Tests HCFR Blu-ray & 4K Ultra HD – 09/2020

Tests HCFR Blu-ray & 4K Ultra HD – 09/2020

Crash

4K Ultra HD – Édition DE – Turbine Medien – Testé par chkops
Format 1.66 – DI 4K – HDR10 – Anglais DTS-HD Master Audio 5.1

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Note artistique : 5.5 // Qualité vidéo : 7 // Qualité audio : 8

ŒUVRE

Résolument déviant et dérangeant, ce métrage de l’illustre réalisateur Canadien David Cronenberg nous conduit à tombeau ouvert sur une route où tôle froissée et chair scarifiée constituent pour les protagonistes l’expérience érotique ultime. Tiré du roman éponyme de J. G. Ballard qui fit scandale lors de sa parution en 1973, cette histoire s’inscrit indéniablement dans la thématique chère au réalisateur et qui, depuis le tout début (Stereo), s’articule autour du célèbre dualisme corps-esprit.

Cette œuvre, considérée par beaucoup comme culte, est, à mon sens, l’une des moins réussies d’un cinéaste (que j’adore) qui n’a eu de cesse de décliner cette dualité au travers de ses réalisations, souvent mémorables, comme Chromosome 3, Scanners, La Mouche ou encore le « sous-évalué » mais pourtant génial eXistenZ. La faute peut-être à la « froideur » caractéristique du néanmoins excellent James Spader ? Ou alors à une écriture un peu confuse qui ne jouit pas de la même « solidité » que celle du bouquin ? Ou encore à cette part belle faite à cette déviance qui s’apparente à la nécrophilie (que j’exècre) ?.. je ne saurai y répondre précisément. Toujours est-il que, me concernant, la mayonnaise n’a pas pris.

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N’ayant vu le film ni dans son itération d’origine ni en DVD (un comble pour un fan de Cronenberg !), il m’est difficile de me prononcer sur la qualité relative de ce transfert. C’est donc sur sa qualité intrinsèque que je vais émettre mon appréciation.

Ce remaster UHD est de bonne facture, le rendu plus ou moins froid des couleurs est, bien entendu, délibéré et contribue au cachet « morbide » de cette production. La clarté et la lisibilité globales sont satisfaisantes. On déplorera juste un contraste pas toujours optimal (les scènes les plus sombres sont quelque peu bouchées) et un DNR assez visible mais rien de rédhibitoire, cependant… même si, globalement, on aurait préféré un rendu un tantinet plus organique et une mise à contribution du HDR un peu moins timorée.

SON

Très bonne surprise que ce mixage DTS- MA 5.1 qui, même s’il ne jouit pas de l’amplitude et de la spatialisation des pistes les plus récentes, s’en tire plus qu’honorablement en procurant une belle enveloppe sonore dans laquelle les crashs des voitures ne manquent pas d’impact (le jeu de mot est, encore une fois, fortuit ) et où la clarté des dialogues n’est jamais prise en défaut… cela étant, il faut, pour profiter pleinement de cette piste, monter le volume de quelques crans.

CONCLUSION

Malgré un aspect artistique assez limité pour ma part, il n’en demeure pas moins que cette production fait partie des œuvres majeures du cinéaste qui, par le biais des pulsions singulières des personnages, aborde sa thématique de prédilection sous un angle assez (très ?) particulier.

(NB : l’absence de VF et de sous-titres français de cette édition pourra rebuter les non-anglophones)

Matériel de test (Config. HP : 7.1.4)
Diffuseur vidéo : Panasonic TX-55GZ2000
Source : Zappiti Pro 4K HDR Audiocom Cinema Edition
Enceintes : Samsung Harman/Kardon HW-Q90R

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