbes dans le préamplificateur, dans une mémoire définie.Il est possible d’effectuer d’autres courbes Et de les injecter dans d’autres mémoires.

Si cela n’a pas déjà été fait, il faut configurer les différentes entrées HDMI en les renommant, en déclarant son upmix préféré, ainsi que les triggers en fonction. Pratique pour une écoute stéréo, si l’on ne veut pas allumer tous ses blocs.

Concernant l’interaction entre la télécommande Logitech et l’ISP, il faut déclarer dans le menu settings et inputs,l’assignation des commandes. Typiquement, Input 1 pour Hdmi 1 etc. Et lors de la macro pour commander l’allumage des différents appareils, l’ISP s’allumera et basculera sur l’entrée adéquate.

Il est possible de créer différents presets qui comprennent une courbe Dirac désirée ,ainsi qu’un upmix ou non, et de la mettre dans la macro.

C’est aussi dans le menu settings que se règle la couleur de l’écran,sa luminosité ,le format du diffuseur ( 16/9, 2/35 ) .

Pour changer un peu de mes habitudes de test, j’ai décidé de commencer par des SACD.

Meme si il ne décode pas en natif le dsd, je dois avouer que j’ai été bluffé sur les albums de Diana Krall et de Dire Straits en ma possession. Le timing, la rapidité, la dynamique sont superbes, une très belle scène sonore avec beaucoup de détails. De quoi donner envie d’écouter de longs moments ceux-ci.

L’écoute stéréo est pour moi légèrement en retrait, sa grande force semble-t-être le multicanal. Sans parler du fait qu’il ne dispose d’aucune application de streaming, ni même de pouvoir relier en usb une clé ou un disque dur, ou d’écouter en réseau sa musique dématérialisée. Un bon lecteur réseau est donc à prévoir au besoin.

Attention, il est vraiment bon en stéréo, mais un Lyngdorf a une âme plus audiophile c’est un fait.

Voici à présent la partie qui intéressera le plus grand nombre, les écoutes home cinéma.

Premier bon point me concernant, l’upmixeur Dolby Surround est utilisable sur tous les codecs, hormis l’auro 3D. Celui-ci a toujours eu ma préférence, et cela se confirme avec le Stormaudio.

Il en ressort très rapidement une énergie et une dynamique folle. La spatialisation est aussi fantastique. Les effets fusent, les transitions sont superbes, le timing et les détails ne sont pas non plus en reste. Ayant discuté avec Sébastien,c’est la volonté et la philosophie de Stormaudio.

Je dois bien avouer qu’ils y sont parvenus haut la main. Il s’agit d’une véritable machine de guerre, mais chose très agréable, tout cela sans être projeté ou agressif !

Le grave est superbement géré et parfaitement intégré, très nuancé.

Un film me vient à l’esprit, et ceux qui ne le connaissent pas pourront se faire plaisir à tout niveau. Il s’agit de ( ils reviennent ),film mexicain à regarder en VO bien entendu ?.

Le niveau de détails, les bruits d’ambiance, les effets ainsi que la dynamique nous transportent dans un autre monde, celui d’une reproduction Home Cinema très haut de gamme, avec comme seul but être totalement happé par le film et son scénario. Et c’est exactement ce qu’il se passe ici,l es enceintes s’effacent, le naturel des différentes ambiances y étant pour beaucoup.

Un film d’un niveau bien inférieur comme Project Power de Netflix est aussi un bon exemple. Le film est vraiment loin d’être celui de l’année, mais le plaisir pris au niveau sonore permet finalement de passer un très bon moment. Il ne s’agit que d’une bande son Dolby Digital +,mais la dynamique et les effets procurés par le Stormaudio sont impressionnants.

J’aurais donc tendance à dire que vu le peu de bons films sortis ces derniers temps, un produit de ce niveau prend tout son sens ! La série The Twilight zone avec ses ambiances très recherchées nous a aussi procuré beaucoup de plaisir.

J’ai envie de terminer en disant « Cocorico », une petite PME française de 12 personnes passionnées a réussi à développer un produit fantastique, qui de mon point de vue peut concurrencer les ténors du segment,à savoir Trinnov et Lyngdorf.

Celui qui est à la recherche d’un préamplificateur HdG doit vraiment le prendre en considération ,et si je n’avais pas le Lyngdorf MP50 que j’adore, j’aurais très bien pu me laisser tenter.