Le film :
C'est un bon Jurassic Park... je n'irais pas à dire pour autant que c'est un bon film... Ça c'est une autre paire de manches... Ca manque aussi et peut être de l'effet de surprise qu'il y avait dans le premier opus qui ne devait son salut de nanard qu'à la prouesse et l'étonnement de voir des "dinosaurus" en vrai... Dans ces conditions je ne sais pas trop ce qu'il restait à ce volet qui tente malgré tout d'intégrer la problématique parc jurassique dans notre société économique du profit.
Étonnant de voir qu'il est nécessaire de convoquer les fantômes du passé pour donner de la matière à un film qui ne décolle véritablement que lorsque les images des films précédents remplacent l'absence d'âme et d'inspiration de ce nouvel opus. En somme c'est un peu l'aveu du "c'était mieux avant" mais c'est sûr qu'à produire des films comme celui-là on ne risque pas de remplacer ce qui a déjà été fait en mieux.
On a pourtant à mon sens les moyens technologiques et l'imagination de faire mieux qu'avant, la preuve à certaines franchises qui ont été sauvées par des films bourré d'énergie qui ont réussi à faire mieux et dépasser le modèle original... Rogue One pour Star Wars, Star Trek Into Darkness qui ridiculise les chemises à jabots de son ainé....
C'est pas mauvais, c'est juste un bon passe temps pour tromper l'ennui. Émotion zéro sauf lorsqu'on rencontre les icônes des films précédents, qui n'auront désormais et c'est certain à la vision de ce film, aucun remplaçant... Dommage.
L'image :
Le film inaugure (je n'ai pas connaissance d'un autre film qui exploite ce format bâtard et inutile) le 2.00:1... un ratio à mi chemin entre le Pano et le Scope avec les inconvénients des deux... Pas en scope donc pas exploitable sur un écran digne de ce nom (ce qui m'a d'ailleurs permis de le voir puisque seule la télé fonctionne actuellement), pas en Pano donc d'affreuses et bien dispensables bandes noires sur un écran 16/9, trop grandes pour vraiment disparaitre du champ de vision sur mon 70", trop petites pour conférer un effet cinéma...
Spielberg est partisan du format 1.85 qui a majoritairement été utilisé dans les films qu'il a réalisé, il est producteur exécutif sur ce film, rien d'étonnant à ce qu'il ait souhaité ce format qui est un peu la mariage de la carpe et du lapin.
Dommage car les images sont superbes et impossibles à prendre en défaut y compris sur le final nocturne.
Le son :
Depuis les coups de semonces qui suivent l'apparition du logo à l'écran et rappelant les pas du T. Rex du 1er Volet qui créait des ridules à la surface d'un verre d'eau le film est un étalon de mesure de la capacité d'un système à intégrer et dispenser les infra graves dans une pièce.
Top Démo : Les coups de dents d'un T Rex hybride au nom grotesque, qui transperce le verre trempé d'une sphère gyroscopique.

Matériel de visionnage : Téléviseur 70 » Sharp Quattron. Système sonore 5.1 JmLab Electra. Salon télé dédié en sous-sol.