Concert de Mark Knopfler

[serpent]

Hier soir j'étais donc à son concert et HOUAW !! quel délire !!!!
Une salle pleine et une ambiance au top .
J'avais peur qu'il joue pas mal de morceaux de son dernier album :4 ou 5 c'est tout et tout le reste , 2h15 de concert quand même , que du DIRE STRAITS et pas lles plus mauvais : Sultans of swing , Brother in arms , Telegraph road , money for nothing ...
A voir ABSOLUMENT .....

[900cbr555]

je le vois à Anvers bientôt, super s'il joue pas mal de Dire Straits

[haaz]

J'y étais également

Je regrette cependant la sonorisation vraiment brouillon ... c'est a se demander si les ingénieurs du sons ont encore de bonnes oreilles.

Le concert était génial, mais par moment on était noyé sous les basses mediums, c'est tout juste si on entendais encore la guitare solo

[Fredo69]

Ce qui manque à lyon, c'est surtout une vraie salle pour ce type de concert
Quand je pense au pognon dépensé pour l'Opéra chaque année

[serpent]

Tu sais , à Bordeaux ils ont refait toute l'accoustique pendant plus de 1 an et comme le dit si bien Haaz , par moment on a du mal à vraiment distinguer les son , la contre-basse etait trop forte .
J'ai trouvé le Marco toujours en forme , je les avais vu en 92 mais j'ai trouvé le batteur exellent !!!
Enfin , c'était le délire ...

[voodoo man blues]

ct quelle salle ? la patinoire ?

[serpent]

OUI !! C'est la patinoire ...

[voodoo man blues]

toujours pas de zénith à bordeaux alors ... !

[serpent]

NON NON , on a un vélodrome qui nous sert à rien , avec le prix on aurait pu avoir une belle salle comme on les aime !!!! Mais Chaban est passé par là .
Dans la serie faisont des économies , Chaban avait fait réaliser 3 études pour un métro ( Et oui !! il voulait un métro ) qui aurait payé largement une salle de spectacle et notre point noir un pont de plus pour traverser la Garonne .

PAU a un Zénith et un palais des sports ....

[Fredo69]

La dernière fois que je l'ai vu le Grand Marc après la fin de D.S., c'était au théatre antique de Fourvière à Lyon, un vrai régal, encore meilleur que pour son concert de 92 avec D.S. à la Halle, enfin plus accoustique surtout
Cette année j'ai pas pu y aller , j'avais foot (un concert de Knopfler programmé le même jour qu'un 1/4 de finale de C.L. c'est pas sérieux çà j'vais me plaindre aux organisateurs )

[toy]

Bon ben voilà, c'est fait. Hier soir j'ai fait un aller-retour Nice-Marseille pour aller consommer mon cadeau de mon naniversaire-à-moi-que-j'ai-eu, à savoir une place pour le concert de Mark Knopfler au Dôme de Marseille...
Déjà il faisait beau bien que beaucoup de vent donc pas désagréable de tracer la route en bécanne bien que se taper 200 bornes d'autoroute n'est pas ce qu'on fait de plus excitant...
Arrivé à 18H sur place, pour une ouverture des grilles à 19H et début du spectacle à 20H30. Le temps de m'acheter un casse-dalle à la guérite du coin et je prenais ma place dans les files d'attente, ma foi déjà pas mal remplies. C'est étonnant comme depuis toujours, Knopfler ou Dire Straits attirent une population très hétéroclyte, que ce soit dans les âges ou les apparences...

Bon je vous avoue tout de go que je m'y rendais non sans une certaine apréhension, avec, soyons honnete jusqu'au bout, la crainte d'un certains ennui de bouffer 2 heures de gratouillis "country" qui semble être un peu devenu son attirance depuis qu'il a quitté Dire Straits, et ce aussi bon soient-ce les gratouillis en question...

