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Amplification casque, le nécessaire et pourquoi

Message » 25 Juil 2019 9:08

Bonjour,

Il y a beaucoup de fil ou les échanges dérivent sur l'amplification avec des considérations techniques ou "subjectives" qui se répètent.
Il m'a paru intéressant d'ouvrir un fil ou l'on ne parlerait que de technique de manière à mettre en évidence le nécessaire et pourquoi, en tenant compte des caractéristiques des casques.
Le but n'étant pas de déclencher des polémiques "stériles" sur la supériorité sonore et "subjective" de tel ampli, mais d'éclairer les fonctionnements et les capacités électriques.
Le post suivant par un plan évolutif permettra une navigation et des synthèses à travers le fil.

Que les plus techniques d'entre nous apportent leurs connaissances, pour enrichir un fil que votre serviteur est bien incapable de mener seul à un résultat qualitatif !
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Message » 25 Juil 2019 9:08

Amplification Casque


Mesures

    Puissance
      Impédance d'entrée
      une impédance est une résistance qui varie en fréquence dans un circuit qui travaille en courant alternatif.
      Dans le cas d'une entrée d'amplificateur sa valeur doit être supérieure à la valeur de l'impédance de sortie de l'équipement source auquel il est branché si l'on souhaite une adaptation en tension et elles peuvent être égales si l'on opte pour une adaptation en puissance.

      exemple :
      l'adaptation entre deux produits de la série V de Musical Fidelity.
      Le DAC V-DAC II a une impédance de sortie de 47 Ohms et l'ampli V-CAN II a une impédance d'entrée de 25 k Ohms.


      gain
      Le gain est le rapport entre la sortie et l'entrée. Il peut concerner le rapport de tension, de résistance ou de puissance, qui est celui qui nous intéresse. Il est souvent exprimé en dB.

      exemple:
      un ampli Beyerdynamic A20 fournit un gain de 18 dB ce qui donne un rapport entre la puissance de la sortie et celle de l'entrée de 63.
      un ampli LakePeople G103-S possède deux positions de gains, respectivement de 8 dB et 14 dB, ce qui correspond à des rapports de puissance de 6,3 et 25,1

      puissance de sortie
      La puissance de sortie est un résultat théorique fourni par les constructeurs dans un cas de fonctionnement précis.
      Pour que nous puissions apprécier sa valeur et la comparer entre divers amplifications, il faut connaître la charge en Ohms appliquée sur la sortie (impédance théorique du casque) et obtenir le niveau de distorsion pour cette valeur.

      exemple:
      le Beyerdynamic A20 est donné pour une puissance de sortie de 100 mW / 600 Ohms, 170 mW / 250 Ohms, 150 mW / 30 Ohms, mais comme la distorsion n'est donnée que pour une valeur de 0,01 % à 170 mW, l'on ne pourra comparer à un autre amplificateur que sur charge de 250 Ohms.
      le LakePeople G103-S est donné pour une puissance de sortie de 530 mW / 600 Ohms, 850 mW / 300 Ohms, 940 mW /200 Ohms, 1130 mW / 50 Ohms, 750 mW / 16 Ohms.

    Bruit
    Le bruit a une origine interne ou externe à l'amplificateur.

    Pour les bruits internes, ils peuvent être :
      bruit thermique dans les éléments résistants,
      bruit de grenaille dans les diodes, les transistors bipolaires et au niveau des grilles des transistors JFET,
      bruit de scintillation du aux composants actifs et les impuretés des matériaux,
      bruit en créneaux dans les petits transistors,
      bruit d'avalanche dans des champs électriques élevés.
    les bruit externes sont dus à des perturbations électromagnétiques.

    Le niveau de bruit d'un amplificateur est présenté comme le rapport des puissances, entre le signal d'amplitude maximale, pour laquelle la distorsion à la sortie reste inférieure à une valeur limite et le bruit de fond.
    Il s'exprime généralement en décibels (dB).

    exemple :
    le Beyerdynamic A20 possède un rapport signal/bruit supérieur à 100 dB.


    Pour améliorer le rapport signal à bruit d'un amplificateur l'on doit, optimiser les processus internes (valeurs et nombre des composants, dessin des circuits), diminuer la température pour diminuer le bruit thermique et réduire les perturbations extérieures par blindage électromagnétique.

