Test HCFR : Yamaha RX-A2A, intégré HC 7.2 canaux

Test HCFR : Yamaha RX-A2A, intégré HC 7.2 canaux

Présentation :

 

C’est avec une certaine appréhension – d’autant plus que la durée du prêt a été assez courte – que j’aborde le test de cet amplificateur intégré home-cinéma YAMAHA RX-A2A, premier appareil de la gamme AVENTAGE et positionné à 1000 €.

En effet, mon dernier contact avec la marque remonte à 1997 et mes débuts en home-cinéma multicanaux à la maison avec un fabuleux décodeur YAMAHA-DDP2.

Quand Hugo m’a proposé de tester cette électronique aimablement prêtée par YAMAHA FRANCE, j’ai accepté de relever le défi.

 

 

Construction

L’appareil est relativement léger (10,2 kg), sa largeur est standard (43,5 cm), il n’est pas très profond (37,2 cm), très aéré. Cela facilitera son installation dans une majorité de meubles car il chauffe peu (43°C au point le plus chaud).

À première vue, le poids ne paraît pas très rassurant mais on note une qualité de construction et une robustesse correctes avec un châssis renforcé en H et l’apport d’un cinquième pied au centre de l’appareil afin d’éviter les vibrations mécaniques.

Les supports ont fait l’objet d’une conception spécifique (plus lourds et résistants) pour améliorer les performances sur ce premier appareil de la nouvelle série AVENTAGE (les modèles A4/A6/A8 arriveront plus tard).

L’amplificateur est classiquement déséquilibré par le transformateur sur le côté gauche.

Le capot supérieur est en plastique qui, tout comme la façade, paraît très fragile aux griffures mais il faudra voir à l’usage.

 

Façade avant

C’est une petite révolution : fini les boutons dans tous les coins et la trappe de visite. La façade noire de 24,5 cm pieds compris est en plastique brillant, finition « piano ». Les coins sont arrondis.

Le bas est un plastique imitation aluminium anodisé gris souris.

Abandon de l’éternel écran DOT orange pour un écran LCD à affichage bleu 3 lignes plus moderne qui est assez petit, mais reste lisible pour ce qui concerne le niveau de volume (la police de caractères grossit). Le rétroéclairage est réglable sur plusieurs niveaux jusqu’à l’extinction.

J’aurais aimé une représentation des enceintes en cours de fonctionnement plus visuelle que de minuscules icônes en bas de l’écran, quitte à rajouter un affichage à part.

Idéalement, l’écran LCD aurait pu être plus grand, ce n’est pas la place qui manque.

La façade avant est épurée avec un nombre minimal de boutons, dont certains tactiles.

J’avoue avoir du mal à comprendre cet énorme potentiomètre de volume central en plastique, coquetterie marketing ? Sa manipulation est un peu élastique, ce n’est pas l’impression que doit donner un potentiomètre électronique de qualité, tout à fait normal pour un produit dans cette gamme de prix.

En mode  »pure direct », apparaît un discret éclairage du même nom.

En dessous, présence d’un petit bouton rotatif qui sert de validation puis les 4 touches SCENE, la touche Return et Menu (Connect) qui sont donc tactiles et sonores (on peut couper le bip).

Plus bas, à gauche, le port USB 2.0 servira à lire ses fichiers musicaux, sauvegarder sa configuration ou mettre à jour le firmware. Il est limité à 1A, ce qui suffira à alimenter même des disques durs anciens.

 

L’arrière

La connectique à l’arrière de l’appareil peut sembler chiche mais qui se sert encore des entrées vidéo composites, composantes, 7.1 ? On a le strict nécessaire : entrée optique (96 kHz max) et coaxiale (192 kHz max), 4 entrées analogiques stéréo dont une Phono (uniquement cellules MM, à aimant mobile), deux sorties RCA pour caissons de basses, plot de masse, remote entrée/sortie, trigger pour commander le démarrage d’un appareil externe, prise antenne DAB/FM et IEC secteur détachable.

Personnellement, ce n’est pas un mal, je préfère que l’argent consacré à des entrées/sorties inutiles soit investi à l’intérieur de l’amplificateur, dans des composants de meilleure qualité.

