(Les) Âmes Vagabondes (The Host, 2013)

» 18 Nov 2012 2:59

Le + : Le casting (Saoirse Ronan, Diane Kruger, William Hurt), et surtout Andrew Niccol à la réalisation (Gattaca, Lord of War, scénar du Truman Show).

Le - : Adaptation du roman de Stephenie "Twilight" Meyer. :ko:

Même si la réputation des Âmes Vagabondes est bien meilleure que son autre saga (plus mature, mieux construit, moins ado).

Sortie en mars 2013.

» 18 Nov 2012 5:14

Cylon a écrit: Andrew Niccol à la réalisation (Gattaca, Lord of War, scénar du Truman Show).

Et malheureusement réalisateur de Time Out , très bonne idée de départ , mal exploitée , la magie de Gattaca ( et même de Lord of war dans une moindre moindre

mesure et dans un autre registre ) envolée :cry:

» 18 Nov 2012 14:27

C'est pour ça que je n'ai pas cité Time Out. :mdr:

» 12 Mai 2013 12:13

Année : 2013
Durée : 124 min
Réalisateur : Andrew Niccol
Acteurs : Saoirse Ronan, Jake Abel, Max Irons, Diane Kruger, William Hurt
Date de sortie : 17 avril 2013

Le synopsis :

Dans le futur, la Terre est envahie par une race d’extraterrestres pacifiques, les Âmes. La plupart des humains sont devenus des hôtes pour ces aliens qui ont envahi leur esprit en laissant leurs corps intacts. Melanie est l’une des rares humaines qui résistent encore, mais lorsque la Traqueuse chargée d’asservir les derniers récalcitrants la capture, une âme nommée Vagabonde est implantée dans son corps malgré elle...

Le film : ♥♥♥♥♥

Avec son excellent casting, son scénario intriguant, son univers intéressant et son rythme soutenu, cette adaptation du roman de Stephenie Meyer (la saga "Twilight") est un film d'anticipation prenant et émouvant qui apporte un regard féminin au genre en se préoccupant plus du conflit intérieur de son héroïne (Mélanie est amoureuse de Jared alors que son parasite Vagabonde est épris de Ian) que de l'aspect fantastique du récit, qui est un peu délaissé en seconde partie comme les scènes d'action qui restent toutefois efficaces. En résumé, voilà une œuvre de science-fiction intimiste aboutie qui comblera les romantiques.

» 03 Juil 2013 1:14

je viens tout juste de le voir, je conseil bien évidement ce film à tout les les romantiques qui aiment la science-fiction..

bref j'ai passé un bon moment :wink:

» 03 Juil 2013 11:09

Magnifique coup de pub pour la Lotus Evora, d'après ce que j'ai pu en voir dans les trailers :mdr:

» 04 Juil 2013 12:30

Final_Goodbye a écrit:
Cylon a écrit: Andrew Niccol à la réalisation (Gattaca, Lord of War, scénar du Truman Show).

Et malheureusement réalisateur de Time Out , très bonne idée de départ , mal exploitée , la magie de Gattaca ( et même de Lord of war dans une moindre moindre mesure et dans un autre registre ) envolée

C'est en fait le problème de TOUS les Andrew Niccol, même les "bons", quand il réalise un scénario original. À chaque fois, on a une idée de départ avec un point de départ hyper-prometteur et très vite le film passe un temps fou à traiter des astuces auxquelles le personnage principal a recours pour donner le change. Ça va être le coup des cheveux dans les brosses de Gattaca, la poupée Barbie de Simone ou l'avion repeint à la va-vite de Lord of War. C'est sympa et ça peut détendre l'ambiance, à petite dose. Chez Niccol, le détail et l'accessoire prennent malheureusement le pas sur la vision d'ensemble, ce qui fait qu'on sort de la séance en ayant l'impression d'avoir vu un film sur le système D. S'il faisait un film de vampires, il y aurait une demi-heure consacrée au vampire qui fait d'abord une prise de sang en douce et envoie l'échantillon à un labo sous un nom d'emprunt pour savoir si sa victime potentielle peut lui filer des virus, et comment il récupère ensuite les résultats parce que le labo n'est ouvert que de jour.

Il y a aussi l'aspect bricolage dans The Truman Show, mais il est bien plus contenu, sans doute parce que réalisé par quelqu'un d'autre, et un réalisateur de talent qui plus est. Niccol a finalement le tort de vouloir laisser à l'écran toutes ses idées, et toutes ne sont pas de la même tenue.

» 22 Aoû 2013 19:35

Ce film est une excellente surprise. Pour rappel, c'est une adaptation d'un roman de Stephenie Meyer (La saga Twilight), donc orienté tenagers. Sauf que c'est bien plus que ça, et je pense qu'Andrew Niccol y est surement pour quelque chose.