    Distorsion
    La distorsion correspond à une modification du signal indésirable car autre que le gain, une atténuation ou un retard voulu.

    Sa diminution est au cœur du concept de "Haute Fidélité".

    Elle peut être de deux natures, une linéaire ou l'altération ne modifie pas les fréquences du signal, mais le niveau de certaines ou un retard
    et une non linéaire ou il y a rajout d'autres fréquences au signal.
    Dans le cas de distorsion non linéaire, il faut également distinguer, celles qui sont harmoniques, c'est à dire à des fréquences multiples de celles du signal d'origine
    et celles qui ne le sont pas comme la distorsion d'intermodulation.
    Cette dernière est la plus désagréable en créant un ressenti de dissonances.
    Il est est clair que pour les distorsions harmoniques, même si elles sont à l'origine d'altérations du signal, leurs harmonies avec celui-ci peuvent être perçues positivement.

    exemple:
    le Beyerdynamic A20 est donné pour une DHT : 0,01 % à 170 mW (-1 dB)
    aucune autre information n'est précisée.


    Diaphonie ou séparation des canaux
    La séparation des canaux d'un ampli désigne le niveau d'influence d'un canal sur l'autre.
    Elle est tributaire de la conception de l'amplification qui donnerait des composants communs aux deux canaux.
    La valeur est exprimée en dB et la séparation est proportionnelle à sa valeur.
    Cette caractéristique est peu perceptible dans une écoute sur enceinte et sur une écoute aux casques s'apparente à du "crossfeed".
    Néanmoins, une grande séparation des canaux est un gage supplémentaire de précision dans les restitutions des signaux faibles.

    exemple:
    le Beyerdynamic présente une séparation des canaux > 80 dB à 1 khz / 250 ohms.


    Impédance de sortie
    Comme dans le cas de l'impédance d'entrée, celle de sortie est une résistance qui varie en fréquence dans un circuit qui travaille en courant alternatif.
    Sa valeur est tributaire du schéma et des composants utilisés pour réaliser l'amplification.
    Sa valeur doit être plus basse que l'impédance nominale du casque, de façon à obtenir un rapport entre les deux d'un minimum de 8.
    Ce rapport appelé "facteur d'amortissement" garanti un meilleur contrôle des équipages mobiles des casques et également une meilleure stabilité du fonctionnement de l'amplification.

    exemple:
    le Beyerdynamic A20 est donné pour une impédance de sortie de 100 Ohms, ce qui n'est pas satisfaisant pour la majorité des casques électro-dynamiques, même si le fonctionnement est effectif, car à la fréquence de résonance de ceux-ci entre 80 et 100 Hz, ce manque de contrôle amplifiera une remontée fréquentielle. Néanmoins dans le cas d'un casque Beyerdynamic T1 donné pour 600 Ohms d'impédance nominal, le facteur d'amortissement de 6 rendra moins sensible ce phénomène.
    le Musical Fidelity V-CAN II donné pour une impédance de sortie de 5 Ohms devrait piloter correctement la majorité des casques et être moyen pour ceux dont l'impédance est égale ou inférieure à 32 Ohms.
    le LakePeople G103 avec une impédance de sortie inférieure à 1 Ohms est adéquat pour la totalité des casques.

Conception

    Symétrie/Asymétrie (§ rédigé par cleriensis)
      liaison asymétrique (câble à un conducteur plus une masse) :
        - point chaud
        - masse
      Liaison symétrique (câble à deux conducteurs plus une masse) :
        - point chaud
        - point froid (opposition de phase)
        - masse (reliée ou non, selon le cas de figure)
      La symétrisation d'un signal consiste a doubler celui-ci en opposition de phase, c'est le job du module symétriseur.
      Lors d'une liaison symétrique, s'il y a un parasite électromagnétique sur la liaison, il est supprimé par la désymétrisation ( remise en phase des signaux ).
      Comme ceux ci sont doublés, la puissance est plus forte.. c'est pour cela qu'une liaison symétrique est normalisé à +4dBu, là où une liaison asymétrique est à -10 dBv (dBu et dBv étant deux valeurs disctinctes, cf le chapitre à ce sujet).
      Ce type de liaison professionnelle a été conçue pour véhiculer un signal de faible intensité sur de longues distances ( cas typique d'un câble micro ) sans dégradation du signal.
      Le mythe d'une liaison courte meilleure en symétrique est donc un mythe.. à moins d'avoir une perturbation électromagnétique énorme à proximité... car le signal source reste identique en symétrique ou asymétrique... il est juste dupliqué en opposition de phase... je dirais même que si cette symétrisation est mal réalisée il pourrait y avoir dégradation.
      Pour de courtes liaisons, une connexion asymétrique est recommandée.