 

Lien de la Vidéo HCFR de l’unboxing :

https://www.homecinema-fr.com/video-hcfr-yamaha-rx-a2a-unboxing/

 

Les spécifications techniques

YAMAHA joue le jeu d’annoncer la vraie puissance sous 8 ohms en stéréo : 100 W / canal de 20 Hz à 20 kHz avec une distorsion de 0,06 % et un facteur d’amortissement d’au moins 100 (plus le chiffre est haut, meilleure est la maîtrise du débattement des hauts parleurs).

Je n’ai pas le matériel de mesure adéquat pour en être certain mais en comparaison de plusieurs amplis externes que j’ai à la maison, les 100 W annoncés sont loin d’être usurpés, on doit dépasser allégrement cette valeur.

Pour les autres canaux, on reste sur des chiffres gonflés de 100 à 105 W par canal à une fréquence « facile » de 1 kHz et une distorsion de presque 0,1 %. Il est évident que plus le nombre de canaux à amplifier sera important, plus la puissance disponible par canal se réduira.

Vous avez la possibilité de soulager l’appareil par l’utilisation d’un ampli de puissance externe pour les enceintes frontales si vous le souhaitez mais il s’en sort très bien sans.

Sur le papier, donc rien qui fasse vraiment rêver, mais il ne s’agit là que de chiffres, on verra à l’usage s’il se retrouve en difficulté ou pas.

Le niveau de volume va jusqu’à +16 dB. À noter qu’avec mes enceintes en stéréo, j’atteins 75 dB bien avant que le potentiomètre n’atteigne 0. Donc je présume que 0 dB est le vrai niveau de puissance maximum de l’amplificateur. Je conseille donc de limiter le maximum à 0 dB au lieu de +16,5 dB, ce qui risquerait d’entraîner une distorsion du son.

Nota : j’ai passé l’ampli en 6 ohms dans le menu, au regard du setup d’enceintes assez exigeantes (les enceintes principales 4 ohms sont également acceptées, la puissance passerait à 150 W/canal en stéréo).

 

La nouvelle télécommande RAV576

Comment dire… Elle est très longue, tranche avec l’impression de qualité du reste. Non rétroéclairée, aucune touche fluorescente, réussir à s’en servir dans le noir est un défi !

Heureusement que certaines touches sont bombées. On ne comprend pas très bien la disposition de certaines fonctions (Pure Direct / straight auraient pu être regroupées sur la même touche).

Aucun réglage direct de niveau d’enceinte ou de caisson, fonctionnalités pourtant bien pratiques.

Pas de touche info qui aurait permis d’avoir des renseignements sur l’audio, la vidéo ou tout simplement le nombre de canaux de la source et ceux reproduits par le système.

La télécommande peut contrôler la zone 2 par bascule d’un interrupteur, ce n’est pas idiot, parfois on se prend la tête à activer une autre zone sans le faire exprès et c’est assez pénible de revenir au mode principal. En cas de conflit IR, on peut choisir deux codes différents (page 32 du manuel).

Vous verrez plus loin qu’il y a une alternative intéressante à cette télécommande qui va apporter un sacré confort d’utilisation.

 

 

 

Le manuel en français

Voici le lien de téléchargement :

https://fr.yamaha.com/files/download/other_assets/0/1335580/web_AV19-0056_RX-A2A_ug_CG_Fr_A0.pdf

 

Mise à jour du firmware

S’il est correctement relié à internet (ici en RJ45 mais liaison sans fil possible), l’appareil propose automatiquement de faire la mise à jour.

Vous avez également la possibilité d’installer la mise à jour sur une clé USB (port en façade), en téléchargeant le fichier sur le site officiel.

YAMAHA explique les fonctionnalités qui ont été corrigées, améliorées ou ajoutées dans la version 1.26/3.06 :

This firmware includes

  1. Bug fix of color banding issue with 4K/HDR video signal
  2. Bug fix of audio dropout when connecting via ARC
  3. Support of Qplay (Chinese market only)
  4. Other stability improvements
  5. Performance improvement to music streaming services and internet radio
    A) Amazon Music HD
    Amazon Music HD Account is required. Available in US, Canada, UK, Germany, France, Italy Spain, Japan. (as of February 2021)

https://fr.yamaha.com/fr/support/updates/rx-a2a_rx-v6a_tsr-700_firm.html

Mais il est plus simple d’effectuer la mise à jour via l’applet Android/IOS MUSICCAST (voir chapitre 8).

Cette méthode m’a même permis de passer à un firmware plus récent que celui proposé automatiquement (1.23 origine->1.26 maj RJ45->1.31 maj MUSICCAST).