L’ambiance est vraiment spéciale, captivant. Saoirse Ronan explose l'écran (j'ai hâte de voir sa performance dans Maintenant c'est ma vie ^^). Bref un petit moment de grâce sur fond de SF, vraiment intéressant

» 12 Nov 2013 10:59

Interminable, sirupeux, dégoulinant, niais... et pour couronner le tout bourré d'invraisemblances !!!
Ce film n'est pas de la SF, il inaugure (et le bouquin qui lui a servi de script avec) un genre à part.

Eragon avait démontré qu'un gamin de 15 ans pouvait écrire un bouquin d'Heroïc Fantasy, peu importe la cohérence globale du produit...
Stephenie Meyer prouve qu'il n'est pas nécessaire d'être très exigeant dans l'écriture et les orientations scenaristiques pour pondre de la SF : Dont acte, une race extraterrestre hyper évoluée qui maîtrise le voyage interstellaire, la guérison spontanée et la transplantation de cerveau invivo mais se déplace dans des Lotus Evora qui roulent à l'essence (ce bon vieux pétrole...) et utilise des bons vieux PC avec clavier souris pour faire des recherches sur Google....
L'auteur a d'ailleurs brillamment trouvé la parade pour caser allègrement des éléments de notre échelle de référence en nous expliquant par l'intermédiaire de son personnage principal que son peuple ne change rien au mode de vie de l'espèce qu'il conquiert.... pratique et confortable.... bah voyons. Trop pratique ce bon vieux pétrole....

J'ai tenu bon devant le premier Twilight, ma copine n'a pas réussi à m'imposer la vision des 4 suivants....

Ce film là c'est Twilight avec des Aliens, le triangle amoureux "gniagniant" tricoté de répliques consensuelles dégoulinantes de naïveté.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le : You're so full of "it" dans la VO (qui aurait donné un : so full of "shit" en version pour grands) pour ne pas risquer le PG13 de la critique américaine (sous entendu accompagnement parental pour les moins de 13 ans) cible principale à laquelle s'adresse ce film.
C'est bien, pour ne pas dire utile, qu'il existe des films à leur destination.
A ce chapitre j'ai beaucoup ri lorsque la jeune fille demande à son bellâtre de l'embrasser comme si elle allait le gifler, la réponse qu'il lui apporte bien polissée et précautionneuse m'a décroché un sourire de tendresse. C'est mignon de savoir les jeunes filles en fleur s'attendrir devant cette vision des rapports amoureux, c'est en tout cas plus sain tant je préfère savoir ma fille là devant plutôt qu'à regarder et prendre pour modèle Nabillah apprendre le dictionnaire les seins à l'air...
Mais pour moi ça n'a pas plus d'intérêt que regarder Gulli....

Je ne lis pas... ou si peu... Passablement agacé hier soir au sortir de ma séance ma première réaction a été de me demander comment la communauté des lecteurs habituellement plutôt réactive pouvait laisser cette bonne femme commettre des choses pareilles sans réagir.
Elle n'en est en effet pas à sa première exaction après avoir dévoyé le mythe du vampire pour en faire une bleuette pour midinette...
C'était difficile d'admettre que j'avais perdu 2h de mon temps devant ce film adapté de "son oeuvre" au vu de ce que la SF intelligente propose ces derniers temps... je pense que des films comme Oblivion, qui pour le coup a peut être placé la barre un peu haut, rend totalement agaçante chaque minute de cette romance pour préados.. .
Prometheus passerait presque pour un essai philosophique sur le choc des civilisations à côté de sa vision du roman de SF...

Un peu calmé et ayant remis les choses dans leur contexte je me dis que tant qu'elle s'adresse à des enfants tout va bien, c'est la nouvelle bibliothèque rose, il en faut pour tout le monde et c'est aussi bien ainsi... Je suis peut être un vieux con mais je préfère cette approche modélisante pour nos chères têtes blondes plutôt que le cynisme et la violence visuelle des émissions de télé réalité qui déforment leur cadre de référence et impriment sur eux une vision acide et détestable des rapports humains....

» 12 Nov 2013 12:23

Petit rectificatif : le film est classé PG-13. C'est le classement R qu'il voulait éviter (interdit au moins de 17 ans non accompagnés par un adulte)
Ces derniers temps, on peut de toute entendre plein de "shit" dans les dialogues d'un film PG-13 (cf. Very Bad Cops). On peut aussi entendre un "fuck", mais alors vraiment un seul (cf. Gravity ou la mise en abyme avec les explications de Roy Scheider dans Be Cool).

À mon avis, l'explication du "so full of it" est bien plus prosaïque. Stephenie Meyer, l'auteur des bouquins, est une fervente mormone et les mormons ont un rapport très particulier à tout ce qui est "vulgaire". D'où l'absence de mots grossiers dans les dialogues, surtout qu'elle a un droit de regard sur l'adaptation. C'est un des facteurs qui rendait déjà Twilight particulièrement cucul-la-praline. Et c'est à cause de ça que quelques fans de la saga se sont lancés dans des fans fictions de Twilight beaucoup plus explicites que ce à quoi Meyer voulait ne faire qu'allusion.
La trilogie "50 nuances de Grey" a d'ailleurs démarré comme ça : une lectrice qui imaginait comment ça se passait au pieu (quoique le terme soit ici mal choisi pour une histoire de vampires) entre Bella et Edward, ça a eu du succès sur un forum et on lui a suggéré de changer le nom des personnages et de changer le contexte parce qu'il y avait matière à faire un livre. Résultat : les best-sellers que toutes les ménagères ont envie de parcourir d'une main distraite pendant qu'elles attendent patiemment que le cycle essorage de leur machine à laver s'achève (et en se tenant contre le lave-linge pour sentir les vibrations, parce qu'on ne peut pas vraiment juger à l'oreille).

