Test HCFR : Sony XR-65X90J, TV LCD
Compte-rendu de François_Fafa
Sony nous a proposé de tester plusieurs téléviseurs de la cuvée 2021.
Il était acquis que nous voulions tester le téléviseur OLED 83A90J.
Nous pouvions également tester en sus les modèles suivants :
- A90J en 65’’ (modèle OLED)
- A80J en 65’’ (modèle OLED)
- X90J en 65’’ (modèle LCD)
Sachant que nous allions tester le 83A90J, il n’était pas très utile de tester sa version plus petite, en 65″.
Il restait le choix de l’OLED A80J ou du LCD X90J.
Notre choix s’est finalement porté sur le LCD.
À cela essentiellement deux raisons :
– nous avons déjà testé des OLED Sony et sans pour autant se sentir blasés, on connait les qualités de Sony en ce domaine.
– cela fait bien longtemps que nous n’avons pas goûté à la qualité d’image d’une dalle LCD et c’était donc l’occasion de nous remettre dans le bain avec un modèle récent, assez haut de gamme.
LE design et l’interface
Comme toujours, il est difficile de parler du design d’un téléviseur.
Sans aller jusqu’à dire qu’ils se ressemblent tous, il faut tout de même avouer que l’exercice ressemble presque au jeu des 7 erreurs.
Le design de ce nouveau modèle est très sobre.
La dalle est encadrée d’un fin pourtour en plastique noir, légèrement plus épais sur la partie inférieure.
Le support de table est composé de deux pieds en boomerang que l’on peut placer à deux endroits différents :
– soit écartés l’un de l’autre, avec un empattement de 120 cm (comme sur la photo précédente)
– soit rapprochés avec un empattement de 46 cm.
Cet empattement court, s’il est peu esthétique, est néanmoins intéressant pour ceux qui ne disposeraient pas d’un meuble suffisamment large. C’est donc une bonne idée d’avoir prévu cela.
De profil, ce téléviseur est assez épais, avec ses 7,2 cm. Cependant, le coffrage étant arrondi, cela s’avère finalement discret.
De plus, au cas où le dos du téléviseur serait visible, le capot arbore un effet de textures géométriques assez esthétique.
Cette épaisseur est un mal bien nécessaire car elle permet d’abriter le système audio. Mais plus important, il intègre le système de rétroéclairage Full LED.
Rappelons qu’une dalle LCD a besoin d’un rétroéclairage, puisque les pixels ne sont pas auto-émissifs (à la différence d’une dalle OLED).
Pour un téléviseur LCD avec rétroéclairage Edge LED, les LED sont placées sur le pourtour de l’écran, lui permettant d’afficher une minceur impressionnante… au détriment de l’uniformité de l’image.
Un téléviseur Full LED voit ses LED placées derrière la dalle, augmentant donc l’épaisseur de l’ensemble… au bénéfice de l’uniformité de l’image et de la gestion de la luminosité intra-image (Local Dimming).
La télécommande est un modèle classique, en plastique noir avec un relief agréable au toucher.
Elle propose 4 boutons d’accès direct aux principaux fournisseurs de (S)VOD : YouTube, Netflix, Disney+ et Amazon Prime.
Il s’agit d’un modèle BT dépourvu d’émetteur IR.
Il ne faudra donc pas espérer pouvoir piloter ce téléviseur avec une télécommande universelle IR. C’est un peu dommage.
Il est dommage également qu’elle ne soit pas rétro-éclairée.
Cependant, la disposition et la forme des boutons permet de l’appréhender facilement sans la regarder.
En effet, le traditionnel pavé multidirectionnel est entouré de 6 boutons (dont l’accès à la page d’accueil de Google TV et aux réglages).
Les boutons de volume et de chaînes tombent également bien sous la main.
On note également la présence d’un bouton « microphone » permettant d’enclencher la recherche vocale.
L’interface nous propose la dernière mise à jour d’Android TV… appelé maintenant Google TV.
La précédente version était saluée pour sa réactivité. Cette dernière l’est tout autant.
Je vous renvoie à la Vidéo HCFR tournée sur ce sujet.
On note essentiellement deux interfaces différentes :
– l’une concernant les raccourcis, que l’on peut modifier à sa guise, notamment pour y placer des paramètres que l’on est susceptible de modifier souvent.
– l’autre concernant l’accueil de Google avec quantité de suggestions de vidéos.
On trouve bien sûr le traditionnel menu des paramètres, en grand nombre sur ce téléviseur.
