Test HCFR : EARSONICS Grace HR, écouteurs

Test HCFR : EARSONICS Grace HR, écouteurs

Compte-rendu de André_ajr :

 

 

Préambule

Après avoir eu les EARSONICS Velvet, puis avoir très longuement essayé les S-EM9 par deux fois, je m’étais finalement équipé des S-EM6 V2 à la suite d’un très long entretien avec monsieur Max Capgras qui a la charge des produits grand public de la marque héraultaise.
En particulier, parce que leurs dimensions et leur forme laissaient augurer un très bon maintien dans les oreilles lors d’utilisations en  mouvement auxquelles sont quelques fois soumis les IEM que j’emploie.

Et, comme cela avait été immédiatement un succès, il convient de souligner qu’un tel service et une telle possibilité sont extrêmement rares et qu’ils constituent l’un des principaux avantages supplémentaires offerts par la marque française d’IEM EARSONICS.

Mais, revenons aux GRACE que j’avais réceptionnés avec un peu d’appréhension parce qu’ils sont plus volumineux que mes S-EM6 V2.

Crainte superflue, car une fois les bons embouts adaptés à mes conduits auditifs installés, quelques exercices physiques permirent de chasser ce doute initial, puisque les GRACE se sont parfaitement maintenus et que l’étanchéité demeurait quasiment intacte.

D’ailleurs, autant anticiper sur la suite et évacuer rapidement ce sujet, puisque les GRACE qui m’ont accompagné au cours d’un grand nombre de mes sorties pédestres quotidiennes, dont certains parcours sont plutôt escarpés ou instables  (blocs de jetées de ports, importante accumulation d’algues, sable, galets) font partie des rares IEM dont le bon maintien dans les oreilles est  resté durablement constant, indéfectible, dans ces conditions, assurant ainsi à celui qui les porte de ne perdre qu’une infime partie de la qualité de la reproduction sonore qu’il obtiendrait en demeurant totalement immobile.

Le grave reste bien en place, les fréquences médianes semblent vraiment ne rien perdre des détails qui enrichissent le plaisir des écoutes et les aigus poursuivent leurs envols sans n’avoir à subir l’évaporation, l’évanouissement, qui serait une des conséquences d’un maintien perfectible qui se dégraderait en cours de route.

Tout cela est totalement évident à l’écoute des très nombreux fichiers, extraits de  CD, d’une extrême qualité artistique et sonore, qu’il ne sera malheureusement pas possible de tous citer ici.

 

 

Les écoutes

Voici quelques-uns des exemples variés qui permettront d’avoir une idée de ce dont sont capables ces extraordinaires écouteurs EARSONICS Grace.
Petits de par leur taille, mais dotés d’un immense talent pour reproduire toutes les sortes de musiques, sans que l’on ne puisse émettre la quelconque réserve au sujet de certaines d’entre-elles. Car, le plaisir des écoutes est bien toujours le même lorsqu’il s’agit de musiques des périodes baroque, classique, romantique, contemporaine, de jazz, de rock, pop, de musique ethnique et de celle dite de variété.

 

 

Désormais disponible à bon prix en version argent sous le titre – Champagne & Songs -, je connais par coeur la variante gold que j’avais découverte aux confins du XXe siècle lorsque ce CD 24k – Voices – composé d’enregistrements des labels Chesky records, Philo, Clarity recordings, Magnetic Music, Rounder records, Telarc, était présenté par la très confidentielle marque allemande d’enceintes ARL JORDAN. Avec des voix qui ne seront certainement pas inconnues de ceux qui affectionnent les enregistrements de très grande qualité de tous ces labels qu’il est souvent possible de trouver chez ELITE DIFFUSION.

Notamment, Rebecca Pidgeon, Cheryl Wheeler, Christy Baron, Carrie Newcomer, Mary O’Regan, Sara K, Alison Krauss, Kristin Korb,  parfaitement captées avec un très grand luxe de détails, tout comme les instruments acoustiques qui les accompagnent. Aussi, après les avoir entendues tant de fois et avec tellement de casques performants différents, que dire d’autre qu’il s’agit d’expériences et d’écoutes qui confirment que les GRACE représentent un excellent choix et que la formule si souvent employée – le prix s’oublie, la qualité demeure – est très appropriée en ce qui les concerne.

