3 jeunes ayant brulé une handicapée lors des émeutes arrétés

» 10 Mar 2006 11:44

Femme brûlée lors de l'attaque d'un bus à Sevran: trois suspects déférés
AFP 09.03.06 | 19h54

Trois adolescents de 15 et 16 ans soupçonnés d'avoir participé en novembre à Sevran (Seine-Saint-Denis) à l'attaque d'un bus au cours de laquelle une femme handicapée avait été gravement brûlée, devrait être mis en examen vendredi, a annoncé jeudi le procureur de Bobigny.

Ils seront présentés vendredi matin au juge d'instruction en vue de leur mise en examen pour violence volontaire avec arme, en réunion et avec préméditation et pour destruction volontaire par incendie commise en réunion ayant entraîné une ITT (Incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, chefs d'inculpation pour lesquels ils encourent 20 ans de prison, a précisé François Molins au cours d'une conférence de presse au tribunal de grande instance de Bobigny.

Parmi les trois jeunes suspects, interpellés mercredi à leur domicile des Beaudottes à Sevran, se trouveraient les "deux principaux auteurs", le garçon qui a versé l'essence et celui qui a jeté le chiffon enflammé, a indiqué le chef de la Sûreté départementale Bernard Pasqualini, également présent à la conférence de presse.

Le troisième interpellé aurait participé au "guet-apens" tendu au bus.

Tous trois ont reconnu leur rôle dans le drame, a déclaré M. Pasqualini. L'un d'entre eux a expliqué avoir tenté de sortir la victime du bus, ce dont semblent témoigner des vêtements brûlés trouvés à son domicile.

Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire.

Le 2 novembre 2005, quelques jours après le début des violences urbaines qui ont secoué les banlieues, une vingtaine de jeunes cagoulés avaient stoppé un bus en jetant des poubelles au milieu de sa route dans le quartier des Beaudottes, l'avait caillassé et finalement incendié, a rappelé le procureur de la République.

Une femme handicapée avait vu ses vêtements s'embraser et avait été sauvée "in extremis" par le chauffeur qui l'avait extraite du véhicule. Brûlée au deuxième degré sur 30% de la surface du corps, elle est toujours hospitalisée.

D'après l'enquête, il ne semble pas que les suspects aient volontairement aspergé d'essence la femme, mais plutôt qu'elle soit tombée dans l'allée du bus où avait été répandue l'essence, et qu'ils ne se soient aperçu qu'a posteriori de sa présence.

S'il s'avérait au vu des expertises médicales que la victime est atteinte d'une infirmité permanente, les trois jeunes encourraient 30 ans de réclusion, a précisé François Molins.

Deux des jeunes étaient scolarisés dans un collège de Sevran.

» 10 Mar 2006 11:47

Ah non, pas un autre topic sur les émeutes :cry:

» 10 Mar 2006 11:56

Plize, non...

» 10 Mar 2006 14:14

*prend un cocktail*

molotov bien sur!!

» 10 Mar 2006 15:04

On est encore au college à 16 ans ?

sinon, plutot que de les mettre en taule de suite, il serait bon de les envoyer faire quelques semaines de TIG dans un centre pour grands brulés...après, on peut les enfermer... ils vont faire de beaux reves. :evil:

» 10 Mar 2006 15:05

panda69 a écrit:On est encore au college à 16 ans ?

sinon, plutot que de les mettre en taule de suite, il serait bon de les envoyer faire quelques semaines de TIG dans un centre pour grands brulés...après, on peut les enfermer... ils vont faire de beaux reves.

Si tu as redoublé une fois, oui, puisque l'entrée en lycée se fait à 15 ans.

» 10 Mar 2006 15:12

ELECTRE a écrit:
panda69 a écrit:On est encore au college à 16 ans ?

Si tu as redoublé une fois, oui, puisque l'entrée en lycée se fait à 15 ans.

c'est si vieux, que je me souviens plus bien... je sais pas pourquoi j'avais en tete qu'on rentrait au lycée vers 14ans...

» 10 Mar 2006 15:29

tfpsly a écrit:Le Monde :
Femme brûlée lors de l'attaque d'un bus à Sevran: trois suspects déférés
AFP 09.03.06 | 19h54

Trois adolescents de 15 et 16 ans soupçonnés d'avoir participé en novembre à Sevran (Seine-Saint-Denis) à l'attaque d'un bus au cours de laquelle une femme handicapée avait été gravement brûlée, devrait être mis en examen vendredi, a annoncé jeudi le procureur de Bobigny.