En revanche, l’écologie commence à furieusement être invasive.
À chaque changement de paramètre, l’interface nous demande de valider un message de prévention contre la consommation d’énergie.
En pleine session de réglages, à la 72ème itération de ce message, la télécommande a failli se retrouver « incrustée dans l’écran »…
La connectique est classique pour un téléviseur moderne de cette gamme, intégrant notamment 2 prises HDMI 2.1 (à noter que la compatibilité VRR et ALLM est attendue via mise à jour).
Elle a l’avantage d’être regroupée en totalité au même endroit, sur la tranche gauche.
Cela facilite donc le placement de ce téléviseur sur un mur.
La fiche électrique se trouve du côté droit, dans une niche.
Le câble est détachable et coudé, toujours dans le but de faciliter l’accrochage.
En revanche, il est assez court. Il faudra donc probablement prévoir une rallonge.
Le son
Les précédents téléviseurs Sony que j’ai pu tester étaient équipés du système Acoustic Surface.
Le principe consistait à utiliser la dalle OLED en tant que HP. Elle vibrait alors comme le ferait un HP.
Si le résultat était excellent (pour un téléviseur), il n’est hélas pas reproductible sur une dalle LCD (rétroéclairage oblige).
On retrouve donc un système sonore nettement plus classique, baptisé Acoustic Multi-Audio et composé de 4 HP placés à l’arrière du coffrage : 2 « large bande » en partie basse et 2 tweeters placés sur le tiers haut, orienté vers les côtés. Cela permet de relever l’image sonore pour une meilleure immersion.
Il est possible de calibrer le son du téléviseur.
Cela se fait très rapidement via le menu dédié.
On place la télécommande sur le lieu d’écoute, en direction du téléviseur.
Ce dernier envoie des signaux de test, enregistrés par la télécommande. Cela prend moins de 5 secondes.
À l’écoute, la qualité est correcte et on obtient un rendu intelligible des voix.
En revanche, n’en espérez pas plus.
À la différence du système Acoustic Surface des téléviseurs OLED de la marque, ce système Acoustic Multi-Audio n’a aucunement la prétention de remplacer une barre sonore ou une enceinte centrale. Le branchement en tant qu’enceinte centrale n’est d’ailleurs pas proposé et n’aurait pas beaucoup de sens.
L’image
Téléviseur éteint, j’apprécie que Sony n’ait pas succombé aux sirènes marketing de la dalle bien brillante.
C’est certes esthétique… sauf en regardant la télévision en plein jour.
Le filtre anti-reflet ne fait pas de miracle.
Avec le téléviseur placé dans mon salon non loin de la baie vitrée, il est difficile d’éviter les reflets.
Cependant, le rendu mat de la dalle les floute et les atténue. C’est vraiment appréciable.
Si on décide de l’allumer, ce téléviseur délivrera ses qualités vidéos par l’intermédiaire d’une dalle LCD à rétroéclairage Full LED.
Premier point
La dalle est une VA (Vertical Alignment). Cette technologie est intéressante pour proposer un bon niveau de noir, les pixels éteints étant assez opaques.
Elle propose également un temps de réponse réduit pour le changement d’état des pixels (par rapport à une dalle IPS). La rémanence est donc assez limitée.
En revanche, cela se fait au détriment de l’angle de vision, d’autant plus que ce modèle n’est pas équipé du filtre optique X-Wide Angle, disponible sur la référence la plus haute de cette gamme, le X95J. Ainsi, les couleurs ont alors tendance à se délaver si on s’éloigne trop de l’axe frontal de la dalle.
Deuxième point
Ce téléviseur affichant des images HDR et Dolby Vision, la dalle se doit également d’être 10bit… et elle ne l’est pas. Il s’agit en effet d’une dalle 8bit qui, cependant, intègre la technologie FRC (Frame Rate Control).
Il s’agit d’une extrapolation des couleurs « manquantes » en faisant varier à une certaine fréquence le niveau de gris affiché. Cette fréquence est suffisamment élevée pour qu’elle soit totalement invisible aux yeux du spectateur… qui bénéficie alors d’un affichage couleurs 10bit.
Dernier point
Le rétroéclairage se fait sur 24 zones. 4 zones pour la largeur et 6 pour la hauteur.
C’est vraiment peu et ce placement est assez étrange, la largeur étant 1,78 fois plus grande que la hauteur.
Si en condition normale d’utilisation, le blooming se fait peu remarquer, il peut en revanche être visible dans le noir en condition Home Cinema.