 

 

Plus tendance Soul avec un soupçon de Gospel que Jazz, la voix chaude de l’auteur-compositeur californien Gregory Porter n’hésite pas à  souhaiter un joyeux Noël (Christmas song) avant l’heure à ceux qui seraient à la recherche d’écouteurs qui ne concèdent rien lorsqu’il s’agit de reproduire de la musique dans les conditions estivales souvent très défavorables à l’usage d’un casque à arceau.
Avec les GRACE, il est certain que l’on pourra profiter de la chaleur et des activités de loisirs de l’été sans regretter d’avoir dû abandonner les écoutes hivernales avec un casque nomade qui permet d’affronter les frimas de cette saison, et celles avec l’excellent modèle sédentaire dont on se sert confortablement installé près d’une source de chaleur domestique.
Il est même possible d’imaginer que le couvre-chef / passe-montagne du colosse californien doit recouvrir des IEM sur scène et que l’usage avec les GRACE ne devrait pas poser de problème à ceux qui viendraient à partager ce goût vestimentaire.

 

 

Bien que ce ne soit plus le genre de musique que j’écoute fréquemment, je n’en prive toutefois pas mes oreilles en prenant les précautions afin de pouvoir les conserver en bon état.

Ainsi, ma première vraie incursion dans le genre avait eu lieu il y a une quinzaine d’années lorsque la première version des – Plages électroniques de Cannes – avait été organisée sur le grand parking qui se trouve au bout de la Croisette en face du fort de l’île Sainte-Marguerite qui constitue avec celle de Saint-Honorat les îles de Lérins.
Fort que ceux qui fréquentent l’histoire de France doivent certainement connaître, puisqu’il accueillit le célèbre homme au masque de fer auquel furent consacrés plusieurs livres et films, qui n’eut malheureusement pas le loisir de pouvoir écouter Marc-Antoine Charpentier ou le florentin Jean-Baptiste Lully avec des IEM du royaume de France fabriqués avec le soutien de Jean-Baptiste Colbert qui fut à l’origine de l’amélioration du savoir-faire et de la  qualité des produits qui firent par la suite la réputation des artisans et de la fabrication française désignée depuis bien longtemps sous  l’appellation de – luxe à la française -. Dont EARSONICS maintien indubitablement le grande tradition en empreignant sa production de technicité et d’élégance.

C’est d’ailleurs en cette occasion que j’avais découvert cette façon d’écouter de la musique et plusieurs artistes, dont le groupe Massive Attack. Puis, vraisemblablement parce qu’il s’agit d’une zone résidentielle qui, de surcroît, jouxtait le casino d’été du Palm-Beach (désormais remplacé par le GOTHA Club), les plages électroniques furent ensuite organisées près du vieux port et sur la plage qui se trouve derrière le nouveau Palais des Festivals et des congrès.

S’agissant de Worakls, Kevin Da Silva Rodrigues de son vrai nom, bien que ne me trouvant pas dans le public en 2016 et 2018, j’avais quand même pu l’écouter tranquillement de chez moi en toute fin de soirée, et c’est donc toujours avec un sentiment de retour en été que j’écoute – Mellotron -. Dont, les effets tournoyants profitaient des collines qui environnent la ville pour offrir des sensations identiques à celles que peuvent offrir les systèmes de certains casques, comme le AUDEZE Mobius ou mon SONY WH-1000XM4 par exemple, lorsqu’ils peuvent diffuser des musiques avec effets 3D.
Toutefois, si l’on doit se contenter de la stéréo et même si ce n’est pas avec ce genre de musique qu’ils révéleront tout leur potentiel, les excellents GRACE permettent d’enchaîner tout à fait agréablement avec Pandominium, Elea et Toi.