Ils seront présentés vendredi matin au juge d'instruction en vue de leur mise en examen pour violence volontaire avec arme, en réunion et avec préméditation et pour destruction volontaire par incendie commise en réunion ayant entraîné une ITT (Incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, chefs d'inculpation pour lesquels ils encourent 20 ans de prison, a précisé François Molins au cours d'une conférence de presse au tribunal de grande instance de Bobigny.

Parmi les trois jeunes suspects, interpellés mercredi à leur domicile des Beaudottes à Sevran, se trouveraient les "deux principaux auteurs", le garçon qui a versé l'essence et celui qui a jeté le chiffon enflammé, a indiqué le chef de la Sûreté départementale Bernard Pasqualini, également présent à la conférence de presse.

Le troisième interpellé aurait participé au "guet-apens" tendu au bus.

Tous trois ont reconnu leur rôle dans le drame, a déclaré M. Pasqualini. L'un d'entre eux a expliqué avoir tenté de sortir la victime du bus, ce dont semblent témoigner des vêtements brûlés trouvés à son domicile.

Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire.

Le 2 novembre 2005, quelques jours après le début des violences urbaines qui ont secoué les banlieues, une vingtaine de jeunes cagoulés avaient stoppé un bus en jetant des poubelles au milieu de sa route dans le quartier des Beaudottes, l'avait caillassé et finalement incendié, a rappelé le procureur de la République.

Une femme handicapée avait vu ses vêtements s'embraser et avait été sauvée "in extremis" par le chauffeur qui l'avait extraite du véhicule. Brûlée au deuxième degré sur 30% de la surface du corps, elle est toujours hospitalisée.

D'après l'enquête, il ne semble pas que les suspects aient volontairement aspergé d'essence la femme, mais plutôt qu'elle soit tombée dans l'allée du bus où avait été répandue l'essence, et qu'ils ne se soient aperçu qu'a posteriori de sa présence.

S'il s'avérait au vu des expertises médicales que la victime est atteinte d'une infirmité permanente, les trois jeunes encourraient 30 ans de réclusion, a précisé François Molins.

Deux des jeunes étaient scolarisés dans un collège de Sevran.

Véhicules en feu, cuves vidées: des "piqûres de rappel", selon les vignerons

MONTPELLIER (AFP) - Des viticulteurs ont incendié, lundi dans l'Hérault, des véhicules de la gendarmerie et vidé des cuves de vins, des actes qu'ils qualifient de "piqûres de rappel" à un gouvernement dont ils attendent toujours "des réponses rapides" face à la crise du secteur.

Vers 9H00, de 120 à 130 viticulteurs en colère, cagoulés et masqués, se sont rendus chez un négociant en vins de Sète, les Chais du Sud, pour y contrôler le contenu de deux camions citerne, selon la police. L'un d'entre eux où se trouvait du vin italien a été vidé sur le sol.

Ils se sont ensuite rendus chez un autre négociant sétois, "La Navale française" où ils ont vidé des cuves contenant plusieurs milliers d'hectolitres. Des boulons ont été jetés contre une voiture de police à Sète.

Ils ont ensuite mis le feu à un fourgon de gendarmerie, puis à une voiture et à une moto qui les suivaient, sur une aire de repos de l'autoroute A9, à Gigean, après en avoir fait sortir de force les occupants, a indiqué le centre opérationnel de la gendarmerie de Montpellier.

Plus tard, sur un rond-point près de Frontignan, les viticulteurs ont dressé un barrage filtrant en incendiant des pneus, puis au péage de Saint-Jean-de-Vedas, ils ont effectué une opération "péage gratuit".

Là, trois camions venant d'Espagne et à destination de Beaune (Côte d'Or) ont été à leur tour vidés de leur contenu.

A Béziers, les manifestants ont fait subir le même sort à des cuves appartenant aux établissements Frigovin, avant de mettre le feu à des cuves en résine, selon la police.

"Il s'agit de faire une piqûre de rappel au gouvernement", a déclaré à l'AFP Patrice Poupelin, président du syndicat des vignerons de l'Hérault.

"Nous lui avions dit le 15 février, date des manifestations à Bordeaux, Narbonne, Béziers, Nîmes et Avignon, que nous voulions des +réponses rapides+ face à l'état de détresse de nombreux viticulteurs, sinon ils perdraient patience. C'est ce qui est en train de se passer", a-t-il ajouté.

"Il faut que le gouvernement annonce des mesures pour les viticulteurs qui ne peuvent pas prélever un euro pour manger", a-t-il ajouté.

Ceux qui demandent le RMI, se voient répondre qu'il faut des mois pour instruire leur dossier", s'est-il indigné.

Vendredi, des inscriptions "CRAV Boum" (Comité régional d'action viticole) ont été découvertes sur une agence bancaire et sur le mur extérieur de la gendarmerie à Olonzac (Hérault), selon les gendarmes.

