van.alstine a écrit:Je pense que les deux technologies présentent des caractéristiques différentes et qu'il est illusoire de tenter de retrouver en numerique ce que l'on aime en analogique, car c'est impossible et ce ne serait pas souhaitable.
L'analogique, avec ses limitations, prorpose une esthétique sonore qui lui est propre.
Le numerique peut être plus ou moins agréable, mais permet des performances différentes.
Ce qui me gène dans ce lecteur, que je n'ai pas écouté, c'est qu'il semble beaucoup trop jouer sur le look et c'est à mon avis mauvais signe,
quand il faut ensuite "jouer" sur les tubes pour changer le résultat final ça ne me laisse guère augurer ni un choix bien défini d'esthétique sonore, ni une finalisation du produit crédible (un concepteur doit proposer quelque chose à quoi on adhère ou pas).
Il m'a été donné d'entendre il y a peu le lecteur de Pathos, l'Endorphin, avec sortie à tubes, encensé par la critique et par un de mes amis qui est loin d'être sourd,
il ne m'a fait aucun effet particulier et je trouve qu'il y a trop de sous dans la boite selon moi.
@ +
Les limitations se trouvent plutôt pour le numérique, à cause de l'échantillonnage de base à 16 bits. On a beau appliquer des algorithmes que remplissent les « trous » par « upsampling », ou « oversampling », ces bits supplémentaires ne sont qu’une forme de lissage qui très souvent crée plus de problèmes qu’il ne résout ;
Les appareils numériques de très haut de gamme qui sont actuellement considérés comme vraiment capable de capturer le magique d’un moment musical (comme peut le faire par fois une platine analogique), sont les NOS Zanden
http://www.zandenaudio.com/ (selon les personnes qui connaissent vraiment bien ces deux technologies); mais à quel prix !
Maintenant, il est vrai, comme le dit l’article 6Moons <http://www.sixmoons.com/audioreviews/raysonic/cd128_2.html>, il y a au moins deux tendances actuelles en fabrication des CDPs : A) Il y a les fabriquants qui cherchent à se rapprocher le plus possible de l’analogique en réintroduisant une approche plus « organique », par exemple Zanden, Consonance Opera Droplet, Consonance ref 2,2, Lector, Tentlabs etc…et B) ceux qui sont résolument pro numérique: Wadia, DCS Elgar, Benchmark.
Si je vous ai bien compris, vous préférez le second type, et c’est bien votre droit, surtout si vous n’avez pas de référence analogique, et si vous n’allez pas beaucoup au concert. Car la référence devrait être, les moments magiques que l’on vit dans un concert réussi.
Le premier group (A) utilise souvent les lampes et parfois évite le ovesampling et les filtres.
Le deuxième group (B) est résolument pour le oversampling, le filtrage, etc. et cherche le détail holographique, parfois un peu aux dépens de la musique.
Personnellement, je n’aime ni la Wadia, ni la DCS Elgar.
Ceci est une caricature, mais permet de placer les appareils par rapport à ces deux pôles, ou tendance. En effet, comment décrire l’effet sonore d’un appareil, il me semble qu’il faudrait mettre en place un vocabulaire un peu comme pour le vin.Tout le monde comprend ce que l’on veut dire lorsqu’on dit qu’un vin est bien charpenté (etc).
J’ai également remarqué, que sur TNT et sur 6Moons, on utilise également les termes SET-like, Push-pull-like. Dans la revue, comparant la Consonance Ref 2,2 (NOS) Linear, et le Oversampling Raysonic, l’auteur dit bien que la Raysonic est plus Push-pull, la Consonance plus SET.
Ceux qui connaissent ces types d’ampli, vont bien comprendre ce que l’auteur veut dire.
Le seul fabriquant qui semble systématiquement viser deux types de publics, est Opera Consonance. A tous les niveaux d’appareils Opera propose un appareil NOS (par exemple la ref 2,2 Linear), et un appareil Oversampling (par exemple la Ref 2,2 Mk II).
J’aimerais entendre quelqu’un qui a fait un essai de ces deux types d’appareils dans le même système. Cela pourrait être vraiment intéressant.