Quant aux deux autres co-fondateurs du label HUNGRY Music, c’est donc près du Palais des festivals et des congrès que s’était également produit Joachim Pastor et probablement N’TO il y a quelques années, dont les compositions font davantage la part belle à une pulsation rythmique très soutenue par de profondes fréquences graves qui ne mettent pourtant jamais les GRACE en difficulté.

 

 

 

Avant que nous quittions ce décor paradisiaque, si nous étions encore au XVIIe siècle, j’aurais sûrement suggéré au prisonnier de passage (après Pignerol et avant la Bastille)  d’écouter le splendide Atys de Lully que William Christie et les Arts Florissants nous offrent également en Blu-ray avec une magnificence que n’aurait certainement pas reniée le roi soleil.

 

 

 

Ce qui n’est pas courant avec des IEM, le piano du prodigieux Michel Petrucciani, le violon que fait swinguer avec beaucoup d’élégance et de brio Stéphane Grappelli, la contrebasse de George Mraz et les drums de Roy Haynes sont parfaits de bout en bout avec les GRACE et plus particulièrement lorsqu’ils entament – Sweet Georgia Brown -. Les GRACE offrent un juste équilibre sur la totalité du clavier, la vélocité, la précision et la consistance nécessaire au jeu du pianiste. A l’éloquente souplesse du violon de Stéphane Grappelli dont la fraîcheur de ton, ainsi que son charme et toute la distinction sont conservés.

 

 

Il est très difficile d’abandonner l’écoute de ce concert enregistré au cours du Laren Jazz festival de 1975 près d’Amsterdam en sa version restaurée avec le concours de Devialet et encore plus difficile de n’en écouter que quelques extraits. C’est pour cela qu’il nous faut à nouveau remercier EARSONICS de nous avoir laissé les remarquables Grace durant suffisamment de temps pour nous permettre de ne pas priver nos oreilles d’un tel régal sonore qui se renouvelle à chacune des impulsions de l’index sur play.
Il est cependant à noter que s’il est préférable d’entendre la voix de Sarah Vaughan avec un système audio performant, ce qu’illustrent parfaitement ces écouteurs EARSONICS qui mettent particulièrement bien en valeur sa magnifique tessiture.
Toutefois, la richesse et l’étendue de cette voix ne perd pas énormément de ses attraits lorsque le système de reproduction est plus commun et c’est donc du côté de Mahler et de la Suède qu’il faudra se tourner pour tenter de mettre à mal les GRACE.

Après celle légendaire de Sarah Vaughan, la richesse de la voix de Fatma Said ne semble pas lui devoir grand chose. Malgré un très léger accent oriental, mais un exemplaire art de la diction, il sera d’ailleurs simple de le vérifier en commençant par ses interprétations d’oeuvres occidentales. C’est toutefois, surtout, dans le chant oriental que sa voix devient plus opulente, somptueuse, suave et irradiante.

 

 

Ainsi, l’excellente définition, la belle profondeur, la justesse des timbres sont remarquables avec les GRACE dans – El Helwa Di -. Avec – Aatimi Al Naya Wa  Ghanni -, Fatma Said nous offre tous les délices sucrés de l’Orient. Nous sommes au coeur de l’interprétation artistique dans – Yamama Beida -, et l’on tombe véritablement sous le charme dès le somptueux début de – Sahar El Layali -, admiratifs de cette voix profonde et exquise soutenue avec tellement de délicatesse par l’ensemble des instruments et plus particulièrement par les traditionnels kanun et flûte ney.

 

 

Ces GRACE et toutes ces délicieuses sonorités du kanoun  n’ont d’ailleurs pas manqué de me rappeler le Koto que j’affectionne tant lorsqu’il est joué par la talentueuse et sémillante Mieko Miyazaki, que l’on peut retrouver en duo en compagnie Suizan Lagrost sur le CD intitulé Kyoku, des chanteurs Corses de Voce Ventu et même dans l’interprétation des Variations Goldberg de J-S Bach.