      La symétrisation peut avoir lieu en sortie d'appareil par un module symétriseur, celui-ci est alors asymétrique dans son fonctionnement interne, ou alors l'appareil peut fonctionner intégralement en symétrique ( symétrisation en entrée, très couteux... et finalement pas obligatoirement avantageux, tout dépend de l'usage ).

      Pour ce type de liaison, les deux appareils doivent être symétriques, en sortie et en entrée ! si l'un des deux est asymétrique, alors il faut modifier le câblage et réunir du côté de l'appareil asymétrique le point froid à la masse... on perd alors tout le bénéfice de la symétrisation.

      On confond parfois le symétrique avec une conception double mono et cela n'a rien à voir, car une conception double mono consiste à isoler physiquement les deux canaux G/D sur tout leur trajet.. et donc, elle peut être symétrique comme asymétrique, mais trouve son sens en asymétrique ( et les coûts en symétrique serait très élevés ).

      liaison à masse flottante ( fausse symétrisation ) :
      Ce type de liaison utilise un câble symétrique mais est ASYMETRIQUE.. on utilise juste un câble symétrique avec le point froid comme masse, et la masse n'est reliée que côté source.. l'avantage est l'utilisation comme blindage de la masse flottante.
      On confond très souvent ce type de liaison avec une liaison symétrique, mais de facto elle ne l'est pas.
    Nombre d'étages
    Je renvoie à un extrait de l'article Wikipedia sur l'amplificateur audio
      "La plupart des amplificateurs fonctionnent « à gain fixe », c’est-à-dire que le rapport d'amplification entre le signal d'entrée et le signal de sortie est constant. Le niveau du signal d'entrée doit alors être ajusté par un ou plusieurs étages pré-amplificateurs, afin d'éviter la saturation de l'ampli. Ces étages ont un gain réglable, ils permettent d'ajuster le niveau du signal avant son amplification, donc le volume final. On peut trouver un réglage de gain séparé pour chaque canal d'amplification. Souvent, on verra une échelle abstraite de 0 à 10 (ou de -∞ à 0 qui indique l'atténuation en décibels du signal avant son amplification).
      Un amplificateur audio fonctionne toujours sur le même principe :
      une alimentation est chargée de fournir des tensions symétriques en courant continu ;
      ces courants sont modulés à l'image de l'entrée audio, par les pré-amplificateurs éventuels, réalisés avec des transistors, des lampes ou des amplificateurs opérationnels. Une correction de la tonalité, un réglage de la balance et un réglage du volume peuvent être introduits dans cette section.
      le signal pré-amplifié est envoyé vers un amplificateur de puissance, qui transmet le signal final aux haut-parleurs."

    Donc le cas général est une pré-amplification devant une amplification, mais comme nous avons à faire à de faibles puissances, deux autres cas sont envisageables, tel que:
      un pré-amplificateur qui fournit assez de puissance et une impédance de sortie basse pour piloter directement le casque,
      une amplification avec en entrée une adaptation d'impédance suivi d'un potentiomètre avant l'étage de puissance.
      Pré-amplification
      Cet étage permet en entrée une bonne adaptation en sensibilité et en impédance pour les sources qui y seront connectées.
      Il permet la variation du niveau sonore via un système de potentiomètre et amplifie le signal en adaptant l'impédance en direction de l'étage d'amplification.

      Amplification de puissance
      Cet étage fourni le gain constant et la puissance spécifiée dans les caractéristiques, en fonction de la charge donnée par le casque, le niveau sonore restant tributaire de la pré-amplification et de son réglage à partir du potentiomètre.
    Schémas électroniques et Classes de fonctionnement
    Les schémas électroniques des préamplificateurs et amplificateurs audio peuvent être de plusieurs types, tels que "linéaires", "à découpage" ou à base d''amplificateurs opérationnels.
    les classes de fonctionnement sont utilisés pour des amplifications linéaires et à découpage et représentées par des lettres qui n'ont pas de lien avec un niveau de qualité.
    Nous ne décrirons pas toutes les classes, mais uniquement celles rencontrées dans des amplis casques.

