SUITE.....
Mettre ce casque sur la tête, c'est enfiler une combinaison de plongée au niveau de la sensation !

Une fois mes oreilles centrées dans les pads étroits (bonne chance aux grande oreilles

), le poids de l'engin ne se fait pas trop sentir car bien amorti par un serre tête bien rembourré.
Il faut éviter de tapoter sur le casque car la connexion au cerveau est instantané, mais je ne crois pas cela soit l'utilisation normale !

Passé le rodage de mon encéphale, qui en avait bien besoin car les casque fermés j'ai abandonné depuis un certain KOSS ESP 6, je ne monte pas le volume trop fort car cela devient vite insupportable, contrairement aux casques ouverts.
Je commence par l'écoute de la sonate pour piano D959 de Schubert interprété par Krystian Zimerman.

La scène sonore n'est pas vaste, mais une part en incombe à l'enregistrement, les timbres sont réalistes, pas de gras dans les bas médiums, pas de scintillement dans l'aigu. Un résultat plutôt correct pour une prise de son que l'on peut ne pas aimer.
Je continue avec le "Danzon Cubano" de Copland interprété par Antal Dorati et l'orchestre symphonique de Minneapolis.

Le souffle de la bande Mercury de 1961 se fait bien sentir. La précision de la prise de son (typique de Mercury) est très correctement restituée sans aucun excès. C'est tout à fait ce genre de prises qui convient à ce casque, même si je trouve un léger manque d'impact.
Passons aux "trois strophes sur le nom de Sacher" de Dutilleux avec Truls Mørk au violoncelle.

Une sensation d'authenticité me prend, avec une scène sonore contenue, des timbres de ..... violoncelle correctement placés dans l'espace, la respiration du violoncelliste présente sans exagération. Quelle intimité et quelle belle interprétation !
Le violon de Kyung Wha Chung, dans un récital de 1985 chez Decca accompagné au piano par Phillip Moll, m'emporte dans le Liebeslied de Kreisler.

Cet enregistrement, qui peut sur certain casque paraître trop brillant, passe remarquablement (bien que je suis sure que certains audiophiles détesteraient, suivez mon regard.....

).
Je repars sur du piano, ou plutôt deux et pendant que j'y suis, je rajoute des percussions en écoutant la sonate de Bartók (avec Stephen Kovacevich et Martha Argerich aux pianos accompagnés de Willy Goudswaard et Michael De Roo aux percussions).

Si, une fois de plus, le "soundstage" n'est pas vaste, les instruments sont bien détachés et très intelligibles.
Bon, un peu de drame, en demandant à Angela Gheorghiu de se faire hara-kiri dans "Madama Butterfly", sous la direction musicale d'Antonio Pappano.

Zut, l'émotion de leurs interprétations me déconcentre, il faut que je me reprenne pour écouter le son pour le son !
Tout est juste, si je n'écoutais que cela, j'achèterai le casque.

Bill Evans calme mes pulsations en m'emmenant prendre un café au "Village Vanguard" pendant qu'avec son trio, ils interprètent "My Foolish Heart".

Tout n'est que sobriété et justesse. On n'est pas au spectacle, que diable.
Un autre trio prend le relai avec Oscar Peterson dans l'album "We Get Requests".

Il faut quand même que je raconte quelque chose ? - la contrebasse ne casse pas mon tympan, les balais du batteur ne scintillent pas comme à Noel et le pianiste joue bien du piano. En dehors de la claustrophobie d'un casque fermé, tout est "J U S T E" et "S O B R E".
Avec un autre petit comité (Lou Levy Quartet), Ella Fitzgerald chante "Spring Can Really Hang You Up The Most" (Album "Clap Hands, Here Comes Charlie!").

La diva va à nouveau me faire pleurer.
Heureusement que la "Divine" Sassy, vient me faire admirer sa technique dans "Time After Time" à Coppenhague dans son fameux Live au Tivoli.

Je risque de me répéter, mais rien ne dépasse et il n'y a plus que l'émotion musicale.
Ce casque, c'est le HD600 en fermé, alors bien sûr mon DT 1990 Pro par son ouverture et une résolution impressionnante, peut paraître magique, mais une fois le rodage de mon cerveau effectué et des comprimés contre la claustrophobie, je vivrai très bien avec ce PM-3 !