Les plus infimes modulations et perceptions du souffle des flûtistes sont totalement discernables avec les GRACE. Le son conserve les nuances fruitées apportées par la matière boisée de leurs instruments. Leur élégante expressivité, leur réalisme, leur respiration.

 

 

Néanmoins, peine perdue, car si un très grand nombre de concurrents ne réussissent pas cet exercice très périlleux en nous imposant des sonorités fluettes et acides de la voix de la mezzo-soprano Anne-Sofie von Otter, ce n’est pas ce que nous proposent les GRACE avec lesquels l’organe vocal de la belle Suédoise conserve son enveloppe charnelle et sa pureté harmonique.

 

 

 

Séduction et extrême pureté également dont peut se prévaloir la perfectionniste Sabine Devieilhe dans cette production Erato consacrée au Dijonnais Jean-Baptiste Rameau. L’accompagnement orchestral est confié à l’Ensemble Les Ambassadeurs du flûtiste Alexis Kossenko que je retrouve toujours avec un très grand plaisir après l’avoir côtoyé en concert.

 

 

 

Si j’écoutais très régulièrement pendant mes balades et à la maison la magnifique version d’Alina Pogostkina du concerto pour violon et orchestre à cordes – Tala Gaisma – de Peteris Vasks, empreinte d’un très grand pouvoir de séduction, celle de Fanny Clamagirand (Mirare) est venue récemment la rejoindre parce je l’avais également beaucoup aimée et qu’elle avait même été le premier choix des critiques musicaux et du public au cours d’une des émissions (disponibles en podcast) dominicales – La Tribune des critiques de disques – de France Musique consacrée à cette oeuvre du compositeur letton qui oppose la folie humaine au scintillement éternel de lointaines étoiles, que Shakespeare traduit – Distant Light – et Molière – Lumière lointaine -.

 

 

Du violon comme on l’aime lorsqu’il est si bien joué, si bien enregistré et tellement bien reproduit, comme c’est magnifiquement le cas avec les EARSONICS Grace, bien aidés par ces deux très talentueuses jeunes violonistes titulaires de plusieurs prestigieux prix internationaux.

Dont je ne vais pas vous priver d’une partie de ce qu’en avait dit les critiques.

  • le violon d’Alina Pogostkina sort du monde. Elle sait traduire le climat d’étrangeté fantasmagorique propre à cet univers nordique aux confins du silence.
  • l’imaginaire sonore déployé par Fanny Clamagirand laisse pantois. Le feu couve sous la glace. Son violon se démultiplie en jeux de miroir, parle une voix humaine et bouleverse par ses prodigieux fondus enchaînés. Les cadences sont ébouriffantes de virtuosité. Le tout avec la complicité de l’English Chamber Orchestra et de Ken-David Masur d’une précision chirurgicale. A noter que Fanny Clamagirand a été élève de Jean-Jacques Kantorow, père de qui nous savons, et que la pièce maîtresse de son CD est le très classique concerto pour violon et orchestre de Ludwig van Beethoven.

 

 

Une très belle interprétation du pianiste français originaire de Nice qui me permet de retrouver mes repères au cours des tests HCFR de casques et d’écouteurs.
En particulier les dernières notes des – collines d’Anacapri – qui ne sonnent pas toujours véritablement comme il se devrait, car souvent trop brillantes, acides, voire éteintes selon les cas. Là, ces notes conservent une très bonne crédibilité puisqu’elles ne sont ni trop mates ni trop lumineuses avec les GRACE.

 

 

Avec beaucoup d’autres pianistes de cette très talentueuse nouvelle génération, dont Alexandre Kantorow, premier prix du concours Tchaïkovski 2019, peut être considéré comme un des chefs de file nationaux, le pianiste ouzbek Behzod Abduraimov commence à se faire une place dans le coeur des mélomanes et le très riche programme, Debussy, Chopin et Moussorgsky, de ce CD, fort bien enregistré, devrait participer à mieux le faire connaître de ceux qui apprécient l’excellent piano.

