Polisse (Maïwenn)

[takeshi29]

Dommage, je n'aurai pas de réponse de la part d'Astrorock...

[Nikolai]

Tout ça c'est un peu de la branlette théorique sur ce que doit être ou ne pas être un film.

Moi, le métrage m'a emporté par ses acteurs, sa vie, son énergie, sa crudité, son humour et sa retranscription viscérale de la banalité de l' horreur et des troubles de la sexualité.

Et je n'ai jamais ressenti le 1/100 000 ème de ce que j'ai ressenti à la vision de Polisse lorsque je regarde un documentaire style Zone Interdite.

Cela s'appelle la puissance du cinématographe et tant pis si Maiwenn n'a pas rempli les cases de tes critères pour avoir le label vrai film ou vraie cinéaste.

Chacun sa vision du cinéma.
Le film est bon pour ce que tu cites (et je le nie pas qu'il est parfois drôle, viscéral ou même touchant par son énergie), mais il est limité et surtout parfois trop maladroit pour m'emporter totalement (franchement la fin est ridicule). J'y vois souvent une forme d'artificialité quand elle accumule les faits divers glauques pour avoir ce label "film vérité" sans jamais vraiment rien creuser. Elle laisse rien échapper dans ces scènes, juste une reconstitution sans ambiguïté, sans trouble, tout est trop placardé et imposé.
Donc oui le film est bon mais pas un "coup de poing", "un chef d'oeuvre" comme beaucoup osent dire.

[Emmanuel Piat]

...Un remake classé X est déjà prévu : PeauLisse...

C'est malin ça, chaque fois que je vais voir le titre de ce film, je vais penser au tien

[opbilbo]

[tenia54]

Je n'aime pas spécialement les précédents films de Maiwenn (notamment Pardonnez moi), mais là, ça va truster très haut mon classement annuel.
Même si l'on peut regretter le côté catalogue interminable de saynettes, la synergie présente entre les acteurs fait office d'un fil rouge très fort.
On pourra aussi pester contre certains choix de cadrage, pas toujours géniaux, avec une forte tendance à ne pas cadrer intégralement les acteurs (ou alors, c'était ma copie). A la 8e scène où la moitié des acteurs ont la tête coupée, ça finit par lasser.

[astrorock]

Dommage, je n'aurai pas de réponse de la part d'Astrorock...

minute en vacances j'etais, je suis revenu, laisse moi le temps d'arriver.

[takeshi29]

Pas de problème, prends ton temps.

[lag@uffre]

Maïwenn a ici le mérite de canaliser son égo-centrisme dans un sujet tiers.
Pour le négatif, le nombrilisme repointe le bout de son nez de temps en temps, et le jeu cinéma vérité n'est pas sans subir quelques fausses notes qui m'ont fait un peu tiquer. l’exaltation des personnages facilite le déballage à la Maïwenn, mais donne des caractères assez peu réalistes. Je ne suis pas contre mais y'a comme un décalage.
Pour le positif, de vrais beaux moments, un humour assez imparable et culotté et surtout on évite complètement le côté "reportage", contrairement à ce que certains ont tenté de dire. Il y a bien plus qu'une froide couverture des faits, d'autres choses viennent poindre (scène du bus, scène dans la boîte,...).

[Fafa]

Pour avoir vu une info sur ce Polisse et maintenant en lire qu'il fait référence à L627, que j'aime tant, mais que j'ai vu y'a très longtemps, je trépigne d'impatience à l'idée de voir le bluray.

Il va aussi falloir que je me procure L627. Ca n'a pas dû sortir en bluray, je vais voir du coté des DVD.

[Ninjagenial]

Maïwenn a ici le mérite de canaliser son égo-centrisme dans un sujet tiers.
Pour le négatif, le nombrilisme repointe le bout de son nez de temps en temps

+1.
Si je comprends l'intérêt du personnage interprété par Maiwenn pour faire office d'élément introductif à la BPM, le fait que ce soit elle qui le joue, qui plus est avec constamment le prisme de son leica (comme de sa DV dans ses précédents films) m'a profondément gonflé. Il dessert le propos plus qu'autre chose, et au final, les moments où son perso apparait hors BPM sont les plus horripilants pour moi.
L'idée que son film/reportage photo soit pour elle l'occasion de se trouver un mec plus en rapport avec son idéal masculin (la force de la nature qui n'a pas peur de laisser éclater ses émotions quitte à se faire bouffer par elles contre l'artiste qui offre des photos au gradé qui a perdu contact avec la réalité du travail de ses hommes) était tellement cliché et hors de propos. Le personnage de Joey Starr aurait gagné a ne pas être emmené dans cette bluette dont je me suis foutu royalement.
Pour moi, l'essentiel du film est résumé dans le rapprochement Maiwenn/Starr dans la boite, au moment où il se rend compte que ses lunettes sont en verre blanc et que c'est juste un artifice pour avoir l'air sérieuse. J'y ai vu une parabole du film : je prends un sujet dur pour faire un film sérieux, mais derrière, c'est toujours le même égo qui se met en scène.

[phil974]

Je viens de voir le film en BR, scotché du début à la fin. Peu importe la crédibilité potentielle ou pas, j'ai aimé le vrai jeu d'acteur, l'évidente cohésion du groupe. Incontestablement Maïwenn mène sa barque avec une grande intelligence, elle a su trouver notamment chez Joeystarr le potentiel qui lui allait bien, idem avec Marina Foïs et Karin Viard, ce film est une très belle réussite.

[Mahler]

Bcp aimė aussi ! Et la fin, bin ça m'a filė un coup qd même. Sensible je suis.

[kbil69]

Un magnifique film

[TELLOUCK]

je n'ai vraiment pas aimé du tout.
J'ai eu l'impression de scénettes réalisaient par des amateurs.
je n'ai pas cru une seconde à la plupart des situations, non pas quelles n'existent pas dans la réalité, mais je les ai trouvées comme forcées et surjouées.
Une totale déception.
Un film monté selon moi par la presse et l'intelligentsia du cinéma comme un gros soufflé qui se dégonfle inexorablement.

[Cédric62]

Pour moi, le meilleur film français de cette année.

A savoir que j'ai vu 6 des 7 films en liste pour le césar du meilleur film (j'ai pas encore vu Pater).Même si j'ai étais subjugué par the artist (Dujardin méritait largement le césar, mais bon un oscar c'est encore mieux ), je mets polisse devant.

Alors certes le film n'est pas parfait.Comme beaucoup le choix des cadrages m'a vite énervé.J'ai trouvé la fin de trop est pas nécessaire, limite ridicule.Pourtant malgré cette façon de filmer comme un documentaire, je n'ai jamais eu l'impression de voir un reportage.Et cela grâce aux interprétations magistrales des acteurs du film qui par leur sincérité et leur implication nous entrainent avec eux dans un univers très dur mais hélas réel.
Maiwenn a eu l'intelligence de souffler le chaud et le froid pour permettre au spectateur de "souffler" après certaines scènes très dures à digérer.Les moments d'humour font du bien est sont vitaux pour pouvoir continuer à supporter les moments poignants, voir révoltants du film.Si le film aurait été dénué d'humour je n'aurais pas pu voir le film en entier.Certaines scènes sont bouleversantes comme la scène ou l'enfant hurle dans les bras d'un Joey Starr très surprenant dans son role et qu'on a plaisir à voir jouer.
Je suis vraiment passé du rire aux larmes avec ce film, et c'est la première fois que je me retrouve dans 2 états opposés en très peu de temps, en regardant un film.

Bravo Maiwenn!