Bonus : pourquoi les vampires sexy commencent eux-mêmes à en avoir marre.

[youtube] iXpxnxAL62A[/youtube]

» 12 Nov 2013 22:38

J'adore les forums !!

Ton paragraphe est super intéressant, tellement bien écrit que ça en est un régal à lire, ton texte m'a beaucoup fait rire par moments (le pieu et les vampires !!! :mdr:

fallait oser.... la machine à laver sur mode vibreur également, j'aime beaucoup la description de la scène) et surtout il m'apporte un éclairage très intéressant sur le ressenti que m'a inspiré le film et qui trouve une justification dans tes explications très bien documentées. Je pensais avoir un peu sur réagi, je comprenais pas pourquoi ce film et son positionnement m'agaçait autant, ce que tu m'apprends me révèle l'origine de ce qui me tient à distance dans ce film.
J'ai pris quelques exemples tirés du film mais à vrai dire il n'y a pas une seule seconde qui ne m'a pas filé de l'urticaire tant c'est lissé et puritain jusque dans la caricature.....

Si on rajoute à ça l'actrice principale qui en fait des tonnes au micro et qui rend la voix off carrément insupportable au bout d'à peine quelques minutes (j'espèrais juste qu'elle foute rapidement le camp de sa tête tellement elle m'énervait), faut vraiment être calibré pour ce spectacle pour pas avoir envie de balancer sa télé (ou son projecteur) par la fenêtre...

Par contre, je rencontre un problème avec ta vidéo Youtube... Elle ne fonctionne pas sur mon ordinateur....

» 12 Nov 2013 23:43

On est passé à côté d'un film culte. Réalisé à mon avis trop rapidement pour surfer sur la vague Twilight et son auteur. Il aurait fallu plus de maîtrise technique et de moyens.
L'idée de départ est très bonne. Il y a de très bons passages dans le film. Mais on reste à la porte de quelque chose.

» 13 Nov 2013 14:51

Je dois avouer que le coup de la machine à laver, je l'ai piqué à un sketch du Saturday Night Live de l'an dernier dont j'avais entendu parler mais que je n'avais pas encore vu :

http://www.ebaumsworld.com/video/watch/82537879/

Et, de toute façon, il y a une scène similaire dans la saison 1 de Mad Men.

Les Mormons ont des valeurs morales très strictes (pas d'alcool, pas de jurons, pas de sexe avant le mariage) et ceux qui sont pratiquants doivent souvent trouver une solution quand ils choisissent d'être acteurs à Hollywood. Aaron Eckhart est le cas le plus connu. Il a joué son cortège de méchants et de salauds mais il a un mode de vie apparemment très propre (il ne serait plus forcément pratiquant).
L'idéal mormon, il se voit surtout dans des films comme Napoleon Dynamite, écrit et réalisé par un couple mormon, avec un mormon dans le rôle principal et qui a été tourné à côté de l'Utah. C'est du sous-Wes Anderson période Rushmore, sans la moindre vulgarité et limite propret. Le dernier film de la scénariste de N.D. a d'ailleurs été financé par Stephenie Meyer.

Quand les valeurs s'appliquent à de l'écriture de fiction, ça donne les bouquins de Stephenie Meyer et c'est le ton parfait pour une histoire destinée à des lectrices pré-ados. Ça va parler de désir (parce qu'on écrit forcément sur les trucs à la lisière de de ce qui est permis) mais d'un désir propret, donc parfait pour des lectrices qui ont une vision encore idéalisée de la sexualité. Donc le coup du vampire séduisant qui va forcément transformer la virginale Bella (rien que ce nom…) en quelque chose d'autre (au figuré une femme au sens plein du terme) mais qui respecte ses sentiments et où tout est représenté du point de vue de la fille, ça fait forcément tilt dans un certain imaginaire.

J.K. Rowling est en comparaison un auteur avec autrement plus de talent et de ressources narratives. Les Harry Potter, ça tient concrètement la route, ça n'est pas simplement fondé sur la relation entre deux ou trois personnages. Quand j'ai lu le résumé d'un Twilight, la métaphore est tellement transparente que je me demande qui peut s'intéresser à ce genre de trucs une fois qu'on a compris de quoi ça parle au figuré. On est dans du Barbara Cartland avec les monstres façon films Universal des années 30 qui représentent la maladresse de l'adolescence. C'est ce qui peut se faire de pire en matière de fiction littéraire.