      Amplificateurs linéaires
      On appelle amplificateur "linéaire", une amplification dont la tension de sortie est fonction de la tension d'entrée et cela est obtenu sur des montages à tubes ou à transistors par une polarisation de ces composants.

        Classe A
        Dans un amplificateur de classe A, le ou les composants actifs, tubes ou transistors, sont toujours en conduction.
        Ces amplificateurs amplifient tout le signal d’entrée, limitant ainsi les distorsions sur le signal de sortie.
        Ils n’ont pas un bon rendement énergétique ce qui fait qu'ils sont généralement utilisés pour faire des amplificateurs de petite puissance, ce qui est le cas des amplifications de casques.
        Ce rendement énergétique qui ne peut dépasser 50% amène à des pertes thermiques qui doivent être dissipées par des radiateurs et des boîtiers adaptés.

        Classe AB
        Une amplification de classe AB est un mode fonctionnement ou les signaux de faible amplitude travaillent en classe A et ceux de forte amplitude en classe B ou la moitié du signal est utilisé, ce qui améliore le rendement énergétique, mais augmente les distorsions.
      Amplificateurs à découpage
      Le signal d’entrée est converti en une série d’impulsions dont la valeur moyenne est directement proportionnelle à l’amplitude du signal à l’instant considéré.

        Classe D
        Les amplificateurs de classe D utilisent la modulation de largeur d'impulsion, la modulation de densité d'impulsions ou des formes plus avancées de modulation comme la modulation Sigma delta.

        Classe T
        l'amplificateur de classe T, qui est une marque déposée de TriPath, est constituée d'un amplificateur de classe D fonctionnant à une fréquence de 650 kHz, et d'un système de modulation propriétaire.
      Amplificateurs opérationnels
      Au départ, un amplificateur opérationnel est constitué de transistors, de tubes électroniques ou de n'importe quels autres composants amplificateurs.
      Maintenant, On le trouve communément sous la forme de circuit intégré.
      Je ne rentrerai pas dans l'historique de ce qui est devenu un composant "industriel" qui permet une amplification "normée" à condition de respecter les prescriptions du constructeur.
      Il est utilisé dans plusieurs fonctions électroniques en audio, telles que la pré-amplification, l'amplification, le filtrage actif et on le retrouve donc dans nos amplis casque.
    Alimentation
    Elle peut être intégrée ou séparée de l'amplificateur et est chargée de fournir des tensions symétriques en courant continu qui doivent être stables même en cas de variations rapides et de grandes amplitudes du courant.
    La tension nominale dépend de la puissance maximale de l'amplificateur et de l'impédance de la charge aux bornes de sortie de l'ampli.

    Exemple :
    Pour une puissance de 1 W à fournir à un casque de 600 Ohms, il faut une tension minimum de U = Racine carré ( P x 2R ) = Racine carré ( 1 x 2 x 600 ) = 35 V


    Pour la réaliser, l'on utilise soit un transformateur qui convertit directement la tension secteur vers les tensions souhaitées ou une alimentation à découpage.

      Alimentation avec transformateur ou "linéaire"
      Ce type d'alimentation est constituée de la mise en cascade d'un transformateur, d'un montage redresseur et d'un régulateur linéaire.
      Leurs avantages sont la simplicité de réalisation.
      Leurs inconvénients sont un volume et un poids proportionnel à la puissance souhaitée et un rendement énergétique faible.
      Elles sont de plus en plus remplacées par des alimentations à découpage.

      Alimentation à découpage
    Potentiomètre
    Connectique
    Type de composants de puissance
      Tubes
      Transistors
      Circuit intégré
      Amplificateur opérationnel

Appairage avec les casques

    Impédance
    Sensibilté
    Puissance


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Message » 25 Juil 2019 23:00

Bien que n'étant pas spécialiste de la technique, je veux bien lancer le débat avec les amplis à tubes.
Il existe un vieux schéma, c'est le montage en mono triode de puissance (avec en amont le préampli et tout qui va bien, la régulation de courant, les bons transfos d'alim et de sortie, etc).

