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Zero Dark Thirty

Message » 25 Jan 2013 11:43

C'est un vrai film de cinéma. Mais si on cherche de l'action de malade et des rebondissements à foison, c'est pas le bon endroit.
Le film se veut surtout immersif, une réelle plongée au coeur même de la traque. Le film est parfaitement rythmé et millimétré à l'extrême ponctué parfois de scènes assez chocs, moi je m'ennuie jamais.
Nikolai
 
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Message » 25 Jan 2013 13:27

merci Nik pour cette critique ça donne envie de le voir !
didche
 
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Message » 29 Jan 2013 16:51

Nikolai a écrit:C'est un vrai film de cinéma. Mais si on cherche de l'action de malade et des rebondissements à foison, c'est pas le bon endroit.
Le film se veut surtout immersif, une réelle plongée au coeur même de la traque. Le film est parfaitement rythmé et millimétré à l'extrême ponctué parfois de scènes assez chocs, moi je m'ennuie jamais.



+10
Une approche froide et clinique de cette traque, un but unique pour chastain qui tourne à l’obsession, pas le temps des sentiments. L'image finale de chastain est terrible en cela, une fois le mal détruit que reste -t-il ?
La mise en scène de Bigelow est sans faille, une approche très "documentaire" qui permet d'avoir un film à la fois réaliste mélangé à la fiction, cette approche austère peut effectivement rebuter certaines personnes.
Pour ma part l'ouverture du film donne le ton et a été immersif immédiatement.
Je le conseille vivement
hurin33
 
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Message » 29 Jan 2013 18:28

Cette obsession et rien d'autre, c'est ce qui à mon avis fait la grande force du film. Quand à la fin (sans trop spoiler) elle voit le fameux visage qui a pompé 10 ans de sa vie, il y a une vraie aura dépressive qui se crée. Car il ne reste plus personne à traquer, il n'existe plus cette chimère qui motivait le personnage d'exister. Du coup le vide existentiel qui se répercute sur le personnage (et sur nous) est quelque chose de très fort. Comme si quelque part le visage de Ben Laden lui renvoyait son propre reflet.
Plus j'y repense, plus je trouve le film réellement grandiose. C'est avec le recul qu'on prend conscience de sa réelle force.
Nikolai
 
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Message » 29 Jan 2013 20:20

La force de ces images, le ressenti vient aussi de la mise en scène, je dirai de la neutralité de Bigelow, une vision objective des faits et de dire aux spectateurs "démerdez-vous". Faites votre propre opinion. Elle nous montre des vérités : la puissance militaire américaine, ses soldats sur-équipés, ses services de renseignements en alerte autour du globe, ses moyens colossaux pour cette traque et à coté de cela son impuissance à évoluer, se projeter dans un monde complexe et une fois la mission accomplie que vais-je devenir, où est ma place.
Je crois que je vais retourner voir ce film et me reprendre du tarantino dans la foulée :D
hurin33
 
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Message » 29 Jan 2013 21:07

le hasard du calendrier fait que cela me permet d'exprimer les variantes hierarchiques qui sont ma perception du cinema.
zero dark thirty represente ce qui fait que je peux adherer à ce qu'il me conte comme je ne le peux pas avec django unchained(lorsqu'un realisateur me fait des clins d'oeil permanent pour me dire que c'est pour de faux,il m'empeche de m'identifier completement à ses personnages et donc de m'investir emotionnellement sans retenue) alors que j'ai beaucoup apprecié celui ci et que j'ai pu y trouver une forme de jouissance independemment de ce que j'ai deja exprimé lorsque j'evoquais dans le post sur terrence malick ce qui etait entre autre jalonné par tarzan l'homme singe avec johnny weismuller et le voile des illusions avec edward norton avec un ingenieur ayant une idée que n'auraient pas eu d'autres.
zero dark city est un film puissant,qui joue sur un ressort que l'on aurait de prime abord pas attendu sur un tel sujet tant hollywood est souvent dans la facilité avec des mecaniques classiques et faciles.là le traitement demande la patience et l'investissement du spectateur pour que puisse s'etablir toute la force du propos dans un pays qui a ete frappé et qui n'a pas de cible pour pouvoir reagir.ce fil conducteur permet de mettre au combien en relief tout ce qui a fait certains choix des usa durant ces dix dernieres années.
la dependance à cette imperieuse demande de reponse à une souffrance d'un pays,donc de sa population,etant exposée par l'intense scene de fin.kathryn bigelow nous expose cette therapie avec une maitrise qui fait vraiment plaisir à voir,meme si son point de vue n'enterine en rien ce qui sera dit de l'histoire dans le futur.
Dernière édition par marck5 le 29 Jan 2013 21:26, édité 1 fois.
marck5
 
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Message » 29 Jan 2013 21:17

Et l'image/photographie/son/musique suivent ?
didche
 
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Message » 29 Jan 2013 23:24

C'est pas parce que Tarantino fait des clins d'oeil (il y en a pas tant que ça, et ils s'inscrivent en général dans la narration) qu'on ne croit pas à l'univers, à l'histoire et aux personnages... bien au contraire. Il y a une vraie foi dans le récit justement dans Django, un vrai rapport émotionnel à tout ce qu'il montre. C'est juste que t'as peut-être du mal avec le décalage ou l'ironie qu'offre certaines situations du film, mais en aucun cas on est dans le fake.
Nikolai
 
