haskil a écrit:Bon, je viens de l'appeler, il m'a confirmé avoir bien joué Jeunes filles au jardin - je m'en doutais un peu car c'est la seule pièce de Mompou qu'il joue en public. Et, une fois n'est pas coutume, il n'était pas furieux après lui pour son récital : il est rarement ne serait-ce qu'un peu content de ce qu'il fait. Comme tous les grands !
L'acceuil a été exceptionnel. Cela a du quand même le toucher.
Voici le lien pour lire l'article : 'http://www.leprogres.fr//Imprimer/459424.html
(ce lien ne fonctionne plus à cette heure... à suivre car tout marchait ce matin).
Pour les jeunes filles, je suis quand même étonné car cela ne ressemblait pas aux extraits que je peux entendre çà et là sur le net. Je devais être trop marqué par l'émotion pour bien écouter
.
En tout cas merci pour le renseignement.
J'espère qu'il t'a parlé de mon aide avec le stylo
Ce qui est dommage, qu'il ne joue pas plus Mompou, car la musique de ce compositeur (les sublimes Musica Callada, par exemple) est en grande partie fondée sur la résonnance des accords et sur le silence si l'on peut dire. Et là, Nelson Freire n'a aucun rival sérieux pour ce qui est du contrôle absolu de la sonorité dans leur gradation dynamique : lui est capable de faire la différence entre PPP ; PP; et P...
Ce sont justement ces silences et ces notes qui tenaient je ne sais comment, comme un murmure qui m'ont touchées !
Des notes tout juste effleurées et qui m'arrivaient quand même aux oreilles.
Tiens, ce qui m'a tout de même étonné, sur certains passages, je notais comme une sifflante sur certaines notes. Dans des passages très chargés. C'est lié à quoi ? J'étais à l'orchestre, à hauteur du piano, devant la queue du piano. A 10m. Sous le balcon qui me surplombait de 2m.
Le câble de modulation ?
Non, sérieusement, je suis preneur de l'information.
Mais c'est peut-être mon esprit qui m'a joué un tour bien que cela s'est répété à plusieurs reprises sur un morceau précis;
Dommage aussi qu'il ne joue pas tout Iberia d'Albeniz et toutes les Goyescas de Granados : pourtant Larrocha lui a dit avant de s'arrêter de jouer en public :"Nelson, je te confie Ibéria et les Goyescas, c'est à toi maintenant de les jouer". Du coup, il a encore plus la trouille devant une telle responsabilité.
Alain, je viens de lire l'interview que tu avais réalisé de Nelson dans la pochette du CD de l'INA. Je l'avais jamais remarqué
. Quel humilité ce monsieur. J'ai eu presque honte de ne pas avoir invité Nelson Freire à dîner tellement ce qu'il disait semblait pathétique dans son propos
au sujet des nuits passées solitaires dans les cités lointaines.
Si tu es sage, Keron, en clair si tu te goinffres pas trop de ficus, et si Nelson Freire l'accepte bien sur, je te ferais une copie de son récital, quand il recevra le CD que Radio Classique doit lui envoyer. Car malheureusement, Radio Classique va compresser à mort la diffusion comme d'habitude
Alain
C'est surtout le Mompou qui m'intéresse. Et je te promet d'être bien sage dans les fycus
Je peux même t'inviter au restaurant lors de mon prochain passage à Paris si tu parviens à inviter Nelson Freire à faire un geste vis à vis d'un jeune homme renversé par son interprétation.