Pourquoi c'est super pour les amplis casques? c'est simple la puissance est suffisante voire généreuse, alors que sur enceintes on cherche souvent à compenser les faibles puissances (relatives) de ces amplis, de l'ordre de quelques watts par canal, en associant des enceintes à haut rendement.

À partir du moment où cet ampli préampli à tubes est bien conçu et réalisé, normalement c'est tout bon pour driver nos chers casques! Mais c'est cher et souvent de l'artisanat à l'heure actuelle, mais je mentionnerais les DarkVoice 336se qui ont l'air pas mal du tout pour pas très cher, sachant qu'il faut différencier les amplis à tubes à transfos de sortie et sans dits "OTL".
Il existe de petits hybrides prémpli tube + sortie de puissance à transistors comme le XDuoo TA-10, ou chez Little Dot. J'ai un TA-10 qui combine dac + ampli casque + line out préampli et franchement c'est très bon pour le prix.

Dans les types de lampes de puissance, il y a le choix, du très neutre et puissant comme la 845, en passant par les 211, R120, 10Y, KT88, 2A3, 300b... cette dernière une des plus typées. La 300b a des sous groupes, selon que l'on prenne la 300b de base, des Princess Sophia, les 300b Mesh pour n'en citer que quelques unes. Dans les avis ce sont les 211, R120 et 300b qui reviennent souvent, mais il y a les adeptes des Viva 845.

En transistors pour en parler quand même j'ai pas mal de références. Il existe de "petits amplis" qui sont très très bons (et des gros comme le HE-9). Un certain nombre sont en dessous du minimum il faut le dire, car pour les casques il faut de la qualité en ampli, mais ce n'est pas forcément hors de prix. Le nfb-1amp Audio-gd est très bien, d'occasion ça peut être une super affaire (neuf le RQP est TB). Un Matrix M-Stage v2 bien moddé peut être une tuerie aussi j'en ai un qui marche à merveille.
Le Ifi audio Black Label fait des adeptes, je ne l'ai pas écouté, en solution plus nomade.

Dans mes propos peu de technique, mes expériences fondées sur les écoutes, mais pour certains modèles une utilisation sur des années avec pas mal de casques différents.
D'habitude quand ça sonne et que je suis bien dans la musique pour écouter sur du long terme, c'est que le matos assure (selon moi et pas une généralité).

Que l'on comprenne bien = du matos très haut de gamme bien associé n'est pas équivalent à du matériel plus modeste, mais sur ces derniers on peut obtenir suffisamment d'esthétique, de définition, et autres qualités pour écouter de la musique avec un grand plaisir. Sur les matériels plus hdg c'est multiplié, gros son, grosse dynamique et en même temps c'est plus sensible aux défauts de la source, des liaisons, etc. Sur un gros système c'est gagné quand ça peut marcher sur une grande diversité d'albums, de prises de son, et pas seulement sur les 5 meilleurs CD, "les seuls qui passent bien". C'est plus dur sur un gros système d'obtenir ça, que sur un petit système homogène qui marche bien.
Certains prennent leur pied avec des K214, des Objective O2. J'ai eu un Musical Fidelity XCan v1 ou v2 qui n'est pas bon.
80% du temps j'écoute sur un système secondaire, le gros système c'est comme la sortie du dimanche où on met le costard pour aller manger au resto le midi (mes écoutes sur l'Halgorythme c'est le soir pendant une heure ou deux).
Pour finir les amplis intégrés surtout dans les vintages qui avaient de "vraies" sorties casques, et ceux qui branchent leurs casques directement sur sorties HP d'amplis pour enceintes (ex le HE-6).
Je ne sais pas si une technique de circuit est supérieure à une autre = transistor et les classes A, AB... et les tubes. J'ai écouté mon HE-6 en sortie d'ampli NCore Hypex 2x 250w je n'ai pas été convaincu.
Rayphi
 
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Message » 26 Juil 2019 7:02

Merci Rayphi du témoignage,

bien que celui-ci ne soit pas dans l'optique souhaité en ayant un avis sur l'écoute et sa subjectivité et un certain nombre d'à priori sur les "petits modèles".

