Voici donc l'histoire du montage de mon écran DIY !
J'ai donc fait l'achat d'un Sanyo Z3 et d'un lecteur DVD Panasonic S97, association que je recommande particulièrement pour son rapport qualité / prix. Je l'ai installé sur une étagère au fond du salon (distance de l'écran: 3,70m). Plusieurs options s'offraient à moi :
Pendant deux semaines nous avons projeté sur le mur (pas tout à fait blanc et pas uniforme), c'était déjà très beau. Mais il fallait un écran pour vraiment optimiser l'image.
- Ecran manuel : difficile vu la configuration de mon salon, il aurait fallu se pencher par dessus la TV pour attraper l'écran, pas top. Et le carter ça fait moche.
- Ecran électrique : cher, mais plus pratique. En revanche, pose un problème d'intégration non compatible WAF : un câble électrique qui monte vers l'écran. Et j'ai toujours un peu peur que ça tombe en panne ou que ça gondole.
- Ecran fixe : ce que j'ai vite préféré. Bien fait, peut être décoratif dans un salon où le thème est clairement le cinéma. Et pas de gondoles à Venise!
Bon, ok pour l'écran fixe. Oui, mais voilà: le moins cher en 2m de base est à 600 Euros! Argh! Je décide donc de le fabriquer moi-même tout seul. Budget prévu (et presque tenu) : 200 Euros.
Je commence par commander de la toile Procolor mate, gain 1.0, chez Optique Michaud (magasin parisien, av. de Wagram, que je recommande chaudement). Coût : 24 Euros/M2, soit 100 Euros (240x150cm pour obtenir au final 200x113 d'image).
Ensuite, achat de tasseaux (47x27mm) chez Casto. Montage du cadre, avec un renfort au mileu :
Comme une de mes préoccupations est le caractère trop réverbérant de mon mur frontal, je voulais depuis longtemps installer des panneaux acoustiques, mais ma moitié a toujours mis son véto. Là, j'ai une possibilité intéressante: la toile est assez élastique, et ne doit donc pas être très réverbérante. Pourquoi ne pas en profiter pour transformer l'écran en panneau acoustique, même si ce n'est pas une toile transsonore? J'achète donc un panneau de médium pour faire le fond et de l'isolant phonique Numa :
Puis je tends la toile dessus. Attention, c'est une opération délicate, car il ne faut pas faire de plis. Il vaut mieux être à 2, voire à 3 (deux qui tirent, un qui fixe). Il est recommandé généralement de partir du milieu et d'aller vers les bords, mais je n'y suis pas arrivé, alors je suis parti d'un angle et ça a bien marché. Heureusement, l'élasticité de la toile permet de rapidement corriger les plis. Il faut pas mal tirer dessus pour la tendre. Pour la fixation, je pense que l'idéal est des clous de tapissier, car il y a moins de risque de déchirure qu'avec des agrafes ou des clous classiques :
Remarquez que j'ai fixé la toile au dos de l'écran, afin de limiter, à mon avis, les risques de déchirures avec le temps, et de ne pas gêner le montage du cadre noir (voir ci-dessous). La toile est parfaitement plane, sans le moindre gondolement, ouf!
La fixation au mur se fait par deux pitons (sur le mur) et deux anneaux (vissés dans le cadre, d'où l'intérêt d'un cadre assez épais), que l'on voit sur la photo ci-dessus. Le tout n'est pas très lourd en fait. Le positionnement de l'écran s'est fait au niveau à bulle, il doit être bien horizontal (ainsi que le projo). Attention, là éncore c'est plus délicat qu'il n'y paraît car si le projo bouge de quelques millmètres, cela se transforme en un décalage de plusieurs centimètres sur l'écran!
Enfin, je pose un cadre noir: des baguettes d'angle (en L de 20x20mm) peintes en noir mat (important, la peinture doit être mate). La découpe à 45 degrés des extrémités se fait avec une boîte à onglets (quelques euros). Le montage se fait par des clous. Je n'ose pas coller, de peur de tâcher l'écran qui a réussi à être immaculé jusqu'ici !
Et enfin montage et test :
Pour tester, nous voulions regarder quelques scènes de ICE AGE, mais, pris par la magie de l'image, superbe (on peut compter les poils du pelage de l'écureuil), nous l'avons regardé en entier! C'est dire...
Et une petite anime (Hikaru No Go)...
A première vue, le gain avec cet écran c'est : image plus lumineuse, plus contrastée, blancs... blancs, couleurs mieux saturées (ah, le bleu du ciel de l'ère glaciaire!). Seul inconvénient : en projetant sur le mur, je ne voyais pas la grille, maintenant, à 3m50 de distance, je la distingue parfois, notamment sur les visages clairs, mais ce n'est pas très gênant. Mais j'ai une très bonne acuité visuelle, ma moitié, moins chanceuse de ce côté, ne voit absolument pas les pixels.
Pour ceux qui hésiterait à franchir le pas de la projection, voici l'argument décisif: sur une même photo, l'écran de 2m et la télévision de 82cm de diagonale...
Bien entendu, ceci démontre également la supériorité du tube cathodique. Je crois volontiers ceux qui prétendent que le top du projo c'est le tritubes... Notons quand même que j'ai utilisé un appareil numérique compact, et que le rendu n'est pas neutre, d'autant que l'exposition a été mesurée sur la TV. La TV est certes meilleure, mais pas à ce point!
Bon, je retourne à mes bagages. Bonnes vacances à tous !
