Test HCFR : JVC DLA-NZ500 en primeur

Test HCFR : JVC DLA-NZ500 en primeur

Compte-rendu de David_david555

 

Avant propos :

Tout d’abord, je souhaite exprimer personnellement mes remerciements à l’ensemble des testeurs Cyril_poupafaya, Jean Baptiste_Red Adair et Rémy_rmsk qui se sont tous libérés afin de rendre ce test multi-voix possible.

Mais aussi, à Hugo notre Président qui a pris (encore) de son temps pour venir tester et paramétrer un HDFury VRROOM afin de voir ce que peut donner du LLDV sur ce JVC NZ500.

De même que David_Davrous et Nicolas_Dtsman pour leurs conseils précieux à distance pour le calibrage.

 

Mon Contexte :

Après de longues années sans projecteur (pratiquement 8 ans) que j’ai trompé (lol) avec divers Oled de différentes tailles et allant jusqu’à 83 pouces, leur taille limitée ne m’a jamais fait oublier la projection malgré leur qualité d’image.

Projection arrêtée pour son manque d’optimisation puisque installée dans une pièce à vivre aux murs blancs.

Les toiles ALR (Ambiant Light Reflexion) m’ont fait revenir à mes premiers amours après l’acquisition d’un écran Xtrem Screen Daylight Référence 1.1 Gen 2 de 2m70 de base et d’un JVC DLA RS2100 aka NZ7 version « Pro ».

C’est donc sur cet écran, positionné dans mon salon rectangulaire de 40m2 que nous avons testé le NZ500 avec en sources :

  • un PCHC équipé d’un processeur AMD 7800X3D, 32go de mémoire vive, d’un GPU Asus Radeon 7900XTX
  • un lecteur Zidoo Z30 Pro
  • une Apple TV 4K et Amazon Firestick 4K Max pour les services de streaming
  • une Xbox X pour les jeux.

Toutes ces sources furent connectées à un intégré 15.4 Denon AVC-A1H qui alimente :

  • des LR de chez Arendal avec les Monitor 1723S, une centrale 1723S,
  • deux Surrounds Elipson Planet L,
  • deux Surrounds Back Divatech Diva 18,
  • 6 Atmos au plafond (2 SVS élévation Prime et 4 Dali Alteco C1)
  • et enfin un subwoofer Arendal 1723 1S (en attendant de passer en full Arendal).

Le JVC NZ500 est positionné à 5m90 de l’écran (mon NZ7 à 7m pile) et ma position est à 3m60.

 

Déballage :

Le NZ500 de prêt est arrivé dans sa caisse de transport et non dans un carton d’origine. Au déballage et après avoir lu que le nouveau châssis était plus petit, j’ai été surpris ! Je m’attendais quand même à bien moins encombrant. Il l’est mais uniquement en hauteur. Il ne sera donc pas le plus discret au plafond. Par contre, il est bien plus léger que ses prédécesseurs où il faut vraiment être deux pour l’installer au plafond. Il lui rend 7,5 kilos, 15 contre 22,5 ce qui n’est pas rien.

Voir la vidéo Unboxing :

https://www.homecinema-fr.com/video-hcfr-jvc-dla-nz500-unboxing/

Noter qu’une version blanche est (enfin) disponible uniquement sur le 500, son grand frère n’a droit qu’au noir.

On notera aussi l’absence du connecteur pour module 3D. Donc ce JVC ne propose pas cette fonctionnalité comme beaucoup d’autres que nous verrons et détaillerons par la suite (toujours en comparaison du NZ7).

La télécommande est rigoureusement identique aux générations précédentes et porte la même référence que celle du NZ7.

 

Installation :

Possesseur d’un NZ7, je ne me suis absolument pas intéressé ni préoccupé à son placement, malgré l’information lue d’un changement de rapport de focale sur le 500. Grave erreur, car placé sur mon buffet se trouvant en fond de salle et où est fixé au plafond mon rs2100, je pensais naïvement qu’il n’y aurait aucun problème. Et bien non, zoom au minimum, à 7m de l’écran, il déborde des 2m70 de base.

