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Faire payer l'anonymat des déplacements : une bien mauvaise idée des transporteurs parisiens, qui a provoqué un raz-de-marée médiatique. Le Syndicat des transports 'd'Île-de-France (STIF), représentant les entreprises franciliennes de transports (RATP, SNCF et les sociétés membres d'OPTILE (1)), dément et assure que les voyageurs qui utiliseront les Pass Navigo, anonymes ou non, ne pourront pas être identifiés ou « tracés » ! Alors pourquoi faire payer plus cher, dès 2006, le Pass Navigo anonyme ?
À cette question, le STIF apporte une nouvelle réponse pour le moins contestable !
Arnaud Vareilhias du STIF indique que « ce coût se justifie dans le cadre de la lutte contre la fraude. La désactivation des Pass anonymes est quasi impossible et en cas de vol ou de perte, un Pass Navigo non identifié peut être utilisé par un tiers pendant toute la durée de validité de l'abonnement. Cette fraude difficile à enrayer a un coût, nous le répercutons sur ce type de Pass. » Une explication de plus, après avoir annoncé que le surcoût de la carte Navigo anonyme était justifié par un « souci de lutter contre le gaspillage » !
Quant à traquer les voyageurs, Arnaud Vareilhias assure qu'il n'est pas question de suivre les déplacements des usagers. « Les informations sur les trajets seront conservées seulement 24 heures, alors que la Commission nationale de l'informatique et des libertés en préconise 48. » Par ailleurs, la Cnil a adressé un courrier au STIF afin de protester contre cette décision de faire payer aux usagers l'anonymat de leurs déplacements.
Carte à puce et fichiers clients
Selon le STIF, le Pass Navigo « personnalisé » ne contiendra que les informations nécessaires aux déplacements : identité, validité, photo, droits à réduction.
En 2005, les agents de contrôle des transporteurs pourront vérifier la validité de l'abonnement de ces titres de transports.
À partir de 2006, ils auront également accès aux trois derniers trajets effectués.
Les autres informations, dont l'adresse, la date de naissance, la photo, le nom de l'employeur et les autres données de l'abonnement - zones tarifaires, périodicité - seront intégrées dans le fichier « clients » du transporteur concerné, à des fins d'enquêtes « clients ».
Les usagers pourront demander à ne pas être inscrits à ce fichier. Les informations « clients » seront dissociées des numéros de carte et pour une même carte, il sera impossible au transporteur de connaître deux trajets successifs. Les déplacements seront centralisés 24 heures afin de traquer les éventuels fraudeurs, précise le STIF.
Pour se conformer à la loi de 1978 sur les données personnelles, l'UFC-Que Choisir rappelle que le STIF ne pourra pas transmettre ces données à des tiers ou les revendre.
UFC-Que Choisir.
alors la oui, bien sur que cette récolte d'info, la ratp va pas les revendre pour se faire du fric, bien sur qu'on va les croire..bien sur...
