J'apprécie Gravity pour la maitrise de ses ambiances et de sa représentation spatiale. Mais d'un point de vue formel, c'est un film qui a un intérêt assez pauvre (survival basique). Son scénario minimaliste est construit comme un jeux vidéo. On enchaine les tableaux et on sait qu'à chaque fois un truc va clocher, qui va générer le passage au tableau suivant. C'est répétitif et heureusement que le spectacle est là pour meubler. Tiens ça pourrait être une critique du film de Besson

Je ne suis pas du tout fan de Nolan et j'ai aussi du mal avec son style pompeux. Mais pour la 1ère fois ds interstellar, j'ai trouvé qu'il arrivait à intégrer une dimension humaine intéressante ds ses perso. Les choix à faire ds interstellar sont terrifiants et destructeurs. Ils en viennent même à briser les hommes et leur image de héros (Matt Daemon). C'est un voyage a priori sans retour (sauf qu'on en revient, et merde

Quand je parle de défauts d'écriture me concernant, c'est davantage sur la question du sens du rythme dans la mise en intrigue, plutôt que dans la profondeur du propos, du contenu en lui-même. Je n'attendais pas dans Valerian une réflexion SF un peu plus hard, mais quelque chose d'un peu plus dynamique dans le déroulé du récit, de la narration. Et c'est ce que je préfère dans le 5ème élément, sans doute aidé d'un casting plus "fougueux" et d'une direction artistique un peu plus organique et moins CGI
Oui Valérian est plus "plan-plan", je suis bien d'accord. A l'image de la BD d'ailleurs qui accuse son âge (et celle de ses auteurs ...). Valérian n'a jamais été une BD typée purement action. C'est plus une BD d'intrigue avec une dimension sociétale. Elle prend son temps. D'un autre côté, le fait d'avoir un montage non cut, avec ce tempo un peu plus bas permet de se régaler les yeux. C'est un spectacle permanent. Pour une fois je n'ai pas eu envie de mettre sur pause les scènes full CGI qui d'habitude restent à l'écran une fraction de seconde (depuis la prélogie de SW ou les CGI sont massivement utilisés) ; Ces scènes ne servent souvent qu'à faire des plans de transitions rapides ou des plans d'ensemble ... Dans Valérian, ces scènes sont beaucoup plus accessibles en terme de durée car elles font parties du décor permanent d'Alpha. Les plans d'ensemble sont vraiment impressionnant avec des cadrages et des perspectives extrêmement bien fichues que l'oeil a le temps d'explorer. Objectivement, j'en ai pris plein les mirettes à la 2e vision ou j'ai pu décortiquer tout ça ... Donc ce qu'on perd d'un côté en rythme, on le gagne de l'autre par la permanence du regard ...
Les scènes avec la méduse et la transformiste (Bubble ds le film) qui sont pas mal critiquées pour leur intérêt sont présentes dans la BD. Sauf que ds la BD, la transformiste permet à Laureline d'infiltrer les créatures aux yeux jaunes globuleux pour savoir ou est l'ambassadeur (car il y a un lien entre l'ambassadeur et ces créatures, lien qui n'existe pas ds le film). Donc oui, on peut dire que Besson fait du remplissage car cet interlude ne sert à rien en soi ds le film. D'un autre côté, il est drôle et bien mis en scène, donc pourquoi faire la fine bouche ?
Il y a une analyse ici sur le rôle de Bubble avec une comparaison avec la Diva du 5e élément (attention ça spoile à mort) :
http://www.rtl.fr/culture/cine-series-j ... 7789488026
Je suis moyennement d'accord car perso, contrairement à ce qui est dit, je n'ai pas éprouvé grand chose non plus à la mort de la Diva, ce qui met leur démonstration par terre. Je dois être insensible