Problématique, car impossible de l’avancer sur le buffet. Pas d’autre solution que de le mettre sur la table à manger à chaque séance puis de le ranger ensuite sur le buffet…

Alors attention pour les intéressés des NZ500 et 700 de bien vérifier le placement avant !

Voir la vidéo ici : https://www.homecinema-fr.com/video-hcfr-jvc-dla-nz500-installation/

 

Les Menus :

Les menus ont eu droit a une petite cure de jouvence mais restent très proches des « anciens » finalement ; là aussi, je m’attendais à plus de changements. En fait, ils sont regroupés sous 3 catégories : Image, Paramètres HDMI et Installation. D’ailleurs, je trouve les anciens bien mieux, car lorsque vous voulez passer d’une catégorie à l’autre, vous devez la sélectionner alors qu’avant il suffisait de faire défiler les menus pour y accéder.

Rien de bien grave toutefois.

Ainsi, et en comparaison du NZ7 (8990 euros), ce 500 positionné à 5990 euros perd :

  • le E-shift
  • la 3D
  • le compensateur de mouvement
  • la compatibilité 8k (hdmi 48Gbps vs 32)
  • la compatibilité 4k@120hz
  • le fonctionnalité Theatre Optimizer
  • l’optique full verre 17 éléments, 15 groupes et barillet en aluminium vs 15 éléments, 11 groupes avec la lentille externe en composite
  • le lens shift 34/80% vs 28/70%
  • 200 lumens: 2200 vs 2000
  • le zoom X2 (1,6 sur le 500)

A contrario, le NZ500 gagne :

  • … 3000 euros 😆
  • une optique de 80mm
  • le Deep Black
  • le DML (Display Mastering Luminance)

Vidéo des menus :  https://www.homecinema-fr.com/video-hcfr-jvc-dla-nz500-les-menus/

 

LE BRUIT DE FONCTIONNEMENT :

  • 33.6 dB à 0 de puissance du laser
  • 35.6 dB à laser 47 (36,9 sur le Nz7)
  • 37.6 dB à laser 75
  • 38.2 dB à laser 100 (39,8 sur le Nz7)

Le JVC NZ 500 est très silencieux et même au maximum, il ne me dérange pas. En effet, son bruit est facilement couvert par le son du film.

Il apparaît donc comme étant un peu plus silencieux que son prédécesseur, puisque je relève parfois le bruit du NZ7 lors du visionnage d’un film.

Mais, paradoxalement, de par son rapport de sa nouvelle focale, ce NZ500 doit être placé plus proche de mes oreilles pour remplir ma base d’écran, et ainsi à ma position d’écoute, je relève parfois son bruit.

 

 

L’UNIFORMITE :

En sortie de carton, le projecteur dispense une belle uniformité, pas de coins lumineux à O Ire ; à 100 c’est parfait également. Concernant les matrices, elles présentent une petite déviation du rouge rapidement corrigée en décalant d’un pixel rouge horizontalement, retouche effectuée, difficile de faire mieux tout simplement !

 

et après retouche :

 

Idem pour la mise au point, je trouve le réglage un peu plus souple, fluide et précis que sur le NZ7.

En comparant à mon RS2100, ce dernier dispense de convergences un peu mieux ajustées en sortie de carton comme après retouche.

 

 

L’image :

À l’allumage et sans comparaison directe, je ne vois pas tout de suite de gros changement avec mon projecteur. Si ce n’est l’absence connue de CMD. L’image me paraît extrêmement proche du NZ7.  Je reconnais bien l’image typique des JVC que j’apprécie tant : lumineuse et contrastée.

Rapidement, je constate une petite évolution : l’image semble un peu plus précise et piquée. Si cela ne saute pas aux yeux sur un UHD Blu ray, c’est plus flagrant sur les chaînes TV. Ce projecteur semble utiliser les matrices de seconde génération donc identiques à celle du rs2100. Sont-elles mieux alignées ? Aucune idée.

