Nikolai a écrit:Sinon Cars c'est limite du Hawks dans ce que ça de plus beau.
Là encore le nerf du film se situe sur le rapport de transmission, de communauté mais dans une symbolique sur le rapport des anciennes valeurs (Doc) et le renouveau Flash.
On est dans un cinéma digne du pur classicisme américain, même force d'universalité.
Hou, la tarte à la crème. Cars n'est déjà pas extraordinaire, c'est surtout la plus formidable pompe à fric pour objets dérivés de Pixar, parce que les petits garçons font une fixation sur les voitures anthropomorphiques.
Et le scénario est très proche d'un autre film qui est encore plus "marqué" par la patte de Hawks, vu qu'il est antérieur à celui de Cars et date de 1991 :
Benjamin Stone a quitté sans gloire son poste de médecin urgentiste pour chercher réussite et prospérité sur la côte ouest des E.-U. Il vise un poste de chirurgien plasticien à Beverly Hills. Las ! À la suite d'une sortie de route dans la petite ville de Grady, Caroline du Sud, il défonce la clôture du juge Evans et se retrouve condamné à exercer une peine d'intérêt général dans cette petite ville de campagne. Le voilà propulsé médecin rural, et obligé de pointer comme un employé d'usine ! Petit à petit et malgré sa répugnance initiale, il se surprend à apprécier sa vie du moment, faite de cas simples -mais pas toujours !- , et émaillée de bons moments surtout après avoir fait la connaissance de Lou, la charmante ambulancière, et avocate en herbe, pour qui il se découvre une attirance ... prononcée ! Mais hélas non réciproque ! Mais les jours ont passé et voici la fin de sa condamnation "rurale", et le vieux médecin local lui propose de reprendre sa succession ... Mais ses espérances sont les plus fortes et il part pour la Californie et Beverly Hills ! De quoi seront faits son destin, et sa vie ...?!!
Je cite bien entendu la fiche Wikipedia de Doc Hollywood.
Et puis, sinon, tu repasseras pour la référence à Hawks, vu que n'importe qui de familiarisé avec la culture américaine, verrait que le thème de la petite ville et des valeurs intemporelles en conflit avec la modernité remonte plutôt à Thornton Wilder et à sa pièce "Our Town", pièce dans laquelle s'illustra un certain acteur américain aux deux extrémités de sa carrière, un dénommé Paul Newman. Sans parler que la chanson de Randy Newman (dont la partition est ici très inspirée par Copland, auteur de la musique de l'adaptation ciné de la pièce, mais sans lien de parenté avec Paul) s'appelle carrément "Our Town".
Disney "épuré" on aura tout lu décidément. Et c'est sûr que Raiponce c'est en aucun cas prévisible. Désolé de ne pas reprendre tout ce que tu dis, tellement ce n'est pas très pertinent à mes yeux.
Pixar on est à la fois dans l'épure (aucun bout de gras), la maîtrise mais aussi et surtout la justesse. Pas dans le formatage.
Ou pixar gonfle ses films ? D'ailleurs je lis souvent qu'on leur reproche leur "simplicité", c'est assez marrant de lire ça. Maintenant c'est le contraire.
"Cars 2" et son art de l'épure et de la justesse ? Tu parles bien du film dont le personnage central est une camionnette qui rote et qui pète après avoir mangé trop de wasabi ("de la glace à la pistache") et qui est confondu avec un super espion, dans un scénario digne d'un Aldo Maccione de la grande époque ????
La voix en V.O. de Mater/Martin, c'est un dénommé "Larry The Cable Guy", un comique très connu outre-Atlantique, dont l'alter ego scénique est un redneck qui oppose les bonnes vieilles valeurs traditionnelles bien beaufs aux égarements des bon dieu de gens de la ville, dépravés et décadents. Disons grosso modo que son public est à peu près aussi divisé géographiquement entre états du Sud et reste des USA que le public de Frank Michael l'est en France entre possesseurs d'appareils dentaires et reste de la population.
Enfin, la comparaison canonique n'est pas entre Kubrick et Steven Seagal (surtout que Seagal n'a réalisé qu'un seul film, l'involontairement drôlissime Terrain miné, avec sa tirade de conclusion géniale). Si tu veux faire bonne impression côté idées reçues, lieux communs et tarte à la crème, il faut comparer Kubrick et Max Pécas. Je connaissais quelqu'un qui utilisait cette comparaison toutes les semaines sur un forum, là encore, il faut revenir aux sources.