jhudson a écrit:J'ai pas tenu 10 minutes , et vu que ça allait durer 3h54....
J'avais oublié que Malick met en place quasiment toujours le même lourd dispositif (il faut dire vu que ça plait a la critique pourquoi essayer d'innover) sur ses films.
Il essaye de filmer des tranches de vie d'un intéret assez discutable sur une très pénible Voix off de narration omniprésente , bref un livre d'image ....
La voice over est un procédé qui est très mal vu au cinema (car souvent imposé par les producteurs), on considère que le cinema doit montrer pas raconter verbalement ce qu'on doit comprendre ou voir , ça infantilise le public , on a un réalisateur qui impose son point de vu sans donner au spectateur la possibilité de réfléchir et d'avoir le sien !
C'était visible sur The tree of life, un film de propagande sur le christianisme .
Il film la nature de la même façon depuis Badlands en 1973, il a de la constance...
Et prendre des acteurs allemands ou autrichiens pour les faire tourner en anglais (donc en contradiction avec le coté documentaire voulu), car dans un film US mainstream on n'aime pas les sous titres ...
C'est l'histoire de:
Franz Jägerstätter est un objecteur de conscience autrichien. Victime du régime nazi, il est vénéré comme bienheureux et martyr par l'Église catholique.
Malik ne s’intéresse qu'a des sujets tournant autour du catholicisme ,ça devient redondant et une obsession !
Je réponds à ce message en n'ayant lu que les deux premières lignes, histoire d'honorer les méthodes de son auteur et après avoir constaté qu'il racontait encore une fois la même chose.
Plus sérieusement, au-delà des thèmes couverts, Malick a tendance (et c'est connu) à préparer plusieurs versions concurrentes du montage d'un même film. Sur La Ligne rouge, il y avait un montage plus narratif, un montage très abstrait et un troisième montage, qui est celui qu'il a retenu au final. Sur The Tree of Life, c'était en revanche le montage plus abstrait. Et le film représentait un progrès par rapport à son précédent, le dernier de sa phase plus "classique", Le Nouveau Monde, qui était par certains côtés le "film de trop" (mais les 20 dernières minutes, où les Indiens visitent l'Angleterre, et inversent le prisme de mise en scène présent depuis le début, sont très réussies).
Après la Palme d'or pour The Tree of Life, Malick a eu plus de facilités pour en faire à sa tête et trouver des financements pour ses projets plus difficiles et expérimentaux. Alors parler de pression des producteurs, c'est, comment dire, du grand n'importe quoi, même si je suis sûr qu'il doit y avoir un blog quelque part où un neuneu a dit que c'était effectivement ça. Je dois reconnaître de mon côté que À la merveille, Knight of Cups et Song to Song se fondent dans mes souvenirs comme une sorte de magma où il y a de temps en temps un plan superbe qui émerge ou une rupture de ton totalement inattendue. Bon, comme c'est Malick et qu'il bosse avec quelques-uns des meilleurs directeurs photo au monde, on peut s'en douter. Et il tourne des centaines d'heures, d'où aussi la nécessité de faire une voix off afin d'unir ces images disparates. Si, pour À la merveille, je me souviens bien de la narration, parce que, pour une fois que c'était directement en français, les ruminations d'Olga Kurylenko ressemblaient beaucoup à ce que pourrait écrire un élève de terminale qui a lu son premier livre de philo, tout en fumant un pétard, et qui croit avoir tout compris à tout.
Une vie cachée était en tout cas une tentative revendiquée de revenir à une forme narrative plus simple. Et pour Malick, c'est aussi de faire un peu dans le démonstratif, ce qui plombe le film. On a donc toutes les occasions où notre martyr aurait l'occasion de prêter serment, et tous ses refus, ce qui finit par être assez répétitif.
Mais, bon, débiner la voix off à un outil bas de gamme parce que souvent imposée par les producteurs... Faudrait le dire à Kubrick, qui y a eu recours dans la majorité de ses films et qui aurait été sûrement chamboulé et aurait complètement revu sa copie s'il avait lu en 2020 les propos de jhudson dans une discussion ciné. Faut l'expliquer à Wilder, Scorsese, Coppola, Welles et quelques autres qui seraient eux-mêmes surpris d'avoir eu recours à un procédé aussi déconsidéré.