Boc21 a écrit:Tu as encore mieux caché le sens que les auteurs de Westworld
Plus clairement peut être, disons que tous les classiques de SF sont abordés et qu'il y a pas mal de thèmes en vogue empruntés sans les nommer comme le deep learning par exemple. J'aime beaucoup l'idée dans la série que le germe de liberté des robots émane du fait qu'on les laisse apprendre d'eux même - pour mieux comprendre les hôtes - et qu'on efface pas complètement toute leur mémoire. Ça se retrouve aussi bien chez Maeve que Dolores, ou leurs avatars japonais. Et c'est bien ça qui finit par distinguer un simple logiciel aussi complexe soit-il d'une forme de créature indépendante et mue par sa propre volonté. Pas pour rien d'ailleurs que d'autres protagonistes bien humains s'en rapprochent jusqu'à en faire les frais.
J'aime bien aussi l'idée du "transhumanisme renversé" quand les robots eux même cherchent à "s'améliorer" via des updates quitte à changer profondément leur nature ou celle des autres. C'est très cynique tout ça et d'autant plus percutant si l'on fait le parallèle avec les vrais Hommes.
Bref tout ces thèmes suggérés via l'évolution des personnages, je trouve ça très cool. Idem pour la mise en scène qui fait se la joue à la "un jour sans fin" depuis le début. Il y a plein de détails et cela va jusqu'aux variations de thèmes musicaux entre le parc japonais ou du farwest par exemple. D'ailleurs pour pousser un peu le bouchon jusqu'au bout, un ami me faisait la réflexion qu'il y avait pas mal de parallèles avec Jurassic Park ce qui n'est pas inintéressant comme lecture. Mais là faut m'arrêter, parce que Jurassic Parck, c'est ma grande passion !
Seul truc que je critique, c'est peut être la surenchère de flash-backs et prolepses mariée aux personnages dont on ne sait plus vraiment s'ils sont les marionnettes de Ford ou non. Les changements d'époque entre deux plans de caméra comme vous les évoquiez, etc. Avec tout ça, c'est très facile de berner le spectateur et de l’emmener un peu partout sans vraiment savoir où on met les pieds.