Rappelons que le blooming est un défaut dû à la porosité lumineuse des pixels LCD.
Lorsqu’une zone sombre se doit malgré tout d’être éclairée par le rétroéclairage, le noir de cette zone ne peut plus alors être opaque.
Exemple le mettant en évidence, en haut à droite (de manière exagérée, cela va sans dire) :
Nul doute que nous avons bien affaire à une dalle LCD, qui ne peut proposer les mêmes qualités de rendu sur les zones sombres qu’un téléviseur OLED.
L’affichage est géré par le nouveau processeur maison, dit cognitif et baptisé XR.
Cognitif car son ambition est de gérer en temps réel l’affichage en se basant sur la perception humaine.
Il s’agit évidemment d’une appellation marketing et il sera très difficile de savoir ce qu’il cache réellement en terme d’algorithmes.
Ça ne nous empêche pas de pouvoir le juger sur pièce. Et sur ce point, les aficionados du traitement vidéo Sony ne seront pas déçus.
Premier point
L’upscaling est toujours d’aussi bonne qualité, l’un des meilleurs qui soit.
S’il est difficile d’obtenir une image précise à partir d’un DVD, cet upscaler permet au moins de l’afficher sans aplat et sans pixelisation.
À partir d’un bluray 1080p, le résultat est tout autre et la netteté peut être bluffante.
Second point
Le réglage X-Reality Pro (Création de réalité) permet d’ajuster la précision des détails, pouvant proposer une image douce mais néanmoins précise lorsqu’il est réglé à un niveau bas, ou une image très détaillée et piquée lorsqu’il est réglé à un niveau supérieur.
Le contraste et la luminosité sont gérés dynamiquement par l’intermédiaire d’un capteur de luminosité.
Regardant les films dans le noir, j’ai tendance à le désactiver afin qu’il ne vienne pas entacher mes réglages.
Le Motion Flow, compensateur de mouvement propre à Sony, n’évolue pas non plus, ou très peu… même s’il s’appelle maintenant X-Motion Clarity.
Sony a toujours fait le choix de proposer un compensateur de mouvement très soft. Et il faut bien avouer qu’il le fait bien.
Réglé sur un pallier bas, il permet de réduire les saccades inhérentes au 24p sans pour autant annihiler les effets de cette cadence cinéma spécifique qui plait à beaucoup.
Réglé ainsi, point d’effet caméscope à déplorer.
J’apprécie cet effet camescope, cette fluidité qu’on peut retrouver sur des vidéos nativement 60Hz (telles qu’on peut le voir par exemple sur le dernier film de Ang Lee, Gemini Man).
Je suis donc tenté de pousser le curseur au maximum… chose à ne pas faire chez Sony.
Alors même que la fluidité ne parvient pas à être totale, l’artifice qui gère les mouvements engendre quantité d’artefacts et de soubresauts bien désagréables.
Cependant, je trouve que le compensateur de mouvement s’en sort mieux sur ce téléviseur.
Est-ce dû à la légère rémanence de la dalle LCD ? C’est tout à fait possible.
Le BFI (Black Frame Insertion = Insertion de trames noires) est toujours de la partie et fonctionne très bien.
À noter que depuis l’année dernière, le BFI ne provoque plus de scintillement et est donc pleinement exploitable… certes au détriment d’une baisse de la luminosité.
Mais il permet d’accroitre la netteté en mouvement sans modifier la fluidité.
Passés les détails techniques, voyons ensemble ce que cela donne à l’image.
J’ai tout d’abord réalisé mes test en condition « Home Cinéma ».
J’ai donc fait le noir complet dans mon salon, j’ai branché ma platine UHD Cambridge et j’ai lancé mes quelques films de test habituels
– The Revenant et sa superbe attaque des indiens en HDR10
– Fast and Furious 8 et son introduction cubaine ensoleillée en Dolby Vision
– Joker et ses couleurs verdâtres très travaillées, toujours en Dolby Vision
– Oblivion et la scène de la grotte, pour sa profondeur de noir.
– Un jour sur Terre, en bluray 1080p.
Les LCD peuvent avoir une puissance lumineuse intense et cela se voit.
Cela profite nettement aux effets HDR. Le soleil rasant de The Revenant passant à travers les arbres (ma scène de référence pour tester le HDR10) offre un rendu éblouissant tout à fait à propos.
