L'album se trouve présenté ici cmi161 avec des morceaux à écouter.
Oh c'est beau...
Tout d'abord, un mot sur le desgin. Le digipack est somptueux, sombre, le nom du groupe, le titre et le bas relief sont embossés, un embossage très soigné qui rend la pochette reconnaissable au toucher même par Gilbert Montané. Le CD est totalement noir sur les 2 faces avec juste le titre et le nom codé du groupe qui ressortent en gris très foncé. Presque du Kazimir Malevitch.
L'objet est superbe. Ce qui m'amène à 2 réflexions polémiques. Posséder un tel objet fait plaisir et donne envie d'acheter plutôt que de ripper un CD, l'objet est un plus à la musique qu'il intègre.
Ma deuxième réflexion en découle, pourquoi un relativement petit et obscur label comme Cold Meat Industry peut - avec de faibles moyens - produire de si beaux objets alors que les grandes et universelles firmes ne le peuvent/veulent pas ? Réflexion réthorique peut être mais ça m'titille (même si j'ai mes idées).
Passons à la musique....
MZ.412 (anciennement Maschinenzimmer 412) est un des chantres scandinaves de la musique industrielle satanique (si si ! mon dieu que vont dire les ligues bien pensantes), bon eux aussi ils ont été jeunes. Après des débuts bruitistes puis hardos (des grosses guitares bien grasses) MZ412 s'est tourné vers la musique dite Dark Industrielle qu'on peut définir par musique sombre et contemplative à connotation industrielle par son traitement (instruments et bruits divers).
Oh! t'y vient à l'album ou quoi ? .... ok, j'y arrive....
MZ.412 est parvenu, au bout de quatre années d’efforts, à se débarrasser de ses guitares metal et à sortir une oeuvre terriblement oppressante.
Les premiers morceaux "Preludiumh" / "Infernal Affairs I", sont les titres les plus puissants physiquement de tout l’album, "Infernal Affairs I" est rythmé par des frappes martiales et rempli de bruits parasitaires.
"Point of Presence", est un morceau terrifiant au même titre que n’importe quel morceau de Brighter Death Now (aussi chez CMI).
Les morceaux suivants sont plus ambient et plus calmes malgré des sons très torturés. La musique se fait plus cinématographique, plus ambient mais toujours aussi glauque ("Inkant 12 SLE"), les boucles rythmées sont presque inaudibles.
Un bel exemple de musique industrielle calme (Dark) dans tout ce qu'elle a d'éffrayant. On peut lui préférer le courant sacré d'un Raison d'être ou les envolées paysagesques et cinémaographiques d'un Lustmord mais parfois la noirceur ça a du bon. Et là, c'est du très bon
ed
