Pio2001 a écrit:Fafa a écrit:(car je pense qu'on est tous contre la démat sur ce topic, mais je me trompe peut-être).
Non, moi, je m'en fous. Fondamentalement, que ce soit sur galette individuelle ou sur support de stockage de masse, si ce sont les mêmes données, à la limite je préfère le stockage de masse, plus pratique.
Vu la méthode de démat' envisagée (par Internet), je ne crois pas à un maintien de la qualité.
De plus, le disque optique pressé est un support de sauvegarde très fiable et relativement pérenne.
Ce n'est pas le cas du tout de nos disques durs.
Mais en pratique, on en est pas là, et on ne s'y dirige pas.
D'une part parce que la démat, telle que je la conçois et que je la pratique, légalement, en audio, signifie fichiers autonomes et duplicables à volonté.
Il est clair qu'on ne se dirige pas vers ça. Les fichiers vont être bourrés de DRM et c'est même pas dit qu'on puisse le lire sur le propre matos qui l'a téléchargé!
Cela dit, où trouves-tu légalement des fichiers audio autonomes et duplicables????
L'hiver dernier à la réunion de famille, j'ai amené le lecteur de Blu-ray et le vidéoprojecteur et on a fait séance ciné sur séance ciné avec l'écran qui servait auparavant à projeter les diapos, et le téléviseur allumé derrière sur l'entrée composite pour avoir le son. Impossible en VOD (pas de box HD ni d'ordi performant sur place), et impossible avec fichiers licenciés attachés à leur disque dur (mon ordi fait dans les 20 kg, et il reste chez moi). Rebelote pendant les vacances d'été : séances ciné Blu-ray dans une villa isolée sans Internet (dans un parc naturel) avec mon ancien projo cédé pour une misère à mon oncle, sur un mur blanc et une chaîne stéréo, avec une PS3 empruntée à des potes.
Pour faire ça en démat, il faut des fichiers transportables.
Pourquoi crois-tu justement que ça nous inquiète?
D'autre part, pour une démat basée sur un support de stockage de masse, il faut un système de sauvegarde suivi avec une rigueur totale. Une clé USB perdue dans le métro, un disque dur qui nous échappe des mains et s'écrase par terre, et c'est toute la vidéothèque anéantie d'un seul coup. Si on compte jusqu'à 100 GB par film, il va y avoir des progrès technologiques à faire pour effectuer des contrôles d'intégrité et des sauvegardes assez rapides.
La dématérialisation délocalisée serait une autre solution, mais je ne suis absolument pas attiré par cela. Pour les problèmes d'accès chez autrui vu ci-dessus, notamment, mais aussi pour des problèmes de durabilité. Dans un premier temps, la société qui gère le stockage de mes archives étant une société commerciale, cela veut dire spams, pubs, spywares et autres joyeusetés dont je me passe avec la plus grande sérénité. Et dans un second temps, ladite société peut revendre ses parts à une autre qui pourra décider que les données privées ne seront plus gérées de la même manière, elle pourra tout aussi bien mettre la clé sous la porte pour une raison X et fermer ses serveurs... tout est possible.
Regardez Open Office, la suite bureatique libre qui vient de passer de chez Sun à chez Oracle. Avant, c'était le top de l'open gratuit libre et tout ça. Maintenant, le setup nous installe des démos de logiciels commerciaux !
Pourquoi en serait-il autrement pour une vidéothèque gérée en clouding ? Aujourd'hui on aura ses fichiers hébergés gratuitement sur des serveurs sécurisés en libre accès depuis n'importe où dans le monde. Demain, il faudra se taper trois pubs et une bande annonce avant de pouvoir y accèder. Après-demain, les trois pubs en question deviendront holographiques et provoqueront une general protection fault avec redémarrage de l'ordi pour cause d'incompatibilité avec le pilote du bitoniau troncoïdal de l'extension de la carte mère.
Idem. Je suis assez inquiet pour l'avenir à moyen terme.
Suffit déjà de voir ce qu'il y a sur les smartphones. Je n'en ai pas (ou plutôt c'est un vieux smartphone, petit et pas connecté au web) et je n'y connais pas grand chose.
Mais tous ceux que j'ai vu sont bourrés de pubs de tous les cotés. C'est infernal.
Les jeux vidéos ont frappé fort, en effet, avec leurs contrôles de licence. Mais ce succès est dû uniquement au fait que le jeu en lui-même n'a pas d'intérêt en local.
Heu... Il existe quantité de jeux dont l'intérêt principal est la quête solitaire.
Le premier truc que je fais quand je lance le jeu UT2004, c'est me connecter au serveur maître de l'éditeur du jeu pour voir les parties en cours (pendant que l'éditeur compare ma clé individuelle à celles déjà connectées).
Le premier truc que j'ai fait en installant mon lecteur Blu-ray, c'est désactiver la connection réseau et l'option BD plus, avant même d'insérer une seule galette.
C'est un signe!