Bon , je viens de passer ma soirée à une écoute comparative du Siltech et du Sommer , sur trois cd seulement .
Pourquoi ?
Je sais que beaucoup pratiquent la comparaison plage par plage voire par séquence de 2 ou 3 ' , ce qui permet de passer beaucoup de disques .
Mais c'est fastidieux et l'oreille se lasse vite , en fait ...
Pour ma part , je préfère écouter un disque entier : le câble modulation , pour une source haute définition , est capital , et seule l'écoute de longue durée me semble laisser un vrai souvenir , en profondeur , du climat musical et esthétique d'une oeuvre ou d'un interprète .
Cette méthode n'est défendable que si l'on choisit des disques que l'on connait très bien ...
Gianmaria Testa : Altre Latetudini .
Enregistré en 2003 .
Peut réserver de mauvaises surprises ( quelques raideurs ...) , quand on monte le son , si le système ou un maillon du système ne sont pas totalement équilibrés .
Sommer : tout passe bien , en souplesse . Sensualité relaxée . De la douceur . Trop ?
Siltech : voix plus râpeuse . Un autre Testa ? Quelque chose semble relevé : le haut médium ?
Très défini , mais la voix du grand crooner italien n'est pas aussi voluptueuse et séduisante . Quelque chose , dans l'aigu , ne va pas tout à fait bien , tout au long du cd : comme une sur-accentuation . Ou est-ce plus fidèle ...aux défauts de la prise de son ?
Disque de 2018 , éventuellement piégeux , sous son apparente simplicité qui cache beaucoup de raffinement .
Sommer : je suis surpris : tout passe à merveille mais tout semble plus doux , aussi , et peut-être moins précis . Espace sonore évident , ample , voire majestueux .
Siltech : ça creuse plus les détails , c'est sans doute plus défini , mais est-ce plus agréable ? Espace sonore plus riquiqui .
Passionnant regroupement d'enregistrements des années 50 , chez Decca .
Prises de son impressionnantes ; l'énergie semble répartie sur la totalité de la bande passante .
Ici , le 4° mouvement de la Deuxième Symphonie . Enregistrement mono de
1953 !
Les enregistrements Decca des années 50 , mono puis stéréo , sont d'une qualité légendaire , à juste titre .
Orchestre Symphonique de Londres sous la direction d'Anthony Collins .
Sommer : l'âge de l'enregistrement semble légèrement gommé . Ample et très agréable .
Siltech : plus de précision , sans doute , mais l'espace sonore semble plus restreint .
Conclusion , tout à fait provisoire , et sur mon système .
S'il faut acheter plusieurs câbles pour un système : ampli/pré , pré phono , lecteur cd ou streamer , tuner , il ne fait aucun doute que le Sommer Epilogue , à son prix , est une véritable affaire et s'impose .
Après , si on veut aller chercher les derniers détails , sur une source numérique de grande qualité , la discussion Epilogue / Siltech reste ouverte .
Mais je me demande si le Siltech ne va pas passer sur le pré phono , où son côté punchy conviendrait bien .
Sur mes Tannoy Westminster , avec l'ampli à tubes et sur des cd , le Sommer me semble donner beaucoup d'espace , de souplesse et de délié .
C'est un câble qui donne un résultat très relaxant , donc parfaitement dans l'esprit des grosses Tannoy Prestige , où le confort d'écoute est une valeur assumée . Assez rare dans le vrai hdg .
Je ne sais pas si , en xlr , les résultats seraient les mêmes .
Sur d'autres enceintes et amplis , aucune certitude : faut essayer .
Le tarif 2024 de cette gamme Sommer Epilogue est très bien placé .
C'est du vrai hdg

, selon moi , et sans que le client ait la désagréable impression de se faire plumer

.
Un Siltech neuf , comme le mien , coûtait bien plus cher , à son époque , et avant coefficient d'inflation .
On peut encore en trouver autour de 500 € , en occasion .