Le but du fil n'est pas d'énuméré les pratiques des audiophiles pour vérifier ce qui serait nécessaire, mais de décrire les techniques et leurs résultats, en regard des capacités des casques.
Il ne s'agit pas d'opposer un Audiophonics K214 à un Halgorythme à tubes, mais de démontrer, dans les deux cas, la conception, les résultats techniques et l’adaptabilité aux casques.
Les notions de petits ou gros modèles, essentiellement liées aux tarifs, n'offrent aucun intérêt dans ce cadre.
Il faut rester technique avant de publier et les appréciations telles que "la sensibilité plus importante du matériel HDG aux sources et liaisons" ne sont pas démontrées.
De la même manière au lieu de parler de "vraies" sorties casques, il est plus intéressant d'expliquer les méthodes utilisées pour les réaliser et de démontrer ou mesurer leurs performances.

Depuis longtemps, les explications techniques sur les matériels se sont réduites à des stéréotypes, des mythes et des mensonges et il n'est pas négligeable de rappeler ou de décrire les conceptions techniques en dehors de tout discours "marketing".

René :wink:

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Message » 26 Juil 2019 8:36

Bonjour renecito,
Oui je me doutais que je serais assez à côté, mis à part la technique mono triode pour les amplis à tubes.
On a plus ou moins tous fait l'expérience d'écouter du matériel cher, et trouver le résultat très bof. Le résultat sonore n'est pas conditionné au prix, mais certaines techniques et leur réalisation ont un prix, comme sur des enceintes de bons HP, une bonne ébénisterie, filtres, câblages.
Je n'ai pas voulu opposer ni comparer K214 et Halgo. Je veux passer de l'optimisme pour les moins fortunés, dire que des appareils peu chers peuvent satisfaire. Le résultat sonore entre ce genre de petit ampli et un Halgo bien implanté est (très) éloigné. Sur mon système, si je mets des câbles Epilogue au lieu des Neotech monobrin cuivre, je l'entends bien (je défie de prouver quoi que ce soit sur des mesures entre ces 2 câbles, on va bien trouver quelques différences mais ça n'expliquera jamais entièrement pourquoi à l'écoute tel câble rend mieux)... et pas que ça, si je mets un mauvais PC comme source (j'ai un tank portable Lenovo au placard pour la médiocrité audio) ou mon ancien lecteur CD Kenwood DP1100, je n'écouterais plus du tout ce système, c'est clair, Halgo au placard et beaucoup d'argent gâché.
C'est de l'expérience perso, du subjectif. Sur l'Halgo entre des JJ et des Brimar noirs sur l'étage préampli ça s'entend bien la différence. On peut mesurer les caractéristiques électriques des tubes, mais je ne suis pas sûr que ça explique le rendu sonore de chaque modèle ou pièce.
Mon HE-6 sur l'Halgo ou le HE-9 c'est le jour et la nuit par rapport au Matrix parce que c'est un casque gourmand en puissance et il peut atteindre un tel niveau de qualité sonore qu'il va être mis en valeur (difficilement) avec certains matériels plus performants. Le HE-6 est connu comme pointu, il n'y a qu'à voir les parcours matériels des possesseurs de ce casque. Le HE-500 est plus facile à associer, il va procurer du plaisir sur pas mal de matos alors que le HE-6 peut être frustrant. Le Senn HD800 est réputé difficile à associer je crois.
À propos des amplis en particulier vintage, je n'ai pas les connaissances techniques pour mesurer quoi que ce soit, mais à l'oreille c'est criant que certaines sorties casques sont bonnes et parfois puissantes, et d'autres ne valent rien en qualité sonore (ex sur mon ex préampli Kenwood L1000C la sortie est mauvaise, sur un vieux NAD 3020 des 80's c'est très étonnant et ça peut driver des casques gourmands)
Ce fil est fait pour ceux qui rentreront dans la technique, en ayant les connaissances, les moyens de mesure.
Par exemple sur le L1000C dire le schéma est de telle manière donc ça peut expliquer la mauvaise qualité, sur le NAD éventuellement dire effectivement il est implanté une vraie section ampli casque, ou le schéma reprend correctement à partir des sorties HP ce qui peut expliquer le résultat.
Chez Audio-gd, ce serait intéressant de comparer la série Master avec la HE, cette dernière étant équipée d'alimentations à régénération. On affirme souvent que c'est meilleur à l'écoute, une vraie étude pourrait apporter des éléments.
Rayphi
 
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Message » 26 Juil 2019 16:44

Si j'ai bien compris : la même chose que pour un ampli de puissance, mais exacerbé pour quelques performances :

- rapport signal/bruit le plus élevé possible, afin qu'aucun souffle ou ronflette produit par l'électronique ne vienne s'ajouter de façon audible au signal... on a quand même les oreilles à quelques petits centimètres des membranes...