Personnellement, je penche plutôt vers l’optique de 80mm en composite vs 65 en verre. D’ailleurs, j’aimerais bien voir un JVC avec celle de 100… (NZ9/900/25LTD pour les vp laser) comme j’aimerais bien voir un NZ8/800 en 65MM en comparaison du 500 pour en être certain.

Reste que cette évolution aiguise ma curiosité et mon appétit, notamment vis-à-vis du grand frère, le 700, matrices de troisième génération avec contraste donné pour doublé (probablement grâce à l’iris intermédiaire) et même optique.

L’image est également plus fine, définie et moins « grasse » ; certains la jugeront moins argentique. Ce n’est pas mon avis, elle reste toujours typée « cinéma ».

La luminosité globale de l’image peut paraître un peu juste en HDR sur une base de 2m70. À mon goût, un peu plus de peps ne m’aurait pas dérangé. À ce titre, je relève 93 nits iris à 0 et laser à 100. Pourtant les chromes des voitures dans Fast 8 sont rutilants!

Sur mon NZ7, 104 nits (plus loin d’un mètre…).

Le contraste perçu, à défaut de pouvoir le mesurer, JVC oblige, est toujours impressionnant. Le nouveau mode du laser dynamique « équilibré » pompe un peu je trouve, les autres non.

Aussi, je vois parfois comme des flashs colorés sur les scènes fortement contrastées comme des AEC que je n’ai pas sur mon Z7. Est-ce le contraste ANSI a priori en forte augmentation qui en est la cause ?

Également, les noirs paraissent aussi un peu plus lisibles que sur son ainé à condition de ne pas activer le Deep Black qui les bouche un peu.

Concernant plus particulièrement la fluidité, je vais faire court : je pourrais vivre avec sans problème.

En effet, elle reste très bonne même sans compensateur. Je dirais que dans 90% des scènes, il n’y a aucune frustration même si évidement, je préférerais plus de netteté dans les mouvements mais rien de réellement rédhibitoire à mes yeux.

Pourquoi 90% ? Parce que sur certains travellings assez larges et/ou rapides, il reste des petits rattrapages. En tout cas rien de rédhibitoire, à mon grand étonnement d’ailleurs. De plus, revenir sur un diffuseur avec compensateur peut apparaître comme plus numérique.

 

Les visionnages :

Top Gun Maverick :

La scène finale avec les avions virevoltants, je craignais le pire, c’est là où il s’en est sorti comme un chef. C’est fluide, un point c’est tout.

 

Furiosa :

il y a pas mal de saccades. J’ai donc repassé la scène sur le NZ7. Si le compensateur lisse les mouvements, les saccades sont là aussi ! Mais bien moins perceptibles. Donc le projecteur n’est pas en cause. Aussi, sur ce film, nous étions tous du même avis, c’est beau voire magnifique mais nous trouvions tous un côté numérique et artificiel.

 

Le Comte de Monte-Cristo :

Le JVC NZ500 se balade, c’est un festival de colorimétrie, notamment dans la forêt avec des nuances de vert impressionantes. Les costumes sont détaillés à souhait et la définition est au rasoir. D’ailleurs, je ne sais plus qui a fait la remarque sur le visage de certaines femmes, elles n’ont aucune ride, elles doivent avoir un bon chirurgien lol !

D’ailleurs, c’est sur ce film où j’ai vu pas mal de flashs, notamment lorsqu’il trouve le trésor dans le grotte et jette sa torche pour voir le fond. Sensibilité visuelle, les autres copains n’en voient pas.

 

Fast 8 :

La scène d’introduction jusqu’à la fin de la course avec plusieurs travellings : nickel! Même le phare lors du générique musical reste droit en toutes circonstances. Et nous étions tous du même avis. Certes, c’est plus net sur tout diffuseur disposant d’un CMD mais avec parfois des artefacts en contrepartie.

 

Bad Boys Ride or Die :

Paradoxalement, les travellings passent moins bien avec des déchirements et flous dans les mouvements rapides.

 

Seul sur mars :

Le JVC excelle également dans les détails fins des costumes, lors des effets HDR de la tempête ou sur les lumières des casques, qui sont perçantes.