Une habitude dans ce genre d'évenement est l'attente, station debout. Une fois les grilles ouvertes (par vagues), les premiers fans se pressent face à la scène, alors qu'à ma grande surprise, une majorité des gens filent vers les gradins pour trouver une place assise (ils n'ont pas totalement tort vu mon mal de pattes de ce matin). En plus c'est vrai que pour la balance, c'est là que se trouve le meilleur son, car quand tu es juste devant la scène, les enceintes sont sur les côtés et la scène sonore n'est dès lors pas très équilibrée. Mais bon, je ne vais pas à un concert comme je vais au ciné, je veux être au coeur de l'évènement, avec les afficionados pour communier avec eux.

La salle se remplit, et la dernière demi-heure d'attente arrive. Elle paraît IN-TER-MI-NABLE ! Pendant ce temps, on a droit pour la 3ème fois en fond musical au Best Of des Rolling Stones. Alors on taille le bout de gras avec les voisins aussi excités et surtout circonspects quant à ce que va être l'ambiance du concert et l'adhésion du public. Pour info je me trouve au milieu, face au micro, avec en plein devant moi les deux amplis Marshall double corps couplés pour les guitares de Monsieur Knopfler... Et pour la distance, je suis disons à 3 mètres de la scène. Pas mal.

Les lumières se baissent, je me retourne, la salle est archi-comble, et ça arrive encore ! On va enfin être fixé, coup de vieux, coup dans l'eau ou coup d'éclat ? Déjà il rentre sur scène et même sans avoir commencé, tu ne peux empêcher cette émotion de te traverser, émotion indicible d'avoir cette icône en face de soi, pour ne pas dire une espèce d'idole avec qui on a grandi. En plus, comme d'hab, pas de charisme exacerbé, il a la démarche gauche, comme depuis 25 ans, a pas l'air de se sentir à sa place. Jean bleu, tennis, et chemise blanche par dessus le pantalon. Propre sur lui quoi. Bon, une tite touche de stress, qui me laisse penser que même si ça n'a jamais été un excité du manche, ce côté "monsieur propre" m'angoisse. Une interrogation m'étais venue avant l'entrée en scène : les guitares. En effet, je ne voyais pas au milieu des autres la "fameuse" Pensa-Suhr, avec laquelle il faisait tout depuis qu'il avait quitté Dire Straits. PAR CONTRE, le constat est là : une télécaster, LA Gibson Les Paul et surtout LA Stratocaster ROUGE. Est-ce les siennes ou au guitariste rythmique ? Peut-il qu'il va venir avec la Pensa-Suhr autour du coup... Et bien non, il est là, salue le public et enfile LA Strato ROUGE. Et là on se dit : il va se passer quelque chose, il a quelque chose à se faire pardonner, pour le lapin posé il y a deux ans suite à son accident de moto, tout le public l'attend au tournant, les fans déjà conquis pourtant, et les autres, public de la première heure qui avait décroché, ou public de la dernière heure, qui l'a découvert avec son dernier album, "Shangri-La".

Ca démarre, je reconnais Why Aye Man, premier morceau du précédent album. Pas mal pour démarrer, ça pose le décor, histoire de dire que c'est Knopfler et pas Dire Straits, mais tout en étant quand même présent et dynamique. Et puis premiers "gratouillis" et surtout premier solo. On se regarde avec le voisin : OH OUI, IL L'A, IL L'A ENCORE ! ce touché, ce phrasé, ce picking... Autant il a l'air ploucos, en plus d'avoir maintenant des allures vieillissantes, accentués par les lunettes qu'il porte désormais, autant quand il met en route "la machine à doigts", c'est trop bon ! Le public monte en température, doucement, alors que les premiers rangs sont déjà conquis...

Second morceau, "walk of life" puis "What it is". Alors là, on est dedans, avec un batteur très puissant, étonnant avec la subtilité du style musical du Monsieur. Toujours est-il que la section rythmique contribue à faire prendre la sauce. Solo totalement improvisé (comme d'hab en fait...) mais avec un feeling comme il sait le faire. En plus, de fait de mon positionnement, sa voix est très en retrait (déjà qu'il n'est pas réputé pour ses performances vocales...), mais je prends les solos de gratte en pleine face grâce aux deux amplis que je capte en direct et pas par l'intermédiaire des retours... Donc voilà, je suis acquis à la cause. 3 morceaux, j'aurais franchement cru plus pour que j'adhère. La magie opère. Il enchaine d'ailleurs se morceau avec "Sailing to Philadelphia", de l'album éponyme.

