Tests HCFR Blu-ray & 4K Ultra HD par le loup celeste – 05/2020

Tests HCFR Blu-ray & 4K Ultra HD par le loup celeste – 05/2020

Rollerball (1975)

Image

Note artistique : 9
Qualité vidéo : 6
Qualité audio : 5

Spécifications techniques (4K Ultra HD – Allemagne – Capelight Pictures – 17 avril 2020)
– Format vidéo : 3840×2160 / 24p – HDR10 / BT.2020 – YCbCr 4:2:0 / 10 bit – Encodage HEVC – Format 1.75 – Master intermédiaire 4K
– Pistes sonores : Anglais DTS-HD MA 5.1, Allemand DTS-HD MA 5.1 (version remasterisée), Anglais LPCM 2.0 Stereo (bande originale restaurée), Allemand LPCM 2.0 mono (bande originale restaurée), Allemand LPCM 2.0 mono (version remasterisée)
– Sous-titres : Anglais, Allemand

Film : Classique avant-gardiste des 70’s, cette dystopie sportive qui dénonce la violence en tant que spectacle (qui servirait à purger les pulsions de la société), tout en s’y complaisant lors de matchs particulièrement impressionnants, est un Spartacus de l’anticipation sociale où l’aristocratie décadente (les cadres dirigeants) d’un système capitaliste (pour ne pas dire fasciste) se voulant juste (un soi-disant confort égalitaire) est ébranlée par les victoires successives d’un homme (James Caan a les épaules). Toujours indispensable et plus que jamais d’actualité (le contexte socio-politique).

Image : Tiré d’un scan 4K opéré aux États-Unis à partir des négatifs 16 bits, ce master HDR (travaillé indépendamment du très différent master SDR) réalisé par la société de restauration allemande TLEFilms est loin d’être idéal… même s’il est vrai que l’écart avec les précédents Blu-ray est juste éloquent; l’image étant enfin nette (la définition n’ayant plus rien à voir), piquée et non sursaturée. Pourtant, le Blu-ray inclus dans la présente édition délivre un rendu plus harmonieux aux plans mieux nettoyés. Laissant poindre énormément de saletés (particules, scratchs et autres lignes verticales), le transfert UHD endure en outre, ce qui n’est pas le cas de son homologue HD, une compression dépassée par la situation qui se fait visible en tout temps (du fourmillement et des artefacts de mouvement). Et c’est bien dommage puisque le grain argentique (un tournage 35 mm) s’y affiche avec plus de finesse. Fort heureusement, DI 4K oblige, les détails se révèlent beaucoup plus à travers les vêtements et les décors. De même, la palette colorimétrique, moins chaude et moins neutre que sur le Blu-ray, retrouve de sa splendeur passée (Technicolor) avec des primaires au réalisme mesuré et une légère teinte verdâtre retrouvée. Enfin, les contrastes sont clairement moins marqués (des noirs délavés « à l’ancienne » sur l’UBD face à des noirs un peu bouchés sur le BD) et les sources lumineuses autrement mieux soulignées (la lumière du jour, les phares, l’éclairage des arènes). Ne vous y trompez pas, Rollerball n’a jamais été aussi « beau » ! Du coup, comment ne pas être déçu par des imperfections visuelles qui auraient pu (dû) être évitées ?

Son : Souffrant d’une désynchronisation constante de 167 ms (due à l’absence de quatre images en début de programme), l’avance prise par les pistes sonores du 4K Ultra HD se doit d’être « rectifiée » (si possible par le lecteur et/ou l’ampli) pour ne pas être dérangé lors du visionnage. Néanmoins, le retard variable (jusqu’à 450 ms !) dont souffre par endroit (cf. la séquence dans le gymnase) la bande originale restaurée (LPCM 2.0) est lié, d’après les dires de l’éditeur, à d’énormes problèmes de synchronisation émanant de la source d’origine. Cette dernière, plus ouverte et dynamique que la piste artificiellement gonflée en 5.1 (présentée en DTS-HD MA) pâtit pourtant d’un omniprésent souffle loin d’être discret. Plus équilibrée même si moins puissante, la proposition multicanale et ses quelques toutes petites ambiances à l’arrière (qui semblent toujours lointaines) reste la VO la plus agréable à l’écoute… même si le mixage paraît aujourd’hui bien terne et trop resserré au niveau de la centrale (les voies latérales avant ne s’activant au final que lors des rencontres de Rollerball).

Matériel et condition de test (Config. HP : 7.2.4)
Diffuseur vidéo : Sony KD-55AF9 (Mode de l’image Expert HDR)
Source : Oppo UDP-203 Audiocom Reference (Sortie directe / Modes colorimétriques Auto)
Amplification : Marantz SR7013 (Mode d’écoute Stereo et post-traitement DTS Neural:X), Emotiva XPA-DR3
Enceintes : Focal Electra CC1008 BE2, Focal Electra 1028 BE2, Focal Chorus B8V W, Focal Chorus 706V, Klipsch RP-140SA, Dali Sub E-12 F

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