La corrida

[Xéna]

J'ai longuement hésité à poster sur le sujet.
J'ai assité hier pour la première fois à une corrida. Ce fut à l'occasion d'une invitation faite par des amis. N'ayant acun préjugé sur cette question, j'ai choisi de me rendre compte de visu. Voici le résumé de cette corrida avec des références pour les éventuels afficionados du forum. J'ai eu la chance de disposer des commentaires éclairés de mon voisin.
Au programme, 6 toros de l'élevage CEBADA GAGO ( très bon élévage selon mon voisin ) et 3 toréros :
- Denis LORE de Nîmes qui pour gagner sa vie est chauffeur de bus
- Pepin LIRIA
- Juan José PADILLA ( un fondu couturé de partout )
C'est dans cet ordre qu'ils ont toréés.

Le premier toro a tout de suite compris qu'il y avait autre chose que le chiffon rouge qu'on agitait devant lui. La manière dont sa tête se tournait alternativement de la cape au toréro avant chaque charge était à couper le souffle tellement on sentait que tout pouvait basculer d'un momment à l'autre. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé. LORE, à force de jouer avec le feu s'est retrouvé projeté à terre et l'intervention de ses assistants a évité le pire. Il s'est donc relevé et à fini sa prestation par une mise à mort très propre, de l'avis de mon voisin qui me dit que pour une première corrida, j'avais beaucoup de chance. Le travail du picador a été très propre lui aussi Le toréro a obtenu les 2 oreilles.

Le toro suivant ( 540 kg ) était franc, le picador n'a pas lui non plus massacré le toro ce qui a permit une fin de combat de toute beauté, la mise à mort nette ce qui a fait dire à mon voisin qu'il n'avait jamais vu ça. 2 oreilles là aussi.

Par contre, pour le 3ème toro, il fut massacré par le picador qui s'est fait copieusement insulter par le public. Il s'en est suivi un combat face à un toro diminué. Le toréro à lui même posé les bandérilles avec en prime pour la troisième paire, la pose des 2 à l'aide d'une seule main ( c'est sa grande spécialité ). La mise à mort a été à l'image du combat et justifie à lui seul toute l'antipathie que l'on peut ressentir pour la corrida.

Le 4ème toro fut lui aussi un peu trop "travaillé" par le picador et le combat fut très moyen.

Est alors entré le 5ème toro. Un magnifique individu roux de 540 kg. Tout de suite, quelque chose s'est senti et les premières passes n'ont fait que confirmer cette impression. Le picador a fait juste ce qu'il faut pour ne pas entamer la combativité de la bête. Après quelques passes, mon voisin me dit "le toréro à demandé la grâce du toro". Je lui demandai alors si celà se faisait, il me répondit "jamais".
Mais le combat durait car le toro faisait preuve d'une résistance exceptionelle et le miracle s'est produit, le président a accordé la vie sauve au toro. mon voisin n'en est toujours pas revenu. Le toréro a exécuté un simulacre de mise à mort avec une banderille et le toro a été sorti de l'arène sous nos aplaudissements. Il finira ses jours en tant que reproducteur. Le toréro a obtenu la queue et les 2 oreilles prélévés sur un autre toro.

Le dernier toro fut aussi magnifique et il fut décerné les 2 oreilles.

Je ne sais que conclure. Il me serait facile de dire que c'est une tradition d'une autre époque et autres choses du même tonneau, mais tout n'est pas blanc ou noir. La question que je me pose est la suivante : qu'est-ce qui pousse des individus à défier ainsi des toros en risquant leur vie, car le risque est présent tout au long du combat. Pourquoi la mise à mort ?
Mais je suis convaincu d'une chose : il faut assister à une corrida pour pouvoir en parler vraiment.
Personnellement, je ne pense pas que j'y retournerai car je n'arrive pas à faire abstraction que le combat finit par la mort du toro, et que même s'il y a une forme de noblesse dans sa mort, il n'a rien demandé à personne.

J'aimerai que si d'autres forumeurs ont assisté à une corrida, qu'il donnent leur avis.

[Yves Communal]

Xéna : "Mais je suis convaincu d'une chose : il faut assister à une corrida pour pouvoir en parler vraiment."

Pas d'accord, je n'ai jamais assisté à une corrida et j'en suis totalement incapable (suis trop sensible, désolé), mais cela ne m'empêche pas d'avoir un avis sur la corrida, c'est pour moi une survivance des jeux du cirque ne flattant pas les plus beaux instincts de l'homme et il serait bon de voir enfin un jour ces "joutes" disparaître…

[Betekaa]

quand winch est mauvais, je ne lui donne ni mes oreilles, ni ma queue

quand je pense que la SPA m'avait fait ch.ier pour un lapinodrome (Winch, je te passe le miko) lors d'une fête de quartier, sous prétexte que ces pov bêtes souffraient

Betekaa

[Betekaa]

sérieux, j'ai assisté il y a longtemps à une corrida. Bof, ça ne m'avait pas plus marqué que ça, pas plus en tout cas que les chats que j'ai dépecé, les fourmis que j'ai cramé, les oiseaux dont j'ai coupé les ailes, les rats dont j'ai crevé les yeux

Betekaa

[rvgiss]

Une chose est sûre : une bête souffre et meurt pour rien. On ne la mange pas et elle n'a fait de mal à personne. On a pas besoin d'avoir assisté à une corrida pour le reconnaitre.