Puis fondu au noir. Le monsieur part au fond de la scène, on le devine avec un roadie qui l'aide à enfiler une guitare qui n'était pas présent sur scène. Intro claviers/Synthé qui me ramènent 20 ans en arrière (Alchemy). Est-ce possible ? Projecteur, le public est ébloui par la guitare. Bon Dieu, il l'a sortie : La National Steel (celle là même qu'il trimbale depuis 20 ans et qui faisait la couverture de Brothers in Arms). Et on fait effectivement un retour de 20 ans puisqu'il entonne les arpèges de....................Roméo & Juliette. Orgasme musical. On se regarde avec mon voisin et on a compris que ce concert partait pour être merveilleux avec un Mix de pur Knopfler et d'anciens Dire Straits. A la fin du morceau, le public marseillais crie, applaudis, fidèle à sa réputation de public français. Knopfler se marre en regardant les musiciens. On sent qu'il prend du plaisir et qu'il devait lui aussi redouter cette rencontre. Tout le monde adhère et ne fait qu'un, même les gradins commencent à se lever.

Romeo & Juliette se termine. Il n'avait jusqu'alors laché que des petits "thank you" lorsque : THANNNK YOUUUUUUUUUUUUUUUUUU OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!!! (Copyright Alchemy 1984) : Il embraye sur Sultans of swing, strat rouge à l'épaule. La FOLIE. Le raz de marée. Le public saute, chante et tremble lors de changement de rythme. Et les solos. LES SOLOS ! Voir en vrai le solo de fin de Sultans of swing, même dans mes rêves les plus dingues je ne l'aurai imaginé. Et tout et là, mélange d'impros et des classiques de ce solos (les petits "turn around" de fin). Indescriptible. C'est beau, c'est TROP beau pour être vrai. Même lui a perdu 20 ans. Il s'est même écarté du micro pour faire les solos, écartent les jambes pour assoir sa position et pénétrer encore plus le solo.

Après cette apothéose, temps calme avec une petite batterie ramenée au devant de la scène et tous les musicos (Batterie, rythm guitar, accordéon (si si), contrebasse, et knopfler) sont au premier plan. Knopfler prend un siège. On lui amène un flight case à coté de lui. Touche d'humour : le flight case est la pour poser une tisane fumante en guise de table de salon. Comme un petit vieux qui gratouille sous son porche. Voilà l'image que j'avais de lui, voilà ce qu'il me renvoie en pleine poire. Un partout, vrai gentleman le Monsieur, non dénué d'humour et d'autodérision. Ils entonent 4 morceaux (beaucoup plus calmes donc) de son dernier album, tranquille mais non sans quelques bon plans guitaristiques, cela va de soi. Mais ce moment de calme me fait repenser à mon mal de jambe et je trouve que ce passage coule un peu moins bien que ce qui était précedemment. Nouveau moment de doute où on se dit qu'àprès avoir fait "Sultans of Swing" seulement après 4 morceaux, il a mis la barrière un peu haute et risque de se mettre dans le mur.

Que Nenni puisque tout le monde retourne à ses fourneaux pour interpreter ensuite "Boom like that", single bien emmené du dernier CD. Toujours avec cette puissante batterie, très surprenante mais qui donne carrément un surcroit de vie au morceau et au concert. D'autres morceaux s'enchainent (notamment un très bon morceau "de scène" sur l'album "Sailing to Philadelphia", "Speedway at Nazareth"), et qui monte en puissance progressivement pour arriver à un "laché de guitare/batterie".