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Message » 30 Jan 2013 11:15

un ton décalé et ironique entraine la distanciation,cela empeche l'implication emotionnelle totale.je n'ai peur à aucun moment pour django,pour sa femme ou pour quiconque.le film de tarantino a sa saveur,mais pas de cet ordre là.
marck5
 
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Message » 30 Jan 2013 12:06

C'est bien ce que je dis tu as du mal avec le décalage, un film n'a pas besoin d'être toujours 1er degré pour impliquer son spectateur. Ça ne joue pas sur la peur, mais sur l'histoire d'amour et le désir de vengeance. Et c'est réussi surtout quand c'est ce même décalage qui crée justement l'impact émotionnel (comme sur le combat des mandingues). Moi ça m'a bouleversé à certains endroits, donc ça prouve que je l'étais impliqué, surtout quand un certain personnage meurt. Ça peut créer une distanciation si l'univers crée par Tarantino n'était pas cohérent avec le ton employé. La grande force c'est justement sa façon de créer des ruptures de ton sans cesse, de jouer sur les ambiances sans jamais oublier son récit, son univers et ses personnages.
Mais on dévie.
Nikolai
 
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Message » 30 Jan 2013 12:33

tu as du mal à saisir ce que j'entends lorsque j'emploie les termes de "sans retenue","totale"...si le film ne m'avait pas emmené dans son univers,je ne parlerais pas du plaisir que j'ai eu à le voir.j'ai donc eprouvé des choses mais certaines sont amoindries par la distanciation.j'ai parler de la peur comme j'aurais pu parler d'une autre emotion,avoir peur pour la vie de la femme de django ne peut que mettre en relief l'amour qu'il a pour elle.
certaines façons de faire ont en effet de l'interet mais ont en retour un revers de medaille.
mais ne dévions plus.
marck5
 
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Message » 30 Jan 2013 14:33

Faut m'expliquer où sont les clins d'oeil qui te font prendre de la distance pendant par exemple toute la partie avec Dicaprio (à part le caméo de Franco), je vois pas comment tu peux avoir une distance pendant toute la partie des dialogues qui font monter justement la tension ou l'angoisse jusqu'à son paroxysme. Le film est très viscéral justement.
C'est le cas quasiment de tout le film. Moi j'étais immergé totalement, mais bon c'est un autre débat. Ce film c'est un uppercut émotionnel tout comme Zero Dark thirty.
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Message » 03 Fév 2013 14:22

ZERO DARK THIRTY (CINE NUMERIQUE)

Synopis : Une jeune agent de la CIA est mis sur l'affaire du 11 Septembre 2001, et se sent progressivement investie de la mission sacrée de localiser et tuer OBL (Oussama Ben Laden). Nous suivons les 10 ans de renseignements, d'interrogatoires de suspects, de traques, d'échecs, d'attentats dont certains agents de la CIA sont directement victimes, jusqu'au dénouement final ...

Et bien, encore un p..tain de bon film ! Décidément, les américains sont en forme ! Après "Beasts of the Southern Wild, "Lincoln", ce "Minuit Trente" est diablement efficace et instructif. Evacuons tout de suite la polémique "tortures insupportables" : Taken, une pure fiction, est bien plus éprouvant et sadique. Ces petites séquences de waterboarding, certainement très pénibles pour la victime, ne sont certainement pas les plus prenantes du film.

L’enchaînement des évènements est passionnant, je n'ai absolument pas vu les 2h50 passer, tellement c'est bien scénarisé, le montage et la prise d'image sont parfaits (La qualité technique est maintenant au top pour beaucoup de productions) et l'on perçoit l'immense difficulté d'un service de renseignement à récupérer, dans un monde réel (bien loin de James Bond ou Mission Impossible), des informations de toute sorte, pour les recouper, les confronter à la réalité, et finalement baser une éventuelle "action sur le terrain" sur des probabilités. Comme le dit l'un des responsables de la CIA, même après des milliards de dollar dépensés, les services secrets peuvent aussi échouer, perdre des hommes de valeurs, et n'avoir "rien" au bout du compte. Enfin, au détour d'un ascenseur, une phrase que j'aime bien : En parlant de Maya, "l'héroïne", "Elle est intelligente ...". Le manager répond :"Hé, ici, nous sommes tous intelligents ...".

Mention spéciale pour la fin du film, remarquable documentaire en temps réel sur l'opération finale particulièrement bien réalisé. Pour une fois, les "Marine" ne sont pas des gamins fluets, bodybuildés à belle gueule et sans cervelle, mais plutôt des carrures de rugbyman, posés, disciplinés, intelligents, qui malgré tout, à chaque pas, prennent les précautions nécessaires pour éviter les pertes humaines, tant de leur coté que de celui des "ennemis". Et le matériel, aussi sophistiqué soit-il, peut être aussi expérimental que dangereux !

18/20 sans hésiter
Dernière édition par alcatol le 16 Fév 2013 20:34, édité 2 fois.
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Message » 03 Fév 2013 15:06

Jai hate de le voir en BR...aux US il sort bientot mais je n'ai pas trouvé d'infos si sous titres Fr :wink:
Dernière édition par didche le 03 Fév 2013 19:44, édité 1 fois.
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Message » 03 Fév 2013 19:03

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