L’écoute du concerto pour orgue n°1 de Thierry Escaich a été un pur moment de bonheur avec les GRACE qui se sont remarquablement adaptés aux différents climats de cette oeuvre qu’une lente et inquiétante progression sonore élève jusqu’à un sommet d’une intensité apocalyptique.
Le foisonnement instrumental n’a pas du tout perturbé les GRACE et pas davantage les accords fortissimo de l’orgue, puisque tout était admirablement bien distingué.

 

 

 

Le magnifique triptyque orgue, interprétation et enregistrement proposé par ce CD PHILIPS illustrent une nouvelle fois que ce qui le restitue avec suffisamment de fidélité peut très bien et totalement reproduire tout le reste et tous les genres par la suite. Ce qui est le cas des GRACE dont les capacités de spatialisation permettent au grand orgue de  se déployer très largement dans l’espace latéral, aux superbes retours de réverbération de parvenir en plusieurs strates sonores jusqu’aux oreilles de l’auditeur sans la moindre confusion, dans le respect de tous les registres et de belles sensations produites par le souffle des innombrables tuyaux d’un instrument que Berlioz, réservant le titre d’Empereur à l’orchestre dans son traité d’instrumentation, estimait être leur Pape.

 

 

 

 

Pour nous rendre compte que les GRACE différencient parfaitement tous les instruments d’une petite formation musicale ou d’un grand ensemble lorsqu’ils surgissent de la partition, écoutons le concerto pour orchestre de Lutosvlaski, dirigé par le compositeur lui-même. Car, quel que soit leur placement sur scène, ces écouteurs EARSONICS les exposent tellement bien qu’aucun des titulaires d’un pupitre ne semble pouvoir se dissimuler derrière un confrère ou se plaindre de subir une désavantageuse mise dans l’ombre.

Comme au cours de toutes les autres écoutes, mais plus particulièrement lors de celle-là, les EARSONICS Grace m’ont très souvent donné le sentiment qu’ils avaient été conçus sur les mêmes critères sonores que le casque FOCAL Utopia, qui est et demeure toujours une des principales références mondiales en terme de justesse des timbres, de neutralité, de transparence, de différentiation instrumentale et d’agencement de la scène sonore en trois dimensions.
Ne quittons pas cet enregistrement sans indiquer que la version de Witold Rowicki à la tête de l’orchestre philharmonique de Varsovie est devenue une référence (disque de légende France Musique).

Et, profitons-en pour écouter les – Trois poèmes d’Henri Michaux – respectivement intitulés, pensées, le grand combat et repos dans le malheur, puisque ces trois courtes pièces permettent aux GRACE de démontrer qu’il convient désormais de les prendre en compte au moment du choix que l’on pourrait avoir à faire entre casque ou écouteurs.

 

 

Oeuvre tout à fait particulière, car pratiquement tous les mélomanes et férus d’histoire ne penseront pas immédiatement à sa reconversion pénitentiaire ordonnée sous le règne de Napoléon 1er, mais plutôt à l’abbaye cistercienne de Clairvaux, fondée en 1115, qui ne survécut pas à la révolution française.
Or, c’est bien à la suite de visites et d’entretiens avec des détenus que Philippe Hersant avait composé les pièces d’Instants limites à partir de textes écrits par les prisonniers. Dont j’ai particulièrement retenu – Wanderung – pour basson et choeur de femmes. – Entre terre et ciel -, pour choeur d’hommes et instruments ad libitum et – Quiétude de l’âme – pour choeur mixte et instruments ad libitum qui m’ont permis de clore de la plus belle des façons le test HCFR des EARSONICS Grace qui a été réalisé avec le matériel suivant:

  • baladeurs ASTELL & KERN AK70 / SHANLING M0 (à noter que la sortie symétrique 2,5mm du premier AK70 mono DAC ne délivre pas davantage de puissance que l’asymétrique 3,5mm et que le HIDIZS AP80 PRO équipé de deux DAC et d’une sortie symétrique plus puissante n’était pas encore à disposition au moment de ce test).
  • SAMSUNG Galaxy Tab Pro S / sortie casque: puissance 130 mVrms.  Distorsion 0,009%.
  • Galaxy S7.
  • RME ADI-2 DAC.
  • lecteur CD REGA Jupiter.
  • EARSONICS S-EM6 V2.
  • AKG K3003i.
  • AKG N40.
  • BOWERS & WILKINS P7.
  • FOCAL Spirit Professional.
  • SENNHEISER Momentum M2 Over Ear.
  • FOCAL Utopia.
  • Stax SR-009.
  • STAX SRM-727 II.
  • OK3D TE V3 s4 (casque électrostatique artisanal).