 

La carte HDMI

L’appareil dispose de 3 entrées HDMI 2.1 VRR / AALM / QFT / QMS / HDR10+ et quatre 2.0 18 Gbps ALLM, HDR10, DV avec le protocole de protection HDCP 2.3 (downgradable en 1.4).

La reconnaissance des sources est automatique avec affichage des noms si les appareils ne sont pas trop anciens (Firestick, Shield, OPPO).

La carte est équipée d’un chipset intégré NUVOTON (ex PANASONIC) comportant un bug qui peut conduire à une image noire avec une console next-gen type XBOX Series X par exemple.

À l’heure de rédaction de ce test, les fonctionnalités HDMI 2.1 ne sont pas encore prises en charge, cela viendra dans une mise à jour future.

La puissance de la nouvelle carte HDMI passe de 150 mA à 300 mA, ce qui permet d’utiliser des câbles en cuivre sur de plus grandes longueurs (officiellement, presque 10 mètres).

Je n’ai rencontré aucun problème avec mon câble HDMI optique 2.1 de 15 mètres.

À noter qu’il n’y a pas de seconde sortie HDMI pour sortir la vidéo sur un second écran, ce n’est pas un mal car la mise en œuvre de plusieurs zones est souvent complexe et les conflits avec les appareils, fréquents (problèmes de normes HDMI, résolution différentes, systèmes propriétaires de certaines marques…).

 

Le décodage

L’appareil est compatible DOLBY ATMOS (avec virtualisation enceintes hautes) et DTS:X.

Une source 5.1 sera automatiquement étendue sur les 2 canaux arrières (si setup 7.1).

J’ai apprécié le mode « Straight » (décodage direct).

Le mode Pure Direct coupe les circuits inutiles et l’afficheur pour augmenter les performances audio.

Le son est reproduit en stéréo sans caisson (2.0).

Pour une fois, je perçois des différences en activant le mode PURE AUDIO par rapport au mode STRAIGHT (en dehors de l’utilisation du caisson en 2.1).

 

Les DSP

Les DSP peuvent apporter un plus, mais je n’en suis pas un grand fan; le rendu me paraît forcé : on s’amuse au départ et ensuite, on va vers plus de simplicité et un rendu moins artificiel avec le mode STRAIGHT, même si le DSP standard n’est pas trop intrusif et peut faire l’affaire.

Sinon, on peut très bien laisser le surround sur Auto.

En tout cas, il y a l’embarras du choix avec 17 modes que l’on peut personnaliser : vivacité, retard, taille de la pièce, durée, niveau de réverbération…(page 211 du manuel).

Le mode Surround Decode permet de virtualiser une source mono ou stéréo sur toutes les enceintes.

 

Fonctions inédites ou atypiques

Virtual CINEMA FRONT si l’on ne dispose que d’enceintes frontales.

VSBS (Virtual Surround Back Speaker) : simule une enceinte arrière à l’aide des enceintes surround left / right pour ajouter de la profondeur au champ sonore.

Fonction présence enceintes virtuelles Cinema DSP 3D surround sans hp frontaux.

Dolby Height Virtualisation : très efficace comme on l’a vu.

 

Le multizone

Cette fonctionnalité n’a pas été testée mais vous aurez remarqué la présence de 9 borniers pour 7 canaux d’amplification. Les borniers Surround Back peuvent alimenter des enceintes stéréo filaires en zone 2.

Chaque zone peut bénéficier d’une source et d’un volume différents avec quelques réglages (son en mono / stéréo, enceintes en large, sortie son fixe ou variable…).

 

Le tuner

Il s’agit d’un modèle FM / DAB / DAB+ maintenant implémenté sur tous les modèles de la gamme.

La garantie

Sur la série AVENTAGE, la garantie constructeur passe de 2 ans à 5 ans, après enregistrement de l’appareil sur le site officiel.

C’est un excellent point sachant que des pannes d’alimentation avaient affecté des anciens appareils. Je vous renvoie vers le topic du forum, avec un tutoriel de réparation à la clé pour les électroniques à la garantie échue :

https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/tuto-reparation-pannes-d-alimentation-des-amplis-yamaha-t30062365.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au YAMAHA RX-A2A : https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/2020-yamaha-aventage-rx-a2-rx-a4-rx-a6-rx-a8-t30102018.html

 

 

 

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