
Nous disons donc, pour commencer, un coffret d’Ornette Coleman, le saxophoniste de génie (ou fou à lier, les avis divergent sur ce point) dont la contribution au free jazz fut et demeure incontournable: The Complete Albums Collection 1958-1962. Initialement sorti chez Enlightenment en 2016, ce coffret de CD se trouve pour une vingtaine d’euros, bien moins encore en fichiers et donne accès aux 8 albums majeurs de la période indiquée.

Et j’y ajoute, pour suivre, un coffret du même, comprenant dix 33t 180g et sorti chez Rhino Atlantic en 2018 (qui se trouve d’occasion pour un tarif compris entre 100 et 170€): The Atlantic Years disponible en fichiers en version remasterisée — un peu moins cher qu'en 33t, mais une centaine d'euros tout de même, donc à commander au Père Noël (à l'avance, car il est vieux et il perd la mémoire ces derniers temps).

Mais ne va pas imaginer que tu aurais une intégrale d’O. Coleman (de toute façon il y a des doubles, tu n’auras qu’à faire le tri): sa discographie est kilométrique, et cela prendrait trop de temps de tout énumérer. Mais assurément de quoi goûter, et en abondance: plus de 12 heures de musique. Et pas n’importe quelle musique… Avec Miles Davis et John Coltrane, l’un des plus grands sommets du free jazz — et des morceaux qui confinent au génie absolu. Prends, par ex., l’album de 1960 Jazz: A Collective Improvisation (qui trouve dans le coffret 8 albums): deux quartets qui, sans préparation aucune improvisent simultanément et sont enregistrés, à raison d’un par canal, pendant l’expérimentation — tu lances le disque et tu laisses aller, l’essentiel est de lâcher prise.