Avec les artifices d’amélioration dynamique de l’image (Amélioration avancée des contrastes, Variation locale auto, Luminosité maximale), on peut obtenir une image qui sait mettre en évidence le dynamisme colorimétrique de ce film.
En revanche, le compensateur de mouvement, en réglage maximal, a bien du mal à fluidifier correctement les grands et rapides travellings.
Clairement, ce compensateur de mouvement se doit d’être réglé à un niveau inférieur.
Et tant pis pour la fluidité globale de l’image.
Je reste sur ce film avec un passage difficile : le coucher de soleil au tout début.
Sur bon nombre de téléviseurs, cette scène engendre une solarisation très désagréable.
Sony a bien conscience de ce problème et propose un artifice destiné à le limiter : le Bit Mapping, ou dégradé lissé en français
Force est de constater que cela marche très bien.
Autre film, Cuba et son soleil au zénith permettent vraiment de faire honneur aux carrosseries de Fast And Furious 8.
Ce film, encodé en Dolby Vision, donne l’accès aux 3 modes d’affichage Dolby :
– Dolby Vision Sombre
– Dolby Vision Lumineux
– Dolby Intense
Contrairement au téléviseur OLED Sony 65A8 que j’ai testé l’année dernière, le mode « Intense » est tout à fait utilisable.
Sur cet OLED 2020 assez peu lumineux, le mode « Intense » augmentait artificiellement le niveau de bleu et saturait les scènes claires.
Ce nouveau LCD parvient à augmenter la puissance lumineuse, sans saturation. Il persiste néanmoins un rendu légèrement bleuté.
Ainsi, la chaîne de nuages au lointain reste visible sur le LCD, là où elle était imperceptible sur l’OLED.
Le mode Dolby Vision Sombre est vraiment sombre et ne parvient pas à faire ressortir les effets HDR.
Le mode Dolby Vision Lumineux est correct, mais manque de dynamisme à mes yeux.
Les superbes vues aériennes de Cuba m’ont permis de jouer avec les artifices de netteté de ce téléviseur.
Le X-Reality Pro (Création de réalité), associé à mon très bon lecteur, permet vraiment de proposer du relief dans les superpositions de bâtiments. Tous les plans sont détachés les uns des autres.
Attaquons maintenant Joker, également en Dolby Vision, avec ses superbes scènes sombres et crasseuses.
Les effets de texture (notamment de peaux) proposés par le X-Reality Pro sont bien retranscrits, de même que les détachements de plan.
Mais on en attendrait un peu plus. On peut alors pousser davantage ce paramètre, qui a le bon goût de ne pas créer de double-contour.
Concernant la colorimétrie, on retrouve bien les mêmes caractéristiques des 3 modes d’image Dolby que pour Fast And Furious 8.
Cependant, j’aurais aimé un rendu plus fin des couleurs.
Le mode « Intense » a en effet tendance à devenir fluo, et y ajoute toujours un voile bleuté.
Le mode « Dolby Vision Lumineux » me paraît préférable sur ce film, mais on a alors un niveau de luminosité bien inférieur.
On commence à toucher du doigt ce qui m’a fait passer à l’OLED :
Le compromis LCD, compromis qui nous fait toucher les réglages pour chaque film.
Afin d’en être sûr, je décide donc de lancer le film Oblivion, en HDR10, au chapitre 9 (scène de la grotte où Tom Cruise est attaché à une chaise).
Cette scène, très sombre mais offrant néanmoins des détails, me permet de jouer avec le paramètre « Niveau du noir » et « réglage des noirs ».
Le niveau de noir limité du LCD implique de jouer en permanence entre le niveau du noir et sa profondeur.
Soit on souhaite garder le maximum de détails dans les zones sombres et on se retrouve avec un noir laiteux.
Soit on souhaite privilégier le niveau du noir et cela s’accompagne d’un bouchon dans les zones sombres.
C’est ce que permet de gérer ce paramètre « Niveau du noir ».
Exemples en image :
Et il incarne parfaitement ce que j’appelle le compromis LCD.
Il est impossible d’obtenir le maximum de détails sans obtenir un rendu grisâtre du noir.
Le compromis que j’ai choisi est de régler ce paramètre à 45, soit 5 points de moins que sa valeur par défaut.
A 50, valeur par défaut donc, la profondeur du noir est maximale.
Au-delà, on ne fait qu’accentuer le voile laiteux du noir.
En dessous, on perd nécessairement en profondeur… mais on gagne en niveau.
Je relance The Revenant et je confirme alors ce réglage… et le compromis LCD.