A noter que les écouteurs AKG, dont il convient quand même de rappeler que les K3003 sont apparus en 2011 (999€), n’ont pas pu rivaliser avec les GRACE et que les S-EM6 V2, sans déshonneur toutefois, ont dû également s’incliner.
D’ailleurs, la venue des GRACE m’a permis de les essayer avec le câble symétrique en cuivre avec mini-jack 2,5mm des nouveaux modèles HR, dont j’envisageais de les doter. Cependant, comme j’ai préféré les écoutes des S-EM6 V2 avec le modèle d’origine en cuivre 4C, l’économie ainsi réalisée permettra d’augmenter la tirelire audio régulièrement provisionnée.

Ce qui n’est pas le cas des GRACE qui sont particulièrement bien adaptés à ce nouveau câble en cuivre 8C plaqué argent présent dans l’étui, qui comporte donc maintenant tout le nécessaire pour permettre d’associer les GRACE à toutes les sources dans de très bonnes conditions sans aller chercher ailleurs un tel câble.

 

 

Conclusion

À l’exception du prix public qui n’est malheureusement pas à la portée de tous les amoureux de la musique écoutée en mode nomade, voire même sédentaire, de l’intérêt de leur fournir des sources de très bonne qualité pour vraiment se rendre compte de ce dont ils sont véritablement capables, ce qui n’est d’ailleurs pas un défaut mais plutôt une qualité réjouissante à chacune des utilisations dans de telles conditions, je n’ai vraiment rien trouvé à reprocher à ces excellents écouteurs EARSONICS Grace, qui font la synthèse de tout ce que peuvent attendre les mélomanes qui envisagent de s’offrir des écouteurs parmi les plus performants et les plus prestigieux.

GRACE, dont il ne faudrait surtout pas croire que leur prestation sonore a la discrétion et la réserve de leur sobre finition noire. Car, si celle-ci est brillante et discrètement agrémentée par les lettres dorées de leur nom de baptême, le festival musical permis par les vingt transducteurs des GRACE est de même nature qu’une représentation pyrotechnique maîtrisée de bout en bout. Dont les séquences calmes de transition qui ponctuent le spectacle, et celles plus rythmées qui mènent crescendo jusqu’aux plus tonitruantes du bouquet final, constituent le point d’orgue de la magnifique exhibition sonore offerte avec maestria par ces exceptionnels écouteurs EARSONICS.

D’ailleurs, tellement remarquables que je les verrais bien venir remplacer des S-EM6 V2 dans un avenir plus ou moins proche, et ainsi mettre un terme à la quête d’un mélomane en recherche d’absolu sonore qui a été séduit par le charme très puissant de cette paire d’écouteurs EARSONICS qui lui ont offert ce grand et généreux spectacle, des écoutes réalistes d’une belle densité sonore sans n’avoir à sacrifier la transparence et le raffinement.
Un son dynamique, savoureux, sans coloration marquée.
Beaucoup de précision, de micro-détails, de contraste, un relief sonore remarquable.
Un médium de toute beauté qui soutient magnifiquement la trame sonore, un aigu rapide et expressif sans excès de brillance.

In fine, l’extrême plaisir et la joie d’avoir pu découvrir ces formidables IEM, mais la peine de les voir partir.

 

 

André_ajr
HCFR – Avril 2021

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au EARSONICS GRACE HR : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-haute-fidelite/earsonics-iem-made-in-france-tests-hcfr-post-1-t30059158.html

 

 

 

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