On sent que le final approche. Il reprend la National Steel, et "snif snif", on sent que le vieux loup de mer va nous réchauffer un truc du fin fond de son sac. Tu m'étonnes puisque ça part pour 15 Minutes Crescendo de...............................................................................TELEGRAPH ROAD !!! Je ne m'étends pas plus, je n'ai plus de superlatifs à sortir. Je crois que j'ai rarement vu le public dans un tel état....
Les musiciens reposent les instruments. Fin (officielle) du concert. Grands saluts et remerciements sous un tonnerre d'aclamations. Fondu au noir. Et (forcément) ils reviennent pour le rappel. Et quel rappel : Mark a troqué sa chemise blanche pour un tee-shirt orange (!) près du corps, genre flash back. Brothers in Arms, riche en émotions, et interprété avec la Gibson Les Paul d'origine. CE SON ! Moi j'en peux plus de joie, de bonheur. Je prends un pied comme rarement, sans doute liée à une ambiance que je n'aurais supposé. Re-tonnerre d'acclamations : Pour la peine, vous reprendrez bien un petit "Money for Nothing" ? Les lumières se rallument dans le public pendant l'intro, Mark fait signe du menton aux musiciens pour qu'ils jettent un oeil au public, tout le monde dans la fosse se retourne. TOUS les gradins sont debout, les gens sautent en applaudissant de concert sur l'intro de Money for Nothing et pendant tout le morceau d'ailleurs. Le batteur n'en peut plus. Re-salut, on sent que c'est fini, mais Mark ne veut pas partir. Il reste devant sous les applaudissements. Les autres commencent à plier les gaules. Il fait signe (c'est peut-être un peu préparé mais on y croit, et on veut surtout pas croire que c'est terminé) à tout le monde de revenir. On sent pourtant le batteur "liquide et épuisé". Mais ils y retournent, pour "So far Away", pour achever tout le monde. Cette fois c'est fini, les roadies arrivent sur scène et commencent à démonter une fois que les musiciens ont fini de saluer, toujours longuement acclamés. Mais Mark revient une fois encore, une banane jusqu'au oreilles, le plaisir d'être là, affirmé, malgré la fatigue. Il est seul avec le pianiste et finit de tuer tout le monde, avec LOCAL HERO. N'en jetez plus.

C'est d'ailleurs fini. Personne ne veut y croire d'ailleurs. JE VEUX PAS PARTIR, j'en veux encore !!! Le coeur déchiré, on se rend à l'évidence, ils ne reviendra pas. En tout cas, il n'a pas manqué son rendez-vous. Il nous a offert de magnifiques cadeaux, magistralement interprétés. Malgré l'âge et une certaine fatigue apparente, il a tout donné, sans être blasé par le succès et par des morceaux qu'il a joué des centaines de fois. Et toujours le touché, et le son. Il est revenu à l'essentiel, au son qui lui a forgé cette réputation. J'ai des images pleins la tête mais comme toujours après ce genre d'évènement, on se réveille le lendemain avec l'impression que ce n'était qu'un rêve. Trop beau pour être vrai. Pourtant les souvenirs et l'émotion sont encore là.

Voilou.
Toy.

[haaz]

Très beau CR

Tu resume egalement le concert de Lyon qui fut exactement le meme que tu decrit ici (de l habillement a la playlist ) Le public etait super entousiaste egalement, un vrai bonheur.


ce qui est a retenir c est juste qu il faut etre soit "pret" (pour avoir le son direct des amplis ( ah oui d ailleurs, sur notre scene il n'avais pas 2 marshalls double corps mais 2 amplis "Orange" , qui est egalement une excellente marque) ) ou alors sur les gradins, mais a Lyon les gradins etaient vraiment loin de la scene je trouvais.

[serpent]

Salut à vous tous , Je n'étais pas au concert de Lyon ni de Marseille , mais j'ai l'impréssion que l'on a tous vu le même .
A t'entendre Toy , j'avais l'impréssion de m'y voir !!!!!

C'est quand qu'il refait une tournée ??

[julien max jacquemin]

Ca va être long d'attendre mardi 19 pour le voir à Bercy !!!!


LaurentD, je prends les 2 places !

[haaz]

tient j'ai des mauvais souvenir de Bercy, j'etais monté de lyon pour aller voir un ou deux concerts la bas, j'avais trouvé que la salle résonnait affreusement, est ce toujours le cas ?