Dans l'Aude, une explosion a endommagé dans la nuit de mercredi à jeudi, la perception de Peyriac-Minervois, selon les gendarmes qui ont relevé la même signature CRAV sur un mur du bâtiment.

Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau réunit le 5 avril à Paris une table ronde pour faire la synthèse des travaux des "comités de bassin" et a annoncé un "plan stratégique" pour la viticulture avant la fin avril

Entre ces deux articles, issus de l'AFP, tous deux sur des violences, admirez la différence dans le langage utilisé.

Dans le cas des paysans, une action ultra-violente où on brule des véhicules de gendarmerie passe dans la presse sous un titre long et anodin et sans utiliser les mots "voyous", "vandalisme", "violence", "sécurité", "émeutes", "juge", "justice"... alors que dans l'autre on fait dans le sensationnel pour attirer le lecteur avec les mots "attaque" et "suspects".
Admirez comment, dans le cas des paysans, il est dit que des véhicules de gendarmerie ont été brulés en ayant au préalable fait sortir de force les occupants sans même utiliser les mots "menace", "arme", etc... et admirez dans l'autre cas commment sont utilisés à plusieurs reprises les mots "arme", "attaque, "suspects" "juge" "peine de prison" "réclusion", etc...
Admirez comment dans le cas des paysans on évite de les stigmatiser et de les faire passer pour des gens violents, on ne manque pas d'expliquer d'où vient la colère des paysans et les circonstances qui ont occasionné les violences alors que dans l'autre cas on ne replace pas du tout l'évènement dans le contexte.
Pour finir, j'admire comment on donne abondamment la parole aux paysans pour expliquer leur geste (piqûre de rappel). Bizarrement pour le cas de Sevran, là on donne la parole au Procureur et à la police, en revanche aucun mot des auteurs des violences ou de leurs proches pour tenter d'expliquer les choses.

Ca c'est du journalisme !

» 10 Mar 2006 15:31

+1. Écoeurant

» 10 Mar 2006 15:46

-1
à la "minime" différence que les paysans n'ont tué personne

» 10 Mar 2006 15:50

panda69 a écrit:On est encore au college à 16 ans ?

Plus avec ce gouvernement, maintenant on est en contrat d'apprentissage dès 14 ans...

» 10 Mar 2006 16:01

tiaz a écrit:-1
à la "minime" différence que les paysans n'ont tué personne

Les jeunes en question non plus.

Ils n'étaient pas là pour brûler la personne mais seulement le bus. La personne qui a été brûlée l'a été parce qu'elle n'a pas pu sortir du bus et que ces idiots, dans leur frénésie n'ont même pas été capable de comprendre ce que cela impliquait.

Je crois que c'est pour cela qu'en droit, on a "ayant entrainé la mort sans intention de la donner".

Il n'y avait pas préméditation.

En Irak, on aurait appelé ça un dégât collatéral (c'est cynique, je sais).

» 10 Mar 2006 16:48

Oz-WereWolf a écrit:
tiaz a écrit:-1
à la "minime" différence que les paysans n'ont tué personne

Les jeunes en question non plus.

Ils n'étaient pas là pour brûler la personne mais seulement le bus. La personne qui a été brûlée l'a été parce qu'elle n'a pas pu sortir du bus et que ces idiots, dans leur frénésie n'ont même pas été capable de comprendre ce que cela impliquait.

Je crois que c'est pour cela qu'en droit, on a "ayant entrainé la mort sans intention de la donner".

Il n'y avait pas préméditation.

En Irak, on aurait appelé ça un dégât collatéral (c'est cynique, je sais).

je comprend ton raisonnement c'est vrai,et heureusement, que ce n'était sûrement pas volontaire, j'aurais dû dire : "à la différence que les paysans n'ont pas fait de victimes", car hélas la personne handicapée n'a pas été la seule...(voir le photographe du lampadaire)

» 10 Mar 2006 16:55

tiaz a écrit:je comprend ton raisonnement c'est vrai,et heureusement, que ce n'était sûrement pas volontaire, j'aurais dû dire : "à la différence que les paysans n'ont pas fait de victimes", car hélas la personne handicapée n'a pas été la seule...(voir le photographe du lampadaire)

Ce ne sont pas les mêmes et là, on met bien face à face deux actions qui ne visaient pas (à l'origine) à dégrader l'intégrité physique d'une personne.

» 10 Mar 2006 22:53

+1 Nick.

Avec une classe calme, ce genre de comparaison serait assez utilie à faire en cours de français, sur la notion de journalisme et d'interprétation.