Grand X écrit : entre une écoute dite chirurgicale, qui détaille très précisément, avec plein de caractéristiques acoustiques bien rendues, mais où finalement on s'emmerde, et une autre écoute, où les poils se hérissent, où l'émotion soit du musicien, soit de la scène (opéra, texte de chanson), est palpable, et communicative, même si il y a un bruit de fond pas possible, ou autre désagrément sonore à faire frémir le premier audiopathe de base, il y a bien quelque chose du domaine de l'émotion.
Pourquoi une écoute chirurgicale, qui détaille très précisément serait-t-elle emmerdante
Pourquoi faut il toujours que cette tarte à la crème déboule dans les discussions hifi ?
Voilà une des idées reçues (genre "la perfection enfante la froideur" ou genre "les monitorings ne sont pas pas pour écouter de la musique chez soi", "les tubes meilleurs que le transistor", 'les amplis puissants moins musicaux que les peu puissants", etc.) les plus répandues et qui font le plus de mal à la vraie haute-fidélité...
Pourquoi ne pas dire : "entre une écoute peu définie, colorée, ronde, jolie... musicale"... pour l'opposer à ce que tu dis ?
Pourquoi cette tarte à la crème du "défini : anti musical"... Oui, pourquoi ?
Pour le reste de ton propos : oui, bien sur... mais il ne faut pas non plus inverser trop les choses :
si la perfection n'enfante pas la froideur, l'émotion ne nait pas non plus de la précarité de la reproduction sonore...
C'est comme la musique : heureusement qu'il ne faut pas avoir souffert pour accéder aux grandes oeuvres et les bien jouer.... heureusement qu'il ne faut pas être vieux pour comprendre le dernier Beethoven...
Toutes ces idées reçues et ces automatismes de la pensée sont plus graves qu'il y paraît car ils s'impriment dans la conscience et tiennent lieu de vérité.
Alain