dub a écrit:Scytales a écrit:Les petits condensateurs chimiques font pitié pour un appareil vendu à l'époque près de 12000 francs.
Mettons que ce soit vrai de l'Elicit — mais les mira et maïa n'ont jamais coûté 12000FF. J'ai acheté un mira 4200 fin 99. Et un maïa 4300 deux ans après… Franchement, pour le prix je trouve que ça marche plutôt bien et que ça se situe dans la tranche des Rotel, Atoll, Arcam, Cyrus, etc. de puissance correspondante…
Ce sont les mêmes composants d'un modèle à l'autre et d'une gamme à l'autre, excepté les transistors de puissance (Des bipolaires Sanken de 130, 150 ou 200W selon la puissance de l'ampli). Il n'y a que sur l'Exon 3 que, d'après le site de Rega, ils ont fait un effort sur la qualité de
certains de ces petits condensateurs chimiques, en mettant à la place des Elna Cerafine.
Ce qui fait, à côté d'un NAD, qui offre une qualité de fabrication au moins équivalente, une qualité de constituant (composants, dissipateurs thermiques) et une sophistication supérieure, le rapport qualité/prix des Rega n'est décidément pas favorable.
D'autant que la fabrication des amplis Rega, très rationnelle sur toute la gamme, ne doit pas les rendre plus coûteux à produire que d'autres appareils, moins logiquement organisés du point de vue de la production mais plus orientés vers les performances purement audio ou électronique. Les amplis concurrents offrent ainsi presque tous une meilleure convection thermique au détriment de l'aisance de la production, alors que les Rega ont toujours fait l'inverse. Ce qui explique qu'un foromeur versé dans ces problèmes ait trouvé à se plaindre que son ampli Rega surchauffait et se mettait en protection en alimentant des Thiel: il avait expliqué en quoi le refroidissement de l'appareil était très mal conçu. Même Haute Fidélité s'en était apperçu! Et Rega lui-même qui conseille de mettre ses amplis sur la tranche ou à l'envers dans certaines situations!
Maintenant, il est certain que ce sont des électroniques qui ont une signature (certains diront: "colorées") et qu'il faut aimer.
En fait - et pour posséder et encore utiliser des électroniques Rega, j'en parle d'autant plus librement- je pense qu'il faille distinguer caractère sonore et performances pures.
Durant presque deux ans, j'ai refusé d'assigner à mon ampli Rega une
signature sonore, n'entendant effectivement qu'un son qui me satisfaisait dans la plupart des usages (mais pas tous, et pas les moins importants: la grosse cavalerie orchestrales et le piano, que j'affectionnent particulièrement!)
A la longue, et après avoir écouté presque tous les modèles de la gamme, quelque soient les époques (sauf les ampli/préampli séparés), je me suis rendu à l'évidence que ces appareils avaient tous effectivement une sonorité tout en médium, assez systématique.
Et finalement, j'ai confronté mon Rega à d'autre modèles, à la loyal. Et là, ce n'est pas seulement qu'il m'a paru présenter une certaine personnalité, mais qu'il était carrément bouché! Les autres amplis ouvraient tous le son à tel point que des scènes parlés, des prises en extérieur, d'opaques, bouchées et nasales devinrent tout à coup
hautement fidèles à ce qu'on peut en concevoir.
Je ne dit pas que ces autres amplis n'ont pas leur signature sonore. Ils les ont. Mais ils ont le talent d'en faire un
caractère qui se surimprime discreètement à une aptitude réelle à faire leur boulot: ne pas s'opposer à la musique. Mon Rega, lui, est plutôt bouché, vraiment.
Et si j'ai mis du temps à m'en appercevoir, c'est précisément que je ne suis pas un audiophile pur et dur! Je m'en moque un peu de faire le tour des auditoriums et de confronter le appareils entre eux. Je trouve plus intéressants de comprendre leur fonctionnement, c'est vrai!
Du reste, j'ai quant même pris plaisir à écouter, réécouter ou découvrir des oeuvres nouvelles, même avec mes Rega. L'essentiel étant dans la musique.
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