 

En résumé :

JVC oblige, ce projecteur doté d’un contraste abyssal et notamment aidé par l’écran ALR dans mon salon aux murs blancs, propose un relief incroyable à l’image. Sur la série The Witcher (que je n’avais pas vue, merci Hugo!), l’épée dans le dos du personnage principal semble sortir de l’écran. Et ce ne sont pas seulement des mots.

Il y a aussi un détachement des plans exceptionnels, contraste oblige. Les arrières plans sont mieux découpés et définis que sur le NZ7.

Le 500 est à son aise sur tout type d’image et sur John Wick 3, les noirs de l’introduction sont d’une densité énorme, encore plus au regard de son tarif…

 

Idem pour le bruit vidéo ; j’ai lu des retours sur le topic après le PAVS concernant une remontée de ce défaut et je ne l’ai pas constaté. En revanche, nous savons que c’est ce projecteur qui se trouvait au salon. Et je peux dire qu’ils ont eu la main TRÈS lourde sur le sharpness qui était en mode graphique haut. En revenant sur bas, l’image reste propre en toutes circonstances. Même légèrement plus que mon NZ7.

 

LE GAMING

N’étant pas (ou plus) spécialiste et plus trop passionné par le jeu, j’ai pris Call Of Duty Black Ops 6 sur ma X Box, car j’aime bien cette série de jeux et plus spécifiquement la campagne solo (en réseau je tiens… 3 secondes ? lol).

Mode 120hz oblige, le NZ7 est plus net dans les mouvements que le NZ500 qui ne démérite pas cependant en terme de fluidité.

Par contre, niveau immersion… c’est géant!

 

 

LE CALIBRAGE

En sortie de carton, mode naturel:

Le gamma :

 

L’échelle de gris :

 

La luminance :

 

Calibrage manuel  SDR via Color HCFR :

 

Concernant le calibrage en HDR, j’ai galéré avec la courbe EOTF pour l’ajuster, le DTM JVC même en statique à l’air d’influer dessus, j’ai donc décidé d’arrêter et d’affiner uniquement l’échelle de gris sans toucher au gamut sur recommandation !

 

J’obtiens donc après calibrage 93 nits iris à 0 et laser à 100.

 

CONCLUSION :

Ce projecteur JVC DLA NZ500 dispense une qualité d’image de tout premier ordre. Au regard de son tarif positionné à 5990 euros, il est à mes yeux incontournable. Sincèrement, après presque une décennie sans projecteur je ne pouvais pas m’imaginer avoir sur certaines scènes (pratiquement) un Oled sur 2,70m de base.

Certes, l’absence de 3D et de CMD peut rebuter mais un conseil, allez le voir dans de bonnes conditions pour vous faire un avis sur la fluidité. Il serait dommage de passer à coté pour cette absence qui est une affaire de sensibilité. Je dis cela, car sans avoir eu la chance de le tester, je ne l’aurais même pas mis dans ma short list. Et in fine, en visionnage de films, j’ai oublié son absence (sauf lors de rares scènes où il s’est rappelé à mon bon souvenir).

Concernant la 3D, elle est morte donc son absence est-elle réellement préjudiciable ? D’autant plus que la 3D n’est désormais plus disponible sur aucune télé, quelle que soit la technologie.

Ainsi, et encore une fois, proposer ce nouveau projecteur JVC DLA-NZ500 pour 3000 euros de moins qu’un NZ7 est une réelle prouesse… d’autant plus que ce NZ500 est également disponible en blanc.

Aussi : BRAVO JVC!

 

Ce que j’ai aimé :
  • le contraste, avec cet effet 3D des images propre au constructeur
  • le piqué
  • la fluidité pourtant sans compensateur
  • son silence
  • les paliers supplementaires du laser permettant d’ajuster au mieux la luminosité au bruit

 

Ce que j’ai moins aimé :
  • le zoom réduit et sa focale
  • le petit peu de lumens en moins

 

David_david555
HCFR – Novembre 2024

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux projecteurs JVC DLA-NZ900, NZ800, NZ700 & NZ500 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2024-jvc-dla-nz900-nz800-nz700-et-nz500-maj-t30132085.html

 

 

 

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