Après le petit teaser ds le post dédié à madVR (en réponse à un post de Polopretress concernant Avisynth 64), voici donc mon nouveau "work in progress" côté PCHC.
Le contexte :
J'utilise depuis 12 ans un PCHC basé sur un i7 930 oc à 3.33 GHz qui tourne sous Windows XP. La CG est une radeon 4770. La CS est une Lynx2B (6 voies analogiques) sur slot ISA.
Du côté des petits tracas hardware : 1 alim et 2 CG (modèles 4650 puis 4770) HS en 12 ans. J'ai réussi à remplacer la 4770 HS par une autre 4770 d'occaz qui fonctionne tjrs.
Côté HC : salle dédiée de 60 m2 - Audio en 5.1 sur des moniteurs actifs - base écran de 5m40 au format 2.35:1 - Projo laser professionnel (5800 lumens) : tri-matrices LCOS 1920 × 1200 (compatible HDR10) avec CR on:off natif max de 4000:1 (si iris fixe fermé au max).
Côté soft sous XP x86 : Lecture des BRD HD via MPC-HC + ffdshow + Avisynth + pixel shaders DX9 + EVR CP.
Les algos de post-traitements sont des scripts Avisynth et pixel shaders que j'ai écris.
Audio en Kernel streaming via Reclock (bit perfect).
Tout ça est le produit d'une autre époque

Bilan : bcp de bonheur ces 8 dernières années et des centaines de films visionnés sans que je ne touche à quoi que ce soit. Le côté vétuste du PC n'est pas un pb car machine dédiée qui n'évolue plus.
J'ai décidé de me construire un nouveau PCHC pour 2 raisons :
(1) futur passage de l'audio en 7.1 et mise en place de voix de graves dédiées pour chaque enceinte. J'ai donc besoin de pouvoir gérer (au maxi) un total de 14+1 voies avec filtrage numérique fait par le PC. Ca m'oblige à changer de CS et par ricochet de PC. Cet aspect des choses sera présenté plus tard qd je l'aurais terminé (CS commandée).
(2) être compatible UHD+HDR et pouvoir faire du tone mapping si besoin.
Concernant l'UHD, je dois vivre sans vu que mon diffuseur n'est que fullHD (mais néanmoins compatible HDR10). Je n'ai que qq galettes UHD et qq fichiers UHD sur DD. Bien qu'étant "seulement" en fullHD, la qualité de post-traitement que j'obtiens avec les BRD donne un excellent piqué sur ma grande base. Il est probable que je doive me contenter d'un diffuseur fullHD pendant encore très très longtemps car les gammes pro laser en UHD sont pour l'instant à des prix stratosphériques. Par ailleurs le gain que j'obtiendrai par rapport à ce que j'ai actuellement en post-traitant les BRD HD et UHD sur un diffuseur fullHD ne sera pas proportionnel aux milliers d'€ d'écart qu'il faudrait que je débourse ... Autrement dit, le jeu n'en vaut pas la chandelle en gamme pro.
Il y aurait bcp à dire sur la qualité des encodages vidéo en UHD. J'avais montré il y a pas mal d'années avec des analyses fréquentielles par FFT2D que le vrai potentiel de la 4K (qui est absolument énorme) est complètement sous-exploité dans le contexte cinéma :
https://www.homecinema-fr.com/forum/videoprojecteurs-full-hd/analyse-frequentielle-des-images-t30045822.html
La situation n'a guère évoluée. Par rapport aux bons BRD HD, les bons BRD UHD apportent un contenu fréquentiel supplémentaire essentiellement restreint à la plage 1.5K - 2.5K. C'est peu mais cependant suffisant pour qu'on ressente visuellement un gain (sans post-traitements) car l'oeil est sensible aux fréquences autour du 2K. Les mauvais BRD UHD ne sont que du gonflage de 2K par upsampling avec du sharpen et il n'y a pas d'info supplémentaire au delà de 2K (c'est un peu comme à l'époque de l'argentique où on gonflait les petits films 16mm en 35mm ...). Peut être que la raison de cette sous-exploitation de capacité du format UHD est avant tout un pb de coût de prod. Les bits exédentaires coûtent chers... Je soupçonne aussi une certaine "culture de l'image" propre au cinéma qui a peu cherché à produire des images ultra piquées au cours de son histoire pour des tas de raisons induites par la technique ou les directeurs artistiques (flou de bougé très présent, profondeur de champ souvent hyper réduite etc.).
Reste le HDR qui reste timide au cinéma et qui peut avoir un intérêt quand c'est bien fait et correctement adapté à une projection sur un grand écran. Il est de ce fait intéressant de s'intéresser à la question de la diffusion de ce type de source pour se faire ensuite son opinion sur la différence entre un BRD 2K SDR correctement post-traité, un BRD UHD en SDR (tone mapping) et un BRD UHD en HDR.
Les contraintes à respecter :
- concerver la fluidité parfaite de mon rendu actuel (merci Powerstrip sous XP pour les custom timings et merci à mes différents projos qui ont tous avalés sans broncher et de manière fluide le 23.976p, le 24p et le 25p),
- Porter en x64 ma chaîne de post-traitements actuelle pour les sources HD et post-traiter les sources UHD HDR,
- trouver un substitut à madVR car ce dernier ne me permet pas d'exploiter mes propres pixels shaders. Par ailleurs, la qualité de son tone mapping est (à mes yeux) questionnable car complexe a ajuster au niveau de l'équililibre entre les tons sombres, les tons moyens, les tons clairs et les hautes lumières. Ayant fait des milliers de photos numériques dans ma vie au format raw et les ayant toutes développées, j'ai de l'expérience en mapping de luminance car la première chose qu'on fait quand on développe une photo RAW, c'est définir le mapping entre la dynamique de l'APN et celle bcp plus réduite de l'écran SDR. On fait donc un mapping pour définir la réponse tonale. Les softs de développement (Lightroom etc.) fournissent des aides (basées sur des algos non-linéaires) qui permettent de régler facilement l'équilibre entre les tons sombres, les tons moyens, les tons clairs et les highlights. Chaque photo aura son réglage propre. Et selon l'agilité du développeur, la dynamique SDR restreinte obtenue sera capable ou pas de donner l'illusion de la dynamique shootée. De ce fait, un bon étalonneur en post-prod cinéma arrivera à donner l'illusion en SDR de fortes dynamiques en dilatant + ou - ou en compressant + ou - certaines plages tonales, notamment en utilisant le fait que l'oeil travaille en relatif. Par contre, ça demande du savoir faire. Arriver à faire la même chose avec un algo peut conduire à un résultat médiocre qui pourra choquer par rapport au contexte associée à la scène shootée, surtout si on cherche un effet "whaou" ...
- avoir des chaînes de traitement x86 et x64 complètement opérationnelles et équivalentes. Perso j'utilise encore Reclock en x86 pour corriger le pal speedup de certains petits films art & essai qui ne sortent hélas qu'en DVD (il suffit pour ça de diffuser en 24p/48 kHz et de faire rééchantillonner à la volée l'audio à 46080 Hz par reclock pour obtenir à la fois la correction de tonalité et de vitesse). Il faut "s'accrocher" aujourd'hui pour regarder des DVD mais je le fais encore en réduisant fortement la taille de l'image projetée ... Donc je dédierai la chaine x86 aux quelques DVD que je regarde avec Reclock et tout le reste sera rendu en x64.
Le noeud du pb : arriver à établir un graph DirectShow capable de mettre en oeuvre des scripts de post-traitements CPU pour les sources HD et UHD en x64.