Malgré mon respect des coutumes quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent, dans ces conditions, je trouve cela répugnant.

[claram]

j'aime bien la chanson de Brel :

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de courir pour nous
Un peu de sable du soleil et des planches
Un peu de sang pour faire un peu de boue
C'est l'heure où les épiciers se prennent pour Don Juan
C'est l'heure où les Anglaises se prennent pour Montherlant
Ah!
Qui nous dira à quoi ça pense
Un toro qui tourne et danse
Et s'aperçoit soudain qu'il est tout nu
Ah!
Qui nous dira à quoi ça rêve
Un toro dont l'oeil se lève
Et qui découvre les cornes des cocus

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de souffrir pour nous
Voici les picadors et la foule se venge
Voici les toreros et la foule est à genoux
C'est l'heure où les épiciers se prennent pour Garcia Lorca
C'est l'heure où les Anglaises se prennent pour la Carmencita

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de mourir pour nous
Mais l'épée va plonger et la foule se penche
Mais l'épée a plongé et la foule est debout
C'est l'instant de triomphe où les épiciers se prennent pour Néron
C'est l'instant de triomphe où les Anglaises se prennent pour Wellington
Ah!
Est-ce qu'en tombant à terre
Les toros rêvent d'un enfer
Où brûleraient hommes et toreros défunts
Ah!
Ou bien à l'heure du trépas
Ne nous pardonneraient-ils pas
En pensant à Carthage Waterloo et Verdun
Verdun


en gras, les phrases "révélatrices" que j'affectionne, avec la voix et l'intonation de Brel bien sûr...


cordialement

Jérôme

[legolas]

Moi j'aime bien les corrida......quand c'est le taureau qui gagne! (mais je ne sais pas si il repart avec les oreilles et la queue de l'andouille qui tient le chiffon rouge )

[Jo Yana]

Moi aussi detestant ce sport si je peux appeler sa comme sa je préfère quand c'est le toro qui envoi valsé le toreador car au moins lui il a demandé alors que le toro n'as pas demandé de mourir ....

[GroGoret]

Moi, personnellement, ça me fait penser à cette histoire du type qui a dégoté un petit restaurant derrière les arènes dont la spécialité est les rognons.
Il y déjeune régulièrement et on lui sert son plat favori : Copieux et succulent.
Jusqu'au jour ou il ne trouve dans l'assiette qu'on lui apporte que deux petits rognons minables et dont le goût est plus que moyen...
Il appelle le patron pour lui demander une explication :
"Vous savez, senor, aux arènes... C'est pas toujours le torero qui gagne, c'est parfois le taureau..."

[Framesmaker]

a mort les corida!

[Betekaa]

Moi, personnellement, ça me fait penser à cette histoire du type qui a dégoté un petit restaurant derrière les arènes dont la spécialité est les rognons.
Il y déjeune régulièrement et on lui sert son plat favori : Copieux et succulent.
Jusqu'au jour ou il ne trouve dans l'assiette qu'on lui apporte que deux petits rognons minables et dont le goût est plus que moyen...
Il appelle le patron pour lui demander une explication :
"Vous savez, senor, aux arènes... C'est pas toujours le torero qui gagne, c'est parfois le taureau..."

déja raconté au Winch suite à ses vacances espagnoles

horscope et cuisine: Taureau: il n'est pas beau. Taureau au laid

Betekaa

[claram]

Moi, personnellement, ça me fait penser à cette histoire du type qui a dégoté un petit restaurant derrière les arènes dont la spécialité est les rognons.
Il y déjeune régulièrement et on lui sert son plat favori : Copieux et succulent.
Jusqu'au jour ou il ne trouve dans l'assiette qu'on lui apporte que deux petits rognons minables et dont le goût est plus que moyen...
Il appelle le patron pour lui demander une explication :
"Vous savez, senor, aux arènes... C'est pas toujours le torero qui gagne, c'est parfois le taureau..."

déja raconté au Winch suite à ses vacances espagnoles

horscope et cuisine: Taureau: il n'est pas beau. Taureau au laid

Betekaa

pourtant on lui avait dit au winch que c'était risqué de se mesurer à un taureau de combat !

au fait betekaa, on a pu lui réimplanter ses orphelines ?


cordialement

Jérôme

[RENZO]

Pour une premiere, tu as visiblement eu de la chance ... J ai vu pas mal de corridas, j adore ca, je n avais pas non plus d a priori avant la premiere, je repugne a ecraser un moustique, mais la corrida, c est unique. Totalement anachronique et assez interessant du point de vue sociologique.
Si tu as accroche, ca vaut le coup d aller a la feria des vendanges a Nimes en septembre, il y aura qq corridas dans une ambiance bon enfant ...

Renzo

[illel]

bonjour

la corrida je suis complement contre

je serais pour le jour ou :

dans l'arenne y'aura 1 taureau et 1 toréador

pas 5 picadors, et 30 gus pres à intervenir des qu'il y a le moindre signe de faiblaisse du toréador
et pas quand on aura fait courir la bestiole pendant 2 heures en lui plantant un petit stock de banderilles dans dos (ce qui a pour but de creer chez l'animal une hémoragie interne....)

mais ce jour la, je doute qu'il y ait le moindre "toréador" qui se presente devant le taureau.

a bientot

[Lord]

pour faire simple et non argumenté (il fait trop chaud) :


torrida = Spectacle affligeant. Assouvissement des pulsions destructrices de l'animal homme.

A banir.