astrorock a écrit:y auras biens d'autre problemes qui vont nous tomber sur le groin avant que les oceans haussent de 1cm ou que ca se rechauffe d'un degre...
mais chut, faut pas le dire, l'urgence est climatique, pas qu'une personne sur 10 que tu croise dans la rue cherche un emploi a temps plein....
Tout est question de priorités et de choix de société pour demain. Personnellement, j'ai tendance à penser que le réchauffement globale est le problème numéro 1 compte tenu de la densité de population dans les zones les plus exposées. Clairement, pour la France métropolitaine franco-française, et si le monde s'arrêtait à nos frontières, la question serait juste une question d'adaptation. Sauf que les réfugiés qui déboulent de Syrie, à mon sens, c'est déjà une conséquence du réchauffement climatique.
Comme je disais, la différence entre la dernière période glacière et aujourd'hui, c'est 5°. Evidemment que nous ne sommes pas dans le cas de températures impropres à la vie. Passer en France d'une moyenne de mettons 15° à une moyenne de 10, on n'a pas forcément l'impression que ce sera le jour et le nuit. Sauf qu'à la dernière période glacière, la France n'était en mesure de nourrir que 100 000 personnes.
Tenter l'expérience inverse (+5°)ne m'excite pas trop. Quid des cultures en cas de multiplication des averses de grèle? Des séchersses? Conjugés à des cours élevés des matières première, c'est une sécheresse qui est le détonateur des révolutions arabes. Quand j'entends qu'elles sont le fruit d'une envie de liberté ou de démocratie, j'ai envie de gerber. La Révolution Française est une révolution fiscale. Les révolutions arabes sont des révoltes alimentaires. Parce que quand les prix de la bouffe font x2 alors que les dépenses alimentaires représentent 50% du budget, ben une fois que t'as payé ta maison t'as déjà plus assez pour bouffer. C'est pour ça que les gens se sont révoltés, et pas pour autre-chose. Ce que veulent les populations, loin, très loin avant la liberté, c'est la sécurité. Pas au sens où on l'entend en France, mais au sens général: savoir de quoi demain sera fait dans les grandes lignes. Savoir qu'on aura demain la même chose qu'aujourd'hui.
Quant à l'emploi, ce n'est pas et cela n'a jamais été le problème. Donner un emploi à tous est aisé. Ce qui l'est moins, c'est donner à tous un emploi en maintenant les niveaux de rémunérations passés dans les pays riches. Parce que notre niveau de productivité ne le permet pas. Les pays qui ont fait baisser le chômage sont les pays qui ont mis en place des très bas salaires. On peut le déplorer, il faut regarder la réalité en face, payer un mec pour visser des boulons ou passer le balai 2400€ avant déduction des différentes charges, ce n'est pas possible avec un epopulation en hausse et un PIB par personne en stagnation voire en baisse. En France, on prend une voie détournée, mais Jancovici remarquait à mon avis fort justement que le principe de l'auto-entrepreneur, c'est exactement ça. Baisser les salaires pour sauver des emplois. La plupart des AE qui le sont en activité principale doivent gagner nettement moins que le SMIC sans que l'Etat ait eu à diminuer ledit SMIC. Pourtant, si on veut que tout le monde ait un emploi, ce qui est structurellement indispensable dans une société, il faudra bien en passer par là.
D'autre part, notre dépendance aux hydrocarbures et à prendre par les cornes parce qu'elle est mortifère pour notre économie, et qu'en sortir signifierait aussi agir contre le réchauffement climatique. Personnellement, j'ai tendance à penser que toutes les centrales à charbon remplacées par des centrales nuke de chez Areva, ce serait bon pour le climat et bon pour notre économie. Seulement on est complètement engourdis par les dogmes.
Mais une chose est certaine: on ne résoudra pas le problème de l'emploi sans résoudre le problème de l'énergie, et on ne résoudra pas le problème du climat sans résoudre le problème de l'énergie. Donc résoudre le problème de l'énergie, c'est faire d'une pierre deux coups. Tout en gardant en tête que la coke et les putes, c'est fini. La liberté de se déplacer oui, à la vitesse actuelle, je ne pense pas que ce soit possible. Changer de portable tous les ans, c'est fini. Et si on ne veut pas mettre fin à la société de consommation, la contrainte le fera pour nous.