Réglé à 45, cela permet de retirer le vole laiteux de l’image, mais au prix d’un léger bouchon dans les zones sombres.
Alors qu’on a tendance à penser qu’une image LCD a un rendu plus doux qu’une image OLED, je note néanmoins une image très précise, permettant de fouiller loin dans le niveau de détails.
De plus, elle sait profiter de l’excellente qualité d’image proposée par mon lecteur pour offrir un piqué donnant du relief aux textures et un détachement des différents plans de l’image.
La qualité de la dalle en terme de précision et le traitement vidéo qui lui est associé sont clairement d’un haut niveau.
Il est donc temps de passer à un exercice plus difficile : un « simple » blu-ray, nécessitant une mise à l’échelle.
Mon choix se porte sur le documentaire animalier « Un jour sur Terre ».
Force est de constater qu’il profite pleinement des capacités d’upscaling et d’augmentation de la netteté de ce téléviseur.
Sur cette scène, entre autres, la texture de roche est alors « palpable ».
Et aucun problème d’upscaling n’est à déplorer, de type « aliasing ».
Sony a toujours su proposer des upscalers de grande qualité, ce téléviseur ne déroge pas à la règle.
Après réflexion concernant ce rendu des noirs, une idée a germé dans ma tête : refaire les tests en condition normale d’utilisation d’un SALON.
Volets ouverts mais capteur de luminosité toujours désactivé, j’ai relancé ma session de test.
Certes, on perd l’aspect « Home Cinema », mais je constate que ce téléviseur propose alors un contraste tout à fait satisfaisant.
La luminosité assez puissante de ce modèle lui permet d’être polyvalent. Que ce soit pour un film, éventuellement en HDR, ou bien une émission télévisuelle, la lisibilité est toujours de mise.
Le niveau de noir, s’il pouvait paraître léger pour un œil passionné en usage Home Cinéma, est alors ici très appréciable et j’ose relever le niveau à 50.
J’ai bien conscience que je fais manuellement ce que le capteur de lumière fait de manière automatique. Mais j’aime bien garder le contrôle…
Quoi qu’il arrive, ce téléviseur, en plein jour, prend alors une autre dimension.
Je me souviens du test que j’avais effectué l’année dernière du téléviseur OLED Sony 65A8 et j’avais été déçu par sa faible puissance lumineuse dans les mêmes conditions d’utilisation.
Le LCD a donc toujours une bonne carte à jouer face à certains OLED peu lumineux.
Et c’est un critère intéressant à prendre en compte.
Conclusion
Au-delà de ce que je peux penser de ce téléviseur, tester ce modèle Sony 65X90J avait pour but de me refamiliariser avec la technologie LCD, que j’ai abandonnée dans mon Home Cinéma il y a maintenant 2 ans (où j’avais revendu un Sony 65XF9005 de 2017, remplaçant lui-même mon précédent Sony 65XE9305 de 2016, tombé en panne).
Pour un prix équivalent, ce modèle testé aujourd’hui montre une évolution sur le traitement vidéo et sur la gestion dynamique des noirs.
En revanche, on reste toujours tributaire des défauts inhérents à cette technologie : le faible niveau des noirs engendre la nécessaire compromission dans les réglages de l’image.
Est-ce à penser que la technologie LCD ne sera probablement jamais parfaite sur ce point ?
C’est fort probable.
Est-ce à penser qu’il faut nécessairement passer à l’OLED ?
Tout dépend de l’usage que l’on fait de ce téléviseur.
Si pour un usage Home Cinéma, je ne peux que conseiller l’achat d’un téléviseur OLED, cela ne sera pas forcément le cas dans le cadre d’une utilisation plus domestique.
En effet, bon nombre de téléviseurs OLED n’ont pas la puissance lumineuse d’un téléviseur LCD de cette gamme. Or, c’est un élément important pour un usage en pleine luminosité.
Et qui plus est, dans ce cadre d’utilisation, les défauts rencontrés en usage Home Cinema sont alors nettement moins prégnants.
Si ce téléviseur Sony 65X90J ne révolutionne aucunement la technologie LCD (cela serait difficile à ce prix), il se montre néanmoins polyvalent, tout en profitant de la grande expertise de Sony en matière de traitement vidéo.
François_Fafa
HCFR – Juin 2021
– lien vers le sujet HCFR dédié à la TV LCD Sony XR-65X90J : https://www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/2021-sony-4k-50-55-65-75x90j-full-led-tv-t30111468.html