Robert64 a écrit:captain a écrit:"Régime"
On l'entend toujours ce mot la !
Probablement une allusion aux républiques bananières.
A+
Je constate que la concurrence est rude.
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Robert64 a écrit:captain a écrit:"Régime"
On l'entend toujours ce mot la !
Probablement une allusion aux républiques bananières.
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Fafa a écrit:"Du coup", je le comprends comme "en conséquence".
alain_38 a écrit:Fafa a écrit:"Du coup", je le comprends comme "en conséquence".
Mais surtout, que va-t-on en tirer ? c'est vendredi.
Du coup par ci. Du coup par là. Depuis quelques années, l'expression se propage comme un virus, appauvrissant considérablement le champ sémantique du langage oral. À tel point que certains défenseurs du bien-parler sont partis en croisade, afin de mettre fin à cette contagion.
La scène se passe dans un institut de beauté brestois. « Bonjour madame ! C'est pour des épilations ? On vous fait quoi du coup ? Demi-jambes-aisselles, d'accord. Alors du coup, on va passer dans la cabine. Installez-vous ici du coup. Pas de souci. »
Justement, il y en a un. C'est que l'expression « du coup » est utilisée à toutes les sauces depuis quelques années. D'origine populaire, elle a gagné toutes les sphères de la société. Même les plus lettrées. Comme les universitaires et les journalistes. Surtout ceux qui travaillent pour la radio et la télévision. Ceux de la presse écrite semblent moins touchés, leurs « du coup » ayant moins de chances de passer l'épreuve de la relecture.
Il y a une dizaine d'années, Claudine Chollet, auteure de polars, a tiré la sonnette d'alarme en signant un billet intitulé « Tordons le cou à l'expression "du coup" ». Selon elle, « du coup » serait une contrefaçon des mots de liaison « par conséquent ». À une nuance près : « "Du coup" a les apparences de l'articulation logique mais occulte un chaînon de l'argumentation, pour finalement obtenir l'approbation d'autrui ». Diantre !
Claude Chollet n'est pas la seule à s'émouvoir de cette contagion. Catherine Sasser, maître de conférences à l'Université de Lorraine et directrice d'une agence de communication, explique sur son blog que, parmi ses étudiants, le pic des « du coup » a été atteint 18 fois lors d'un exposé de douze minutes.
Compter les « du coup » devient obsessionnel
Cette expression familière, née au XIXe - on la retrouve de temps à autre chez Balzac et Maupassant -, ne traduit pas uniquement la conséquence ou un rapport de temps. Les plus jeunes, les collégiens par exemple, peuvent l'utiliser en début de phrase pour entamer une conversation. « Et du coup, tu viens chez moi faire tes devoirs ? » « Du coup, ouais, mes parents sont d'accord. » Dans ce cas précis, le « du coup » permet de prendre une respiration, de chercher ses mots. Sur un blog, Corentin, qui a vécu à l'étranger, raconte qu'à son retour, l'expression « du coup » lui a sauté aux oreilles. « Je suis attentif et il m'arrive de compter les "du coup" ». Ça devient obsessionnel.
« Et ça me déconcentre, poursuit cette autre internaute. J'ai assisté à une conférence d'une heure durant laquelle la femme qui parlait l'a dit 27 fois ! »
Une étude norvégienne de référence
Les Français ne sont pas les seuls à s'inquiéter de cette invasion. Katrine Malm, universitaire de l'Université de Tromsø, en Norvège, a même rédigé, en français, une étude de 88 pages sur le sujet. « Bon nombre de dictionnaires n'en font pas mention, explique-t-elle. D'autres l'abordent d'une façon très sommaire. "Du coup" n'est pas riche en contenu sémantique, démontre-t-elle. Sa signification dépend du contexte où il apparaît. Cette expression n'a pas de sens net. » L'auteure de cette étude conclut par ces mots : « Plus de recherche serait nécessaire pour suivre et décrire de plus près ces développements afin de clarifier le sens et l'emploi exact de l'expression, de nos jours. »
En attendant de nouvelles études sur le sujet, voici une poignée de synonymes, à l'usage de ceux qui voudraient être décontaminés : « donc », « finalement », « évidemment », « nécessairement », « par conséquent », « à la suite de quoi », « de ce fait », « dans ces conditions », « au final », « en fin de compte »... On a l'embarras du choix, du coup !
Datant de 2006.L'expression "du coup" se propage actuellement comme un virus et contamine toutes les conversations.
C'est une contrefaçon du mot de liaison "par conséquent", qui a les apparences de l'articulation logique mais occulte un chaînon de l'argumentation pour obtenir l'approbation d'autrui.
C'est en réalité un outil de manipulation intellectuelle.
L'expression "du coup", utilisée à propos de faits ou d'idées souvent dérisoires, est un syllogisme qui se prévaut de l'accord implicite de l'interlocuteur.
Ex : ces articles étaient en soldes, du coup j'en ai pris trois...
Dans cet exemple, il n'y a pas de relation de cause à effet entre l'affirmation et l'action. Le "du coup" suppose l'interlocuteur convaincu de la légitimité de ces achats. En réalité, celui emploie ces mots vise à se faire plébisciter : en obtenant l'approbation de l'interlocuteur, il fait comme s'il obtenait sa bénédiction pour tous ses actes.
Observez l'emploi de ces mots : vous constaterez qu'ils permettent de faire l'économie d'un raisonnement, de rebondir sur l'absence de contestation, pour se prévaloir d'une légitimité à penser ou à agir.
Pour ces raisons, ce sont les personnes qui ont la plus haute opinion d'elles-mêmes qui abusent de cette expression.
Certes, nous sommes tous touchés plus ou moins par cette contagion, mais ne nous laissons pas terrasser par l'épidémie, et combattons le "du coup" !
La scène se passe dans un institut de beauté brestois. « Bonjour madame ! C'est pour des épilations ? On vous fait quoi du coup ? Demi-jambes-aisselles, d'accord. Alors du coup, on va passer dans la cabine. Installez-vous ici du coup. Pas de souci. »
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Fafa a écrit:La scène se passe dans un institut de beauté brestois. « Bonjour madame ! C'est pour des épilations ? On vous fait quoi du coup ? Demi-jambes-aisselles, d'accord. Alors du coup, on va passer dans la cabine. Installez-vous ici du coup. Pas de souci. »
Le "pas de souci", qui a remplacé le "pas de problème" est vraiment liée à une mauvaise utilisation des outils de com orale.
S'il n'y a pas de souci, il n'y a donc aucune raison de parler de souci, qui renvoie à une sémantique négative.
Peut-être l'ai-je déjà dit, mais le "normalement" me ressort par les yeux également.
Et il renvoie un TRES mauvaise image puisqu'il indique justement que potentiellement, il peut (et certainement va) y avoir un souci...
Fafa a écrit:La scène se passe dans un institut de beauté brestois. « Bonjour madame ! C'est pour des épilations ? On vous fait quoi du coup ? Demi-jambes-aisselles, d'accord. Alors du coup, on va passer dans la cabine. Installez-vous ici du coup. Pas de souci. »
Le "pas de souci", qui a remplacé le "pas de problème" est vraiment liée à une mauvaise utilisation des outils de com orale.
S'il n'y a pas de souci, il n'y a donc aucune raison de parler de souci, qui renvoie à une sémantique négative.
Peut-être l'ai-je déjà dit, mais le "normalement" me ressort par les yeux également.
Et il renvoie un TRES mauvaise image puisqu'il indique justement que potentiellement, il peut (et certainement va) y avoir un souci...
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