- résistance interne la plus faible possible pour les éventuelles variations de la courbe d'impédance des casques employés ne modifient pas le fonctionnement de l'ampli, particulièrement sa puissance de sortie.

- une puissance suffisamment importante pour remuer les membranes du casque que son impédance soit basse ou élevée

- un ampli stable n'ayant aucune tendance à la sur oscillation dans l'aigu s'il peut alimenter un casque électrostatique.

Dis tonton René, j'ai bon ? C'est en vous lisant que j'ai retenu ça :wink:


A ça j'ajouterais le progrès moderne, pas indispensable mais bien pratique :

- un crossfeld éfficace et réglable
- un égaliseur paramétrique pour corriger
- un DAC intégré avec un DSP pour faire marcher l'égaliseur
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Message » 27 Juil 2019 11:08

@haskil, tonton René te remercie :bravo:
j'ai commencé la rédaction du deuxième post et j'espère le concours des compétences de ce forum ! :ohmg:

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Message » 28 Juil 2019 12:04

Bonne initiative René !
Je ne suis pas trop présent en cette période très chargée... mais je suis de loin ! Je viens d'enregistrer un quatuor de sax sur des quatuors de Mendelssohn.. quel génie impressionnant.. bref. Ici causons ampli ! ;)

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Message » 28 Juil 2019 20:08

Il serait intéressant que quelqu'un de compétent se penche sur un paragraphe concernant la contre réaction, qui diminue drastiquement la distorsion et amène un meilleur contrôle des non-linéarités d'une amplification, mais est à l'origine de polémiques en introduisant, pour certains, une autre forme d'altérations ! :zen:

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Message » 28 Juil 2019 21:02

renecito a écrit:Il serait intéressant que quelqu'un de compétent se penche sur un paragraphe concernant la contre réaction, qui diminue drastiquement la distorsion et amène un meilleur contrôle des non-linéarités d'une amplification, mais est à l'origine de polémiques en introduisant, pour certains, une autre forme d'altérations ! :zen:


Légende née d'une mauvaise compréhension des travaux de Matti Ottala qui en plus je crois s'est un peu trompé... et problème connu depuis longtemps : si ton ampli en boucle ouverte, sans contre réaction est une daube, contre réactionné pour avoir une plus grande linéarité, il sera toujours une daube et ça se mesurera : distorsion harmonique, d'intermodulation, suroscillation dans l'extrême aigu...

Un bon ampli bien conçu, contreréactrionné de façon globale sera toujours excellent et ça se verra aux mesures.

Consulte Scytales il a potassé la question... :wink:
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Message » 29 Juil 2019 14:37

Pour le moment je dois rédiger le paragraphe sur l'impédance de sortie qui comme tout les autres évoluera en fonction de vos retours ! :ko:

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Message » 29 Juil 2019 17:33

Diable, vous êtes terrifiant de technicité, j'en pige pas le cinquième mais c'est plaisant à lire :charte: :zen:
HAKEM
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Message » 29 Juil 2019 19:07

HAKEM a écrit:Diable, vous êtes terrifiant de technicité, j'en pige pas le cinquième mais c'est plaisant à lire :charte: :zen:

Merci Hakem, je vais tenir compte de ta remarque et comme Julien souhaite que l'on mette un lexique, nous allons tenter de vulgariser ! :bravo:

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Message » 02 Aoû 2019 10:06

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Message » 02 Aoû 2019 13:13

cleriensis vient de nous fournir un paragraphe sur asymétrie/symétrie que j'ai intégré dans le deuxième post.
Comme tout les autres éléments, il est susceptible d'évoluer en fonction de vos retours et de nos réflexions !

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